France Bleu : nomination de Nicole Belloubet, un soulagement pour les enseignants ?

« …Et effectivement, c’est très compliqué, parce que dans les collèges par exemple, personne ne sait comment ça va se mettre en place toujours. Ces fameux groupes de niveau en sixième et en cinquième, il n’y a pas les moyens horaires. Et voilà, il y a tellement de questions et pour le moment, il n’y a tellement pas de réponses. »
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC
La nouvelle équipe gouvernementale se met au travail avec Nicole Belloubet au ministère de l’Éducation nationale. Un bonne nouvelle pour les enseignants ?
Jean-Rémi GIRARD, président national du SNALC (syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur), réagit sur France Bleu le vendredi 9 février 2024.

France Bleu – Wendy Bouchard

C’est une nouvelle équipe gouvernementale qui se met au travail depuis l’annonce du gouvernement complétée hier soir. Cela a pris du temps pour choisir les meilleures personnes au bon endroit, comme l’a justifié hier Gabriel Attal sur France 2. Sauf que le casting fait grincer des dents du côté de la santé ou du logement, nous allons en parler. En revanche, soulagement du côté des enseignants. Vous les représentez en tant que professeur de français et président du SNALC, votre syndicat. Bonjour Jean-Rémi Girard.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Bonjour Wendy Bouchard.

France Bleu – Wendy Bouchard

Amélie Oudéa-Castera perd le portefeuille de l’Éducation nationale. Écoutons les explications de Gabriel Attal et vos commentaires à ce sujet.

Premier ministre – Gabriel Attal

« Moi, ce qui m’importe le plus, et je sais que c’est ce qui lui importe aussi, c’est qu’on puisse avancer pour l’école, et donc les conditions pour pouvoir avancer pour l’école n’étaient plus réunies dans l’immédiat. »

France Bleu – Wendy Bouchard

Et maintenant, Jean-Rémi Girard, nous avançons ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Oui, nous avançons lentement puisque toutes les réunions qui étaient prévues sont du coup annulées. En fait, nous repartons de zéro. Nous avons changé de voiture, fait un petit arrêt au stand et reprenons.

France Bleu – Wendy Bouchard

Cela vous fait sourire parce qu’il y a tellement de gros chantiers qu’à un moment donné, cela vous paraît risible.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Oui, parce qu’en plus, nous sommes dans la pire période de l’année dans l’Éducation nationale. C’est le moment des dotations horaires dans les collèges et les lycées, où l’on prépare la rentrée de septembre, et nous en sommes à deux ministres qui viennent de passer. Et effectivement, c’est très compliqué, parce que dans les collèges par exemple, personne ne sait comment ça va se mettre en place toujours. Ces fameux groupes de niveau en sixième et en cinquième, il n’y a pas les moyens horaires. Et voilà, il y a tellement de questions et pour le moment, il n’y a tellement pas de réponses.

« Mais il y a un point, c’est qu’effectivement, le fait qu’elle soit une ancienne rectrice, elle va pouvoir comprendre beaucoup plus vite les problèmes qu’on a sur l’organisation de la rentrée scolaire dans les collèges, par exemple. Ça, on ne va pas avoir besoin de lui expliquer pendant des heures et des heures. Elle va normalement tout de suite piger. Donc, au moins, on pourra peut-être faire les constats plus facilement…. »
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC

France Bleu – Wendy Bouchard

Et Nicole Belloubet qui souhaite l’instauration, ça va peut-être vous rassurer, très rapide dit-elle ce matin lors de sa passation de pouvoir d’un dialogue avec les enseignants, avec vous aussi syndicats, elle qui sera en charge de mettre en place le choc des savoirs que souhaitent Gabriel Attal et Emmanuel Macron pour l’école, et donc notamment vous en parliez, l’application de cette mesure à laquelle tient mordicus le Premier ministre, les groupes de niveau.

Premier ministre – Gabriel Attal

Les groupes de niveau vont commencer à se mettre en place. J’assume de dire que cette mesure est nécessaire. Aujourd’hui, il y a une telle hétérogénéité, un niveau tellement différent dans nos classes au collège que beaucoup d’enseignants m’ont dit, lorsque je me suis déplacé, que cela devient très difficile de faire progresser tout le monde. Quand vous avez une partie de la classe qui a de très grandes difficultés de lecture et une autre partie qui lit très bien, il est très dur de faire progresser tout le monde. Donc j’assume, sur le français et les mathématiques, à partir de la rentrée prochaine, en classe de 6e et de 5e, qu’il y aura des groupes de niveau selon le niveau de chacun, avec pour objectif qu’ils puissent progresser.

France Bleu – Wendy Bouchard

Et vous, Jean-Rémi Girard, en tant qu’enseignant, vous allez devoir assumer cette mesure, que Gabriel Attal assume. Comment anticipez-vous les choses ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

C’est ça. Alors, si on assumait réellement, on mettrait les horaires nécessaires pour mettre en place les groupes, on donnerait les moyens horaires. Sinon, on n’assume qu’à moitié, très clairement. Nous avons tout tenté au ministère pour dire que le calendrier allait beaucoup trop vite, que ce qui nous avait été promis, à savoir une approche individualisée, collège par collège, pour voir ce dont chaque collège a besoin, n’a absolument pas été fait.

France Bleu – Wendy Bouchard

Vous en avez encore parlé hier au conseil supérieur de l’éducation ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Oui, bien sûr. D’ailleurs, il n’y a pas eu une seule voix pour la grille horaire du collège. Donc même nous, qui sommes d’accord avec Gabriel Attal sur une partie des constats qu’il a donnés sur l’hétérogénéité excessive dans des classes surchargées, constat avec lequel nous sommes entièrement d’accord et qui constitue même notre point de départ de notre réflexion. Mais ce qu’il met en place, sans les capacités pour le faire correctement, nous avons plein de collèges qui nous remontent des situations où l’on va supprimer les dédoublements en sciences, fermer le latin, supprimer l’allemand. Dernièrement, j’ai eu un exemple de cela, pour mettre en place ces groupes de niveaux. Il y a des endroits où il n’y a aucun moyen pour les élèves les plus en difficulté dans le collège, c’est-à-dire qu’on va s’embêter à faire des groupes de niveaux de 28 élèves, avec des élèves considérés comme moyens et comme bons, ce qui va perturber les emplois du temps de tout le monde, sans aucun bénéfice pédagogique dans ces établissements-là. Donc le travail n’a pas été fait, et c’est vraiment extrêmement agaçant, car même une idée intéressante au départ, l’Éducation nationale s’arrange toujours pour la gâcher dans la suite.

France Bleu – Wendy Bouchard

Oui, et puis on en parle de cette mise en place des groupes de niveaux, comme l’a mentionné le Premier ministre, pour septembre, donc la rentrée prochaine pour les classes de 6ème et de 5ème.

«…Donc le travail n’a pas été fait, et c’est vraiment extrêmement agaçant, car même une idée intéressante au départ, l’Éducation nationale s’arrange toujours pour la gâcher dans la suite. »
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC

[(…)Donc cette école, elle a une ministre, un président de la République et un Premier ministre. (Patrick Vignal, député Renaissance de l’Hérault)]

France Bleu – Wendy Bouchard

C’est ainsi que vous percevez les choses pour le SNALC et en tant qu’enseignant, Jean-Rémi Girard ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

C’est bien joli, tous ces beaux discours sur l’école, c’est la priorité, je l’emporte avec moi, etc. Mais en réalité, on n’arrive plus à recruter d’enseignants. Nous n’avons jamais eu aussi peu de personnes qui se présentent au concours, même après avoir prolongé d’un mois la période d’inscription. Cette année, nous recrutons des contractuels à tour de bras. Bientôt, ils représenteront 10% des effectifs. Un professeur sur dix n’aura pas le concours. Voilà où nous en sommes, et pourtant, on nous demande toujours plus. En 2024, pas un euro de rattrapage salarial pour les enseignants. Nous allons continuer à perdre en pouvoir d’achat. Et sur ce point, depuis le début, rien de concret n’a été fait. Nous faisons face à la plus grande crise que l’Éducation nationale n’ait jamais connue. En effet, nous voyons défiler les ministres à un rythme effréné. Pendant ce temps, nous ne parvenons plus à susciter l’envie chez les gens de se tourner vers le métier d’enseignant. C’est une situation terrible pour un pays comme la France.

