Enquête du SNALC : l’accompagnement des professeur

Enquête du SNALC sur l'accompagnement des enseignants dans l'Éducation nationale
Chers adhérents, chers collègues,
Selon les lignes directrices de gestion publiées ces dernières années, l’accompagnement des personnels dans l’Éducation nationale est une politique cruciale visant à garantir le bien-être et le développement professionnel des agents. Celle-ci repose sur trois piliers : personnalisation, proximité et accompagnement des parcours professionnels.
Ainsi, l’objectif principal est d’assurer les meilleures conditions possibles pour que les agents bénéficient d’un épanouissement personnel et professionnel optimal. Cette politique est essentielle pour maintenir un service public d’éducation, de la jeunesse et des sports exemplaire.
Toutefois, le SNALC observe fréquemment, lors des discussions avec les collègues enseignants, que nombreux sont ceux qui se sentent frustrés ou même maltraités par les mesures d’accompagnement instaurées.
Avez-vous, vous aussi, ressenti cette insatisfaction ? Pour mieux cerner et documenter ces problèmes, nous avons besoin de votre aide.
Votre participation nous permettra de comprendre plus précisément les difficultés liées à la mise en œuvre des dispositifs d’accompagnement par les corps d’inspection (IA-IPR, IEN ou CPC), les conseillers RH de proximité, les services des rectorats ou bien encore par les chefs d’établissement.
Le SNALC vous invite donc à répondre à cette enquête, car elle mettra en lumière les difficultés que vous rencontrez quotidiennement et pourra servir de base pour interpeller l’administration afin d’améliorer les pratiques existantes.
Nous vous remercions par avance de votre participation.
Budget 2026 : courrier intersyndical à la ministre

