Alerte sociale : compte rendu d’audience du 16 octobre 2024

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Alerte sociale déposée le 14/10/2024

Audience intersyndicale au ministère

Mercredi 16 octobre 2024

Compte rendu du SNALC

Avec les syndicats représentatifs de l’Éducation nationale : SNALC, FSU, UNSA, FO, CFDT, CGT, SUD

ATTENTION : UNE MISE AU POINT EST NÉCESSAIRE FACE À LA CIRCULATION DE FAKE NEWS*

* fausses informations

LE THÈME

Les organisations représentatives sont reçues, comme le veut la Loi, suite à l’alerte sociale qu’elles ont conjointement déposée sur le budget et les suppressions de postes.

L’ESSENTIEL

CE QUI SUIT EST CE QUE LE MINISTÈRE A RÉELLEMENT DIT

Lorsque la Ministre a reçu l’alerte sociale, elle a pris la chose très au sérieux.

Sur les moyens, le Ministère redit que le budget a été sanctuarisé et que les crédits sont en hausse. La situation budgétaire du pays fait que des efforts conséquents sont réalisés par tous les Ministères. Nous ne sommes donc pas les plus mal lotis.

Sur les postes, la Ministre est ouverte à la discussion lors des débats parlementaires. C’est au Parlement que des évolutions du budget sont possibles.

Évidemment, le point de vue des organisations syndicales est entendu. Mais la démographie et les prévisions à la baisse doivent être prises en compte : c’est mécanique.

Si les moyens d’enseignement avaient été réévalués au regard de cette baisse, plus de 4 000 postes auraient été supprimés. Le taux d’encadrement est d’ailleurs légèrement amélioré.

Par ailleurs, la directrice de cabinet souhaite la réouverture de l’agenda social sur la rémunération des milieux de carrière, sur les conditions de travail et sur tous les métiers de l’Éducation nationale.

Enfin, tout n’est pas aussi noir que les syndicats le disent. Le nombre d’élèves par classe n’a jamais été aussi bas. Les AESH ont vu leurs carrières améliorées.

LE SNALC A INSISTÉ SUR

On a connu des hausses démographiques qui ne se sont jamais accompagnées de hausses des postes. La baisse du nombre d’enseignants n’est donc pas une conséquence mécanique de la baisse démographique. Cela révèle en réalité un choix politique, choix dans lequel l’Éducation nationale n’est en fait pas une priorité.

En effet, en suivant presque mécaniquement la démographie, le Ministère fait fi de l’inclusion, de la multiplication des « dys », des UPE2A et, simplement, des élèves en difficulté… Bref, il semble ne pas comprendre que l’Éducation nationale a changé et demande plus de moyens.

Le SNALC dénonce une vision court-termiste qui a pour conséquence une dégradation des conditions de travail, donc de l’attractivité, mais aussi des conditions d’apprentissage des élèves.

Le SNALC attend de la ministre non pas qu’elle soit dans une position d’ouverture dans les débats à l’assemblée, mais qu’elle soit dans le combat pour défendre son Ministère en disant clairement que les suppressions de postes ne sont pas acceptables.

Enfin, puisque le ministère souhaite rouvrir l’agenda social, le SNALC veut un agenda social dans lequel la question des rémunérations soit centrale.

L’AVIS DU SNALC

Les organisations syndicales sont unanimes sur l’aspect délétère du budget et des suppressions de postes. Donc entendre, en gros, que cela pourrait être pire et que, depuis 2017, des choses ont été faites n’est pas acceptable, car c’est en substance ce qui est ressorti  des échanges CONTRAIREMENT À CE QUE LE MINISTÈRE A DÉCLARÉ À LA PRESSE.

En effet, dès la sortie de la réunion, nous avons découvert dans les médias que le Ministère nous aurait proposé des revalorisations chiffrées pour les enseignants en milieu de carrière, ainsi que pour les AED et AESH en début de carrière. Selon nos interlocuteurs, la réunion s’est d’ailleurs bien passée…

Disons-le tout net : nous atteignons un niveau d’insincérité dans le dialogue que nous n’avons jamais rencontré auparavant. C’est très grave.

