RECRUTEMENT BOE -ENSEIGNANTS DU 2D DEGRÉ -RS 2024
RECRUTEMENT BOE -ENSEIGNANTS DU 2D DEGRÉ -RS 2024
Campagne académique de recrutement de bénéficiaires de l’obligation d’emploi par la voie contractuelle dans l’académie de Nice sur des fonctions d’enseignement/CPE/PSY EN- Rentrée 2024
Date limite retour dépôt des candidatures pour le 30.06.2024
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Liste d’aptitude d’accès au corps des professeurs de chaires supérieures par candidature en 2024
Les lignes directrices de gestion (LDG) relatives aux carrières, publiées dans Bulletin officiel spécial n° 3 du 7 décembre 2023, définissent les modalités d’accès au corps des professeurs de chaires supérieures. Elles introduisent comme nouveauté la nécessité de candidater. Il faut désormais rédiger une lettre de motivation et mettre à jour son CV – ce qui peut être mal perçu par ceux s’estimant déjà suffisamment connus par l’Inspection générale qui établit les promotions.
Toutefois, une liste d’aptitude nécessite de candidater, d’où cette régularisation des conditions d’accès. Cela ne devrait pas modifier sensiblement la liste de ceux qui auraient eu accès au corps, sauf pour ceux qui auraient oublié de candidater. Les professeurs déjà bien connus de l’Inspection générale et qui ont rédigé une lettre succincte ne devraient pas pâtir de ce changement. La question est de savoir si des candidats méconnus ou oubliés l’année précédente en tireront profit.
La possibilité de candidater concerne les professeurs agrégés de l’enseignement du second degré, parvenus au moins au 6e échelon de la classe normale au 1er septembre 2023 et ayant assuré pendant au moins deux années scolaires en classe préparatoire aux grandes écoles un service hebdomadaire de 5 heures dans une même division ou de 6 heures réparties sur plusieurs divisions, deux de ces divisions au moins correspondant à des programmes d’enseignement différents.
Comme l’indiquent les LDG, « l’accès au corps des professeurs de chaires supérieures permet de distinguer les professeurs agrégés dont la qualification et le parcours professionnel au sein de classes préparatoires aux grandes écoles méritent une reconnaissance, au regard d’un investissement particulier dans leur établissement, dans des projets ou dans des formations ». Nombre de professeurs remplissent ces conditions, qu’ils candidatent ou non. Ils n’en seront pas pour autant choisis cette année faute de promotion possible. En effet, les possibilités de nomination sont déterminées par les vacances effectives de postes consécutives aux départs définitifs du corps.
La date prévisionnelle de publication des résultats est fixée au 4 juillet 2024. À l’occasion du bilan des LDG qui aura lieu cet automne, le SNALC vous informera sur les effets de ce passage à la candidature.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1487
ACCES AU CORPS DES PROFESSEURS DE CHAIRES SUPÉRIEURES PAR LISTE D’APTITUDE AU TITRE DE L’ANNÉE 2024
Possibilités de promotions par discipline ou groupe disciplinaire à la date du 18 juin 2024
Conformément aux dispositions statutaires, une liste complémentaire est établie pour chaque discipline ou groupe disciplinaire afin de pourvoir jusqu’au 31 décembre 2024 aux vacances de postes dévoilées après la publication des résultats de promotion.
Lettre d'information du SNALC - 18 juin 2024 Conditions de travail & climat scolaire
Lettre d'information du SNALC - 18 juin 2024
Conditions de travail & climat scolaire |
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conditionsdetravail@snalc.fr |
PROTÉGER LES ÉLÈVES :
OUI, MAIS SANS S’OUBLIER |
Le SNALC vous accompagne tout au long de votre carrière pour vous aider à mieux vivre votre métier malgré les embûches diverses que vous pouvez y rencontrer : que ce soit du fait de difficultés avec la hiérarchie, d’ennuis de santé ou encore tout simplement pour vous donner des outils afin de mieux communiquer avec vos interlocuteurs au quotidien.