Courrier intersyndical
à Madame Elisabeth BORNE, ministre d'État,
ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Madame la ministre,
Dans le cadre de la construction du budget 2026, le ministre de l’Économie vient d’annoncer 40 milliards d’euros d’efforts supplémentaires. De son côté, la porte-parole du gouvernement annonce qu’entre 40 milliards et 50 milliards d’euros d’économies sont « à trouver » pour le budget 2026. Nous avons également pris connaissance de la circulaire envoyée par le ministère de l’Économie à tous les ministères dans laquelle il est demandé « d’identifier et de présenter un niveau ambitieux de diminution des effectifs » et qui précise « toute mesure nouvelle devra être gagée intégralement par une mesure d’économie pour être admise ». Après un budget 2025, comportant des mesures synonymes de reculs sociaux et environnementaux, passé en force avec l’article 49-3, nous dénonçons fermement toute mesure qui dégraderait l’avenir du service public d’Éducation.
Notre École a toujours les classes les plus chargées d’Europe, la crise d’attractivité s’enracine et ne peut être résolue qu’avec un ensemble de mesures, dont des augmentations substantielles de rémunérations pour tous les personnels et une amélioration des conditions de travail. Les personnels sont épuisés et ont vu le sens de leur métier sans cesse remis en cause par des réformes brutales, pensées sans eux et qui dégradent leur quotidien professionnel. L’année 2024 et l’année 2025 ont montré à quel point la situation est critique dans notre secteur : en plus des éléments évoqués cidessus, le ministère a rogné sur les remboursements de frais de déplacement des personnels, a tenté de couper les HSE, a rogné sur le Pass Culture, comptant sur la bonne volonté des personnels pour continuer d’exercer pleinement leur mission à moindre frais. Par ailleurs, des collègues non titulaires ont vu, brutalement, leur contrat non reconduit par certains rectorats. Il a fallu toute la pression syndicale et médiatique pour que ces rectorats fassent machine arrière. Ce manque de considération pour des personnels précaires n’est pas acceptable.
Le service public d’Éducation ne tient plus qu’à un fil : celui de la conscience professionnelle de nos collègues. Tirer sur ce fil, sans répondre aux attentes et aux urgences, à commencer par celles des rémunérations et des conditions de travail, serait une forme de cynisme irresponsable qui ne pourrait qu’aggraver davantage la crise dans l’Éducation nationale.
L’annulation des 4000 suppressions d’emplois de professeurs pour la rentrée 2025 a été un premier pas, mais le compte n’y est pas. Notre premier bilan de préparation de la rentrée 2025 montre que les fermetures de classes sont très nombreuses dans le premier degré (pas moins de 5000 selon nos chiffres). Dans le second degré, de nombreux établissements subissent des baisses de DGH, les dotations vie scolaire restent insuffisantes : tout cela ne permet pas d’améliorer de manière significative les conditions d’études des élèves, le climat scolaire et les conditions de travail des personnels. Faute de moyens suffisants, la qualité de scolarisation des élèves en situation de handicap ne s’améliorera pas. Dans les écoles, collèges et lycées l’ensemble des personnels (professeurs, AESH, AED, Psy-EN, CPE, personnels administratifs, personnels de direction, assistantes sociales, infirmières scolaires, ITRF, médecins scolaires) voient se profiler une nouvelle rentrée dans des conditions de travail très dégradées. Les mobilisations des personnels, des parents d’élèves et des élus locaux se multiplient depuis le mois de janvier. Nos organisations syndicales soutiennent toutes ces mobilisations et contribueront à les amplifier.
Les organisations syndicales, représentatives des personnels qui font l’École au quotidien, au plus près de l’ensemble de la population du pays, refusent toute nouvelle instrumentalisation de la baisse démographique pour justifier des suppressions d’emplois (comme le préconisait le rapport de l’IGF et l’IGESR que vous aviez commandé à l’automne 2023 à Matignon). Nous refusons aussi la perspective d’une année blanche en matière de revalorisation salariale. Nous n’accepterons pas les renoncements budgétaires à améliorer les conditions de travail et de rémunération des personnels, à améliorer les conditions de scolarisation des enfants et adolescents.
Nos organisations FSU, UNSA Éducation, FNEC FP FO, CFDT EFRP, CGT Educ’action, SNALC et SUD Éducation vous demandent l’ouverture de discussions dans le cadre d’une réunion multilatérale ou d’un CSAMEN en votre présence, sur les orientations budgétaires portées par votre ministère au sein du gouvernement. Ce dialogue ne peut plus se limiter à la présentation une fois par an de la répartition académique des créations et suppressions d’emplois après l’adoption de la loi de finances initiale. Il est temps d’ouvrir la boîte noire de la préparation du budget. Les décisions budgétaires du gouvernement et du Parlement ont des conséquences pour le service public d’Éducation et pour le travail des personnels par bien d’autres aspects que la carte des emplois. Ces décisions ne peuvent donc être prises sans prendre en compte les revendications de nos organisations qui relayent ainsi les attentes et exigences des personnels. A défaut, nos organisations sont prêtes à préparer et organiser les mobilisations pour faire aboutir nos revendications pour le service public d’Éducation, la revalorisation des personnels et l’amélioration des conditions de travail des personnels et d’étude des élèves.
Veuillez recevoir, Madame la ministre, nos respectueuses salutations.
L’intersyndicale FSU, UNSA Éducation, FNEC FP FO, CFDT EFRP, CGT Educ’action, SNALC et SUD Éducation.
Paris, le 23 avril 2025
L’intersyndicale FSU, UNSA Éducation, FNEC FP FO, CFDT EFRP, CGT Educ’action, SNALC et SUD Éducation
Concours sur la période transitoire 2026-2028 : compte rendu du 15 avril 2025