France Bleu – Wendy Bouchard

Nicole Belloubet, en prenant le relais d’Amélie Oudéa-Castera, a souligné ce matin l’urgence de renouer le dialogue avec les professeurs. En effet, vous avez beaucoup de choses à lui dire.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Oui, nous avons évidemment beaucoup de choses à lui dire. Je connais Nicole Belloubet. Je l’ai côtoyée dans son rôle à l’Éducation nationale.

France Bleu – Wendy Bouchard

Ancienne rectrice de Limoges et Toulouse.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Exactement, ancienne rectrice. Je ne l’ai pas connue à cette époque, mais je l’ai rencontrée lorsqu’elle était en charge du Choc des savoirs, avec Vincent Peillon, à cette époque-là. Effectivement, certaines mesures semblent étranges. C’est très surprenant de la voir les soutenir. L’uniforme, par exemple, c’est un peu comme si vous demandiez à Gandhi de prôner la violence. Ce n’est vraiment pas son style. Mais à un moment donné, la situation est tellement catastrophique que nous pensons qu’une ancienne rectrice, ayant une expertise technique, pourra rapidement saisir nos problèmes. Parce que, avec Amélie Oudéa-Castera et sa directrice de cabinet, nous avions l’impression de leur parler en mandarin. Il était très difficile de leur faire comprendre les problèmes rencontrés.

France Bleu – Wendy Bouchard

Nicole Belloubet a également été chargée par Jack Lang de rédiger deux rapports sur l’école, en 2001 et 2002. Le premier portait sur les violences sexistes et sexuelles à l’école, et le second sur les mesures pour l’avenir du lycée. Donc, elle connaît bien les enjeux. Ça fait 20 ans, mais elle reste impliquée dans le sujet, si j’ose dire. Jean-Rémi Girard, cela vous rassure-t-il ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Oui, oui, elle est au fait des enjeux. Cependant, elle a également exprimé des positions qui nous interpellent. J’ai entendu Nicole Belloubet dire qu’il fallait réduire l’enseignement disciplinaire, notamment en français, en mathématiques et en histoire-géographie, pour privilégier davantage de projets. C’est également une facette de Nicole Belloubet.

France Bleu – Wendy Bouchard

Il est question également de plus d’autonomie pour les élèves.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Exactement. Maintenant, elle a un cadre qui lui est fixé, étant donné qu’elle a été rectrice. C’est un aspect important également. Donc, nous ne lui prêterons pas de mauvaises intentions. Dans tous les cas, cela ne pourrait pas être pire que la précédente. Nous attendons donc la demande d’audience. Nous attendons de voir ce qu’elle nous présente. Et nous lui rappellerons que la priorité… Certes, la pédagogie est importante, nous en convenons. En tant que représentant et enseignant, je sais que la pédagogie est centrale. Cependant, aujourd’hui, la priorité absolue est d’avoir suffisamment de personnel et des conditions de travail adéquates. Le dernier baromètre du bien-être dans l’Éducation nationale, publié par le ministère, est un véritable désastre.

France Bleu – Wendy Bouchard

Vous avez eu l’occasion d’en discuter ici. En effet, ce rapport sur l’état psychologique des enseignants est très préoccupant. Jean-Rémi Girard, président du SNALC et professeur de français, merci pour ces réactions spontanées alors que Nicole Belloubet est désormais officiellement chargée de l’éducation.

«…En 2024, pas un euro de rattrapage salarial pour les enseignants. Nous allons continuer à perdre en pouvoir d’achat. Et sur ce point, depuis le début, rien de concret n’a été fait. Nous faisons face à la plus grande crise que l’Éducation nationale n’ait jamais connue. En effet, nous voyons défiler les ministres à un rythme effréné. Pendant ce temps, nous ne parvenons plus à susciter l’envie chez les gens de se tourner vers le métier d’enseignant. C’est une situation terrible pour un pays comme la France. »
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC


Le Figaro TV – satisfait de la nomination de Nicole Belloubet ?

« Dès la première prise de parole, on crache sur l’école publique et sa dernière prestation à l’Assemblée nationale consistait à dire que si on fermait des classes, c’était parce qu’il n’y avait pas assez d’élèves dans les classes, ce qui manquait d’émulation, et que tous les professeurs étaient d’accord avec ça. Je pense qu’à un moment donné, il fallait quand même arrêter les frais. Ce n’était pas sérieux. »
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC
Êtes-vous satisfait de la nomination de Nicole Belloubet à l’Education nationale?
C’est la question du jour du Figaro, au lendemain de la nomination de l’ex ministre de la Justice à la place d’Amélie Oudéa-Castéra, restée seulement un mois à la tête du ministère de l’Éducation nationale.
Jean-Rémi GIRARD, président national du SNALC (syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur), réagit sur le plateau du Figaro TV du vendredi 09 février 2024

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Nomination d’une revenante, Nicole Belloubet, notre question du jour porte sur elle. Êtes-vous satisfait de la nomination de Nicole Belloubet au ministère de l’Éducation nationale ? Jean-Rémi Girard, bonjour. Merci d’être ici, président du SNALC, Syndicat National des lycées et collèges, des écoles et du supérieur. Un mot avant de se plonger dans le dossier Belloubet, Amélie Ouéda-Castera n’a pas résisté, est-ce de votre faute ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Je ne crois pas que ce soit uniquement de notre faute. Je pense que c’est quand même en grande partie de sa faute à elle.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Ah oui, vous trouvez ? C’était impossible pour elle de rester ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

C’était compliqué. Dès la première prise de parole, on crache sur l’école publique et sa dernière prestation à l’Assemblée nationale consistait à dire que si on fermait des classes, c’était parce qu’il n’y avait pas assez d’élèves dans les classes, ce qui manquait d’émulation, et que tous les professeurs étaient d’accord avec ça. Je pense qu’à un moment donné, il fallait quand même arrêter les frais. Ce n’était pas sérieux.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Honnêtement, est-ce que, bon, oui, elle a fait des erreurs de communication notamment, mais est-ce qu’elle paye un peu pour la mauvaise foi de tous les côtés ? On n’a même pas pu voir ce qu’elle faisait, Amélie Oudéa-Castera.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Ah ben, nous non plus, d’ailleurs, on n’a pas pu voir ce qu’elle faisait. On n’a pas pu la voir beaucoup.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Ah oui, vous ne l’avez pas vue ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Nous, on l’a vue une fois pendant 50 minutes, Amélie Oudéa-Castera, pendant tout le mois. Donc, voilà. Après, on est bien d’accord qu’elle n’était pas forcément dans une situation simple. Elle s’est pris les pieds dans le tapis. Bon, ben, parfois, c’est ce qui se passe en politique. Une fois encore, nous n’avons pas spécifiquement demandé sa démission.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Est-ce que ça posait réellement un problème aux professeurs et au monde enseignant que ses enfants, car c’est ça l’origine, ses enfants soient dans le privé ? Est-ce que c’est un problème qu’un ministre de l’Éducation nationale ait ses enfants dans le privé ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Ah non, ça, tout le monde s’en fiche. Ce n’est pas la première fois. D’ailleurs, Pap Ndiaye, ses enfants allaient à l’école Alsacienne.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Oui, alors je ne comprends pas.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Ce n’est pas ça, en fait, du tout le problème. Ça, c’est sa vie personnelle. Elle a ses enfants dans le privé. À Stanislas, si elle a envie, elle a la chance, elle, de pouvoir le faire. Tant mieux pour elle. Le problème, c’est qu’elle a, en fait, craché sur l’école publique dès qu’elle est intervenue. En plus, en disant des choses qui se sont révélées complètement fausses. Et ensuite, elle a passé son temps à s’excuser.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Vous me dites, Jean-Rémi Girard, que si elle n’avait rien dit à l’origine et qu’elle avait seulement expliqué que c’était son choix, point, on n’en serait pas là.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Ah oui, mais c’est ce que Pap Ndiaye avait fait. Et Pap Ndiaye, on n’a pas passé un mois sur la scolarité de ses enfants.

