Programmes de cycle 3 (courrier intersyndical)

Courrier intersyndical FSU, UNSA, SGEN CFDT, CGT Educ’action, SNALC, SUD Education du 4 mars 2025

Madame la Ministre,
Annoncée avec le « choc de savoirs » le 5 décembre 2023, la réécriture des programmes de l’école au lycée se fait à marche forcée. Les programmes de cycle 1 et 2 en mathématiques et en français, comme ceux de langues vivantes et régionales au collège et au lycée n’ont pas bénéficié d’une concertation suffisante.
Lors de la séance du CSE du 6 juin 2024, la communauté éducative a rejeté par un vote défavorable l’arrêté portant sur ces programmes avec 47 voix contre et 3 voix pour. Les amendements de nos organisations ont recueilli des votes favorables mais ils n’ont pas été pris en compte par l’administration. Aucun véritable dialogue social ne s’est engagé et actuellement les formateurs et formatrices sont mis en difficulté dans les départements pour les mettre en œuvre.
Concernant les programmes de cycle 3, aucune organisation syndicale n’a été auditionnée ou consultée avant la publication des projets, malgré les 9 mois qui se sont écoulés depuis la saisine du Conseil supérieur des programmes. Depuis, le calendrier s’accélère avec un passage en Commission spécialisée le 12 mars et un vote en Conseil supérieur de l’Éducation le 27 mars : nos organisations contestent cette précipitation.
Modifier les programmes nécessite des temps de concertation mais également du dialogue, du temps d’appropriation par les équipes et de la formation si l’on souhaite qu’ils soient ensuite appliqués dans les classes.
À l’occasion du CSE du 30 janvier, un vœu intersyndical a formalisé notre demande unitaire de report des programmes de cycle 3 et de LVER. L’application de ces programmes n’a aucun caractère d’urgence qui justifierait une dérogation. Un délai d’au moins une année entre la publication d’un nouveau programme et son entrée en vigueur est bien l’usage et un impératif. Les programmes actuels, sans être parfaits, peuvent parfaitement servir de cadres pour les enseignements une ou plusieurs années encore. Ces programmes mis en place en 2015 avaient d’ailleurs fait l’objet d’une large concertation avec les équipes éducatives avec un temps dédié à l’analyse des précédents programmes et aux besoins sur le terrain qui avaient ainsi permis d’apporter un certain nombre d’améliorations non négligeables.
Nous l’avons toutes et tous constaté, les concertations engagées avec la DGESCO et le ministère sur les programmes d’Evars ont permis d’aboutir à un vote positif en CSE, un signal explicite de la communauté éducative représentée au CSE, bien compris dans nos écoles et nos établissements. À la rentrée 2025, les professeurs devront appliquer les programmes de cycle 1 et 2 mais également le programme d’EVARS. Il est inacceptable de demander aux équipes de se former en quelques semaines à de nouveaux programmes du cycle 3 en français, en mathématiques et en langues vivantes de la sixième à la terminale.
Madame la ministre, vous avez rappelé à plusieurs reprises votre attachement au dialogue social. Pour mener des réflexions et des concertations de qualité sur un sujet aussi important que celui des programmes, il faut du temps.
Les organisations FSU, SE-Unsa, CFDT EFRP, CGT Educ’action, SNALC, SUD Éducation, vous demandent donc, Madame la Ministre, de prononcer le report de l’application des nouveaux programmes de français et mathématiques de cycle 3, et de langues vivantes étrangères et régionales et d’engager une véritable concertation avec la communauté éducative sur un temps long.
Nous vous prions de croire, Madame la ministre, en notre sincère et profond attachement au service public d’éducation.
Déclaration liminaire du SNALC – Commission paritaire du 27 Février 2025
Déclaration liminaire du SNALC – Commission paritaire du 27 Février 2025
Le SNALC accueille sans surprise les chiffres alarmants des concours de l’enseignement cette année. La crise des recrutements s’aggrave encore, en particulier dans le second degré, avec près de 3 000 candidats en moins.
Face à cette situation, le ministère prolonge la période d’inscription aux concours, comme si cela pouvait masquer l’ampleur du problème. Mais la réalité est là : le manque de candidats conduit à un recours massif et structurel à des contractuels, souvent sans formation adéquate, y compris à l’école primaire. Les absences non remplacées se multiplient, fragilisant encore davantage un système déjà exsangue.
Le SNALC le répète : la solution ne réside ni dans des campagnes de communication trompeuses ni dans la remise en cause des congés scolaires. Elle passe par un plan d’urgence, avec en premier lieu un rattrapage salarial à la hauteur des attentes. Aujourd’hui, les enseignants gagnent en moyenne 1 000 euros de moins par mois que les autres fonctionnaires de catégorie A. Pendant ce temps, les classes françaises restent parmi les plus chargées d’Europe, et les enquêtes officielles, y compris celle sur le bien-être menée par le ministère, soulignent la profondeur du malaise.
Le SNALC exige donc des actes concrets : une loi de programmation pluriannuelle pour garantir un rattrapage salarial digne de ce nom. Les gouvernements successifs n’ont fait qu’accumuler les mesurettes, sans enrayer la chute du pouvoir d’achat qui frappe la profession depuis des décennies.
Laisser l’École s’effondrer, c’est fragiliser les fondements mêmes de la République. Il est temps de cesser les demi-mesures et d’adopter enfin une politique à la hauteur des enjeux.
En ce qui concerne la CAPA de ce jour, nous regrettons une fois de plus les délais ahurissants avant d'obtenir un congé de formation professionnelle : il faut parfois jusqu'à 10 demandes suivant les différents corps. Ce constat récurrent décourage les collègues qui parfois renoncent de guerre lasse à réitérer leur demande sur une durée aussi longue. Il est donc urgent d'augmenter les moyens alloués à la formation des enseignants.
ENSEIGNER, UN MÉTIER TOUJOURS MOINS ATTRACTIF
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Promotion de corps: Par voie de liste d'aptitude 2025 (Accès au corps des professeurs agrégés )
Accès au corps des professeurs agrégés
L’accès au corps des professeurs agrégés est ouvert aux professeurs certifiés, aux professeurs de lycée professionnel et aux professeurs d'éducation physique et sportive.
Attention : avant de vous porter candidat, il est recommandé de s’informer sur les conditions de classement dans le corps des professeurs agrégés.
QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1498

