Alerte sociale : compte rendu d’audience du 16 octobre 2024
Alerte sociale déposée le 14/10/2024
Audience intersyndicale au ministère
Mercredi 16 octobre 2024
Compte rendu du SNALC
Avec les syndicats représentatifs de l’Éducation nationale : SNALC, FSU, UNSA, FO, CFDT, CGT, SUD
ATTENTION : UNE MISE AU POINT EST NÉCESSAIRE FACE À LA CIRCULATION DE FAKE NEWS*
* fausses informations
LE THÈME
Les organisations représentatives sont reçues, comme le veut la Loi, suite à l’alerte sociale qu’elles ont conjointement déposée sur le budget et les suppressions de postes.
L’ESSENTIEL
CE QUI SUIT EST CE QUE LE MINISTÈRE A RÉELLEMENT DIT
Lorsque la Ministre a reçu l’alerte sociale, elle a pris la chose très au sérieux.
Sur les moyens, le Ministère redit que le budget a été sanctuarisé et que les crédits sont en hausse. La situation budgétaire du pays fait que des efforts conséquents sont réalisés par tous les Ministères. Nous ne sommes donc pas les plus mal lotis.
Sur les postes, la Ministre est ouverte à la discussion lors des débats parlementaires. C’est au Parlement que des évolutions du budget sont possibles.
Évidemment, le point de vue des organisations syndicales est entendu. Mais la démographie et les prévisions à la baisse doivent être prises en compte : c’est mécanique.
Si les moyens d’enseignement avaient été réévalués au regard de cette baisse, plus de 4 000 postes auraient été supprimés. Le taux d’encadrement est d’ailleurs légèrement amélioré.
Par ailleurs, la directrice de cabinet souhaite la réouverture de l’agenda social sur la rémunération des milieux de carrière, sur les conditions de travail et sur tous les métiers de l’Éducation nationale.
Enfin, tout n’est pas aussi noir que les syndicats le disent. Le nombre d’élèves par classe n’a jamais été aussi bas. Les AESH ont vu leurs carrières améliorées.
LE SNALC A INSISTÉ SUR
On a connu des hausses démographiques qui ne se sont jamais accompagnées de hausses des postes. La baisse du nombre d’enseignants n’est donc pas une conséquence mécanique de la baisse démographique. Cela révèle en réalité un choix politique, choix dans lequel l’Éducation nationale n’est en fait pas une priorité.
En effet, en suivant presque mécaniquement la démographie, le Ministère fait fi de l’inclusion, de la multiplication des « dys », des UPE2A et, simplement, des élèves en difficulté… Bref, il semble ne pas comprendre que l’Éducation nationale a changé et demande plus de moyens.
Le SNALC dénonce une vision court-termiste qui a pour conséquence une dégradation des conditions de travail, donc de l’attractivité, mais aussi des conditions d’apprentissage des élèves.
Le SNALC attend de la ministre non pas qu’elle soit dans une position d’ouverture dans les débats à l’assemblée, mais qu’elle soit dans le combat pour défendre son Ministère en disant clairement que les suppressions de postes ne sont pas acceptables.
Enfin, puisque le ministère souhaite rouvrir l’agenda social, le SNALC veut un agenda social dans lequel la question des rémunérations soit centrale.
L’AVIS DU SNALC
Les organisations syndicales sont unanimes sur l’aspect délétère du budget et des suppressions de postes. Donc entendre, en gros, que cela pourrait être pire et que, depuis 2017, des choses ont été faites n’est pas acceptable, car c’est en substance ce qui est ressorti des échanges CONTRAIREMENT À CE QUE LE MINISTÈRE A DÉCLARÉ À LA PRESSE.
En effet, dès la sortie de la réunion, nous avons découvert dans les médias que le Ministère nous aurait proposé des revalorisations chiffrées pour les enseignants en milieu de carrière, ainsi que pour les AED et AESH en début de carrière. Selon nos interlocuteurs, la réunion s’est d’ailleurs bien passée…
Disons-le tout net : nous atteignons un niveau d’insincérité dans le dialogue que nous n’avons jamais rencontré auparavant. C’est très grave.
Les représentants des organisations syndicales à la sortie de l’audience du 16 octobre 2024
(Sébastien Vieille, pour le SNALC, au 1er rang, 2e en partant de la gauche)
Lire aussi :
L’intersyndicale dépose une alerte sociale
Conformément aux dispositions de la loi 2008-790 du 20/08/2008, nous vous notifions le dépôt d’une alerte sociale préalable au dépôt d’un préavis de grève national unitaire, à compter du lundi 4 novembre 2024 jusqu’au lundi 31 mars 2025 inclus.