Groupe de travail des organisations syndicales représentatives du MEN
Mardi 15 avril 2025
LE THÈME
Les concours durant la période transitoire 2026-2028.
L’ESSENTIEL
Entre 2026 et 2028, le CRPE aura deux concours : l’un en L3 et l’autre en M2. Il en sera de même pour les CAPES d’une vingtaine de disciplines. Les autres passeront directement au seul concours en L3. Au final, à partir de 2028, seuls l’agrégation et le concours Psy-EN resteront à Bac+5.
Ainsi, dès la fin de l’année 2025-2026, les étudiants en licence et en Master 1 pourront passer le concours. Les premiers seront formés sur deux ans, les seconds iront en M2 s’ils ont passé leur année de Master en MEEF et referont un M1 dans le cas contraire (mais cela reste à confirmer dans un arrêté).
La seule incertitude porte sur la coexistence des deux concours pendant deux ans qui pourraient être organisés simultanément ou à des dates différentes.
LE SNALC A INSISTÉ SUR…
Sans rappeler nos oppositions majeures sur l’ensemble de la réforme (sur les épreuves de concours, la dispense d’écrit du CRPE pour ceux ayant fait une licence préparatoire au professorat des écoles, etc.), nous avons exprimé les positions et les interrogations suivantes :
- Les concours doivent se tenir à des dates différentes pour permettre aux M2 qui le souhaitent de passer le concours L3 et le concours M2. En parallèle, il faudra ouvrir une liste complémentaire pour compenser le nombre de bi-admis.
- Les postes aux deux concours doivent être définis et calibrés.
- L’arrêté concernant le devenir des M1 doit faire l’objet d’une concertation.
- Le Ministère doit clairement reconnaître que la formation correspond à un Master. Pour l’heure, le décret ne dit pas cela.
L’AVIS DU SNALC
Les plus gros chantiers de la réforme de la formation initiale ne feront visiblement pas l’objet de discussions. En effet, si un point d’information nous sera présenté au CSA ministériel du mois de mai, le décret ainsi que l’arrêté concernant les équivalences diplôme et les textes relatifs aux concours vont paraître très prochainement.
Ce groupe de travail traite certes de sujets importants pour les futurs candidats et lauréats. Cependant, les sujets essentiels et les points bloquants sont ailleurs.
QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1500

ÉDITO : 120 ANS D’INDÉPENDANCE
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC
Je suis très heureux et très touché d’être président du SNALC alors que nous fêtons les 120 ans de notre organisation et le 1 500e numéro de notre revue syndicale.
Le SNALC est une aventure unique. Dans un paysage syndical français marqué par une histoire très spécifique et organisé autour de grandes centrales, le SNALC joue la carte de l’indépendance, garantie par l’article 1er de ses statuts. Il ne vit que de vos cotisations. Il est professionnel sans être purement corporatiste. Son unique objet est la défense des conditions matérielles et morales des collègues. C’est sa boussole et sa seule raison d’être.
Le SNALC n’a que faire des on-dit. Il sait que sa position originale — en France, car dans d’autres pays européens, notre conception syndicale est la norme — peut déranger. Il a toujours défendu les humanités, donc il connaît l’air de la calomnie. Il y répond par des actes et des faits. [Lire la suite]
- 1905-2025 : le SNALC a 120 ans
- Quinzaine universitaire : 1500 numéros d’histoire syndicale
- « Ce qu’est le SNALC » (1957)
- Égalité femmes-hommes : le SNALC à l’avant-garde dès 1905
- De solides convictions et de belles victoires
- Portrait : le SNALC au corps
- « Pourquoi le SNALC ? » Nos adhérents ont la parole…
VIE SYNDICALE
SYSTÈME ÉDUCATIF
- Décret de 2014 et « missions liées » : savoir repérer les arnaques
- Professeurs : vers un nouveau référentiel de compétences ?
- Programme de langues vivantes : le SNALC obtient des résultats
- Éducation à l’image : relever les défis du numérique pour la jeunesse
- Pourquoi le mot « FORMATION » nous donne des boutons…

Afin d’être au plus près de vos attentes et de vous informer au mieux, la revue du SNALC a évolué dès cette rentrée, avec désormais deux numéros mensuels au lieu d’un : l’un centré sur le second degré et le supérieur, et le second sur les problématiques spécifiques de l’école primaire.

QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1500 – école

ÉDITO : LE SNALC VOUS PROTÈGE
J-Rémi Girard
Président du SNALC
Je suis très heureux et très touché d’être président du SNALC alors que nous fêtons les 120 ans de notre organisation et le 1 500e numéro de notre revue syndicale.
Le SNALC est une aventure unique. Dans un paysage syndical français marqué par une histoire très spécifique et organisé autour de grandes centrales, le SNALC joue la carte de l’indépendance, garantie par l’article 1er de ses statuts. Il ne vit que de vos cotisations. Il est professionnel sans être purement corporatiste. Son unique objet est la défense des conditions matérielles et morales des collègues. C’est sa boussole et sa seule raison d’être.
Le SNALC n’a que faire des on-dit. Il n’a que faire non plus des tentatives de diviser les personnels de l’Éducation nationale. Il ne rentre pas dans les bisbilles premier VS second degré : aujourd’hui, nous sommes tous dans le même bateau, et le bateau prend l’eau. Si l’École primaire coule, c’est tout le système éducatif qui disparaîtra avec. [Lire la suite]
NUMÉRO SPÉCIAL : ENQUÊTE DU SNALC
VOTRE ÉCOLE EST-ELLE SÉCURISÉE ?
En 2024, suite à divers événements qui ont remis sur le devant de la scène la sécurité dans les écoles primaires, le SNALC a lancé une grande enquête nationale sur le niveau de sécurisation de nos écoles. Plusieurs milliers de réponses issues de tout le territoire, de tous types d’écoles et de tous profils de professeurs des écoles, ont permis une exploitation de résultats représentatifs de la diversité et de la réalité du terrain. De multiples lacunes et des dysfonctionnements considérables ont ainsi été mis en lumière.
…ou accéder à certaines parties :
1.2 Les familles dans l’École
2.2 La formation
3.2 Communication avec la municipalité
4.2 Communication et problèmes de réseaux
5.2 Les interventions et la présence des adultes dans l’École

Afin d’être au plus près de vos attentes et de vous informer au mieux, la revue du SNALC a évolué dès cette rentrée, avec désormais deux numéros mensuels au lieu d’un : l’un centré sur le second degré et le supérieur, et le second sur les problématiques spécifiques de l’école primaire.
1905-2025 : le SNALC a 120 ans