Les représentants des organisations syndicales à la sortie de l’audience du 16 octobre 2024 

(Sébastien Vieille, pour le SNALC, au 1er rang, 2e en partant de la gauche)

Lire aussi :

L’intersyndicale dépose une alerte sociale

Conformément aux dispositions de la loi 2008-790 du 20/08/2008, nous vous notifions le dépôt d’une alerte sociale préalable au dépôt d’un préavis de grève national unitaire, à compter du lundi 4 novembre 2024 jusqu’au lundi 31 mars 2025 inclus.

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Lettre d'information du SNALC - 16 octobre 2024

Si vous ne voyez pas ce message correctement, consultez-le en ligne.

Lettre d'information du SNALC - 16 octobre 2024

Professeurs de lycée professionnel

Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

 

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La réforme des lycées professionnels

FAIRE TOUJOURS PLUS AVEC MOINS !

Comme l’a dénoncé le SNALC dès la parution du dossier de presse du MEN , la réforme des lycées pros, contrairement à l’affichage du Ministère, n’a pas été pensée pour améliorer l’insertion professionnelle ou la poursuite d’études des lycéens pros et dégrade les conditions de travail des PLP.

Les parcours différenciés, en terminale Bac pro, au regard de leur caractère non prescriptif pour la poursuite d’études se traduisent, dans les faits, par 6 semaines facultatives pour les élèves.

C’est pourquoi, le SNALC rappelle aux PLP qu’ils ne sont tenus règlementairement qu’à leur ventilation de service et que, comme tout enseignant, leur liberté pédagogique est garantie par la loi (Les parcours différenciés en terminale Bac Pro : PLP deux seuls mots d’ordre : respect de votre ventilation de service et de votre liberté pédagogique).

Les 9 000 élèves non affectés, en attente d’une place en LP, à la rentrée 2024, montre également que la transformation de la carte des formations professionnelles n’est toujours pas clairement arrêtée et se traduit pour les PLP par une double peine : incertitude quant à leur avenir professionnel et sur-effectifs dans leurs classes pour la deuxième année consécutive (Transformation de la carte des formations professionnelles : La double peine pour les PLP).

Pour l’heure, seuls les programmes d’EMC ont été modifiés, ils traduisent bien la réalité du lycée professionnel : l’ambition sans les moyens (Nouveaux programmes d’EMC : l’ambition sans les moyens).

Enfin, cette réforme comme les précédentes augmentent les durées de PFMP, sans interroger, la capacité d’accueil de stagiaires des organisations déjà fort sollicitées pour accueillir des apprentis et récemment des élèves de seconde GT. Les PLP n’ont pas à être tenus pour responsables des élèves sans stage et encore moins à se sentir coupables (PFMP : PLP vos droits et obligations réelles.).

Le SNALC ne nie pas l’intérêt des PFMP dans les formations professionnelles, mais il souhaite savoir si les différents dispositifs (bureau des entreprises, mixité des publics, tutorat…) facilitent comme le Ministère le prétend l’obtention de stages de qualité pour les élèves sous statut scolaire. Aussi, il vous remercie de bien vouloir participer à son enquête PFMP.

Valérie LEJEUNE-LAMBERT

secrétaire nationale du SNALC chargée des contractuels

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Logiquement, le SNALC n’augmente pas ses tarifs pour la 14e année consécutive.

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LE SNALC EST TOTALEMENT INDÉPENDANT :

les cotisations sont ses seules ressources. Il n'a de compte à rendre qu'à ses adhérents.