« Mais il y a un point, c’est qu’effectivement, le fait qu’elle soit une ancienne rectrice, elle va pouvoir comprendre beaucoup plus vite les problèmes qu’on a sur l’organisation de la rentrée scolaire dans les collèges, par exemple. Ça, on ne va pas avoir besoin de lui expliquer pendant des heures et des heures. Elle va normalement tout de suite piger. Donc, au moins, on pourra peut-être faire les constats plus facilement…. »
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Nicole Belloubet, tiens donc un retour. Alors un retour pour ceux qui suivent la politique. Je ne suis pas certain qu’elle ait marqué de son empreinte l’histoire du ministère de la Justice. Mais elle a été ministre de la Justice pendant deux ans. Mais finalement, il semblerait que le ministère de l’Éducation lui convienne mieux, puisque c’est son secteur, l’Éducation nationale.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Ah oui, Nicole Belloubet, c’est quelqu’un que j’ai croisé au tout début de ma carrière de représentant syndical. C’est une femme qui a été rectrice de deux académies, qui s’est occupée des questions d’éducation dans la région Midi-Pyrénées, qui était là au tout début de Vincent Peillon sur la refondation de l’école. Moi, j’ai passé 80 heures l’été 2012 avec elle dans des réunions. Voilà, donc c’est quelqu’un qui maîtrise les dossiers.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Vous allez pouvoir nous parler d’elle. Tout d’abord, est-ce que cela vous rassure d’avoir traité avec quelqu’un qui connaît la maison ? Parce que ce n’était pas le cas d’Amélie Oudéa-Castera, qui n’avait aucun lien a priori avec l’Éducation nationale. Ce n’était pas non plus le cas de Gabriel Attal ou de Pap Ndiaye. Si, toutefois, ils avaient une certaine connaissance de l’Éducation nationale. Mais depuis Jean-Michel Blanquer, concrètement, vous n’avez pas eu, au ministère de l’Éducation nationale, un professeur, un recteur ou quelqu’un du milieu.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Oui, effectivement.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Ça vous rassure, ça ou pas ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Pas forcément, parce que ce n’est pas toujours quand ils sont du milieu qu’ils sont les meilleurs. Enfin, Jean-Michel Blanquer, ça a duré longtemps sur la fin, quand même. Néanmoins, là, il y a un point, quoi qu’on puisse penser de Nicole Belloubet, et nous, on a des divergences de fond avec ce qu’elle a pu exprimer sur l’éducation quand elle était justement dans le secteur de l’Éducation nationale. Mais il y a un point, c’est qu’effectivement, le fait qu’elle soit une ancienne rectrice, elle va pouvoir comprendre beaucoup plus vite les problèmes qu’on a sur l’organisation de la rentrée scolaire dans les collèges, par exemple. Ça, on ne va pas avoir besoin de lui expliquer pendant des heures et des heures. Elle va normalement tout de suite piger. Donc, au moins, on pourra peut-être faire les constats plus facilement.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Êtes-vous satisfait de la nomination de Nicole Belloubet à l’Éducation nationale ? C’est notre question du jour. Alors, ce matin, j’ai lu un papier dans le Figaro. Je ne sais pas si vous l’avez lu. C’est un portrait de Nicole Belloubet, Jean-Rémi Girard. Alors, vous la connaissez mieux que nous, mais je lis certaines choses. C’est une femme de gauche qui arrive très clairement, avec une vision de l’école qui ne semble pas correspondre à celle qu’a prônée Gabriel Attal pendant ses 6 mois à l’Éducation nationale et depuis qu’il est Premier ministre. Est-ce que vous aussi, vous avez l’impression qu’il y a une divergence entre les deux ? Vous qui connaissez les deux.

SNALC – Jean-Rémi Girard

De ce que j’ai connu de Nicole Belloubet, oui, c’est un peu comme si vous demandiez à Gandhi de promouvoir la violence, en fait. Nicole Belloubet, c’est quelqu’un qui n’hésitait pas à affirmer qu’il fallait moins d’heures de cours disciplinaires, moins d’heures de français, de maths, d’histoire-géo pour faire plus de projets. Nicole Belloubet, elle est opposée au redoublement, très clairement. Nicole Belloubet déteste les uniformes, etc. Donc, c’est vrai qu’il y a un côté très étonnant de se dire qu’elle a une feuille de route qui va lui arriver, qui est quand même extrêmement opposée à ce que moi, je l’ai toujours entendu dire sur le secteur éducatif.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Est-ce que vous confirmez ? J’ai ce mot qui revient souvent, il est entre guillemets dans ce papier du Figaro, “pédagogisme”. C’est une chantre du pédagogisme. C’est vrai ou pas ? Et ça veut dire quoi ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Si on lance le débat sur ce qu’est le pédagogisme…

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Oui, mais pour que les gens qui nous écoutent et nous regardent comprennent.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Oui, c’est quelqu’un qui, globalement, voilà, l’autorité, elle s’est opposée aux cours magistraux, même si en fait, on ne fait pas de cours magistraux. En collège et en lycée, on fait des cours dialogués au mieux, quand on y arrive. Mais effectivement, c’est quelqu’un qui va être pro-compétences, pro tout ça. Et je vous dis, elle est contre, moi je l’ai entendu tenir des discours contre l’anglais renforcé, contre les options qui donnent plus à ceux qui en ont déjà plus, ce genre de choses-là. Maintenant, c’était il y a 10-15 ans, même 20 ans, pour certaines choses. Elle n’est pas dans le même gouvernement. Enfin, la Macronie, elle connaît aussi, Nicole Belloubet, elle a été ministre de la Justice. Donc, à voir, elle ne va peut-être pas mettre ses convictions personnelles, idéologiques, au premier plan non plus. Donc, nous, on attend de voir.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Vous aimeriez quoi ? Qu’elle mette ses convictions personnelles au premier plan, comme la plupart des syndicats, ou qu’elle suive la ligne Attal ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Nous, on aimerait…

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Un entre-deux, vous allez me dire, je vous vois venir.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Oui, nous, on aimerait que son aspect technique, qu’on lui reconnaît bien volontiers, permette que les mesures qui sont prises n’aillent pas dans le mur, parce qu’elles sont irréalisables sur le terrain, en fait.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

C’est-à-dire ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Les groupes de niveau en 6e, 5e, ça n’a pas été travaillé. Nous, on le dit depuis le début, le calendrier est beaucoup trop rapide. En ce moment même, on doit voter les répartitions horaires pour la rentrée prochaine dans les collèges. Personne ne sait comment ça marche, personne ne sait combien il doit y avoir de groupes, comment on les organise. C’est le bazar dans tous les collèges, parce que le ministère n’a pas fait son boulot.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

D’accord, mais est-ce qu’à terme, vous me dites que rapidement, ce n’est pas possible, mais est-ce qu’à terme, c’est une mesure qui peut vous intéresser ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Oui, bien sûr. Alors, probablement pas en 6e, ni en 5e, ni en 4e, ni en 3e, ça, ce n’est pas tenable, très clairement, parce que ça… Je ne peux pas vous faire toute l’organisation d’un collège, mais ça ne marchera pas. Enfin, c’est presque scientifiquement impossible de faire tenir les choses, de mettre les professeurs en barrette, en horizontal, en vertical, en diagonale, etc., avec tous les cours de français à la même heure, au même moment.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Bon, là, je vais bien vous croire, c’est vous qui êtes dedans.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Ce n’est absolument pas faisable. En revanche, effectivement, par exemple, en 5e et 4e, que la moitié de l’horaire soit en groupe avec les élèves les plus en difficulté, qui soient à effectif réduit, ça, c’est tout à fait organisable.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Est-ce que Nicole Belloubet a envie de faire ça ? Est-ce qu’elle a envie, par exemple, et vous, est-ce que vous avez envie qu’elle porte cette mesure très symbolique ? En tout cas, pour l’instant, de l’uniforme.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Je ne sais pas si elle a envie de faire ça. Il faudra lui demander à elle.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Est-ce que vous en avez envie ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

On attend qu’on la rencontre la semaine prochaine pour ça. L’uniforme, c’est la priorité numéro 72 chez le personnel de l’Éducation nationale. Honnêtement, la priorité numéro 1, c’est déjà d’avoir des profs devant élève. L’uniforme, ce n’est pas la question du moment pour nous.