Dans nos métiers, la dimension altruiste et protectrice envers les élèves est importante. Le harcèlement entre élèves, qui a des conséquences parfois dramatiques, est un fléau que tous les membres de la communauté éducative doivent apprendre à reconnaître et combattre : sachez que le programme pHare, bien qu’imparfait, devrait évoluer dès l’an prochain. Il est clair cependant qu’à l’Éducation nationale, les victimes de harcèlement, violence, discrimination etc. ne sont pas que des élèves, loin de là, et un dispositif de signalement existe désormais pour les atteintes aux personnels, même si sa mise en place n'est pas encore satisfaisante. Ainsi, pour pouvoir accomplir ses missions, il est important de faire en sorte que les élèves soient protégés, mais aussi de se protéger et de penser à soi. Le SNALC fait partie des syndicats signataires de l’accord sur la protection sociale complémentaire pour tous les agents de l’Education nationale : il continuera à vous tenir informés des avancées de ce dossier d’ici à sa mise en œuvre. Vous pouvez toujours compter sur le SNALC, que ce soit pour vous informer ou pour vous aider et vous conseiller au quotidien ! |
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LE SNALC EST LE SYNDICAT REPRÉSENTATIF
LE MOINS CHER DE L’ÉDUCATION NATIONALE Nos salaires sont trop bas. Le point d’indice est gelé. Logiquement, le SNALC n’augmente pas ses tarifs pour la 13ème année consécutive. Et mieux encore : le SNALC baisse ses tarifs dans la plupart des catégories ! Consulter les tarifs et réductions CHOISISSEZ LIBREMENT VOTRE MOYEN DE PAIEMENT, RAPIDE ET SÉCURISÉ |
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L'adhésion comprend : l'assistance et la protection juridiques pénales auprès de la GMF (agressions, diffamation...) ; le dispositif exclusif d'accompagnement et d'aide à la mobilité : mobi-SNALC ; et des tarifs négociés auprès de nombreux partenaires : avantages-SNALC. |
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Lettre d'information du SNALC - 17 juin 2024 PERSONNELS DE L'ENSEIGNEMENT PRIVÉ SOUS CONTRAT
Lettre d'information du SNALC - 17 juin 2024
PERSONNELS DE L'ENSEIGNEMENT PRIVÉ SOUS CONTRAT |
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Contact |
FACE AU CHAOS, L'ESPOIR ? |
L'école privée comme publique continue de sombrer à cause de l'incompétence de nos dirigeants. Une nouvelle année se termine, dans un contexte national chaotique.
Nous, professeurs et personnels de l'éducation, sommes toujours là, quel que soit le contexte, jusqu'au dernier jour de l'année, pour transmettre nos connaissances à nos élèves, même si notre ministère ne fait rien pour nous aider. Le SNALC continue à réclamer une augmentation massive de nos salaires et la fin des réformes improvisées et bricolées à moyens constants. Le SNALC privé vous explique ici les fonctionnements de la vie syndicale au sein de votre établissement et vous informe sur votre carrière. Nous demandons que les stagiaires, comme tous les personnels, d'ailleurs, soient aidés et non cassés par une hiérarchie dont le but semble être d’écœurer les gens du métier alors qu'il y a pénurie de professeurs. L'équipe du SNALC privé vous souhaite bon courage pour cette dernière ligne droite et ses réunions chronophages, et surtout, de bonnes vacances bien méritées. |
Nicolas GLIERE,
Responsable national SNALC enseignement privé |
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Nos salaires sont trop bas.
Logiquement, le SNALC n’augmente pas ses tarifs pour la 14e année consécutive. E t mieux encore : le SNALC baisse ses tarifs dans la plupart des catégories ! Consulter les tarifs et réductions CHOISISSEZ LIBREMENT VOTRE MOYEN DE PAIEMENT, RAPIDE ET SÉCURISÉ |
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L'adhésion comprend : l'assistance et la protection juridiques pénales auprès de la GMF (agressions, diffamation...) ; le dispositif exclusif d'accompagnement et d'aide à la mobilité : mobi-SNALC ; et des tarifs négociés auprès de nombreux partenaires : avantages-SNALC. |
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Formations d’initiative nationale pour une école inclusive : inscriptions maintenant !
