Calendrier des examens : le SNALC pointe de nombreux problèmes

Le SNALC avait accueilli positivement l’annonce de la tenue des épreuves de spécialités en juin. Quand des décisions sont bonnes, il faut savoir les saluer. Mais l’annonce du calendrier du baccalauréat et plus largement du calendrier de la fin de l’année scolaire au lycée général et technologique pose plusieurs problèmes.
Si le SNALC a bien noté que sa demande de placer les épreuves de philosophie et d’écrit de l’EAF avant les épreuves de spécialités a été respectée, il considère qu’organiser l’épreuve de philosophie le 18 juin est une erreur. La correction de l’épreuve de Philosophie est la plus lourde en nombre de copies et nos collègues vont devoir l’effectuer tout en étant potentiellement sollicités pour corriger l’épreuve de la spécialité Humanité Littérature et Philosophie et pour faire partie des jurys du grand oral. Pourtant, il eût été possible, comme l’avait proposé le SNALC et comme c’est le cas pour le baccalauréat professionnel, de retenir la date du 11 juin.
Le SNALC rappelle que le grand oral est toujours aussi problématique, aucun temps n’étant spécifiquement consacré à sa préparation. Traiter l’intégralité du programme pour l’épreuve écrite et préparer chaque élève à son grand oral n’est pas faisable dans les horaires d’enseignement des spécialités. Il demande donc une dotation horaire supplémentaire.
Le SNALC rejette l’organisation de stages pour les élèves de seconde générale et technologique sur la seconde quinzaine de juin. Le ministère s’était engagé à consulter les organisations représentatives sur ce point, ce qu’il n’a toujours pas fait. On ne voit pas qui pourra effectuer le suivi de ces stages alors que les collègues seront en train de surveiller, corriger ou faire passer les épreuves orales terminales du baccalauréat. Le SNALC soutiendra tous les professeurs, et notamment les professeurs principaux de seconde, qui refuseront de s’engager dans ce travail supplémentaire gratuit.
Enfin, le SNALC signale qu’il faut arrêter de repousser toujours plus tard le diplôme national du brevet. Rappelons qu’en 2019, les épreuves avaient dues être reportées pour cause de canicule.
BUDGET 2024 : « HISTORIQUE », MON ŒIL !
Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur
snalc.fr – @SNALC_national |
BUDGET 2024 :
« HISTORIQUE », MON ŒIL ! |
Le SNALC demande que l’on cesse d’utiliser le mot « historique » dans la communication politique.
Le projet de loi de finances n’a en effet rien d’historique, contrairement à ce qu’affirme le ministère. L’essentiel de la hausse budgétaire est complètement mécanique, puisque cette dernière a lieu pour financer la mesure socle et le pacte enseignant sur une année complète. On constate une fois de plus que la tradition de nous vendre plusieurs fois la même mesure a la vie dure. Par ailleurs, le SNALC ne va certainement pas se réjouir qu’un milliard d’euros soit consacré au pacte, et continue de demander le reversement de l’enveloppe pacte dans un rattrapage salarial inconditionnel pour tous. Le SNALC rappelle que la préoccupation des personnels est le pouvoir d’achat, et que présenter comme positives des mesures sur le point d’indice nettement inférieures à l’inflation est insultant envers notre intelligence. Le SNALC dénonce la suppression de 2500 postes d’enseignants à la rentrée prochaine. La démographie a bon dos. Le SNALC rappelle que lors du précédent quinquennat, on avait supprimé près de 8000 postes de professeurs dans nos collèges et lycées alors que le nombre d’élèves avait augmenté sur la période. Ces suppressions vont maintenir des conditions de travail dégradées. Elles vont également aggraver les problèmes de mobilité. On voit que les intentions affichées par le ministère sur l’amélioration du système de mutations ne résistent pas à l’épreuve des faits. Pour le SNALC, le ministère acte que la revalorisation socle 2023 — qui pour les deux tiers des collègues a été inférieure à 100€ par mois — n’aura pas de continuation en 2024. La construction du fameux « escalier » est abandonnée alors même qu’il n’atteint pas le premier étage. Que le ministère arrête donc de faire croire qu’il cherche à travailler à améliorer l’attractivité de nos métiers : il a clairement choisi de privilégier la com’ à destination du grand public plutôt que de s’intéresser à la dimension humaine, comme le fait et le fera toujours le SNALC. |
|
|
|
Lettre d'information SNALC - 27 septembre 2023 - PERSONNELS DE L'ENSEIGNEMENT PRIVÉ SOUS CONTRAT
Lettre d’information SNALC – 27 septembre 2023 |
PERSONNELS DE L’ENSEIGNEMENT
PRIVÉ SOUS CONTRAT |
Contact |
Dans le privé,
le SNALC peut quelque chose pour vous |
Les rentrées se suivent et se ressemblent, tristement désormais : pénurie de professeurs, salaires toujours indignes de nos qualifications et de nos responsabilités, réunions inutiles, abus en tous genres. Notre ministère est passé maître dans l’art d’écœurer les personnels d’éducation de leur métier pourtant si utile et si noble.