Dossier du mois de la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1500 du 11 avril 2025.
Par Marie-Hélène PIQUEMAL, vice-présidente du SNALC. Avec les contributions de Maxime REPPERT, vice-président du SNALC ; Laurent MARCONCINI, trésorier national du SNALC ; Danielle ARNAUD, secrétaire nationale du SNALC chargée des personnels contractuels, Laurent BONNIN, secrétaire national du SNALC chargé de l’EPS, Élise BOZEC-BARET, secrétaire nationale du SNALC chargée des conditions de travail et du climat scolaire, Valérie LEJEUNE-LAMBERT, secrétaire nationale du SNALC chargée de l’enseignement professionnel, Philippe TRÉPAGNE, secrétaire national du SNALC chargé de la gestion des personnels, Sébastien VIEILLE, secrétaire national du SNALC chargé de la pédagogie ; Solange DE JÉSUS, Anne MUGNIER, membres du Bureau national du SNALC ; Emmanuel CAQUET, responsable national secteur SNALC Prépa, Cécile DIENER-FROELICHER, responsable nationale secteur SNALC Lettres classiques, Nicolas GLIÈRE, responsable national secteur SNALC Enseignement privé; Estelle MEUNIER, secrétaire académique du SNALC de Créteil ; et l’ensemble des ADHÉRENTS DU SNALC que nous remercions de leur témoignages, de leur confiance et de leur fidélité depuis tant d’années.
Au menu dans ce dossier...
1905-2025 : LE SNALC A 120 ANS
Le SNALC célèbre ses 120 ans. Un siècle et deux décennies de persévérance, de détermination et de fidélité au service des personnels de l’École de la République. Avec cet anniversaire, nous fêtons aussi celui de notre revue dans sa version actuelle, le 1 500e numéro de la Quinzaine Universitaire.
Dès le n°1 d’octobre 1905 du Bulletin officiel de la Fédération nationale des professeurs de lycée, devenue le SNALC en 1949, et tout au long des pages de son histoire, le SNALC a surmonté de nombreux défis avec une résilience qui force le respect. Comme le montrent les exemples qui suivent, il se distingue par sa capacité à traverser les époques sans jamais dévier de sa mission : lutter avec ferveur pour défendre l’École républicaine, ses valeurs et missions fondamentales – dont la transmission des connaissances, dans le respect de l’autorité – et, bien entendu, les intérêts des personnels qui la servent.
Cette loyauté et cet engagement sont également incarnés par nos adhérents fidèles, qui célèbrent cet anniversaire par leurs témoignages. Ils attestent du dévouement du SNALC, de la pertinence de ses combats pour leurs salaires, leurs conditions de travail, leurs disciplines et la reconnaissance de leur mérite. En outre, ils apprécient le rôle constructif du SNALC, qui offre des solutions ambitieuses pour améliorer le système éducatif.
Dans un monde en tension, où les partis s’opposent et les influences s’entrechoquent, le SNALC se distingue par une indépendance politique et financière, unique parmi les syndicats représentatifs, qui offre à ses adhérents la liberté et la pluralité des opinions. Chez nous, point de discours partisan ; le SNALC n’a de comptes à rendre qu’à ceux qu’il représente.
Depuis 120 ans, le SNALC a prouvé que la neutralité politique et l’ouverture d’esprit sont des valeurs essentielles pour un syndicat. D’Albert Fedel en 1905 à Jean-Rémi Girard aujourd’hui, nombreuses sont les figures qui ont façonné le SNALC, lui ont permis de résister et d’être aujourd’hui ce qu’il est, celui que vous avez choisi, celui à qui vous donnerez votre voix, nous l’espérons, aux élections professionnelles de décembre 2026.
Avec un nombre croissant d’adhérents à ses côtés, le SNALC, chaque jour plus fort, sera constant dans sa mission : porter haut et fort la voix de ceux qui s’engagent pour l’avenir de nos générations futures. Ensemble, nous lui souhaitons un joyeux anniversaire !
QUINZAINE UNIVERSITAIRE : 1 500 NUMÉROS D’HISTOIRE SYNDICALE

En 1905, la Quinzaine Universitaire ne portait pas encore ce nom. Ni le SNALC, d’ailleurs, qui était à cette époque, la Fédération Nationale des Professeurs de Lycée et du Personnel de l’Enseignement secondaire Féminin. La Fédération éditait alors un Bulletin officiel, dont le n°1 parut le 1er octobre 1905.

Se plonger aujourd’hui dans la lecture de ces pages précieuses pour l’histoire de notre organisation nous montre à quel point les combats du SNALC étaient avant-gardistes ! Que penser par exemple du combat pour l’égalité femmes – hommes (voir plus bas) ou de cette réflexion d’Albert Fédel, fondateur de la Fédération, à propos des politiques de réforme de l’enseignement :
On sait assez que plusieurs des réformes entreprises depuis quelques années dans l’enseignement secondaire n’ont pas eu d’autre cause que des raisons pécuniaires, et une préoccupation excessive d’économies à réaliser, au détriment de la légalité, de la valeur de l’enseignement et des intérêts les plus légitimes du corps enseignant.
Albert FEDEL, 1906
« CE QU’EST LE SNALC »