Lettre d'information du SNALC - 16 octobre 2024
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AUDIENCE AVEC LA MINISTRE : LE SNALC VEUT DES ACTES
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L’intersyndicale dépose une alerte sociale
Objet : Dépôt d’une alerte sociale par l’ensemble des organisations syndicales représentatives au Ministère de l’Éducation Nationale : FSU, UNSA, FO, CFDT Éducation Formation Recherche Publique, CGT Educ’Action, SNALC, Sud-Éducation
Madame la Ministre,
Alors que toutes les études internationales affichent le système éducatif français comme étant l’un de ceux où les inégalités scolaires se creusent et sont particulièrement marquées socialement, où les enseignants travaillent plus pour un salaire inférieur, où les classes sont chargées, le projet de budget 2025 présenté cette semaine par le gouvernement envisage des retraits d’emplois d’une ampleur dévastatrice.
Une ligne rouge est franchie : au moment où l’Ecole publique va mal, la seule réponse du gouvernement est de fermer des postes et donc de maintenir l’illusion qu’on peut faire mieux avec moins.
La baisse de la démographie scolaire apporte pourtant l’occasion d’améliorer le système scolaire français en poursuivant un investissement soutenable pour notre pays.
Conformément aux dispositions de la loi 2008-790 du 20/08/2008, nous vous notifions le dépôt d’une alerte sociale préalable au dépôt d’un préavis de grève national unitaire, à compter du lundi 4 novembre 2024 jusqu’au lundi 31 mars 2025 inclus.
Cette alerte sociale est déposée par l’ensemble des organisations syndicales représentatives au Ministère de l’Éducation Nationale : FSU, UNSA, FO, CFDT Éducation Formation Recherche Publique, CGT Educ’Action, SNALC, Sud-Éducation. La gravité du moment et des mesures envisagées contre le service public d’éducation, ses personnels et ses élèves nous conduisent à réagir dans un cadre intersyndical inédit depuis la mise en place de cette procédure, en 2008.
Nous vous demandons de nous recevoir « dans le délai de trois jours » prévu par le décret n°2008-1246 du 1er/12/2008 et d’engager une négociation préalable afin d’établir un relevé de conclusions qui sera porté à la connaissance des personnels concernés.
Nous vous prions de croire, Madame la Ministre, en notre attachement et notre engagement en faveur du service public d’éducation.
Matinale du Conseil d’évaluation de l’école : compte rendu du 3 octobre 2024
Matinale du Conseil d’évaluation de l’école : compte rendu du 3 octobre 2024
- Rédigé par Sébastien VIEILLE, secrétaire national du SNALC chargé de la pédagogie
- publié le
- Comptes rendus, Les Actualités
Matinale du Conseil d’Évaluation de l’École
« LEADERSHIP, ÉVALUATION DES UNITÉS ÉDUCATIVES ET DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL : QUELS ENJEUX ? »
Jeudi 3 octobre 2024
Compte rendu du SNALC
Invités : Romuald NORMAND, professeur des universités et Sébastien BOIXEL, DAFP de Versailles
LE THÈME
Le développement professionnel des enseignants grâce à l’évaluation d’établissement en lien avec l’EAFC.
L’ESSENTIEL
Selon les intervenants à cette matinale :
- Des travaux internationaux ont été menés pour avoir des données probantes sur les meilleures méthodes dans le but de faire réussir les élèves.
- L’évaluation d’établissement est un levier, mais elle doit donner lieu à une meilleure formation des professeurs et des cadres.
- Les professeurs ont besoin d’un apprentissage professionnel continu avec des formations sur site. Ils doivent se lancer dans les pratiques collaboratives.
- Ces pratiques collaboratives et la mise en mode projet des collectifs enseignants, sous le leadership du chef d’établissement, permettent de faire progresser les élèves. Il faut cependant laisser plus d’autonomie aux établissements, comme dans le modèle écossais, ou le modèle néozélandais. Ce dernier permet aux collectifs de se réunir et d’expérimenter des pédagogies avec les élèves pour ne retenir que celles qui fonctionnent.
LE SNALC A INSISTÉ SUR
L’exercice n’étant pas très interactif (un chat s’adressant seulement aux intervenants), le SNALC est le seul participant à poser une question, assez simple, d’ailleurs : Former les enseignants : sur quelles compétences ou connaissances ?