Formations d’initiative nationale pour une école inclusive
Les inscriptions, c’est maintenant !
Le ministère de l’Éducation nationale propose chaque année des formations concernant le champ du handicap, particulièrement riches et complètes. Elles concernent les AESH aussi bien que les enseignants. Il est important de connaître ce dispositif qui n’est pas mis en avant par l’administration pour pouvoir postuler en temps et en heure.
Cette année, la circulaire concernant les formations d’initiative nationale pour une école inclusive a été publiée au bulletin officiel du 13 juin 2023.
Auparavant dédiées uniquement au champ du handicap, ces formations traitent désormais également de la prise en compte des besoins particuliers des élèves. Ce parti pris confirme – s’il en était encore besoin – les inquiétudes du SNALC quant à la modification de la prise en charge du handicap au sein de l’Education nationale, notamment avec la mise en place expérimentale des Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS) qui permettront :
- un transfert partiel des compétences de la MDPH vers l’Education nationale ;
- l’accompagnement des élèves en situation de handicap ET des autres élèves à besoins éducatifs particuliers;
- de privilégier l’accessibilité (matérielle, numérique…) au détriment de la compensation par l’accompagnement humain.
Ces formations sont organisées à l’intention des AESH mais aussi des enseignants spécialisés, des enseignants non spécialisés et des autres personnels.
Il s’agit de stages qui durent en général une semaine. Les thèmes proposés sont assez variés.
Ainsi, pour 2024-2025, les AESH pourront postuler, entre autres, pour :
- Exercer en tenant compte des besoins liés aux troubles du spectre de l’autisme
- Coopération enseignants/AESH : enjeux de l’accompagnement humain et complémentarité des pratiques professionnelles Exercer en tenant compte des besoins liés aux troubles des fonctions cognitives
- Le livret de parcours inclusif : un outil au service de la différenciation pédagogique
- Langue des signes française
- Le métier d’AESH : gestes professionnels, coopération au profit du parcours des élèves en situation de handicap …
Ces formations se tiennent sur tout le territoire et sur le temps de travail. Certaines sont également proposées en distanciel ou en parcours hybride (présentiel et distanciel).
Il est possible de postuler sur une formation qui ne se tient pas dans son département. Si la candidature de l’AESH est retenue, une convocation lui sera envoyée ; elle ouvrira normalement droit à des frais d’hébergement et de transport (à vérifier sur la convocation). Il faut également garder à l’esprit que ces frais devront être avancés, les remboursements n’intervenant souvent qu’avec plusieurs mois de retard.
Ce sont les recteurs d’académie et les IA-DASEN qui sont chargés de désigner les candidats retenus pour suivre les formations.
Pour cette année, les AESH doivent déposer leur candidature très rapidement, le nom des candidats devant être renvoyés par l’employeur à l’administration centrale pour le 5 juillet. Généralement, il est possible de trouver les formulaires adéquats en saisissant dans votre moteur de recherche « formation MIN inclusion académie (+ nom de votre académie) » ou sur le site de la DSDEN. Il ne faut pas hésiter non plus à interroger sa hiérarchie sur les modalités d’inscription.
Enfin, si ces formations sont très riches, le SNALC regrette que l’offre faite en particulier aux AESH soit de seulement 65 stages sur les 110 formations proposées en tout !
Par ailleurs, au SNALC nous pensons que si les AESH étaient mieux informés par leur employeur de l’existence de ce dispositif, et que les délais d’inscription étaient plus longs, ils seraient bien plus nombreux à postuler et à pouvoir en profiter. N’hésitez donc pas à faire votre demande de participation aux stages MIN-ASH et à en parler à vos collègues.