Le SNALC salue la décision claire et nationale de Gabriel Attal d’interdire les vêtements identitaires à connotation religieuse dans nos établissements et le retour aux épreuves de spécialité en juin. Nous n’en restons pas moins déterminés à exiger un meilleur traitement pour tous les collègues, notamment 1000 euros de plus par mois et sans contrepartie et nous ne comptons pas laisser ces revendications étouffer sous un vêtement ni sous des briques. Le SNALC privé reste également vigilant et à vos côtés pour dénoncer les légendes urbaines n’ayant pour seul but que de nous obliger à faire des heures supplémentaires non rémunérées, par exemple dans le 1er degré (2ème journée de pré-rentrée, 25h et non 24h de cours hebdomadaire dans le privé sans aucune raison valable). Le SNALC est un syndicat qui peut quelque chose pour vous. Le SNALC privé agit au plus haut niveau comme au local pour défendre vos droits et une conception ambitieuse de l’école. Bon courage à tous pour cette première période ! |
Nicolas GLIERE,
Responsable national SNALC enseignement privé |
|
|
|
|
|
|
TOUT SAVOIR SUR LA CARRIÈRE |
|
LES 10 RECOMMANDATIONS DU SNALC
POUR ÊTRE PLUS FORT AU TRAVAIL |
|
POURQUOI REJOINDRE LE SNALC ? |
|
L’ADHESION AU SNALC |
Le SNALC n’a pas augmenté ses tarifs depuis 13 ans ; cette année, ils ont même baissé. L’adhésion au SNALC comprend l’assistance et la protection juridiques pénales (agressions, diffamation, harcèlement…) ; le dispositif exclusif d’aide à la mobilité : mobi-SNALC ; des tarifs négociés auprès de nombreux partenaires : « Avantages-SNALC« .
Le SNALC est totalement indépendant : les cotisations sont ses seules ressources. Il n’a de compte à rendre qu’à ses adhérents. |
|
|
Lettre d'information SNALC - 27 septembre 2023- PROFESSEURS DES ÉCOLES
Lettre d’information SNALC – 27 septembre 2023 |
PROFESSEURS DES ÉCOLES |
« CE QUI CHANGE POUR VOS ENFANTS » |
Si les choses n’ont pas été dites en ces termes dans ce tract de rentrée, voilà comment le SNALC traduit la communication du ministère :
« Chers parents, Avant toute chose, sachez qu’en ces temps difficiles pour tous, le professeur de votre enfant va bénéficier d’une sérieuse augmentation ! En effet il s’estimait sous-payé et cela avait un impact très négatif sur son engagement, sur la qualité de son enseignement par conséquent sur le niveau des élèves. Désormais, ce problème est résolu et les enseignants, pleinement satisfaits, vont pouvoir se consacrer pleinement à leur mission. Avec cette augmentation de salaire et les multiples revalorisations mises en place depuis le PPCR, vous avez bien compris que l’enseignant de votre enfant ne sera désormais plus jamais mécontent, plus jamais absent ou en grève… Ce serait impensable ! » « Ce qui change pour vos enfants », tract honteux, rappelle au SNALC l’annonce de Najat Vallaud-Belkacem en 2016, selon laquelle les enseignants français en fin de carrière figureraient, une fois le PPCR mis en place, « parmi les mieux rémunérés de l’OCDE, comme l’Allemagne »… C’est toujours la même technique consistant à présenter les enseignants comme des privilégiés et des nantis. Alors que la conjoncture internationale économique et sociale pèse lourdement sur le moral des Français, cela ne fait qu’empirer les tensions entre les parents et des enseignants, présentés comme des enfants gâtés et jamais satisfaits. Publier ce flyer de la honte et le faire distribuer de surcroît par l’école, c’est plus qu’insultant pour les professeurs. On appréciera également le petit clin d’œil aux enseignants, car le verso du tract énumère malicieusement tout ce qui est mis en place et qui fait que nos 108 heures se transforment peu à peu en 120 heures, 130 heures, des heures et des heures supplémentaires en contrepartie de cette sérieuse augmentation (que nous n’aurons pas !) Chers parents, ce qui ne change pas, c’est qu’on continue encore et toujours à prendre les professeurs de vos enfants pour des idiots ! Chers collègues, ce qui ne changera pas, c’est que le SNALC continuera encore et toujours de rétablir la vérité pour vous défendre. |