« L’uniforme, c’est la priorité numéro 72 chez le personnel de l’Éducation nationale. Honnêtement, la priorité numéro 1, c’est déjà d’avoir des profs devant élève. L’uniforme, ce n’est pas la question du moment pour nous. »
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Je vais vous rassurer. Elle avait démissionné de son poste sous le gouvernement de Raffarin lorsque celui-ci avait voulu diminuer le nombre d’enseignants. Donc, ça, visiblement, elle a envie d’augmenter le nombre d’enseignants. Ça, c’est plutôt une bonne nouvelle. Je voudrais vraiment que vous interrogiez sur la question de l’uniforme. Je sais que ce n’est pas votre priorité, mais c’est très symbolique et ça parle aux gens. Est-ce que vous, vous êtes pour ? Et est-ce que vous pensez que Nicole Belloubet va pousser dans le sens de Gabriel Attal et d’Emmanuel Macron ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Alors, nous, au SNALC, une fois encore, on s’en fiche de l’uniforme. On ne pense pas que ce soit une marque de totalitarisme ou de… Voilà, ce n’est absolument pas vrai. Il y a une tenue unique dans la plupart des établissements en Martinique. Ça existe en France, avant d’aller même chercher des exemples au Japon ou je ne sais où. On n’a jamais prouvé que ça avait un impact particulier en Martinique ou ailleurs. D’ailleurs, ça, en revanche, nous, ce que l’on constate dans l’expérimentation qui va être mise en œuvre, c’est que ça coûte énormément d’argent public parce que l’uniforme, ce ne sont pas les parents qui vont les payer. Ce sont les collectivités locales et l’État. Donc là, on est en train de mettre plusieurs millions d’euros juste pour 100 établissements. Plusieurs millions d’euros qui vont partir dans des vêtements. Donc, partant de là, nous, on pense qu’il y a des priorités à avoir en termes budgétaires. L’Éducation nationale, ce n’est pas un gouffre sans fond. On ne peut pas le nourrir budgétairement jusqu’à plus soif. À un moment, ce n’est pas de l’argent bien employé actuellement.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Jean-Rémi Girard, président du SNALC, qui va répondre à cette question du jour. « Êtes-vous satisfait de la nomination de Nicole Belloubet à l’Éducation nationale ? » Je comprends, vous me dites, pour l’instant, on attend de voir. Mais là, première vue, vous êtes plutôt satisfait. Vous vous dites, bon, bah tiens, elle va suivre ce que veut faire Gabriel Attal, ce qui l’a entrepris depuis six mois à l’Éducation nationale. Ou au contraire, elle ne va pas le faire. Et donc, ça nous embête ou ça nous plaît ? Qu’est-ce qu’il en est pour vous ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Moi, je vois mal Nicole Belloubet ne pas essayer d’imprimer un petit peu sa marque quand même. Une fois encore, pour l’avoir connue, ce n’est pas…

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Elle n’est pas là juste pour vous draguer, vous, les syndicats ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Je pense qu’elle est là pour apaiser les choses, très clairement. Ensuite, ce n’est peut-être pas mon syndicat qu’elle va chercher à draguer le premier. Ça, qu’on soit bien d’accord. Néanmoins, je dirais, là, on a à tout le moins besoin de quelqu’un d’un peu technique. On a besoin de compétences techniques au ministère de l’Éducation nationale en ce moment. Si au moins, elle peut apporter ça, et effectivement que sur ses convictions idéologiques, ça passe au second plan, ce ne sera peut-être pas la pire ministre. Enfin, je veux dire, la pire ministre, on vient de l’avoir. Donc, je pense que ce ne sera pas pire.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Alors, vous me dites que vous êtes plutôt satisfait, visiblement, en tout cas, par rapport à Amélie Oudéa-Casterat, si j’ai bien compris.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Honnêtement, en même temps, vous me mettez un ficus par rapport à Amélie Oudéa-Casterat. Je suis assez satisfait aussi.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Êtes-vous satisfait de la nomination de Nicole Belloubet à l’Éducation nationale ? C’est oui à seulement 22% pour les internautes du Figaro. C’est non à 77,85%. Je pense que cette vision qu’on a pour l’instant de Nicole Belloubet ne plaît pas aux internautes du Figaro. Elle a eu des positions particulières sur la laïcité. Je lis dans le journal de ce matin, à nouveau, je m’y réfère. Elle n’aurait pas interdit les abayas, assène un syndicaliste.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Ah oui, non, ça, elle n’aurait pas interdit les abayas, Nicole Belloubet, ça, je vous le confirme. Enfin, c’est pas du tout, c’est pas du tout, une fois encore, sa ligne idéologique, très très clairement. Maintenant, elle n’est pas Premier ministre, elle n’est pas présidente de la République. Donc, c’est possible qu’elle n’ait pas tout à fait son mot à dire sur ces choses-là. Vous l’imaginez, Gabriel Attal est Premier ministre, Nicole Belloubet disant, ah ben non, finalement, l’interdiction des abayas, on arrête. Ça n’arrivera pas, ça n’arrivera clairement pas.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Elle a des qualités, j’imagine. Est-ce que sa principale, c’est la négociation ? Est-ce que vous allez la rencontrer, discuter beaucoup, plus qu’avec d’autres ? Comment ça se passe d’ailleurs, d’acquérir un nouveau ministre, et nommer, ils convoquent tous les syndicats, un par un ou ensemble ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Un par un, un par un. Il y a des audiences assez habituelles pour faire un peu l’état des lieux, pour présenter ce qu’ils veulent mettre en place, et puis pour écouter les revendications, les propositions qu’on peut avoir. C’est variable, Gabriel Attal, nous, on l’avait vu à peu près deux heures et demie, Amélie Oudéa-Castera, on l’avait vu 50 minutes. Donc, si Nicole Belloubet peut faire une heure et quart, déjà, ce serait pas mal. On aurait au moins le temps de se parler d’un certain nombre de sujets, parce que des difficultés à l’Éducation nationale, il y en a énormément. Il n’y a pas que les groupes de niveau en collège.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Je sais que vous avez un avis de prof, ou en tout cas de membre de l’Éducation nationale.