Op@le : pétition intersyndicale pour un arrêt du déploiement forcé
OUI à la simplification immédiate
NON au déploiement forcé
Les personnels administratifs utilisateurs d’Op@le dans les services de gestion souffrent d’un logiciel inabouti et y consacrent un temps considérable. Parmi les conséquences : les missions au service des élèves des familles ou des autres personnels, notamment enseignants, sont dégradées parfois lourdement.
Les organisations syndicales alertent en vain depuis de longs mois. Par courrier du 11 avril 2024, elles ont demandé audience à la ministre, sans réponse à ce jour. Elles sont intervenues devant les instances nationales le 7 mai : aucun effet positif ! Le ministère ne prend pas la mesure de la situation. Il persiste à exiger l’utilisation du logiciel sans prendre en compte les demandes de SIMPLIFICATION et maintient même la fin du déploiement pour tous en 2025. C’est INSOUTENABLE !
Ce progiciel, expérimenté dès 2021 par des volontaires, a vu sa généralisation sous contrainte ministérielle débuter en janvier 2024. Pourtant, aujourd’hui encore, Op@le ce sont :
- Des dysfonctionnements récurrents et non résolus pendant des mois. Un module important (les « régies ») ne fonctionne pas. Le ministère recommande même de ne pas l’utiliser ! Les utilisateurs sont 81% à dénoncer les lenteurs techniques en 2024 !
- Une ergonomie désastreuse (selon 67% des personnels) rend complexe l’usage de l’outil ;
- Un temps d’adaptation et de paramétrage important et difficilement gérable face au reste de la charge en établissement ;
- Des services dégradés ou retardés : bourses, télépaiement ou prélèvements pour la restauration avec des factures incompréhensibles pour les familles, voyages scolaires, paiement des fournisseurs…
- Une dégradation significative des conditions de travail entraînant des arrêts de travail et même des départs de l’Education nationale.
Encore une fois, ce sont les personnels qui paient le prix du déploiement d’un outil dont le paramétrage natif est inabouti et dont les fonctionnalités ne sont pas totalement éprouvées. Les personnels n’en peuvent plus ! Il est temps de réagir : en 2025, il sera trop tard !
Avec les organisations syndicales A&I UNSA, SNASUB FSU, CFDT Education Formation Recherche Publiques, CGT Educ’ Action, SNALC, Sud Education, je demande :
- L’adaptation d’Op@le aux besoins des utilisateurs par des mesures de SIMPLIFICATION ;
- Un MORATOIRE sur son déploiement : arrêt de l’obligation de passer à Op@le. Etalement du calendrier autant que nécessaire dans l’attente des simplifications indispensables ;
- La mise en place de moyens accrus et pérennes pour l’accompagnement des personnels (formateurs et tuteurs en nombre suffisant, partout sur le territoire y compris dans les académies ultramarines) ;
- Une documentation unifiée et mise à jour régulièrement ;
- Le renforcement effectif des moyens d’assistance notamment pour les services informatiques ;
- L’ouverture des comptes épargne temps (CET) pour les congés non pris et le paiement des heures supplémentaires effectuées.
En signant cette pétition, je demande que la ministre reçoive l’intersyndicale, qu’elle ouvre la voie à la SIMPLIFICATION du progiciel OP@LE et décide d’un MORATOIRE sur le calendrier de déploiement !
(redirection sur le site change.org où est hébergée la pétition)
Taux de promotion au grade classe exceptionnelle
Le SNALC a eu raison, chiffres à l’appui
1.La disparition des viviers de promotion
Rappelons les chiffres pour les promotions à la classe exceptionnelle de 2022 : 14955, tous corps confondus.
La disparition des viviers a permis d’en finir avec le contingentement entre les viviers 1 et 2, et d’en finir avec un grade plafonné à 10 % puis 10,5 % du corps.
La disparition de ce taux plafonné a permis non seulement de pérenniser des promotions annuelles, mais de les accroître.
Sans la défonctionnalisation du vivier 1, le nombre de promotions en 2023 n’aurait pas été de 19 145, mais de 14265. Le gain est de 4880 promotions.