Christophe GRUSON
secrétaire national chargé du premier degré |
|
|
|
|
|
Et pendant ce temps… |
La Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA) est destinée à compenser la perte de pouvoir d’achat du fait de l’inflation, et ainsi contrebalancer les absences de revalorisation annuelle du point d’indice de la fonction publique. [Lire la suite]
En dehors des annonces de revalorisation salariale (toutes relatives), un décret portant sur « la création d’une prime de pouvoir d’achat exceptionnelle », toute relative également, a été publié le 31 juillet 2023. Pour en bénéficier, il faut : [Lire la suite] |
LES 10 RECOMMANDATIONS DU SNALC POUR ÊTRE PLUS FORT AU TRAVAIL |
|
POURQUOI REJOINDRE LE SNALC ? |
|
L’ADHESION AU SNALC
90 € pour un an |
Le SNALC est le syndicat le moins cher de l’Education nationale (comparons…). Assistance et protection juridiques pénales comprises (agressions, diffamation, harcèlement…). Dispositif exclusif d’aide à la mobilité : mobi-SNALC. Tarifs négociés auprès de nombreux partenaires : « Avantages-SNALC ».
Le SNALC n’a pas augmenté ses cotisations pour la 13e année consécutive étant donné que nos salaires n’évoluent pas. Le SNALC est totalement indépendant : les cotisations sont ses seules ressources. Il n’a de compte à rendre qu’à ses adhérents. |
|
|
Crédits sur les articles en lien |
Informations académiques 27/09
Nouvelles mesures en faveur du logement : mise à jour de l’article du 29/08/23
Ouverture des procédures d’inscription aux certifications et candidatures à fonctions
Élections des représentants des personnels au conseil d’administration des EPLE – 2023-2024
Visio organisées pour les S1
|
|
Lettre d'information SNALC - 26 septembre 2023 - CONTRACTUELS DE L'ÉDUCATION NATIONALE
Lettre d'information SNALC - 26 septembre 2023 |
CONTRACTUELS DE
L'ÉDUCATION NATIONALE Remplissez le formulaire en ligne |
Être à la hauteur |
Suite au suicide d’un adolescent victime de harcèlement, début septembre, dans les Yvelines, Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale, a déclaré :
« Nous ne sommes toujours pas à la hauteur ». Indéniablement, l’institution n’a pas été à la hauteur, car non seulement elle a été incapable de protéger cet élève de 15 ans de ses harceleurs, mais elle a adressé une lettre de recadrage, rappelant entre autres les risques d’une dénonciation calomnieuse, à ses parents qui alertaient, appelaient au secours depuis des mois pour qu’un tel drame n’arrive pas. Le SNALC partage complètement l’appréciation de notre ministre : « Ce courrier est une honte. Une honte ». De même, le SNALC approuve l’enquête administrative relative à la gestion du dossier et l’audit des rectorats sur cette problématique du harcèlement décidé par le ministre. Au-delà de la question du harcèlement scolaire et du traitement fait par le rectorat de Versailles, c’est un examen des pratiques totalement déshumanisées, des décisions arbitraires, des interprétations diverses et variées - voire fantaisistes - des textes réglementaires et plus largement des multiples dysfonctionnements de tous les rectorats, DSDEN, écoles et établissements qu’il conviendrait de