CSA ministériel du 2 juillet 2025 : déclaration du SNALC
Madame la Ministre,
Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration,
Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,
Anticiper. Un verbe peu connu dans notre pays, visiblement, puisque l’État semble découvrir l’existence d’épisodes caniculaires alors que les personnels sont déjà en train de les vivre. Heureusement, les réponses sont à la hauteur : un e-mail de conseils dont la moitié ne sont pas applicables, et un numéro vert.
Le SNALC rappelle que c’est l’employeur qui est responsable des conditions de travail des personnels, et que notre employeur, c’est l’État, et plus particulièrement le ministère de l’Éducation nationale. Nous ne tolèrerons pas le retour du petit jeu entre État et collectivités locales, où chacun renvoie la balle à l’autre.
Que faites-vous pour anticiper les épisodes caniculaires ? Pour adapter les conditions de travail des personnels ? Rien. Ces épisodes vont pourtant se multiplier et s’intensifier, et l’État a des responsabilités qu’il s’est lui-même fixées par décret.
Le SNALC, qui alerte depuis longtemps sur la question, revendique donc un plan avec des réponses à court et moyen termes. À court terme, organiser en amont le dialogue rectorat/préfet/collectivités pour fabriquer un vrai plan canicule, avec identifications de locaux pouvant nous accueillir dans des conditions normales ou, à défaut, les modalités de fermeture et d’accueil des élèves. À court terme également, créer ces fameuses salles fraîches dans toutes les écoles, tous les collèges et tous les lycées. Et oui, cela passe par de la climatisation. Rappelons que personne n’est choqué à l’idée de chauffer quand il fait trop froid : il va falloir s’habituer à l’idée qu’il faut trouver des moyens efficaces pour rafraîchir quand il fait trop chaud. La salle dans laquelle nous nous réunissons aujourd’hui est climatisée, ce qui montre que le ministère est capable de climatiser des salles. À court terme toujours, réaliser et faire réaliser les diagnostics énergétiques de l’ensemble des locaux : seuls 7 % actuellement disposent d’un DPE. Cela permettra de remplacer ou d’installer les équipements nécessaires.
À moyen terme, lancer un grand plan de rénovation voire, dans certains cas, de reconstruction de nos écoles, collèges et lycées autant que de besoin. Les fameux collèges Pailleron, par exemple, doivent disparaître. Il ne s’agit pas ici de dépenses, mais bien d’investissements. Placer les personnels et les élèves dans des situations où il est impossible d’enseigner et d’apprendre, ce n’est pas une bonne politique.
Au-delà de cette question climatique, le SNALC rappelle que notre institution est toujours en crise, que les chiffres de recrutement ne sont toujours pas bons, et qu’au niveau des rémunérations, 2025 est une année blanche pour l’immense majorité des personnels. Là aussi, souvenons nous que l’École n’est pas une dépense, mais un investissement.
Hors classe et classe exceptionnelle : contingents de promotions 2025
Les contingents et les taux de promotion montrent que les changements de grade sont loin d’être automatiques.
Pour autant, comprendre les raisons d’une promotion – ou de son refus – est essentiel.
C’est pourquoi votre section SNALC est à votre disposition pour vous expliquer les modalités de promotion, qu’il s’agisse d’estimer une date pour la hors classe ou de valoriser votre dossier pour la classe exceptionnelle dans les années à venir.
Contingents selon votre corps :
AGRÉGÉS
Contingents pour la HORS CLASSE
Pour toute question :
Contingents pour la CLASSE EXCEPTIONNELLE
Reclassement et salaire après passage à la CLASSE EXCEPTIONNELLE
Pour toute question :
CERTIFIÉS, PE, P-EPS, PLP, CPE, PSYEN
Contingents pour la HORS CLASSE
Reclassement et salaire après passage à la HORS CLASSE
Pour toute question :
Contingents pour la CLASSE EXCEPTIONNELLE
Reclassement et salaire après passage à la CLASSE EXCEPTIONNELLE
Pour toute question :
Reclassement hors classe et classe exceptionnelle: quel sera votre salaire ?
Les promotions de grade sont toujours établies au 1er septembre de l’année de promotion. Elles nécessitent un reclassement qui tient compte de l’échelon détenu dans le grade précédent. Pour vous permettre d’y voir plus clair, le SNALC vous propose des tableaux indiquant les montants perçus à l’occasion de chaque promotion de grade.