Les intervenants ont répondu… que les chefs d’établissement devaient apprendre à manager pour permettre les initiatives, encourager et soutenir les professeurs, qui se réunissent, expérimentent en classe et conservent les bonnes pratiques.
La réponse était donc totalement à côté de la question. Au moins, le SNALC a-t-il obtenu un propos qui pouvait lui convenir, dans un océan d’horreurs managériales et jargonnantes : le leadership du chef d’établissement consisterait à faire confiance aux professeurs et à les laisser travailler.
L’AVIS DU SNALC
Il est fascinant d’entendre des personnes dire « Toute la recherche montre que ». Selon la réunion et la personne qui s’exprime, toute la recherche ne dit pas la même chose. Il est également impressionnant de voir que selon ce que l’on souhaite promouvoir, on peut sélectionner des pays pour en faire des exemples ; mais jamais les mêmes. Et jamais on ne semble prendre en compte la globalité d’un système éducatif.
Ici, la volonté est de promouvoir l’autonomie des établissements, le leadership des chefs d’établissement et le travail collectif des enseignants… en mode projet, bien sûr. D’après nos intervenants, en Ecosse, cela a très bien marché. D’après le SNALC, cela a donné des catastrophes en Suède, où cela a été abandonné et cela n’a pas mieux fonctionné en Angleterre.
Notre institution doit enfin comprendre deux choses :
- Une salle de classe n’est pas un laboratoire où les élèves seraient des cobayes.
- Le type de leadership envisagé, avec un chef d’établissement laissant ses équipes travailler et se posant en soutien de ces dernières, risque d’être difficile à obtenir étant donné la formation proposée aux personnels encadrants. Il va falloir accorder les violons…
Matinale du Conseil d’évaluation de l’école : compte rendu du 3 octobre 2024
Matinale du Conseil d’évaluation de l’école : compte rendu du 3 octobre 2024
- Rédigé par Sébastien VIEILLE, secrétaire national du SNALC chargé de la pédagogie
- publié le
- Comptes rendus, Les Actualités
Matinale du Conseil d’Évaluation de l’École
« LEADERSHIP, ÉVALUATION DES UNITÉS ÉDUCATIVES ET DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL : QUELS ENJEUX ? »
Jeudi 3 octobre 2024
Compte rendu du SNALC
Invités : Romuald NORMAND, professeur des universités et Sébastien BOIXEL, DAFP de Versailles
LE THÈME
Le développement professionnel des enseignants grâce à l’évaluation d’établissement en lien avec l’EAFC.
L’ESSENTIEL
Selon les intervenants à cette matinale :
- Des travaux internationaux ont été menés pour avoir des données probantes sur les meilleures méthodes dans le but de faire réussir les élèves.
- L’évaluation d’établissement est un levier, mais elle doit donner lieu à une meilleure formation des professeurs et des cadres.
- Les professeurs ont besoin d’un apprentissage professionnel continu avec des formations sur site. Ils doivent se lancer dans les pratiques collaboratives.
- Ces pratiques collaboratives et la mise en mode projet des collectifs enseignants, sous le leadership du chef d’établissement, permettent de faire progresser les élèves. Il faut cependant laisser plus d’autonomie aux établissements, comme dans le modèle écossais, ou le modèle néozélandais. Ce dernier permet aux collectifs de se réunir et d’expérimenter des pédagogies avec les élèves pour ne retenir que celles qui fonctionnent.
LE SNALC A INSISTÉ SUR
L’exercice n’étant pas très interactif (un chat s’adressant seulement aux intervenants), le SNALC est le seul participant à poser une question, assez simple, d’ailleurs : Former les enseignants : sur quelles compétences ou connaissances ?
Les intervenants ont répondu… que les chefs d’établissement devaient apprendre à manager pour permettre les initiatives, encourager et soutenir les professeurs, qui se réunissent, expérimentent en classe et conservent les bonnes pratiques.
La réponse était donc totalement à côté de la question. Au moins, le SNALC a-t-il obtenu un propos qui pouvait lui convenir, dans un océan d’horreurs managériales et jargonnantes : le leadership du chef d’établissement consisterait à faire confiance aux professeurs et à les laisser travailler.
L’AVIS DU SNALC
Il est fascinant d’entendre des personnes dire « Toute la recherche montre que ». Selon la réunion et la personne qui s’exprime, toute la recherche ne dit pas la même chose. Il est également impressionnant de voir que selon ce que l’on souhaite promouvoir, on peut sélectionner des pays pour en faire des exemples ; mais jamais les mêmes. Et jamais on ne semble prendre en compte la globalité d’un système éducatif.