Ce message du SNALC est acheminé vers votre boîte professionnelle par le ministère via une liste aveugle de diffusion de façon conforme et règlementaire, selon les termes du Bulletin officiel n°38 du 17 octobre 2019. Seul le ministère a accès à la gestion des désabonnements. Vous pouvez choisir de vous désabonner des envois des organisations syndicales de votre choix en cliquant sur le lien ci-dessous inséré par le ministère.

 


AUDIENCE AVEC LA MINISTRE : LE SNALC VEUT DES ACTES

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Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

snalc.fr - @SNALC_national

AUDIENCE AVEC LA MINISTRE : LE SNALC VEUT DES ACTES

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Communiqué de presse du SNALC du 16 octobre 2024

Le SNALC, syndicat représentatif à l’Éducation nationale, a été reçu ce 15 octobre par la ministre Anne Genetet.

Nous avons bien entendu mis l’accent sur la question budgétaire, qui montre bien que l’Éducation nationale est tout sauf une priorité pour l’actuel gouvernement. Nous avons aussi insisté sur la crise d’attractivité chez les professeurs et la nécessité d’un rattrapage salarial sans contrepartie, par exemple via une loi de programmation pluriannuelle. Le SNALC a rappelé, actualité à l’appui, le climat anxiogène avec une banalisation des violences, et des rapports très tendus avec certains élèves et parents intrusifs.

Le SNALC, qui a souhaité que cette audience soit exclusivement consacrée aux conditions de travail et de rémunération des personnels, a prouvé la dévalorisation de nos métiers dans la société, l’absence de considération à notre égard, l’abandon médical dans lequel nous sommes laissés, ou encore la surcharge administrative qui s’est abattue sur nous, prenant sur ce point l’exemple des directions d’école.

Le SNALC a pris le temps d’aborder le dossier de l’École inclusive, gérée au rabais et sans considération pour le travail fourni par les personnels, devenue source de souffrance pour tous, souffrance qui ne fera que s’accroître si l’acte II annoncé se met en place. Nous avons bien entendu dressé le portrait de la précarité dans laquelle le premier employeur de France maintient nos 132 000 AESH, comme il le fait également pour nos 62 000 AED, en refusant notamment d’accorder à ces personnels un statut de la fonction publique.

Si la ministre a fait preuve d’écoute et semble comprendre les difficultés liées à l’École inclusive et à la médecine du travail, elle a néanmoins défendu le budget prévu, arguant de la baisse des effectifs. Le SNALC n’a pas manqué de lui rappeler que la crise de l’Éducation nationale est aujourd’hui structurelle, et que d’autres avant elles ont supprimé des postes alors que le nombre d’élèves augmentait.

Quelle que soit la personne qui occupe le poste — d’autant que le fauteuil ministériel s’est révélé un siège éjectable ces derniers temps — le SNALC attend des actes et une politique qui vise à améliorer la situation des personnels. Le SNALC n’acceptera jamais qu’on lui dise « ça aurait pu être pire », et maintient donc son alerte sociale, qu’il a lancée avec l’ensemble des organisations représentatives.

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Contact :

Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC, jr.girard@snalc.fr , 06 16 72 86 56

Veuillez me désinscrire de tous les mails envoyés directement par le SNALC


L’intersyndicale dépose une alerte sociale

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Objet : Dépôt d’une alerte sociale par l’ensemble des organisations syndicales représentatives au Ministère de l’Éducation Nationale : FSU, UNSA, FO, CFDT Éducation Formation Recherche Publique, CGT Educ’Action, SNALC, Sud-Éducation

Madame la Ministre,

Alors que toutes les études internationales affichent le système éducatif français comme étant l’un de ceux où les inégalités scolaires se creusent et sont particulièrement marquées socialement, où les enseignants travaillent plus pour un salaire inférieur, où les classes sont chargées, le projet de budget 2025 présenté cette semaine par le gouvernement envisage des retraits d’emplois d’une ampleur dévastatrice.

Une ligne rouge est franchie : au moment où l’Ecole publique va mal, la seule réponse du gouvernement est de fermer des postes et donc de maintenir l’illusion qu’on peut faire mieux avec moins.