Reclassement selon votre corps :
CERTIFIES, PE, P-EPS, PLP
Reclassement après passage à la HORS CLASSE
AGRÉGÉS
Reclassement après passage à la HORS CLASSE
Reclassement après passage à la CLASSE EXCEPTIONNELLE
CPE
Reclassement après passage à la HORS CLASSE
Reclassement après passage à la CLASSE EXCEPTIONNELLE
PSY-EN
Reclassement après passage à la HORS CLASSE
Reclassement après passage à la CLASSE EXCEPTIONNELLE
Pour toute question :
Dynamisation des carrières : c’est pour plus tard !
Report de la réduction de la durée de certains échelons de la classe normale et du déplacement des rendez-vous de carrière
Dans le cadre d’une audience auprès de la DGRH aujourd’hui 25 juin 2025, nous avons pu avoir des informations sur le projet de décret présenté au CSAMEN du 6 mai 2025.
Comme nous l’indiquions, ce projet était soumis à des contraintes budgétaires.
C’est désormais certain, le décret ne sera pas publié cette année, mais au plus tôt pour la rentrée scolaire 2026.
Par ailleurs, la question de l’organisation et du contenu même des rendez-vous de carrière n’est pas tranchée.
Retrouvez le détail de ce projet de décret et les positions du SNALC ci-dessous :
Assises nationales GRETA : communiqué intersyndical du 20 juin 2025

Communiqué de presse de l’intersyndicale
FSU – CGT Éduc’action – CFDT Education Formation Recherche Publiques – SE UNSA – SNALC
Bourse du Travail – Salle Ambroise CROIZAT
3, rue du Château d’eau 75010 Paris
à partir de 9h00 – conférence de presse à 16 h 30
Paris, le 20 juin 2025
Après les assises régionales qui se sont déroulées depuis novembre 2024, des assises nationales des GRETA se tiendront le 24 juin à Paris, réunissant les agents de la formation continue pour adultes de l’Éducation nationale. Elles feront le point sur les situations régionales pour porter des revendications communes et urgentes.
Les sujets à débattre sont nombreux et urgents tant la situation est chroniquement difficile : la question salariale, les conditions de travail, la gouvernance, la nécessaire appartenance des Greta au service public et sa présence au sein du ministère.
Les constats sont durs :
- Des salaires non revalorisés, peu attractifs entraînant un fort turn-over et une perte d’expertise, des grilles salariales obsolètes, non harmonisées entre académies avec des disparités importantes selon les territoires, l’absence d’interlocuteurs à la DGRH ministérielle : les GRETA doivent être réintégrés à l’agenda social comme auparavant et permettre des avancées par un dialogue effectif et régulier avec la DGRH ;
- Des conditions de travail qui se dégradent et un manque de dialogue social à tous les échelons, à l’échelle du Greta, au niveau académique ou de région académique. Les personnels se sentent isolés dans des structures de plus en plus grandes ; ils sont souvent maltraités et précarisés par une absence de visibilité sur leur avenir, avec des CDD soumis à la volatilité du marché de la formation et aux décisions brutales des directions ;
- Une gouvernance globalement défaillante que ce soit par l’absence de lisibilité de la stratégie nationale, des décisions changeantes et autoritaires des délégations académiques ou de régions académiques, des CESUP et présidents manquant de disponibilité, trop occupés par la gestion de leur lycée, souvent peu acculturés à la formation continue et au pilotage de telles structures.
Nous voulons sécuriser les moyens durables d’exercer notre mission de service public inscrite dans le Code de l’éducation pour la préserver des coups de boutoirs externes, conséquences de choix politiques conjoncturels. Ainsi, la loi de 2018 a engendré une forte libéralisation de l’apprentissage et la réorientation des fonds destinés aux salariés. Aujourd’hui, c’est la formation des demandeurs d’emploi qui est visée par la baisse des fonds publics, et les GRETA s’en trouvent fragilisés. Les GRETA doivent avoir les moyens de porter leurs valeurs du service public de l’Éducation nationale. Ils doivent pouvoir compter sur une organisation et les conditions pour mener pleinement leur mission historique et attendue de formation continue des salariés et des demandeurs d’emploi.