Ici, la volonté est de promouvoir l’autonomie des établissements, le leadership des chefs d’établissement et le travail collectif des enseignants… en mode projet, bien sûr. D’après nos intervenants, en Ecosse, cela a très bien marché. D’après le SNALC, cela a donné des catastrophes en Suède, où cela a été abandonné et cela n’a pas mieux fonctionné en Angleterre.
Notre institution doit enfin comprendre deux choses :
- Une salle de classe n’est pas un laboratoire où les élèves seraient des cobayes.
- Le type de leadership envisagé, avec un chef d’établissement laissant ses équipes travailler et se posant en soutien de ces dernières, risque d’être difficile à obtenir étant donné la formation proposée aux personnels encadrants. Il va falloir accorder les violons…
PLF 2025 et mission enseignement scolaire : audience du 3 octobre 2024
PLF 2025 et mission enseignement scolaire : audience du 3 octobre 2024
- Rédigé par Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC
- publié le
- Comptes rendus, Les Actualités
PROJET LOI DE FINANCES 2025
AUDITION DES ORGANISATIONS REPRÉSENTATIVES
par Bertrand Sorre, député et rapporteur de la
COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES ET DE L’ÉDUCATION
Jeudi 3 octobre 2024
Compte rendu du SNALC
L’ESSENTIEL
Le rapporteur écoute les retours des organisations représentatives sur la rentrée, les problématiques de l’éducation, le budget. Un focus est fait sur le décrochage scolaire.
LE SNALC A INSISTÉ SUR
- La nécessité a minima de sanctuariser le budget de l’Éducation nationale, en prenant en compte l’inflation. Cela ne permettra pas de miracles, mais évitera d’accélérer encore la crise que vit notre ministère, et permettrait à terme d’améliorer un peu notre taux d’encadrement au vu de la baisse démographique.
- La nécessité d’une loi de programmation pluriannuelle pour permettre le rattrapage salarial des personnels de l’Éducation nationale. Le « travailler plus pour gagner plus » du pacte, par exemple, n’est pas une réponse. La « revalorisation » ponctuelle, qui fut pour la majorité des collègues inférieure à l’inflation, n’est pas non plus une réponse, car la perte de pouvoir d’achat a continué.
- Les conditions de travail très mauvaises dans le système éducatif français : taille des classes, gestion au rabais de l’inclusion scolaire, enquête bien-être du ministère, réformite, disparition progressive de la formation continue dans le second degré…
- La nécessité d’un statut pour les AESH et les AED, qui sont des métiers pérennes sous-payés.
- L’absence prochaine de médecine du travail, au vu de l’incapacité à remplacer nos (peu nombreux) médecins. Cela s’accompagne de grosses difficultés pour les collègues en situation de handicap, dont les RQTH sont souvent suivies de peu d’effets concrets.
- Sur la lutte contre le décrochage scolaire, le SNALC insiste sur le problème de la dernière réforme de la voie pro et de l’avancement des épreuves du bac, qui va renforcer les absences. Il insiste aussi sur la reconstitution des RASED à l’école primaire, car le décrochage scolaire peur se construire tôt.
- Sur les groupes en collège et les prépa seconde, la mise en œuvre est problématique, comme le SNALC l’avait signalé dès le départ : moyens horaires et humains insuffisants, difficultés logistiques pour implanter les classes de prépa seconde alors que les résultats du DNB sont en juillet. En l’état actuel, on ne peut poursuivre ainsi, particulièrement sur les groupes, qui posent trop de soucis de fonctionnement et dont on ne voit même plus l’intérêt pour les élèves dans la majorité des cas.
L’AVIS DU SNALC
Il est toujours intéressant, notamment dans le contexte politique actuel, de pouvoir échanger directement avec la représentation nationale pour sensibiliser le maximum de députés à la crise que connaît notre École. Néanmoins, tout le monde a bien compris qu’au vu du contexte budgétaire qu’on nous annonce et des choix politiques envisagés, au mieux on sauvera quelques meubles.
QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1493
QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1493
- Rédigé par SNALC
- publié le
- La revue Quinzaine universitaire, Les Actualités
ÉDITO : CAP SUR L’ICEBERG !
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC
Au moment où j’écris ces lignes, les ministres Anne Genetet (Éducation nationale), Patrick Hetzel (Enseignement supérieur) et Alexandre Portier (Réussite scolaire et Enseignement professionnel) ont été nommés, et le SNALC devrait bientôt les rencontrer pour porter les revendications des collègues.