La baisse de la démographie scolaire apporte pourtant l’occasion d’améliorer le système scolaire français en poursuivant un investissement soutenable pour notre pays.

Conformément aux dispositions de la loi 2008-790 du 20/08/2008, nous vous notifions le dépôt d’une alerte sociale préalable au dépôt d’un préavis de grève national unitaire, à compter du lundi 4 novembre 2024 jusqu’au lundi 31 mars 2025 inclus.

Cette alerte sociale est déposée par l’ensemble des organisations syndicales représentatives au Ministère de l’Éducation Nationale : FSU, UNSA, FO, CFDT Éducation Formation Recherche Publique, CGT Educ’Action, SNALC, Sud-Éducation. La gravité du moment et des mesures envisagées contre le service public d’éducation, ses personnels et ses élèves nous conduisent à réagir dans un cadre intersyndical inédit depuis la mise en place de cette procédure, en 2008.

Nous vous demandons de nous recevoir « dans le délai de trois jours » prévu par le décret n°2008-1246 du 1er/12/2008 et d’engager une négociation préalable afin d’établir un relevé de conclusions qui sera porté à la connaissance des personnels concernés.

Nous vous prions de croire, Madame la Ministre, en notre attachement et notre engagement en faveur du service public d’éducation.


Matinale du Conseil d’évaluation de l’école : compte rendu du 3 octobre 2024

Matinale du Conseil d’évaluation de l’école : compte rendu du 3 octobre 2024

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Matinale du Conseil d’Évaluation de l’École

« LEADERSHIP, ÉVALUATION DES UNITÉS ÉDUCATIVES ET DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL : QUELS ENJEUX ? »

Jeudi 3 octobre 2024

Compte rendu du SNALC

Invités : Romuald NORMAND, professeur des universités et Sébastien BOIXEL, DAFP de Versailles

LE THÈME

Le développement professionnel des enseignants grâce à l’évaluation d’établissement en lien avec l’EAFC.

L’ESSENTIEL

Selon les intervenants à cette matinale :

  • Des travaux internationaux ont été menés pour avoir des données probantes sur les meilleures méthodes dans le but de faire réussir les élèves.
  • L’évaluation d’établissement est un levier, mais elle doit donner lieu à une meilleure formation des professeurs et des cadres.
  • Les professeurs ont besoin d’un apprentissage professionnel continu avec des formations sur site. Ils doivent se lancer dans les pratiques collaboratives.
  • Ces pratiques collaboratives et la mise en mode projet des collectifs enseignants, sous le leadership du chef d’établissement, permettent de faire progresser les élèves. Il faut cependant laisser plus d’autonomie aux établissements, comme dans le modèle écossais, ou le modèle néozélandais. Ce dernier permet aux collectifs de se réunir et d’expérimenter des pédagogies avec les élèves pour ne retenir que celles qui fonctionnent.

LE SNALC A INSISTÉ SUR

L’exercice n’étant pas très interactif (un chat s’adressant seulement aux intervenants), le SNALC est le seul participant à poser une question, assez simple, d’ailleurs : Former les enseignants : sur quelles compétences ou connaissances ?

Les intervenants ont répondu… que les chefs d’établissement devaient apprendre à manager pour permettre les initiatives, encourager et soutenir les professeurs, qui se réunissent, expérimentent en classe et conservent les bonnes pratiques.

La réponse était donc totalement à côté de la question. Au moins, le SNALC a-t-il obtenu un propos qui pouvait lui convenir, dans un océan d’horreurs managériales et jargonnantes : le leadership du chef d’établissement consisterait à faire confiance aux professeurs et à les laisser travailler.

L’AVIS DU SNALC

Il est fascinant d’entendre des personnes dire « Toute la recherche montre que ». Selon la réunion et la personne qui s’exprime, toute la recherche ne dit pas la même chose. Il est également impressionnant de voir que selon ce que l’on souhaite promouvoir, on peut sélectionner des pays pour en faire des exemples ; mais jamais les mêmes. Et jamais on ne semble prendre en compte la globalité d’un système éducatif.