Nous voulons nous élever contre la généralisation du décret du 18 avril 2025 qui introduit la possibilité de la création ou l’intégration dans un GIP existant. Transformer systématiquement les GRETA en GIP entraînerait une externalisation pour tous les personnels : nous n’en voulons pas.
Les GRETA doivent rester au sein de de l’Éducation nationale.
Recrutement et formation initiale : compte rendu du 20 juin 2025
Groupe de travail ministériel
en présence des organisations syndicales représentatives
20 juin 2025
Compte rendu du SNALC
LE THÈME
Groupe de travail en deux temps :
- Les concours pendant la période de transition
- Le référentiel de formation dans le premier degré de la licence à la formation « continuée »
L’ESSENTIEL
Dans le premier degré, deux dates de concours existeront pendant la période transitoire pour les L3 et les M2.
Dans le second degré, une vingtaine de disciplines disposeront des deux concours, programmés à deux dates différentes, sauf les disciplines les plus attractives (CPE, documentation, SVT, SES, Arts Plastiques, EPS et NSI).
Le référentiel de formation du premier degré est conçu pour avoir une implication de tous les acteurs de la formation, de la licence jusqu’à trois ans après la titularisation (Université, INSPE, EAFC…). L’un des objectifs est d’éviter les redites en cas de changement d’académie.
La formation s’appuie sur les 4 blocs définis dans le cadrage de la licence et du Master :
- Bloc 1 – S’approprier et enseigner les disciplines scolaires,
- Bloc 2 – Connaître les élèves et le contexte d’enseignement pour adapter sa pratique professionnelle,
- Bloc 3 – Devenir acteur du service public de l’éducation nationale,
- Bloc 4– S’inscrire dans une perspective de développement professionnel continu
Dans le bloc 1, l’Inspection Générale a décidé d’intégrer la perspective de l’enseignement dans le travail disciplinaire pour des raisons d’attractivité
LE SNALC A INSISTÉ SUR
Une formation et un concours sont une commande du type de professeurs que souhaite le ministère de l’Éducation nationale. Les professeurs des écoles seront donc des professeurs qui travaillent ensemble, qui maîtrisent autant les finalités que sont l’éducation au développement durable ou l’égalité filles-garçons, que le numérique. Ils auront une connaissance du fonctionnement cognitif des élèves. En revanche, contrairement à ce qui se faisait dans les PPPE, leur maîtrise des disciplines sera à but scolaire. En somme, ils seront de bons fonctionnaires, avec le petit doigt sur la couture du pantalon.
Pour le SNALC, si la connaissance du fonctionnement cognitif est une bonne chose, le reste relève d’une inversion dangereuse. Le SNALC demande que les objectifs disciplinaires restent l’entrée, et que les finalités découlent au long cours de ces objectifs d’enseignement. Cela ne remet aucunement en cause l’importance de ces finalités mais, pour le SNALC elles doivent rester à leur place.
Les exemples donnés en mathématiques et EPS nous inquiètent. Celui de l’EPS en particulier est révélateur : on a la connaissance des ressorts moteurs, on a la sécurité, l’inclusion, le collectif… mais rien sur les activités. Certes, d’autres éléments seront dans ce bloc mais le fait que le ministère ait choisi cet exemple pour illustrer son travail montre que le focus sur le disciplinaire – qui nous était promis – n’est finalement pas là.
Quant aux mathématiques, le message qui est livré ici, c’est que le professeur doit connaître les mathématiques qu’il enseigne à son niveau, dans leur acception didactique.
L’AVIS DU SNALC
Le SNALC avait dit que le concours en L3 n’était pas dérangeant si les licences étaient solides et si le Master avait une forte composante disciplinaire au sens scientifique du terme.
Là, sitôt après le Bac, on va enfermer dans 4 blocs au lieu de donner de solides connaissances scientifiques.
Ensuite, on aura un Master du même tonneau, avec l’interdiction de faire un Master disciplinaire adossé à la formation professionnelle.
En termes de savoirs et de culture, cette réforme est dangereuse.
Recrutement et formation initiale : compte rendu du 13 juin 2025
Groupe de travail ministériel
en présence des organisations syndicales représentatives
13 juin 2025
Compte rendu du SNALC
LE THÈME
La nouvelle organisation de la formation dans ses aspects de gouvernance et de RH.