La situation est d’une très forte instabilité, comme nous le confient les députés qui nous auditionnent, et qui semblent s’intéresser de plus en plus aux organisations représentatives. Étonnant de voir que lorsque le politique est dans la tourmente et l’incertitude, les « corps intermédiaires » retrouvent soudain de l’intérêt. [Lire la suite]
LES PERSONNELS
CONDITIONS DE TRAVAIL
- Il tombe à PIC… le Parcours Individualisé de Compétences
- Prise en compte du handicap dans l’Éducation nationale
- Samuel Paty, Dominique Bernard… Le 16 octobre, ne les oublions pas
- Avantages-SNALC : envie de vacances à la montagne ?
- « Dans l’intérêt du service » ou comment légitimer un management « froid », injuste et inefficace
- Investissez-vous !
QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1493 – école
QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1493 – école
- Rédigé par SNALC premier degré
- publié le
- La revue Quinzaine universitaire, Les Actualités
ÉDITO : RÉPARER LA COQUE
J-Rémi Girard
Président du SNALC
Au moment où j’écris ces lignes, les ministres Anne Genetet (Éducation nationale) et Alexandre Portier (Réussite scolaire et Enseignement professionnel) ont été nommés, et le SNALC devrait bientôt les rencontrer pour porter les revendications des collègues.
La situation est d’une très forte instabilité, comme nous le confient les députés qui nous auditionnent, et qui semblent s’intéresser de plus en plus aux organisations représentatives. Étonnant de voir que lorsque le politique est dans la tourmente et l’incertitude, les « corps intermédiaires » retrouvent soudain de l’intérêt. [Lire la suite]
ACTUALITÉS DU MOIS
- « Prof ? C’est plutôt bien payé ?…Non ? »
- Grilles de salaire des professeurs des écoles au 1er septembre 2024
- Promotions de grade au 1er septembre 2024 : modalités des reclassements
- Indemnité REP+ : tout ce qu’il faut savoir
- Principales indemnités et primes
- Incidences de la maladie sur les indemnités
CONDITIONS DE TRAVAIL
Budget 2025 et retraites : audience à l’Assemblée nationale le 30 septembre 2024
Budget 2025 et retraites : audience à l’Assemblée nationale le 30 septembre 2024
- Rédigé par Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC
- publié le
- Comptes rendus, Les Actualités
AUDIENCE DES ORGANISATIONS REPRÉSENTATIVES DES FONCTIONNAIRES
par Aurélien Le Coq, député et rapporteur spécial
Lundi 30 septembre 2024
Compte rendu du SNALC
L’ESSENTIEL
Échange sur la situation budgétaire et les retraites dans la fonction publique d’État.
Discussion sur les effets de la dernière réforme des retraites.
LE SNALC A INSISTÉ SUR
- les effets de l’allongement des carrières dans notre fonction publique : départ avec décotes, départs à 67 ans pour éviter la décote, précarisation pour les personnels avec des carrières hachées (comme beaucoup d’AESH, par exemple) ;
- la notion de pénibilité, qui est très restreinte en France. De nombreux métiers de la fonction publique ont des formes de pénibilité qui ne sont pas reconnues ;
- les risques posés par l’intégration du régime indemnitaire dans le calcul de la retraite, car il y a une très grande disparité des régimes indemnitaires d’un ministère à l’autre. Les ministères dont s’occupent le SNALC ont un très faible régime indemnitaire, et seraient donc davantage encore dévalorisés dans un tel scénario ;
- la question des inégalités hommes/femmes, qui n’est pas à poser qu’à emploi égal, mais aussi entre ministères. Les ministères les plus féminisés, comme l’Éducation nationale, sont rarement les mieux traités ;
- le flou lié à la retraite progressive. Sur le papier, elle présente un intérêt — surtout dans un ministère qui utilisait beaucoup la cessation progressive d’activité à l’époque — mais nous n’avons que peu d’éléments sur l’ampleur de son déploiement. Cela risque de rester très symbolique alors même que nous ne parvenons pas à recruter, et que nous n’avons pas les personnels pour remplacer.
L’AVIS DU SNALC
Le rapporteur rejoint les analyses du SNALC, mais cela ne préjuge en rien de ce que feront les députés lors de l’examen du PLF.
Un échange intéressant sur les possibilités de transfert primes/points afin de modifier les grilles dans la fonction publique sans aggraver l’écart entre les ministères, ce qui permettrait un meilleur calcul pour les pensions… mais ne changerait strictement rien à la rémunération des collègues.