Pour 2024, les projections annoncent 20 016 promotions, au lieu de 6 726 qui auraient été réalisées avec le maintien des viviers. Le gain est de 13290 promotions.
Ces chiffres démontrent que le SNALC a eu raison de se battre pour les modifications d’accès à la classe exceptionnelle.
Le SNALC a défendu sa position en prenant exemple sur l’accès au grade hors classe, c’est-à-dire en établissant un ratio promouvables/promus (dit « pro-pro »), en ayant la garantie du maintien en 2024 du nombre de promotions 2023. Il restait donc à établir les taux, et à les fixer pour la période 2024-2026.
2.Taux pour les promotions au grade de la classe exceptionnelle par corps
La DGRH a établi une prévision, à partir des effectifs connus actuellement, pour les prochaines années :
L’option défendue par le SNALC permet ainsi de garantir des promotions par corps et d’établir une équité entre les corps, en adaptant le taux à l’objectif de promotions en valeur absolue. Cela permet de rattraper les retards de promotion dans certains corps comme celui des PE et des agrégés.
3.Etablissement des avis par les évaluateurs : corps d’inspection, chefs d’établissement, chefs de service
Il était prévu qu’aucun quota pour l’établissement des avis n’était établi. La DGRH nous a confirmé n’avoir donné aucune consigne de mise en place de quota, ce que nous confirment plusieurs rectorats.
Les amendements du SNALC ont été retenus en partie au CSA ministériel, en exigeant des justifications pour les avis Très Favorable et Défavorable. Malheureusement, notre demande concernant l’avis Favorable n’a pas été retenu cette année alors qu’il est essentiel pour l’évaluation afin de se projeter dans les années suivantes.
CSA ministériel du 11 juin 2024 : déclaration intersyndicale
Déclaration intersyndicale CSA MEN 11 juin 2024
par les organisations FSU, FO, CGT, SNALC
Madame la Ministre, Mesdames, Messieurs,
Les organisations syndicales représentatives FSU, FNEC FP-FO, CGT Educ’action et SNALC ne siègeront pas à ce CSA MEN du 11 juin.
Lors de celui-ci nous sommes invités à émettre un avis sur des textes qui vont dégrader profondément la formation initiale. Nous dénonçons la méthode employée, en dépit de nos multiples alertes, vous avez continuer d’avancer sans respecter le dialogue social. Aucun état des lieux après les dernières réformes, aucune étude d’impact, aucun document officiel envoyé dans de bonnes conditions (quand ils n’ont pas été découverts sur les réseaux sociaux ou par l’intermédiaire d’autres acteurs du système éducatif). La multilatérale et la bilatérale de décembre n’ont même pas été suivies d’une transmission d’informations stabilisées. Guidés avant tout par un agenda politique, vous avez passé outre ces impératifs qui relèvent pourtant des incontournables de la démocratie sociale.
Les transformations proposées sont plus qu’inquiétantes. Les premières mesures indispensables pour renforcer l’attractivité du métier sont celles d’une amélioration des salaires et des conditions de travail. En lieu et place de ces mesures, vous proposez une réforme où le lauréat du concours n’aura pas le statut de fonctionnaire stagiaire et sera gratifié à hauteur de 900 euros. Pour quel concours de la fonction publique de catégorie A oserait-on imposer cela ?
Les lauréats seront affectés dès le M1, sans statut, et devront avec 900 euros déménager, vivre tout ceci, pour une année qui ne sera pas prise en compte dans l’avancement. Avec une possibilité de barrage en fin de master 1, le concours ne donnerait même plus la garantie de pouvoir être fonctionnaire stagiaire ! Cette réforme crée de plus une inégalité devant le concours pour les PE : création de licences spécifiques, dites LPPE, qui dispensent de passer les épreuves d’admissibilité.
L’engagement de 4 ans demandé aux lauréats sous peine de devoir rembourser est inconséquent au regard du statut de l’année de formation.