L’ESSENTIEL
Les dates des concours pour l’année prochaine ne sont pas arrêtées. Pour l’heure, l’administration ne sait pas encore si le concours actuel (en M2 du MEEF) et le nouveau concours (fin de L3) seront à la même date ou à des dates différentes.
Concernant la carte des formations, la Ministre a demandé que les formations soient proposées partout où les compétences existent avec une attention sur les structures de proximité. Il n’y a pas d’objectif de réduire les subventions ni le nombre de formations proposées. Ce sont les universités qui ont la main pour ouvrir la licence PE, les parcours adossés à la préparation du concours dans les licences disciplinaires et les Master M2E. Elles peuvent faire des demandes de co-accréditation.
Concernant les sujets spécifiques à ce groupe de travail :
- La mise en place d’un directoire présidé par les recteurs afin d’assurer de meilleurs échanges entre les rectorats et les INSPE est préconisée.
- Le Ministère veut que, à terme, l’IGESR intervienne dans l’accréditation des formateurs.
- Les différentes directions (DGESCO, DGRH, DGFIP) penchent pour avoir 60 % de professeurs du second degré dans les formateurs INSPE mais l’arbitrage n’est pas encore fait.
- Le Ministère réfléchit à créer une certification pour les intervenants à différents niveaux (tuteur, accompagnement, ingénierie).
LE SNALC A INSISTÉ SUR
Le SNALC a rappelé ses positions : une formation initiale de qualité avec un concours gage de qualité.
Le concours et la formation ne sont pas assez disciplinaires et le SNALC est contre la seconde épreuve orale.
Le Master pose problème, et le fait d’empêcher les lauréats de poursuivre vers un Master de recherche disciplinaire est bloquant, notamment pour ceux qui sortent d’un M1 de ce type. Le M2 à 50 % ne nous convient pas non plus. Pour nous, le bon étiage est à 1/3.
Le SNALC s’interroge sur la création d’un directoire présidé par les recteurs. En effet, les recteurs gèrent des moyens d’enseignement, et ces contingences risquent d’avoir un impact fort. On rappelle d’ailleurs que le critère 50 % en M2 va compliquer cette phase.
Avoir des professeurs de terrain dans les INSPE nous intéresse, mais sans doute moins sur les licences car le SNALC est attaché au respect des corps et des missions de chacun.
Notre crainte est de voir des personnels cooptés car leur profil pédagogique correspond à une doxa. Cette crainte est renforcée par l’idée d’une certification que nous avions, au départ, comprise différemment. Nous pensions que les personnes tutrices, par exemple, pouvait obtenir la certification du CAFFA ou du CAFIPEMF au fil du temps ou via une VAE. Cette hypothèse pouvait convenir, sauf être fondée sur une conformité à la doxa pédagogique. Or, ce que nous comprenons ici, c’est que certains tuteurs seraient certifiés pour être tuteurs. Pour le SNALC, ce n’est pas acceptable.
Enfin, le SNALC relève une note positive : c’est l’idée d’une revalorisation des personnels.
L’AVIS DU SNALC
Cette partie concernant l’administration et la rémunération des formateurs est, pour l’heure, la moins mauvaise de la réforme. Si la licence, le concours et le master restent en l’état, le SNALC ne pourra que s’opposer, car notre boussole reste la qualité de l’enseignement disciplinaire.
Il est regrettable que nous n’ayons pas obtenu de réponses claires concernant l’idée d’une certification des formateurs, car l’une des hypothèses soulevées permet des progressions de carrière quand l’autre montrerait une volonté de trier les tuteurs et les formateurs selon des critères nébuleux.
Le mouvement intra-académique 2025
Le mouvement intra-académique 2025
Le mouvement intra-académique relève de la compétence du recteur (et du vice-recteur concernant Mayotte) qui en élabore les règles en se fondant sur les orientations de la note de service ministérielle.
Il concerne les personnels des corps nationaux d'enseignement, d'éducation et d'orientation du second degré, ainsi que les professeurs d’enseignement général de collège (PEGC).
La phase intra-académique concerne l'affectation en établissement ou en zone de remplacement et a lieu après la phase inter académique.