Le premier président de la Fédération fut Albert Fédel – naguère déplacé du lycée de Bordeaux, en raison de l’action qu’il y avait menée, par le directeur de l’enseignement secondaire Rabier. Il remplit ces fonctions pendant quinze ans. Son successeur, Fouquet, nommé par. le Congrès d’avril 1920, étant décédé accidentellement l’été suivant, Victor Copé fut, à la rentrée, appelé à la présidence, qu’il conservera jusqu’à sa mort, en 1937.
On sait assez que plusieurs des réformes entreprises depuis quelques années dans l’enseignement secondaire n’ont pas eu d’autre cause que des raisons pécuniaires, et une préoccupation excessive d’économies à réaliser, au détriment de la légalité, de la valeur de l’enseignement et des intérêts les plus légitimes du corps enseignant.
Albert FEDEL, 1906
ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES : LE SNALC À L’AVANT-GARDE DÈS 1905

La publication récente, par le ministère, du Plan national d’action pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (2025-2027), nous fournit l’occasion d’un petit rappel historique.
Fondée en 1905, la Fédération Nationale des Professeurs de Lycée et du Personnel de l’Enseignement secondaire Féminin, est l’ancêtre du SNALC. À l’époque, les lycées n’étaient pas mixtes et le personnel féminin cantonné à l’instruction des jeunes filles. Mal payé, mal considéré, le corps enseignant féminin méritait d’être défendu et notre toute jeune Fédération s’est emparée de la question avec conviction.
On retrouve dans nos archives, dès 1905, la formulation de vœux pour que le corps enseignant féminin perçoive les mêmes traitements et profite du même système d’avancement que son homologue masculin.
Le mouvement féministe pour l’égalité femmes / hommes était en marche et nous le soutenions.

Le congrès émet le vœu :

DE SOLIDES CONVICTIONS ET DE BELLES VICTOIRES





PORTRAIT : LE SNALC AU CORPS
S’il faut faire preuve d’indépendance pour rejoindre notre syndicat, y durer et y œuvrer nécessite une clarté et une force intellectuelles peu communes : pour le SNALC, l’École est un lieu d’apprentissage où l’adulte est respecté, où le professeur instruit, où seule la transmission des savoirs et des savoir-faire permet le développement d’esprits éclairés, donc libres.
Et si on n’en est pas convaincu de prime abord, il faut un courage certain pour résister aux coups de boutoir – souvent malhonnêtes – de nos adversaires, mais aussi une dose d’abnégation pour ne pas succomber aux sirènes du pédagogisme, cette maladie qui dénature nos missions, ronge nos programmes et affaiblit l’institution depuis un demi-siècle.
Vous êtes nombreux à nous honorer de votre fidélité : soyez-en ici chaleureusement remerciés.
Le jeune monsieur en photo – Frédéric Éleuche – est à la fois notre plus ancien adhérent et militant du savoir : le SNALC et lui ont partagé, chacun, plus de la moitié de leur existence. Le temps n’a pas changé le cœur de Frédéric, ni l’âme du SNALC.
À la vue de nos audience et représentativité croissantes, certains tentent d’affaiblir notre organisation en l’assimilant au diable. Peine perdue : ils n’y trouvent pas d’esprit du mal. Si nous sommes possédés, c’est par la seule défense de l’École et de ses serviteurs. Génération après génération, nous dénonçons le manque de courage, l’hypocrisie et les non-dits de nos dirigeants, tous responsables d’une société qui se meurt. Et puis nous proposons, nous influençons : la pensée du SNALC, souvent, se niche dans les détails qui améliorent votre quotidien.