SNALC – Jean-Rémi Girard

De prof aussi, j’enseigne toujours.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Voilà, des gens qui sont à l’intérieur, mais ce qu’avait entrepris Gabriel Attal, ça plaisait beaucoup aux Français, pour preuve, sa propre cote de popularité. Pourquoi, selon vous, Emmanuel Macron ne suit pas cette ligne-là avec sa nouvelle ministre de l’éducation nationale ? On jugera dans les faits, mais dans son passé, dans son histoire, elle ne semble pas être dans cette ligne-là, alors que ce sont des mesures entreprises par Gabriel Attal qui sont populaires.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Moi, une fois encore, j’attends de voir, parce que Nicole Belloubet, c’est une femme intelligente. Elle a des qualités, elle est intelligente. C’est clair, Nicole Belloubet, c’est quelqu’un d’intelligent. C’est quelqu’un qui a quand même une certaine finesse de pensée, qui a un sens politique. Moi, je l’ai vue ce matin dans le discours où elle arrivait, où Amélie Oudéa-Castéra partait. Elle a fait un discours qui ressemblait à un vrai discours de vrai ministre de l’Éducation nationale, assez clairement. Donc, moi, j’attends de voir, parce que c’est peut-être quelqu’un qui est capable aussi, à un moment, de mettre certaines de ses convictions au second plan, de la jouer un peu plus collectif. C’est pour ça. Moi, j’ai un a priori, parce que je vous dis, je la connais depuis longtemps. Néanmoins, je ne suis pas certain qu’elle sera exactement là où on l’imagine non plus.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Jean-Rémi Girard du SNALC, deux dernières questions. Première chose, vous allez la rencontrer. Allez, une heure et quart, je vous le souhaite. Vous allez lui demander quoi ? Je suis Nicole Belloubet. Rapidement, vous me dites, OK, on veut travailler sur ces trois sujets. Ce sont lesquels ? Premièrement, si j’ai bien compris, le nombre de profs devant les élèves, c’est ça ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

L’attractivité du métier d’enseignant. Au-delà du métier d’enseignant. Ça, c’est le numéro un. On n’arrive plus à recruter. Ça, sujet numéro un. Deux, l’école inclusive. L’accueil des élèves en situation de handicap. C’est une source de souffrance chez les élèves et chez les personnels. C’est la première, aujourd’hui, je pense, dans les classes, notamment à l’école primaire. Et trois, le bien-être au travail. On va appeler ça comme ça.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Pour vous, alors ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Oui, alors là, pour les personnels, moi, je suis un représentant des personnels. Oui, bien sûr. En même temps, les enquêtes du ministère de l’Éducation nationale, la dernière est sortie il y a quelques jours, montrent que c’est encore, c’est toujours une catastrophe. À un moment, il faut arriver à travailler les questions de médecine, les questions du nombre d’élèves par classe, les questions de soutien hiérarchique, d’autorité, également. Toutes ces choses-là qui permettent d’accomplir notre métier de manière agréable. Aujourd’hui, il y a quand même de moins en moins de gens qui veulent devenir professeurs et de plus en plus de professeurs qui veulent partir. Ce n’est pas normal.

Le Figaro Live – Thibaut Gauthier

Quatre ministres en deux ans, un peu de stabilité, ça vous ferait du bien ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Si la stabilité va avec une politique qui nous va, oui. En même temps, la stabilité, je vous dis, cinq ans de Jean-Michel Blanquer, on aurait préféré cinq mois parce que toute la deuxième partie a été quand même un petit peu pénible. Donc, nous, une fois encore, on ne fait pas de procès d’intention aux gens. On attend de juger sur les actes. S’il n’y a pas un investissement budgétaire, s’il n’y a pas un moment… C’est bien gentil de nous parler pédagogie, on va faire les meilleures pédagogies. S’il n’y a plus de profs pour faire les meilleures pédagogies ou même des pédagogies un peu moins bonnes, il n’y aura plus d’école. À terme, c’est vers ça qu’on va. Je pense qu’à un moment, il va y avoir de plus en plus d’absences non remplacées, de plus en plus d’élèves qui n’auront pas de profs devant eux puisque c’est ça qu’on veut pour notre pays, je ne suis pas certain.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Merci beaucoup Jean-Rémi Gérard, président du SNALC, le syndicat national des lycées, des écoles, des collèges, des écoles et du supérieur. Merci de nous avoir aidé à répondre à cette question du jour. Êtes-vous satisfait de la nomination de Nicole Belloubet à l’Éducation nationale ?

« C’est bien gentil de nous parler pédagogie, on va faire les meilleures pédagogies. S’il n’y a plus de profs pour faire les meilleures pédagogies ou même des pédagogies un peu moins bonnes, il n’y aura plus d’école.»
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC


Lettre d'information du SNALC - 8 février 2024 Contractuels enseignants, CPE, Psy-EN

Lettre d’information du SNALC – 8 février 2024

Contractuels enseignants, CPE, Psy-EN

Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur
Remplissez le formulaire en ligne
DÉSMICARDISER
«J’assume de le dire, il faut désmicardiser la France», a déclaré Gabriel Attal, mardi 30 janvier 2024, à l’Assemblée nationale, lors de son discours de politique générale.

Conformément à l’arrêté du 29 août 2016, l’indice brut minimum des contractuels de première catégorie est fixé à 408, qui correspond à l’indice majoré 376 depuis le 01/01/2024.

Or, depuis ce 1er janvier, l’indice majoré plancher de la fonction publique, qui garantit à un agent public de ne pas être rémunéré en dessous du SMIC, est égal à 366.

Ainsi, les contractuels de première catégorie, à temps complet, rémunérés à l’indice majoré 376 ne perçoivent même pas 50€ (10 X 4,92278€) brut de plus par mois qu’un « smicard ».

Les contractuels enseignants, CPE et Psy-EN de première catégorie, occupant un emploi de catégorie A (c’est-à-dire de cadre), doivent donc rapidement bénéficier de cette désmicardisation.

C’est encore plus urgent pour les contractuels de deuxième catégorie, qui sont au minimum pour la plupart carrément rémunérés au SMIC, c’est-à-dire à l’indice majoré plancher, et ce depuis 2021.

Pour le SNALC, cette décision du tout nouveau premier ministre est excellente ! Il ne reste plus qu’à montrer l’exemple, en commençant par agir sur le salaire des contractuels enseignants, CPE et Psy-EN. Il ne suffit pas d’assumer de le dire, il faut assumer de le faire.

Le SNALC saura l’asséner lors des prochains groupes de travail ministériels, annoncés pour ce printemps et consacrés au cadre de gestion des contractuels enseignants, CPE et Psy-EN.

Par ailleurs, le SNALC défendra le regroupement de tous les contractuels enseignants, CPE et Psy-EN dans une seule catégorie, intégrant également les maîtres-auxiliaires, bloqués pour la quasi-totalité à l’indice sommital de leur grille indiciaire (pour ces derniers, un groupe de travail est également inscrit à l’agenda social du ministère).

En attendant, vous trouverez dans cette lettre, plusieurs articles consacrés à votre rémunération, dont les montants mis à jour au 1er janvier 2024 des différents éléments la composant, mais aussi les multiples conséquences fort dommageables, parfois dramatiques, des retards de versement de votre dû, des nouveaux contrats et de l’absence de formation, notamment en termes de laïcité et valeurs républicaines… conduisant certains contractuels à transposer leurs compétences ailleurs.

Danielle ARNAUD

secrétaire nationale du SNALC chargée des contractuels

VOTRE RÉMUNÉRATION AU 1er JANVIER 2024

Traitement brut, indemnités (ISAE et ISOE : part fixe, part fonctionnelle…), primes (Grenelle, REP, REP+…), heures supplémentaires, SFT, PSC… Que vous soyez contractuel enseignant (première ou deuxième catégorie), CPE ou Psy-EN, vous trouverez dans notre article toutes les informations utiles pour vérifier qu’aucun élément composant votre salaire n’a été oublié ou minoré.

[…Lire la suite]

SALAIRES : LA ROULETTE RUSSE

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la première partie de l’année scolaire a été catastrophique pour de très nombreux collègues contractuels. Les rectorats ont rencontré des difficultés certaines pour les signatures des contrats et le versement des premières paies.

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ERED : LE REMPLACEMENT 2.0 !

Le décret 2023-845 du 30 août 2023 met en œuvre, dès le 1er septembre 2023, l’obligation d’informer les agents publics sur les conditions d’exercice de leurs fonctions.

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CONTRATS D’UN AN : UN BIEN POUR UN MAL ?

Depuis la rentrée, certaines académies, jusque-là réfractaires, optent pour des contrats d’un an pour la plupart des contractuels enseignants.

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DE L’AUTRE CÔTÉ (DES BARREAUX)

Le secteur national du SNALC chargé des contractuels a interrogé Éléna LEROY, enseignante d’espagnol contractuelle dans l’académie de Montpellier.

Élena cumule de nombreuses casquettes auxquelles elle vient d’ajouter celle d’auteure : en décembre 2023, elle a publié son premier ouvrage, “De l’autre côté (des barreaux)”, dans lequel elle raconte son expérience de professeure en prison.