Les personnels non mutés ou affectés en extension ont la possibilité de déposer un recours via la plateforme colibris à compter du 21 juin 2025.
Qui participe au mouvement intra-académique ?
Doivent y participer :
- Les personnels titulaires ou stagiaires nommés dans l'académie à la suite de la phase interacadémique du mouvement.
- Les personnels faisant l'objet d'une mesure de carte scolaire pour l'année en cours.
- Les stagiaires précédemment titulaires d'un corps de personnels enseignants du premier degré ou du second degré, d'éducation et d'orientation ne pouvant pas être maintenus dans leur poste.
Peuvent y participer :
- Les titulaires de l'académie souhaitant changer d'affectation dans l'académie.
- Les personnels détachés sollicitant un poste dans leur ancienne académie.
La phase intra-académique a lieu après la phase inter-académique et démarre le vendredi 28 mars 2025 à 12h.
TZR nommés en extension
Vous êtes nommé (e) TZR à l'issue du mouvement intra académique, une fiche de préférence sera proposée en téléchargement.
Mouvement spécifique
Après la phase inter-académique, il est possible de télécharger les pièces nécessaires à la participation à la phase intra-académique pour le mouvement spécifique.
Postes à complément de service
Après la phase inter-académique, il est possible de télécharger les pièces nécessaires à la participation à la phase intra-académique pour les postes à complément de service.
Données générales du mouvement
Les barres d’entrée représentent le barème du dernier entré sur un poste en établissement dans un département via les voeux ETB, COM, GEO, DPT ou ACA et en extension de voeux en établissement ou sur une zone de remplacement.
Émotion, sidération et douleur – assassinat de Mélanie G., assistante d’éducation
Nos organisations, FSU, UNSA Éducation, CFDT Éducation Formation Recherches Publiques, CGT
Educ’action, SNALC et SUD Éducation, tiennent à exprimer leur émotion, leur sidération et leur
grande douleur après l’assassinat, par un élève, au couteau, de Mélanie G., assistante d’éducation
(AED) au collège François Dolto (Nogent, en Haute Marne). Nous adressons toutes nos condoléances
à sa famille, ses proches, ses amis et notre soutien aux collègues de cet établissement. Nous appelons
les personnels de l’Éducation nationale à participer aux rassemblements organisés pour rendre
hommage à notre collègue AED.
Nous tenons à rappeler que les personnels des vies scolaires, en particulier les AED, jouent un rôle
essentiel dans le quotidien des établissements scolaires. Ils ont d’abord un rôle éducatif et ne doivent
en aucun cas se transformer en « vigiles d'établissements ».
Face à ce drame, chacun devra se montrer à la hauteur. Nos organisations appellent toutes et tous à
s’abstenir de toute instrumentalisation et à respecter le deuil d’une communauté éducative meurtrie
car une nouvelle fois endeuillée par l’assassinat, dans l’exercice de ses fonctions, d’un personnel de
l’Éducation nationale.
La question du climat scolaire et de la sécurité des écoles, des collèges, des lycées, des personnels et
des élèves nécessite notamment, et en premier lieu, davantage de personnels formés et qualifiés. Le
manque de moyens organisé par les gouvernements successifs en terme de personnels a dégradé les
conditions d’encadrement et de prise en charge des élèves. Ce manque s’avère encore plus criant dans
un contexte où la santé mentale des élèves se dégrade. A l’heure où les arbitrages budgétaires pour
2026 doivent être rendus, nous réaffirmons l’urgence et l’impératif d’avoir des équipes
pluriprofessionnelles complètes dans chaque établissement afin de faire un travail éducatif et de
prévention efficace.
La sécurité des personnels et des élèves est une question complexe mais indispensable à traiter afin
que nos collègues et les élèves puissent travailler et étudier dans de bonnes conditions. Elle ne pourra
se réduire à des gesticulations politico-médiatiques, comme à chaque drame, à l’instar de l’annonce,
tant de fois répétée, de l’installation de portiques à l’entrée des établissements qui ne permettent en
rien de faire face à la question de la circulation des armes blanches. Nous demandons à ce qu’une
multilatérale, en présence de la ministre d’État, soit rapidement organisée afin d’étudier sérieusement
et en profondeur les pistes pour améliorer le climat scolaire, la sécurité des établissements, des
personnels et des élèves.
Le 11/06/2025