lancer. La souffrance de ce jeune élève et ses parents a été balayée d’un revers de main, tout comme l’est celle des personnels, en commençant par les contractuels. Combien de vos sollicitations soit par mail soit par téléphone auprès des différents services administratifs sont restés sans réponse ou vous ont appelés à « une attitude constructive et respectueuse », comme ce fut le cas dans la missive du rectorat de Versailles aux parents de l’élève qui s’est donné la mort ? Combien de fois l’institution vous a-t-elle fait savoir que vous n’étiez qu’une variable d’ajustement ou un « bouche-trous » et donc corvéable à merci, combien de fois vous a-t-elle dévalorisé(e) et méprisé(e), et combien de fois a-t-elle été jusqu’à vous dire que si les conditions dans lesquelles elle vous employait ne vous convenaient pas, vous n’aviez qu’à faire autre chose ? Alors oui, Monsieur le ministre, il est temps d’enquêter pour que l’Education nationale arrête cette maltraitance envers les élèves, les parents mais aussi les agents, parmi lesquels les contractuels sont en première ligne, puisque « précaires ». Le SNALC soutiendra toutes les initiatives allant dans ce sens, et appelle de tous ses vœux que l’engagement de sanctions que vous avez pris soit tenu si ces dernières s’avéraient nécessaires dans ce cas de harcèlement. Le SNALC souhaite qu’il en soit de même lors de chaque dérive ou/et abus dans la gestion des contractuels. Au quotidien, les contractuels sont à la hauteur des fonctions qui leur sont confiées. Le ministre de l’Education nationale veut être à la hauteur face à une tragédie liée au harcèlement scolaire, que son administration soit désormais à la hauteur d’une gestion transparente, équitable et bienveillante de ses contractuels. Le SNALC continuera à être à la hauteur pour atteindre cet objectif ! |
Danielle ARNAUD,
secrétaire nationale chargée des contractuels |
|
|
|
|
|
LE GUIDE DU CONTRACTUEL
DE L’ÉDUCATION NATIONALE |
Le secteur Contractuels du SNALC vous invite à consulter son guide du contractuel enseignant, CPE et psychologue de l’Éducation nationale, édition n°12.
|
Si l’édition n°12 de 2022 a été actualisée, de nouvelles dispositions juridiques affectant les droits et obligations des contractuels enseignants, CPE et Psy EN ou des modifications réglementaires impactant leur niveau de rémunération peuvent toujours apparaître après la mise en ligne de cette dernière version. Par conséquent, nous vous invitons à consulter régulièrement le site national du SNALC, rubrique « Contractuels »
Ainsi, le SNALC continue sans relâche à vous informer, à vous accompagner et à vous conseiller pour que vos droits soient respectés, à vous défendre et vous soutenir lorsque ces derniers sont bafoués, et à œuvrer pour obtenir des avancées, tant au niveau national qu’au niveau académique. Dans un système éducatif totalement déshumanisé, opaque et parfois méprisant, soyez assuré(e) que le SNALC, syndicat indépendant et de proximité, cherche en permanence à agir rapidement et efficacement pour VOUS. De plus, le SNALC porte avec détermination et conviction vos revendications bien légitimes et exige l’ouverture de négociations pour une refonte de vos grilles de rémunération et un nouveau plan de titularisation. |
POURQUOI REJOINDRE LE SNALC ? |
|
L'ADHESION AU SNALC |
Le SNALC est le syndicat le moins cher de l'Education nationale et vous le prouve. Assistance et protection juridiques pénales comprises (agressions, diffamation, harcèlement...). Dispositif exclusif d'aide à la mobilité : mobi-SNALC. Tarifs négociés auprès de nombreux partenaires : "Avantages-SNALC".