De plus, à ce jour, à moins de 3 mois de la rentrée scolaire et en l’état actuel, de nombreuses questions sont restées sans réponse, notamment celle de la poursuite d’études pour les reçus collés. De nombreux sujets n’ont pas encore été abordés : contenu de la formation initiale, titularisation, réorientation possible… Les formateurs et formatrices ne savent pas quel sera leur avenir et ce qu’ils et elles devront enseigner dès la rentrée 2024. Les étudiants ne connaissent ni les attendus de la formation, ni les maquettes de concours.
Les projets de maquettes des concours, les contenus envisagés montrent le mépris pour nos métiers ainsi que le peu de reconnaissance et de considération pour la qualification des personnels enseignants et CPE. Quant aux sujets zéro du CRPE qui ont, là encore, fuité sur les réseaux sociaux, ils relèvent d’une profonde déconsidération pour les professeurs des écoles. Pour toutes ces raisons, il est inconséquent pour l’avenir de nos métiers et pour l’avenir de la jeunesse de laisser les textes en l’état.
La crise d’attractivité s’enracine dans la durée et le gouvernement fait le choix de l’aggraver avec une réforme précipitée. Le texte statutaire transmis aux organisations syndicales relève d’un mépris et d’une provocation envers les futurs enseignants, jamais égalé concernant la rémunération, la formation et l’affectation, et laisse des vides statutaires très importants.
Les organisations FSU, FNEC FP FO, CGT Educ’action, SNALC demandent d’urgence au ministère de suspendre cette réforme, de prendre le temps d’une vraie concertation et d’envisager une réforme qui relancera réellement l’attractivité du métier.
Lettre d'information du SNALC - 10 juin 2024
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QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1490
ÉDITO : LE PIRE EMPLOYEUR DE FRANCE
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC
La question qui finit par se poser est la suivante : qui du système ou de ses personnels s’effondrera en premier ?
Les indicateurs sont clairs et disent tous la même chose : l’implosion est proche. Enquête « bien-être » aux résultats catastrophiques, hausse des incidents avec les élèves et avec les familles, crise sans précédent des recrutements, difficultés dans la gestion de classes surchargées, hausse des inclusions bien supérieure à celle des structures, dispositifs et moyens de cette inclusion. La crise est aujourd’hui structurelle. Et de quoi se préoccupe-t-on au ministère ? De labelliser les manuels scolaires. De multiplier les évaluations nationales. De faire de la réformite dans les trois voies du lycée. D’inventer des usines à gaz sans moyens horaires ou humains au collège. De changer (encore) les programmes, le socle et la place du concours. L’essentiel n’est plus assuré ? Vite, vite, occupons-nous de l’accessoire ! [Lire la suite]
DOSSIER DU MOIS – CLIMAT SCOLAIRE : UN DÉRÈGLEMENT INÉVITABLE ?
- Climat scolaire : un dérèglement inévitable ?
- Concertation sur le respect de l’autorité à l’École : contribution du SNALC
- Aux sources de l’autorité
- I.A. : vers une évaluation artificielle ?
- Enquête SIVIS… de forme ?
- L’inclusion en SEGPA : oui, mais pas à tout prix !
- Professeur : le métier dont j’ai toujours rêvé ?
- Communiquer, un geste professionnel essentiel
SYSTÈME ÉDUCATIF
- Stages de fin de 2de : le fiasco en établissement
- Une discipline en grande souffrance : les sciences physiques
- Bis repetita non placent…
- Qui sont les ennemis du latin et du grec ancien en 2024 ?
- Formation initiale : elle est où, l’attractivité ?
- Ulis : témoignage et plaidoyer pour l’inclusion scolaire
- Parcoursup met les professeurs d’EPS sous pression
Afin d’être au plus près de vos attentes et de vous informer au mieux, la revue du SNALC a évolué dès cette rentrée, avec désormais deux numéros mensuels au lieu d’un : l’un centré sur le second degré et le supérieur, et le second sur les problématiques spécifiques de l’école primaire.