Ici, la volonté est de promouvoir l’autonomie des établissements, le leadership des chefs d’établissement et le travail collectif des enseignants… en mode projet, bien sûr. D’après nos intervenants, en Ecosse, cela a très bien marché. D’après le SNALC, cela a donné des catastrophes en Suède, où cela a été abandonné et cela n’a pas mieux fonctionné en Angleterre.

Notre institution doit enfin comprendre deux choses :

  • Une salle de classe n’est pas un laboratoire où les élèves seraient des cobayes.
  • Le type de leadership envisagé, avec un chef d’établissement laissant ses équipes travailler et se posant en soutien de ces dernières, risque d’être difficile à obtenir étant donné la formation proposée aux personnels encadrants. Il va falloir accorder les violons…

Matinale du Conseil d’évaluation de l’école : compte rendu du 3 octobre 2024

Matinale du Conseil d’évaluation de l’école : compte rendu du 3 octobre 2024

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Matinale du Conseil d’Évaluation de l’École

« LEADERSHIP, ÉVALUATION DES UNITÉS ÉDUCATIVES ET DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL : QUELS ENJEUX ? »

Jeudi 3 octobre 2024

Compte rendu du SNALC

Invités : Romuald NORMAND, professeur des universités et Sébastien BOIXEL, DAFP de Versailles

LE THÈME

Le développement professionnel des enseignants grâce à l’évaluation d’établissement en lien avec l’EAFC.

L’ESSENTIEL

Selon les intervenants à cette matinale :

  • Des travaux internationaux ont été menés pour avoir des données probantes sur les meilleures méthodes dans le but de faire réussir les élèves.
  • L’évaluation d’établissement est un levier, mais elle doit donner lieu à une meilleure formation des professeurs et des cadres.
  • Les professeurs ont besoin d’un apprentissage professionnel continu avec des formations sur site. Ils doivent se lancer dans les pratiques collaboratives.
  • Ces pratiques collaboratives et la mise en mode projet des collectifs enseignants, sous le leadership du chef d’établissement, permettent de faire progresser les élèves. Il faut cependant laisser plus d’autonomie aux établissements, comme dans le modèle écossais, ou le modèle néozélandais. Ce dernier permet aux collectifs de se réunir et d’expérimenter des pédagogies avec les élèves pour ne retenir que celles qui fonctionnent.

LE SNALC A INSISTÉ SUR

L’exercice n’étant pas très interactif (un chat s’adressant seulement aux intervenants), le SNALC est le seul participant à poser une question, assez simple, d’ailleurs : Former les enseignants : sur quelles compétences ou connaissances ?

Les intervenants ont répondu… que les chefs d’établissement devaient apprendre à manager pour permettre les initiatives, encourager et soutenir les professeurs, qui se réunissent, expérimentent en classe et conservent les bonnes pratiques.

La réponse était donc totalement à côté de la question. Au moins, le SNALC a-t-il obtenu un propos qui pouvait lui convenir, dans un océan d’horreurs managériales et jargonnantes : le leadership du chef d’établissement consisterait à faire confiance aux professeurs et à les laisser travailler.

L’AVIS DU SNALC

Il est fascinant d’entendre des personnes dire « Toute la recherche montre que ». Selon la réunion et la personne qui s’exprime, toute la recherche ne dit pas la même chose. Il est également impressionnant de voir que selon ce que l’on souhaite promouvoir, on peut sélectionner des pays pour en faire des exemples ; mais jamais les mêmes. Et jamais on ne semble prendre en compte la globalité d’un système éducatif.