Le SNALC est totalement indépendant : les cotisations sont ses seules ressources. Il n'a de compte à rendre qu'à ses adhérents. |
|
|
|
CSA ministériel du 26 septembre 2023 : déclaration du SNALC

Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration, Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,
Un de vos prédécesseurs avait comparé l’Éducation nationale à un mammouth qu’on devait dégraisser. Aujourd’hui, le mammouth a surtout perdu ses muscles et ses tendons, mais la graisse est encore là, occupée à envoyer des courriers d’insulte dans l’académie de Versailles, par exemple. C’est uniquement grâce au dévouement des personnels que nous représentons que la structure tient debout, mais elle est près de s’effondrer.
Vous pourriez répondre au SNALC que notre organisation dresse un tableau bien sombre, trop apocalyptique pour être vrai. Un autre de vos prédécesseurs l’affirmait, et allait même jusqu’à faire porter le chapeau aux syndicats, qui, par leur discours pessimiste, auraient découragé les futurs candidats. Toutefois, nous espérons que votre expérience politique et l’écoute dont vous avez jusqu’à présent fait montre vous permettront d’établir un diagnostic plus proche du réel. Car il y a urgence.
L’urgence, c’est une désaffection structurelle pour nos métiers. Ce sont plus de 7000 postes non pourvus ces deux dernières années aux concours d’enseignants, ou encore une médecine du travail qui aura disparu d’ici 15 ans. Ce sont des titulaires, des stagiaires, des contractuels enseignants, des AESH qui démissionnent de plus en plus souvent, écœurés. « Écœurés » : le mot qui revenait sous la plume de nos collègues de technologie quand ils ont découvert la suppression de leur discipline en classe de sixième.
Car l’institution et le politique ont une grande part de responsabilité dans cette faillite. Pour ouvrir des parapluies et fabriquer de la com’, il y a du monde ; pour reconnaître les erreurs, les rangs sont clairsemés. Notre pays est le dernier en mathématiques ? Sûrement la faute à pas de chance, rien à voir avec la dégradation financière et symbolique de nos professions, avec nos classes parmi les plus chargées d’Europe, avec notre gestion au rabais de l’inclusion. Laissez-moi vous proposer une formation après les cours avec un zeste de « pilotage » et un soupçon de « gouvernance », et tout ira sûrement mieux. Sauf que non, ça ne va pas mieux.
C’est pourquoi le SNALC vous demande de faire preuve de bon sens, en stoppant déjà tous les projets qui dégradent objectivement nos conditions de travail. Arrêtons cette frénésie autour du remplacement de courte durée et du positionnement hors temps devant élève de la formation continue. Le problème majeur est d’avoir un enseignant bien formé sur la longue durée, déjà. Cessons les suppressions de postes. Faisons qu’aucun personnel ne perde en pouvoir d’achat, ce que les mesures actuelles ne garantissent pas. Organisons un rattrapage salarial via une loi de programmation pluriannuelle pour donner des perspectives à nos futurs collègues, et pour faire que ceux actuellement en poste se voient mieux considérés. Faisons un bilan objectif avec toutes les parties prenantes sur le fonctionnement de l’école inclusive, avant de prendre des décisions lors d’un acte II que le SNALC juge complètement déconnecté du quotidien de nos collègues. Offrons une aide humaine aux directions d’école plutôt que des missions supplémentaires sans temps pour les réaliser. Garantissons une égalité de traitement, par exemple pour le recrutement des assistants d’éducation en CDI, où l’arbitraire ne peut tenir lieu de critère unique. Enfin, offrons une réelle stabilité à des personnels qui en ont besoin pour accomplir leurs missions au mieux, en créant un statut de la fonction publique pour les AESH et pour les AED. Tout cela aura un bien meilleur effet sur notre système qu’une énième réforme du collège ou des lycées professionnels.