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LAÏCITÉ : UN PRINCIPE POUR TOUS

Force est de constater que les contractuels, enseignants et personnels d’éducation en particulier, se trouvent dans une situation fragilisée concernant les questions relatives à la laïcité.

 

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NOUVEAUX GUIDES LAÏCITÉ : WE LAÏQUE !

À défaut d’une formation de qualité relative à la laïcité et aux valeurs de la République, les contractuels peuvent se tourner vers un guide et un vadémécum.

 

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LE GUIDE DU CONTRACTUEL

ENSEIGNANT – CPE – PSYEN

Le secteur Contractuels du SNALC vous invite à consulter son guide du contractuel enseignant, CPE et psychologue de l’Éducation nationale, édition n°12.

Le SNALC continue sans relâche à vous informer, à vous accompagner et à vous conseiller pour que vos droits soient respectés, à vous défendre et vous soutenir lorsque ces derniers sont bafoués, et à œuvrer pour obtenir des avancées, tant au niveau national qu’au niveau académique. Dans un système éducatif totalement déshumanisé, opaque et parfois méprisant, soyez assuré(e) que le SNALC, syndicat indépendant et de proximité, cherche en permanence à agir rapidement et efficacement pour VOUS.

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Enquête du SNALC - 7 février 2024 - LCA et DGH en collège à la rentrée 2024

Enquête du SNALC – 7 février 2024
LCA et DGH en collège

à la rentrée 2024

Chères et chers collègues,

Comme nous le craignions, la réforme et la mise en oeuvre de groupes de niveaux en français et maths en 6e et 5e mettent en danger l’existence des options FCA et LCA dans de nombreux établissements. Les remontées de terrain font même état de situations parfois complètement illégales.

Le SNALC s’est déjà entretenu avec la DGESCO de ces problèmes, mais nous avons besoin d’un maximum d’éléments pour pouvoir agir, et ce dans un délai très bref. C’est pourquoi nous vous demandons de bien vouloir compléter le sondage ci-dessous avant le 18 février 2024.

Consultez également notre Pack de survie !

Contact : lettresclassiques@snalc.fr

LCA et DGH en collège à la rentrée 2024
répondre à l’enquête


Les nouvelles informations du bulletin académique de Nice 04 02 2024

Cumul d’activités : attention à bien respecter les règles !

La circulaire est disponible ici :

https://esterel.ac-nice.fr/intracom/index.php?pda_v3_pf=/_pda/2024/01/01-24_circulaire-cumul-dactivites-pour-BA.pdf

Activités soumises à DECLARATION:

  • Si vous avez un emploi permanent à temps incomplet (inférieur à 70%), ATTENTION on ne parle pas de temps partiel, vous pouvez exercer une activité lucrative en complément.
  • Pour les stagiaires ou les agents non titulaires, vous pouvez poursuivre pendant un an, renouvelable une fois une activité au sein d’une société ou d’une association à but non lucratif. La demande doit être faite avant la signature du contrat avec les pièces justificatives.

Activités soumises à AUTORISATION :

Prise en compte des activités professionnelles pendant une disponibilité :

  • Si vous exercez une activité privée vous devez en informer l’autorité dont vous relevez (voir les détails de la circulaire

Vous pouvez contacter le rectorat : sgpe@ac-nice.fr

Le SNALC Nice, toujours à l’écoute est là pour vous accompagner dans votre projet et faire valoir vos droits.

Contact : 04 94 91 81 84 et courriel : nice@snalc.fr

Virginie Carreaux


Lettre d'information du SNALC - 2 février 2024 AED - AESH

Lettre d’information du SNALC – 2 février 2024

AED – AESH

Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur
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LE « EN MÊME TEMPS »

A FAIT SON TEMPS

Lors de la passation de pouvoir entre l’ancienne et le nouveau Premier ministre, le 9 janvier dernier, Gabriel ATTAL a déclaré : « Je réaffirme l’école comme étant la mère de nos batailles, celle qui doit être au cœur de nos priorités et à qui je donnerai, comme Premier ministre, tous les moyens d’action nécessaires pour sa réussite.».

Le SNALC ne peut que partager cette volonté. Toutefois, les intentions sont une chose, les moyens mis en œuvre pour les atteindre en sont une autre.

Par exemple, il existe une crise du recrutement des assistants d’éducation, particulièrement dans les zones rurales, et des AESH, moins connue que celle des enseignants, mais tout aussi préoccupante.

Ainsi, maintenir un niveau de rémunération nettement trop faible, ne fidélise pas les personnels, mais décourage en même temps beaucoup de candidats à un emploi d’assistant d’éducation ou pire encore d’AESH.

Les postulants à un emploi d’assistant d’éducation ou d’AESH se raréfient, les démissions explosent et en même temps, l’institution est incapable de remédier à des défaillances qui en constituent pourtant en grande partie la cause :

  • des retards récurrents de versement des payes ou de certains éléments composant la rémunération ;
  • des CDD qui ne confèrent pas de stabilité professionnelle ;
  • des CDI qui tardent à arriver (APSH), voire qui n’arrivent jamais (certains assistants d’éducation) ;
  • des temps incomplets…

Autre exemple, la mise en œuvre des PIAL a été une catastrophe humaine pour les élèves en situation de handicap et les personnels, et en même temps, alors qu’un bilan de ces PIAL n’a jamais été publié, malgré les demandes réitérées du SNALC, ils devraient être remplacés très prochainement par les PAS, sans prise en compte des remontées d’un quotidien professionnel si douloureux des acteurs de l’inclusion scolaire, en commençant par les AESH.

Dernier exemple, Gabriel Attal s’était engagé à ce que les organisations représentatives, dont le SNALC, siègent enfin au comité de suivi de l’inclusion scolaire pour y porter la réalité du terrain, et en même temps, les groupes de travail sur l’école inclusive, promis depuis maintenant un an, se font toujours attendre…

Pourtant, sans AESH, l’inclusion scolaire n’existerait pas et sans assistant d’éducation, nombre d’établissements seraient contraints de fermer leurs portes.

Pour conclure, les  assistants d’éducation et AESH sont indispensables et en même temps, depuis presque 7 ans, le pouvoir en place les maltraite : une sortie de la précarité est impossible et sur le terrain, leur bien-être au travail sombre, en atteste le nombre de burn out et de départs volontaires.

Si l’école est vraiment la mère des batailles de G. ATTAL, alors des moyens budgétaires conséquents destinés à améliorer les conditions d’emploi et d’exercice des assistants d’éducation et AESH devront être rapidement débloqués.

Gageons que les groupes de travail ministériels, prévus dans les prochaines semaines, aboutiront à des améliorations significatives du cadre d’emploi des AESH d’une part et du cadre d’emploi des assistants d’éducation d’autre part, personnels en manque de reconnaissance et de valorisation de leurs métiers respectifs depuis trop longtemps.

Le SNALC jugera sur les actes !

Danielle ARNAUD

Secrétaire nationale chargée des personnels contractuels

 

RÉMUNÉRATIONS : LA PRIORITÉ DES PRIORITÉS

Au 1er janvier 2024, l’indice majoré de tous les agents de la fonction publique est augmenté de 5 points.

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DES ÉLÉMENTS DE RÉMUNÉRATION À NE PAS OUBLIER

Plusieurs éléments peuvent venir en complément de la part principale de la rémunération des AESH et assistants d’éducation. Le versement de ces éléments peut être irrégulier pour diverses raisons. Il est donc important que les bulletins de salaire soient contrôlés régulièrement pour éviter un manque à gagner. Le SNALC peut vous accompagner dans cette vérification : contact AED – AESH

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PAS : PREMIÈRE IMPASSE

Le Conseil constitutionnel censure les Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS).

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ASSISTANTS D’ÉDUCATION EN PRÉPRO : DE LEUR NAISSANCE AU PREMIER BILAN

Les établissements scolaires ont la possibilité, depuis 2019 de recruter des assistants d’éducation qui pourront bénéficier sur trois ans d’un parcours de professionnalisation et, progressivement, exercer des fonctions d’enseignement ou d’éducation.