Vous qui lisez assidûment notre revue le savez bien. Vous qui d’habitude la survolez, mais avez eu la patience de lire cet hommage à la fidélité et aux convictions, épluchez-la désormais et alors, à l’instar de nos aînés, vous vivrez vous aussi le SNALC au corps.
POURQUOI LE SNALC ?
La parole est à nos adhérents…

S’il est vrai que l’âge est un gage de sagesse, alors le SNALC, fondé en 1905 et célébrant cette année ses 120 ans, est sans doute un pilier de perspicacité dans l’univers éducatif !
Afin de marquer cet événement mémorable, nous avons souhaité recueillir et publier ici les témoignages de nos adhérents.
Nous leur avons posé une question simple qui tient en trois mots : “Pourquoi le SNALC ?”
Voici leurs réponses…

Monsieur V.Enseignant, anglais, Académie de Montpellier

M. V.Académie de Lyon

M.V.Mathématiques, Académie de Créteil

Mme A.Académie de Strasbourg

Mme B.Proviseure, Académie de Normandie

Monsieur LEnseignant de chimie en IUT, Académie de Lyon

Mme V.Professeur, Académie de Clermont-Fd

CcEnseignant, Académie d'Orléans-Tours

B.Enseignante, Académie de Lille

T.Enseignant, Académie de Nantes

M.A.Enseignant physique, Académie de Poitiers

Mme T.Enseignante, Académie d'Orléans-Tours

Mme S.Professeur de lettres classiques, Académie de Versailles

M J M Histoire-Géographie, Académie de Poitiers

Madame A. Enseignante, Académie de Versailles

Mme M. Académie de Bordeaux

D.Enseignante, Académie de Lille

M.B.Enseignant de maths, Académie de Grenoble

Mme L.Enseignante, Académie de Normandie

Mme V.Enseignante, Académie de Poitiers

D.Enseignant, Académie de Lille

Mme L.Enseignante, Académie de Versailles

C.Enseignante, Académie de Toulouse

M.G.Enseignant S2I, Académie de Nice

M.P.Enseignant, Académie de La Réunion

Monsieur V.Enseignant, anglais, Académie de Montpellier

M. V.Académie de Lyon

M.V.Mathématiques, Académie de Créteil

Mme A.Académie de Strasbourg
À TOUS NOS ADHÉRENTS
nous exprimons notre profonde gratitude pour leurs témoignages précieux et la confiance fidèle qu’ils nous accordent depuis tant d’années.

Dynamisation des milieux de carrière : compte rendu du 9 avril 2025
- Rédigé par Toufic KAYAL, vice-président du SNALC, Philippe TRÉPAGNE et Lucien BARBOLOSI, secrétaire nationaux du SNALC
- publié le
- Comptes rendus, Échelons, corps, grade, Les Actualités, Les parcours - la carrière, Professeurs agrégés, certifiés, PLP, Professeurs des écoles, Rémunérations