Déclaration intersyndicale suite aux propos tenus contre les élus du personnel à l’Assemblée nationale

Monsieur le Ministre,
Nos organisations FSU, UNSA Education, Fnec-FP-FO, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SNALC et Sud Éducation ont participé mercredi 20 septembre à une table ronde sur la rentrée 2023 dans le 1er et le 2d degré organisée par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. Toutes nos organisations ont pointé les problèmes rencontrés à cette rentrée : crise du recrutement, salaires, conditions de travail, inclusion et situation des AESH…
En guise de réponse, nous avons reçu de la part de députés Renaissance et Rassemblement national des propos dénigrants, voire insultants. Ainsi Mme Riotton (députée Renaissance) a pointé notre « ton caricatural » et a remis en cause notre représentativité. Puis M.Odoul (député RN) a comparé la séquence pendant laquelle nous nous sommes tous exprimés à « un sketch des Inconnus ». Enfin, M.Chudeau (député RN) a jugé les propos de certains d’entre nous « ridicules et totalement déplacés », nous enjoignant à « nous mettre au niveau » et « à baisser d’un ton » et menaçant de ne pas nous inviter l’an prochain. Tout cela s’est déroulé sans intervention de la présidente de la commission, Mme Rauch (Horizons).
Nous avons fait le choix de quitter ensemble la séance. Les propos qui ont été tenus à notre égard sont graves. Ils sont une remise en cause directe et brutale de notre représentativité pourtant directement issue des élections professionnelles. Ces propos sont donc un déni de démocratie que nous ne pouvons tolérer.
De plus, moquer les propos que nous tenons, c’est balayer d’un revers de la main ces réalités que vivent nos collègues au quotidien, c’est donc mépriser les personnels que nous représentons. Ne pas vouloir entendre les réalités du terrain, les caricaturer, c’est aggraver le fossé entre les personnels et celles et ceux qui exercent des responsabilités politiques, aggravant le sentiment d’abandon des personnels et de l’École publique.
Après cette séquence déplorable pour la démocratie et pour l’Ecole, et alors que les organisations syndicales de votre ministère ont été directement la cible de propos méprisants et insultants, nous attendons de vous une réponse forte qui conforte les principes élémentaires de la démocratie sociale.
A Paris, le 26/09/2023
Pacte : enquête du SNALC

Enquête du SNALC sur le Pacte
Septembre 2023
Le SNALC a tenu à consulter largement les professeurs de collège et de lycée, sans se cantonner à ses adhérents afin de pouvoir donner au Ministère et au grand public une vision la plus représentative possible du vécu des professeurs et de leur vision face à l’entrée en vigueur de la part fonctionnelle de l’ISOE.
Alors que notre enquête n’est en ligne que depuis vingt-quatre heures, il est d’ores et déjà possible de dresser un premier bilan car plus de quatre mille professeurs ont répondu à nos questions. Nos collègues peuvent continuer à participer et à accroître encore la légitimité de nos propos car l’enquête reste ouverte jusqu’à début octobre.
Sommaire
Les participants à l’enquête
Des professeurs de toutes les académies ont participé. La majeure partie d’entre eux enseigne en collège mais l’écart entre le collège et le lycée n’est pas très important.


Le souhait du SNALC d’obtenir une représentativité importante en dépassant son cadre idéologique est respecté car :
- La majorité des participants n’adhère à aucun syndicat
- Un grand nombre d’adhérents à d’autres syndicats ont participé à notre enquête.
Lorsque la date limite de réponse sera atteinte et qu’il sera pertinent d’entrer dans une analyse encore plus fine des résultats, nous nous intéresserons aux disparités d’appréciation selon le type d’établissement et selon l’appartenance ou la non appartenance syndicale. Mais nous pouvons déjà affirmer que le facteur « Académie » n’a pas réellement eu d’impact sur les retours quant à la mise en place de la part fonctionnelle ni quant à son appréciation par les professeurs.
L’engagement et le non engagement dans le PACTE
Alors que la communication ministérielle ne peut nous permettre de nous faire une idée sur l’engouement suscité auprès des professeurs – ce qui est sans doute légitime car les établissements n’ont pas encore tous fait de remontées – l’on peut lire dans la presse et dans certaines communications syndicales que le PACTE est plutôt un échec.

Les chiffres de notre enquête confirment qu’il ne rencontre pas le succès escompté par le Ministère. En effet, près de 80% des professeurs ont choisi de ne pas s’engager dans les missions proposées. Ils sont donc 20% à avoir décidé de signer au moins un PACTE.