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APSH ET CDI : UNE INJUSTICE DE PLUS !

Les APSH exercent des missions d’Accompagnement des Personnels en Situation de Handicap. Ces personnels sont normalement recrutés dans les conditions applicables aux AESH. Or, obtenir le CDI au bout de 3 ans reste une gageure pour certains APSH.

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RÉMUNÉRATION DES AESH SUR LE TEMPS MÉRIDIEN : ÇA S’EN VA ET ÇA REVIENT

Une proposition de loi du  sénateur Cédric VIAL, ayant pour objectif une prise en charge financière par l’État des AESH durant le temps méridien, a été adoptée à l’unanimité par le Sénat, le 23 janvier 2024.

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RÉTROACTIVITÉ DES INDEMNITÉS REP et REP+ : CELA SEMBLE BIEN COMPROMIS

Le SNALC alerte les AESH qui pourraient croire ou avoir compris que la rétroactivité des indemnités REP et REP+ était gagnée.

Pour le moment, il n’y a pas lieu de crier « victoire ».

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LES GUIDES DU SNALC
Guide SNALC AED
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Lettre d'information du SNALC - 2 février 2024 Secteur "Conditions de travail et climat scolaire" Personnels de l'Education nationale

Lettre d’information du SNALC – 2 février 2024

Secteur « Conditions de travail et climat scolaire »

Personnels de l’Education nationale

Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur
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Bonne année,

et surtout bonne santé !

En début d’année, il est de tradition de prendre de bonnes résolutions. Et si, en 2024, pour ce qui concerne votre vie professionnelle, c’était à votre santé que vous donniez la priorité ?

Rien ne sert de s’épuiser au travail ou de se dire que ça ira mieux demain, sauf si vous aimez jouer avec votre santé… Sans que personne ne vous remercie de ce sacrifice, surtout si vous mettez en danger celle des autres !  N’oubliez pas que l’État, comme tout employeur, a le devoir de veiller à la sécurité et à la protection de la santé des agents placés sous son autorité. Le SNALC ne perd jamais une occasion de le rappeler à ses représentants, que ce soit dans le cadre des instances ou de l’accompagnement individuel des adhérents.

Cependant, le fatalisme peut parfois prendre le dessus, face à une Éducation nationale qui ressemble plus à une machine à broyer qu’à un employeur préoccupé du bien-être de ses personnels.

Or, des dispositifs existent pour vous protéger, ou à défaut, obtenir réparation lorsque votre santé est atteinte dans le cadre de votre travail, et le SNALC se tient à vos côtés pour vous informer, vous conseiller et vous accompagner. Ce dossier fait ainsi le point sur la médecine de prévention, la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), ainsi que sur les dispositifs de déclaration et de reconnaissance des accidents et maladies professionnels. Nous avons souhaité également, grâce à des adhérents que nous remercions ici, vous présenter quelques situations concrètes, en lien avec les risques psychosociaux, qui sont la première cause de maladies professionnelles dans notre ministère. Enfin, grâce au dispositif Mobi-SNALC, unique en son genre, vous découvrirez comment la sophrologie peut vous permettre de passer le cap pour attaquer sans stress 2024 !

Élise BOZEC-BARET,

Secrétaire nationale du SNALC chargée des conditions de travail et du climat scolaire

conditionsdetravail@snalc.fr

Médecine de prévention : un cri dans le désert…

Depuis plusieurs années — pour ne pas dire décennies, le SNALC interpelle sur ce parent pauvre de l’Éducation nationale. Il y a aujourd’hui moins de 70 médecins du travail pour un million de personnels : il est grand temps de s’interroger sur les causes.

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RQTH : Respect Quand il y a un Trouble de santé invalidant ou un Handicap !

Pour commencer, précisons qu’est considérée comme travailleur handicapé toute personne « dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions physique, sensorielle, mentale ou psychique ».

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Accidents ou maladies en lien avec le travail : l’essentiel à savoir

Des droits spécifiques sont reconnus aux victimes d’accidents de travail (de « service » pour les fonctionnaires), ou de maladies professionnelles. Les dispositifs existants sont en effet plus avantageux que ceux qui s’appliquent lors des accidents ou maladies hors cadre professionnel. Encore faut-il les connaître !

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Accident de service : l’épreuve d’une adhérente

Mme X, secrétaire de direction dans un établissement tranquille, au professionnalisme reconnu de longue date, se retrouve brutalement confrontée à une situation professionnelle très difficile. En effet, sans raison, elle est mise à l’écart et dénigrée. Le rectorat ne nie pas sa souffrance, mais refuse d’en admettre la cause

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Burn-out : un long parcours

Une enseignante, Madame Y, rencontre des difficultés de santé pour lesquelles une RQTH lui a été attribuée. À l’arrivée d’un nouveau chef d’établissement, l’ambiance est conflictuelle et des démarches collectives sont engagées auprès du rectorat. Or, elles n’améliorent pas la situation, voire l’empirent. Madame Y subit alors des représailles sous la forme de remarques déstabilisantes

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Retour d’expérience

Une adhérente témoigne de son parcours d’enseignante, qui l’a amenée, grâce au SNALC, à découvrir dans la sophrologie une « bulle de bien-être ».

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Besoin de décompresser ? Essayez la sophrologie !

Tout adhérent du SNALC peut bénéficier d’un suivi gratuit en sophrologie via le dispositif Mobi-SNALC. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

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LES 10 RECOMMANDATIONS DU SNALC POUR ÊTRE PLUS FORT AU TRAVAIL

Même si «cela n’arrive qu’aux autres », nous vous invitons à prendre connaissance des 10 recommandations du SNALC : autant d’erreurs à ne pas commettre, de conseils à appliquer, de pièges à repérer…

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Nos salaires sont trop bas. Le point d’indice est gelé.

Logiquement, le SNALC n’augmente pas ses tarifs pour la 13ème année consécutive.

Et mieux encore : le SNALC baisse ses tarifs dans la plupart des catégories !

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C’est le moment de découvrir le SNALC !

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Direction d’école : réunion du 31 janvier 2024 (compte rendu)

© pixabay_ErnestoEslava
THÈME

Formation et évaluation des directeurs d’école.

Article 14 du décret n° 2023-777 du 14 août 2023 relatif aux directeurs d’école et arrêté du 31 août 2023 fixant les modalités d’évaluation des directeurs d’école :

  • Propositions de modification de l’arrêté du 28 novembre 2014 portant organisation de la formation des directeurs d’école
  • Projet de circulaire relative à l’évaluation des directeurs d’école
L’ESSENTIEL

Arrêté relatif à la formation des directeurs

  • La formation préalable à l’inscription sur la LAD (liste d’aptitude à l’emploi de directeur d’école) est obligatoire. Elle constitue une sensibilisation aux responsabilités exercées par les directeurs d’école. Durée : 3 jours.
  • La formation est obligatoire pour tout instituteur ou PE nommé directeur d’école. Durée : 3 semaines.
  • Le contenu et l’objectif de la formation des directeurs d’école sont reprécisés.

Modalités d’évaluation des directeurs d’école

  • L’entretien professionnel
  • Le compte rendu (items avec appréciations littérales) et la possibilité de recours
LE SNALC A INSITÉ SUR…

Le fond :

  • Le fait qu’un directeur est avant tout un PE qui assure la mission de directeur d’école, et ce n’est pas un « personnel de direction d’école ».
  • Ces évaluations ajoutent des contraintes supplémentaires pour les directeurs.
  • Elles ne résolvent en rien les problèmes multiples rencontrés par les directeurs d’école.
  • C’est une remise en question par l’IEN de la fonction et des compétences des directeurs basée sur des critères non objectifs avec toutes les pressions que cela laisse imaginer.
  • Elles risquent fortement d’altérer plus encore les relations avec les IEN qui eux-mêmes n’ont pas besoin de cela.
  • Les deux textes illustrent parfaitement le glissement de la fonction de direction vers le management.