DYNAMISATION DES MILIEUX DE CARRIÈRE DES ENSEIGNANTS
ET CORPS ASSIMILÉS
Groupe de travail ministériel
en présence des organisations syndicales représentatives
9 avril 2025
Compte rendu du SNALC
LE THÈME
Les pistes envisagées par le ministère pour « dynamiser » les milieux de carrière.
L’ESSENTIEL
Cf. le document de travail du Ministère.
Le projet qui a la faveur du ministère, sous réserve d’arbitrages budgétaires favorables, est le suivant :
- Réduction de six mois de la durée des échelons 5, 6 et 7, et d’un an de la durée de l’échelon 8 ;
- Augmentation des possibilités de promotion au grade de la hors classe, passant de 23 % en 2025 à 25 % en 2026, 27 % en 2027 et 29 % en 2028 (taux promouvables-promus) ;
- Révision du cadencement des rendez-vous de carrière (RDVC), avec le 1er RDVC organisé quatre ans après la titularisation (bilan de l’entrée dans le métier), le 2ème RDVC en amont de la plage d’appel à la hors classe, et le 3ème RDVC en amont de la plage d’appel à la classe exceptionnelle ;
- Fin du dispositif des bonifications d’ancienneté accordées au cours des deux premiers RDVC (ce qui permet de récupérer de l’argent pour financer une partie des mesures).
LE SNALC A INSISTÉ SUR
- Le fait que ce projet n’est pas un rattrapage salarial pour tous les collègues, et ne correspond donc pas à nos demandes, quand bien même il constitue une amélioration de l’existant ;
- La nécessité de réduire la durée de l’échelon 6 de 1 an et non de 6 mois, pour correspondre à l’ancien rendez-vous de carrière du 6e échelon et à l’accélération de 1 an qu’obtenaient 30 % des collègues, sans quoi ces 30 % sont lésés ;
- Le fait que tous les collègues ne commencent pas à l’échelon 1, et que des collègues reclassés à un échelon élevé risquent d’avoir leur 2e RDVC avant ou en même temps que le 1er ;
- Son refus d’un RDVC pour la classe exceptionnelle, et plus encore s’il s’accompagne d’une appréciation finale pérenne.
L’AVIS DU SNALC
Une fois encore, on travaille sur des mesures ne concernant que certains collègues, et oubliant donc tous les autres. Si le SNALC est évidemment favorable à la réduction de la durée passée dans plusieurs échelons et à l’augmentation du taux de promotion pour accéder à la hors-classe, il constate que le ministère n’est toujours pas capable de faire un réel rattrapage salarial pour l’ensemble de la profession. Les enseignants sont en moyenne payés 1000€ de moins par moins que les autres catégories A de la fonction publique d’État (cf. le rapport annuel 2024 sur l’état de la fonction publique) : ce n’est pas cette éventuelle mesure qui va y changer grand-chose.
En mettant en place des mesures ponctuelles sans cohérence d’une année sur l’autres, et entrecoupées d’années blanches comme l’année 2025, le ministère met des (très petits) pansement sur une (très grande) jambe de bois.
Le SNALC continue de revendiquer un rattrapage salarial pour tous, appuyé sur une loi de programmation pluriannuelle, seul moyen de garantir que les financements seront obtenus chaque année.
Formation initiale : l’entêtement du pompier pyromane

Communiqué de presse du SNALC du 2 avril 2025
Dès le premier groupe de travail sur la formation initiale, le Ministère annonce avec fermeté que le texte réglementaire soumis ce jour aux organisations syndicales restera inchangé, reniant ainsi l’engagement de réunir le comité ministériel. Pourtant, ce texte contient des dispositions absurdes.
Les candidats au concours de premier degré qui auront suivi la licence préparatoire au professorat des écoles (LPPE), où les places seront contingentées dans chaque académie (probablement en fonction de leur attractivité), seront exemptés des épreuves d’admissibilité. Ainsi, ils pourront être recrutés sans rien écrire, ni épreuve de mathématiques : une simple licence, suivie d’un entretien d’embauche, et vogue la galère.
Le décret prévoit une année de formation rémunérée en M1, suivie de l’année de stage lors du M2. Cependant, le Ministère s’entête à considérer que seul un Master éducation pourrait être articulé à cette formation. Il assume ainsi d’assécher le vivier de la recherche et de s’attaquer à l’agrégation.
Enfin, tout lauréat du concours devra s’engager à exercer pendant quatre ans au sein de l’Éducation nationale ou dans un autre ministère. En cas de démission, il lui faudra rembourser une somme dont les modalités de calcul seront fixées par arrêté. Cette obligation s’applique également aux lauréats n’ayant pas bénéficié du M1 rémunéré, sous le prétexte qu’ils devront rembourser… l’année de stage.
Pour le SNALC, cette réforme représente une dégradation sans précédent des modalités du concours et de la formation initiale. Dans un contexte où le métier est en crise d’attractivité, il est inconcevable de faire payer ceux qui auront tenté en vain de le maintenir à flot.
Alors que le Ministère prétend vouloir rehausser le niveau des fondamentaux, rechercher des professeurs à forte maîtrise disciplinaire et lutter contre la crise d’attractivité, il persiste sans honte ni remise en cause dans une voie qui ne fait qu’empirer les choses.
Face à cet aveuglement obstiné, le SNALC, avec la majorité des organisations syndicales représentatives, a décidé de quitter ce premier groupe de travail.