Concernant les raisons de s’engager dans cette nouveauté, le SNALC a proposé plusieurs réponses, a permis de combiner celles-ci et de cocher une case « Autre » tout en introduisant la possibilité de donner une raison plus personnelle ou locale.
A peine une vingtaine de collègues ont utilisé l’option « Autre ». Ce chiffre est tellement minime qu’il ne correspond pas à 1%. Nous avons choisi de ne pas le faire figurer dans nos diagrammes. Cependant, les raisons émises sont inquiétantes : « Pas le choix », « sans le pacte, pas de voyages ni de sorties » …
Malgré leur caractère marginal, ces retours doivent nous interroger.
Concernant les réponses les plus nombreuses, elles montrent que l’aspect financier est important car il apparaît dans 59% des réponses. Mais il n’est pas l’élément central car, seul, il ne correspond qu’à 3%. L’intérêt des élèves, en lui-même, ne représente que 11% des réponses mais est présent dans l’ensemble pour 43%. En fait, la raison qui est la plus présente dans les réponses est le fait que cela correspond à des missions déjà effectuées auparavant, elle est citée par 81% des personnels qui ont signé le PACTE. Le plus souvent, cela correspond à Devoirs Faits. Mais l’on peut noter qu’un atelier théâtre qui n’était plus financé peut de nouveau donner lieu à une rémunération.
Par ailleurs, le SNALC a découvert que des chefs d’établissement ont utilisé le PACTE pour des missions qui ne sont pas prévues dans l’arrêté du 19 juillet. En effet, ils font signer des coordinateurs de discipline, référents numériques, référents égalité filles / garçons.
Nous avons même eu une remontée signalant qu’un chef d’établissement proposait d’attribuer une part fonctionnelle aux professeurs principaux alors que leurs missions correspondent à la part modulable de l’ISOE. La raison de cette volonté assez forte chez certains personnels de direction d’attribuer des parts fonctionnelles à leurs équipes est double :

- D’une part, et certains l’assument courageusement, ils doivent rendre des comptes à leur hiérarchie
- D’autre part, et certains utilisent la célèbre métaphore du camion militaire pour illustrer leur propos, ils considèrent que lorsque le ministère attribue une dotation, il faut l’utiliser de peur qu’elle ne soit pas reconduite l’année suivante.
Quoi qu’il en soit, en mettant en perspective toutes ces missions déjà existantes et le fait que seuls 10% des professeurs ont choisi de s’engager dans plusieurs missions, on comprend aisément que les chefs d’établissement ne se sont pas embêtés à suivre les directives de la note de service relative à la part fonctionnelle. Celle-ci demandait que la première « brique » attribuée concerne le remplacement de courte durée, qui n’était pas une mission couramment prise par les collègues. Donc, l’objectif de 30% de professeurs investis dans le remplacement de courte durée est clairement raté.
Etant données les libertés prises par les chefs d’établissement pour que le PACTE ne change pas trop les habitudes des établissements, il n’est pas étonnant qu’une part relativement faible, mais loin d’être marginale, des professeurs signalent dans notre enquête que des pressions ont été exercées par les équipes de direction.

Même si tous ne détaillent pas forcément la teneur des propos qui leur ont été tenus, l’on retrouve la question des sorties scolaires mais aussi celle des formations ou des absences pour convenance personnelle.
Pour le SNALC, l’existence de telles pressions n’est pas acceptable. Elles faisaient partie de nos craintes lorsque ce dispositif a été mis en place et sont indignes des relations qui devraient exister entre des cadres de la fonction publique.
Malgré l’existence de pressions qui, heureusement, encore une fois, restent minoritaires, la grande majorité des collègues a fait le choix de ne pas s’engager dans les missions ouvrant droit à la part fonctionnelle.
Le SNALC proposait trois raisons possibles, que les participants à l’enquête pouvaient combiner :
- Le fait de déjà beaucoup travailler
- Le fait de considérer qu’il ne s’agit pas d’une revalorisation
- Le fait de considérer qu’il s’agit d’une attaque contre nos statuts.