La forme :

  • Le délai de 15 jours pour les recours pour contester le compte rendu est insuffisant.
  • Le temps de formation ne doit pas être pris sur le temps de vacances ni sur le temps des petites décharges de direction.
L’AVIS DU SNALC

Encore une nouvelle réunion qui ne s’attache pas aux réelles attentes des directeurs. Pire, pour le SNALC, cette évaluation ajoutera une pression supplémentaire à des collègues directeurs ou directrices qui n’en avaient pas besoin.

Les directeurs se retrouveront désormais sur une fonction qui deviendra éjectable, fonction qui par ailleurs n’était déjà pas forcément des plus attractives. Cette évaluation ne facilitera en rien la mission quotidienne des directeurs, n’allègera pas leur charge de travail ni leur emploi du temps, et n’apportera aucune solution aux problèmes rencontrés.

Le SNALC a rappelé son opposition à la Loi Rilhac qui, comme prévu, ne répond aucunement aux besoins du terrain. On glisse au travers de ces textes vers le managérial alors que l’école fonctionne avant tout grâce à la cohésion des équipes.

De plus, comment évaluer les compétences relationnelles et organisationnelles lors d’un entretien ? Comment un nouvel IEN qui vient d’arriver pourra-t-il évaluer cela ? N’est-il pas paradoxal pour un inspecteur de devoir inspecter deux fois une personne (une fois en tant qu’enseignant pour le RDVC et une fois en tant que directeur) ? D’autant plus que ces deux échéances pourraient fort bien avoir lieu la même année.


Lettre d'information SNALC - 2 février 2024 Professeurs certifiés

Lettre d’information SNALC – 2 février 2024

Professeurs certifiés

Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur
@ : contact   –   site : snalc.fr   
« EXIGENCE DES SAVOIRS » :

ÇA VA (ENCORE) FAIRE PSCHITT !

Si le SNALC avait vu d’un œil positif la mission « exigence des savoirs » annoncée par l’ancien Ministre de l’Education nationale Gabriel Attal, il constate aujourd’hui que nous nous acheminons vers un sabordage. La création des groupes de niveaux en 6e/5e dès la rentrée prochaine se fera sans moyens supplémentaires. La récupération des heures de l’expérimentation fumeuse « soutien-remédiation » de la rentrée précédente ne suffira pas. Il faudra rogner sur des enseignements et des dispositifs existants. Tout le monde est ravi…

Cette mission a en outre oublié des changements indispensables et non négociables, pour vraiment remettre le savoir au cœur de notre système éducatif. Les professeurs sont avant tout des transmetteurs de savoirs et il est nécessaire de restaurer leur autorité à tout instant. La place des parents à l’école est à redéfinir, tout comme celle, de plus en plus invasive, de l’enseignement par le numérique, au sujet duquel le SNALC invite à faire preuve de prudence. Il faut enfin aller bien plus loin concernant le passage des examens nationaux afin que cesse la mascarade hypocrite que l’on nous force à jouer tous les ans.

Pire, ni M. Attal, ni Mme Oudéa-Castéra n’ont parlé du prérequis pour donner du crédit à cette mission : le rattrapage salarial de tous les professeurs sans condition. Avec des salaires attractifs pour les professeurs certifiés, nul doute que le vivier de recrutement dans notre corps majoritaire deviendrait numériquement et qualitativement suffisant. Les classes laissées sans professeur seraient vite reléguées au rang de lointain souvenir… De quoi contribuer sans nul doute au « choc » des savoirs !

Nous développons ces idées dans cette lettre électronique qui vous est dédiée. Je vous en souhaite bonne lecture.

Eugénie DE ZUTTER,

responsable nationale du SNALC pour les professeurs certifiés,

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TRANSMETTRE ET NON PAS ANIMER
Pour mettre en œuvre la transmission des savoirs, il est nécessaire de redonner aux professeurs le statut de transmetteurs. Ils étaient en effet devenus des animateurs en raison de « méthodes pédagogiques » ayant placé les élèves comme seuls maîtres de la construction de leurs savoirs.

[…Lire la suite]

RESTAURER PARTOUT L’AUTORITÉ DU PROFESSEUR

La transmission des savoirs passe également par un autre préalable : la restauration de l’autorité professorale partout, dans la salle de classe, lors des conseils de classe et sur les bulletins scolaires.

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ARRÊTER LA MASCARADE DES EXAMENS NATIONAUX

Redonner de la valeur aux examens nationaux est un indispensable pour être cohérent avec le thème de la transmission des savoirs. Cela passe par la suppression de toutes les bricoles faites pour gonfler artificiellement les notes lors de l’élaboration des sujets des examens et pendant la correction des copies.

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ÊTRE TRÈS PRUDENT AVEC

L’ENSEIGNEMENT PAR LE NUMÉRIQUE

La transmission des savoirs ne peut s’affranchir d’une réflexion sérieuse et honnête autour des usages du numérique aussi bien à la maison qu’à l’école.

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REMETTRE LES PARENTS À LEUR (JUSTE) PLACE

Aujourd’hui, la reconnaissance du rôle des parents à l’école est confondue avec l’acceptation d’un interventionnisme croissant et hors de propos. Le SNALC demande à ce que les parents soient remis à leur juste place dans le système scolaire pour le bien des élèves.

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LES 10 RECOMMANDATIONS DU SNALC POUR ÊTRE PLUS FORT AU TRAVAIL

Même si «cela n’arrive qu’aux autres », nous vous invitons à prendre connaissance des 10 recommandations du SNALC : autant d’erreurs à ne pas commettre, de conseils à appliquer, de pièges à repérer…

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POURQUOI REJOINDRE LE SNALC ? AU MOINS 7 BONNES RAISONS

1-L’indépendance du SNALC

2-La représentativité du SNALC

3-Au SNALC, pas de langue de bois

4-Des ressources à votre disposition

5-Avantages SNALC : exclusif pour les adhérents

6-Une vraie assistance juridique avec l’adhésion

7-Le syndicat le moins cher de l’Éducation nationale

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L’ADHÉSION AU SNALC
LE SNALC EST LE SYNDICAT REPRÉSENTATIF

LE MOINS CHER DE L’ÉDUCATION NATIONALE

Nos salaires sont trop bas. Le point d’indice est gelé.

Logiquement, le SNALC n’augmente pas ses tarifs pour la 13ème année consécutive.

Et mieux encore : le SNALC baisse ses tarifs dans la plupart des catégories !

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L’adhésion comprend : l’assistance et la protection juridiques pénales auprès de la GMF (agressions, diffamation…) ; le dispositif exclusif d’accompagnement et d’aide à la mobilité : mobi-SNALC ; et des tarifs négociés auprès de nombreux partenaires : avantages-SNALC.
« Adhésion à zéro euro »

C’est le moment de découvrir le SNALC !

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crédits : sur las articles en lien


Fermetures de CPGE : la ministre prend la bonne décision

© freepik

Communiqué de presse du SNALC du 31 janvier 2023

Lors du Conseil supérieur de l’éducation de ce 31 janvier, en présence du SNALC, la ministre a informé le SNALC et les membres du Conseil qu’elle avait demandé la suspension des projets de fermeture de CPGE à Paris.

Le SNALC était intervenu sur cette question la veille à l’occasion de son audience avec la directrice de cabinet et la conseillère sociale, à qui nous avons rappelé le contexte et l’urgence de statuer alors que Parcoursup avait ouvert depuis le 18 janvier dernier. Le SNALC, l’intersyndicale et les associations de professeurs de CPGE ont donc fini par être entendus, et nous nous en réjouissons.

Enfin, la ministre a également indiqué qu’elle n’avait pas prévu de suivre les préconisations contenues dans le rapport de l’Inspection générale sur l’agrégation et la mise en extinction du corps des chaires supérieures, et qu’il n’y aurait pas de modification statutaire pour les agrégés et les chaires supérieures.


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