Ici, la volonté est de promouvoir l’autonomie des établissements, le leadership des chefs d’établissement et le travail collectif des enseignants… en mode projet, bien sûr. D’après nos intervenants, en Ecosse, cela a très bien marché. D’après le SNALC, cela a donné des catastrophes en Suède, où cela a été abandonné et cela n’a pas mieux fonctionné en Angleterre.

Notre institution doit enfin comprendre deux choses :

  • Une salle de classe n’est pas un laboratoire où les élèves seraient des cobayes.
  • Le type de leadership envisagé, avec un chef d’établissement laissant ses équipes travailler et se posant en soutien de ces dernières, risque d’être difficile à obtenir étant donné la formation proposée aux personnels encadrants. Il va falloir accorder les violons…

PLF 2025 et mission enseignement scolaire : audience du 3 octobre 2024

PLF 2025 et mission enseignement scolaire : audience du 3 octobre 2024

© Palais Bourbon

PROJET LOI DE FINANCES 2025

AUDITION DES ORGANISATIONS REPRÉSENTATIVES

par Bertrand Sorre, député et rapporteur de la

COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES ET DE L’ÉDUCATION

Jeudi 3 octobre 2024

Compte rendu du SNALC

L’ESSENTIEL

Le rapporteur écoute les retours des organisations représentatives sur la rentrée, les problématiques de l’éducation, le budget. Un focus est fait sur le décrochage scolaire.

LE SNALC A INSISTÉ SUR

  • La nécessité a minima de sanctuariser le budget de l’Éducation nationale, en prenant en compte l’inflation. Cela ne permettra pas de miracles, mais évitera d’accélérer encore la crise que vit notre ministère, et permettrait à terme d’améliorer un peu notre taux d’encadrement au vu de la baisse démographique.
  • La nécessité d’une loi de programmation pluriannuelle pour permettre le rattrapage salarial des personnels de l’Éducation nationale. Le « travailler plus pour gagner plus » du pacte, par exemple, n’est pas une réponse. La « revalorisation » ponctuelle, qui fut pour la majorité des collègues inférieure à l’inflation, n’est pas non plus une réponse, car la perte de pouvoir d’achat a continué.
  • Les conditions de travail très mauvaises dans le système éducatif français : taille des classes, gestion au rabais de l’inclusion scolaire, enquête bien-être du ministère, réformite, disparition progressive de la formation continue dans le second degré…
  • La nécessité d’un statut pour les AESH et les AED, qui sont des métiers pérennes sous-payés.
  • L’absence prochaine de médecine du travail, au vu de l’incapacité à remplacer nos (peu nombreux) médecins. Cela s’accompagne de grosses difficultés pour les collègues en situation de handicap, dont les RQTH sont souvent suivies de peu d’effets concrets.
  • Sur la lutte contre le décrochage scolaire, le SNALC insiste sur le problème de la dernière réforme de la voie pro et de l’avancement des épreuves du bac, qui va renforcer les absences. Il insiste aussi sur la reconstitution des RASED à l’école primaire, car le décrochage scolaire peur se construire tôt.
  • Sur les groupes en collège et les prépa seconde, la mise en œuvre est problématique, comme le SNALC l’avait signalé dès le départ : moyens horaires et humains insuffisants, difficultés logistiques pour implanter les classes de prépa seconde alors que les résultats du DNB sont en juillet. En l’état actuel, on ne peut poursuivre ainsi, particulièrement sur les groupes, qui posent trop de soucis de fonctionnement et dont on ne voit même plus l’intérêt pour les élèves dans la majorité des cas.

L’AVIS DU SNALC

Il est toujours intéressant, notamment dans le contexte politique actuel, de pouvoir échanger directement avec la représentation nationale pour sensibiliser le maximum de députés à la crise que connaît notre École. Néanmoins, tout le monde a bien compris qu’au vu du contexte budgétaire qu’on nous annonce et des choix politiques envisagés, au mieux on sauvera quelques meubles.


QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1493

QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1493

SNALC congres Strasbourg mai 2023 - Photo Philippe Sautier (3)

Jean-Rémi Girard
Président du SNALC

Au moment où j’écris ces lignes, les ministres Anne Genetet (Éducation nationale), Patrick Hetzel (Enseignement supérieur) et Alexandre Portier (Réussite scolaire et Enseignement professionnel) ont été nommés, et le SNALC devrait bientôt les rencontrer pour porter les revendications des collègues.

La situation est d’une très forte instabilité, comme nous le confient les députés qui nous auditionnent, et qui semblent s’intéresser de plus en plus aux organisations représentatives. Étonnant de voir que lorsque le politique est dans la tourmente et l’incertitude, les « corps intermédiaires » retrouvent soudain de l’intérêt. [Lire la suite]

LES PERSONNELS


QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1493 – école

QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1493 – école

SNALC congres Strasbourg mai 2023 - Photo Philippe Sautier (3)

J-Rémi Girard
Président du SNALC

Au moment où j’écris ces lignes, les ministres Anne Genetet (Éducation nationale) et Alexandre Portier (Réussite scolaire et Enseignement professionnel) ont été nommés, et le SNALC devrait bientôt les rencontrer pour porter les revendications des collègues.

La situation est d’une très forte instabilité, comme nous le confient les députés qui nous auditionnent, et qui semblent s’intéresser de plus en plus aux organisations représentatives. Étonnant de voir que lorsque le politique est dans la tourmente et l’incertitude, les « corps intermédiaires » retrouvent soudain de l’intérêt. [Lire la suite]


Budget 2025 et retraites : audience à l’Assemblée nationale le 30 septembre 2024

Budget 2025 et retraites : audience à l’Assemblée nationale le 30 septembre 2024

© Palais Bourbon

AUDIENCE DES ORGANISATIONS REPRÉSENTATIVES DES FONCTIONNAIRES

par Aurélien Le Coq, député et rapporteur spécial

Lundi 30 septembre 2024

Compte rendu du SNALC

L’ESSENTIEL

Échange sur la situation budgétaire et les retraites dans la fonction publique d’État.

Discussion sur les effets de la dernière réforme des retraites.

LE SNALC A INSISTÉ SUR

  • les effets de l’allongement des carrières dans notre fonction publique : départ avec décotes, départs à 67 ans pour éviter la décote, précarisation pour les personnels avec des carrières hachées (comme beaucoup d’AESH, par exemple) ;
  • la notion de pénibilité, qui est très restreinte en France. De nombreux métiers de la fonction publique ont des formes de pénibilité qui ne sont pas reconnues ;
  • les risques posés par l’intégration du régime indemnitaire dans le calcul de la retraite, car il y a une très grande disparité des régimes indemnitaires d’un ministère à l’autre. Les ministères dont s’occupent le SNALC ont un très faible régime indemnitaire, et seraient donc davantage encore dévalorisés dans un tel scénario ;
  • la question des inégalités hommes/femmes, qui n’est pas à poser qu’à emploi égal, mais aussi entre ministères. Les ministères les plus féminisés, comme l’Éducation nationale, sont rarement les mieux traités ;
  • le flou lié à la retraite progressive. Sur le papier, elle présente un intérêt — surtout dans un ministère qui utilisait beaucoup la cessation progressive d’activité à l’époque — mais nous n’avons que peu d’éléments sur l’ampleur de son déploiement. Cela risque de rester très symbolique alors même que nous ne parvenons pas à recruter, et que nous n’avons pas les personnels pour remplacer.

L’AVIS DU SNALC

Le rapporteur rejoint les analyses du SNALC, mais cela ne préjuge en rien de ce que feront les députés lors de l’examen du PLF.

Un échange intéressant sur les possibilités de transfert primes/points afin de modifier les grilles dans la fonction publique sans aggraver l’écart entre les ministères, ce qui permettrait un meilleur calcul pour les pensions… mais ne changerait strictement rien à la rémunération des collègues.