Comme précédemment, il était possible pour les participants de proposer d’autres raisons. Un grand nombre d’entre eux invoquent les trois raisons proposées, considérant à la fois qu’ils travaillent déjà beaucoup et que le PACTE n’est pas une revalorisation mais un moyen de casser nos statuts.

Il faut que le Ministère de l’Education Nationale entende ce message qui devient très clair lorsque l’on combine les différentes réponses possibles : 65% des professeurs affirment travailler déjà beaucoup et 89% d’entre eux ne voient pas le PACTE comme une revalorisation. Il est même possible d’inférer qu’ils vivent mal ce dispositif car ils sont en attente d’une vraie revalorisation.
Le manque d’engouement suscité par le PACTE est confirmé par la part de collègue qui s’impliquent dans chaque établissement de même que par le nombre de parts fonctionnelles qui sont prises par l’ensemble des collègues d’un établissement. Ce sont des indicateurs qui permettent d’affiner la portée réelle de ce nouveau dispositif et son insuccès.

La mise en place du PACTE et son impact
Le processus menant à la mise en place des missions ouvrant droit à la part fonctionnelle n’a visiblement pas été le même dans tous les établissements.
La majorité des chefs d’établissement a présenté les principes du PACTE lors du dernier Conseil d’Administration de l’année n-1.
Les trois quart d’entre eux ont effectué une présentation des missions lors de la journée de prérentrée. Par contre, la pratique consistant à faire remplir des fiches lors de cette même journée n’a été constatée que par 47% des professeurs alors que 44% nous informent qu’ils n’ont pas eu un tel document à compléter. Dans la note de service précisant les modalités de la mise en place de la part fonctionnelle de l’ISOE, il est indiqué que les premières remontées de l’engagement des professeurs dans le PACTE sont à faire dès le début du mois de septembre mais que le délai peut être prolongé jusqu’au début du mois d’octobre.
Il semble que les personnels de directions n’ont pas tous eu le même empressement à obtenir des engagements de la part des professeurs ; engagements qui n’auraient de toute manière aucune valeur étant donné que les ordres de missions ne sont pas encore signés et que la présentation au conseil d’administration des parts fonctionnelles prises au sein de l’établissement n’a pas encore eu lieu.

L’intérêt du questionnaire mis en place par le SNALC résidait aussi dans le fait de voir, en cette année d’entrée en vigueur, si les professeurs percevaient déjà des évolutions. Il pourra être intéressant de poursuivre cette démarche en allant encore plus finement dans le détail lorsque le dispositif sera pleinement entré en vigueur – même si, nous le rappelons, nous demandons qu’il soit abandonné pour que l’on rémunère mieux les professeurs et que les moyens leur soient donnés de se sentir assez bien dans leur métier pour s’investir pleinement.

L’interrogation évidente quant aux conséquences de l’entrée en vigueur du dispositif concernait les Emplois du Temps. Pour l’heure, les emplois du temps ont assez peu évolué. Parmi les 39% qui signalent des changements plus ou moins importants, beaucoup nous signalent des emplois du temps avec plus de « trous ». C’est d’ailleurs une crainte forte des professeurs, même lorsqu’ils ne notent pas de changements significatifs.
En conclusion
Pour le SNALC, la mise en place du PACTE pose problème car il y a une forme d’inversion des « valeurs ». En effet, il s’agit de faire pour gagner plus. Historiquement, le fonctionnement de l’Education Nationale consistait à assurer aux professeurs de bonnes conditions financières et de bonnes conditions de travail afin qu’ils n’aient pas à se poser la question de leur investissement ou de leur engagement. Cette vision est, somme toute, partagée par nos collègues qui dans leur grande majorité ne se montrent pas intéressés car ils estiment qu’ils travaillent déjà beaucoup et ne considèrent pas le PACTE comme une revalorisation.
Même si, alors que nous n’en sommes qu’à la première mise en place du PACTE, les conditions d’exercice ne sont pas grandement détériorées par rapport à l’existant, l’inquiétude des professeurs demeure, au même titre que leur insatisfaction.
Le SNALC effectuera d’autres études pour évaluer les évolutions et pour faire bouger les lignes dans le dialogue social avec le Ministère.