ÉDITO : DÉCONSIDÉRÉS

Jean-Rémi Girard
Président du SNALC
Si l’Éducation nationale va mal, si ses personnels sont déconsidérés, c’est aussi car on ne sait ou ne veut pas fixer les priorités.
L’École est devenue un objet médiatique. Dans un contexte plus que morose, il faut trouver des explications, et surtout identifier des responsables… et des coupables. Qui de mieux que les personnels de l’Éducation nationale pour endosser ce rôle de bouc émissaire ? Déjà, ce sont des fonctionnaires — pas le temps de s’arrêter sur la hausse du nombre des contractuels, qui devrait pourtant faire réfléchir — donc des privilégiés. Ils ont trop de vacances. Ils se plaignent tout le temps. Et si mon enfant est pénible, c’est évidemment à cause de ses professeurs. Car vous êtes trop sévères, mais aussi trop laxistes. Vous leur donnez trop de travail, mais également pas assez de travail. Vous le punissez alors qu’il n’a évidemment rien fait, mais vous laissez s’installer un climat d’impunité dans l’établissement. [Lire la suite]
DOSSIER DU MOIS :
ÉTRANGER, DÉFENSE, MELH, CNED : EMMENEZ-MOI AU BOUT DE L’ÉCOLE…
- Travailler à l’étranger : comment postuler à l’AEFE ?
- L’AEFE face à de nombreux défis
- Devenir professeur en lycée militaire
- L’EAMEA : une école méconnue
- La Maison d’Éducation de la Légion d’Honneur : un lieu d’exception
- Enseigner au CNED : sur poste adapté, mais pas seulement
- Être détaché en France hors enseignement
LES PERSONNELS
- Le dispositif “passerelle”
- Candidater pour accéder aux chaires supérieures : de la compétence à la com’ ?
- Jeunes P.EPS (et moins jeunes) : faites bien vos comptes !
- Haro sur les retraités !
- Examens professionnels des SAENES : contingents 2025
- Filière bibliothèques : contingents relatifs aux examens professionnels 2025
- Le congé maternité
- Ne l’oubliez pas !

Afin d’être au plus près de vos attentes et de vous informer au mieux, la revue du SNALC a évolué dès cette rentrée, avec désormais deux numéros mensuels au lieu d’un : l’un centré sur le second degré et le supérieur, et le second sur les problématiques spécifiques de l’école primaire.
QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1498 – école

ÉDITO : INVERSER LA TENDANCE

J-Rémi Girard
Président du SNALC
Si l’Éducation nationale va mal, si ses personnels sont déconsidérés, c’est aussi car on ne sait ou ne veut pas fixer les priorités.
L’École est devenue un objet médiatique. Dans un contexte plus que morose, il faut trouver des explications, et surtout identifier des responsables… et des coupables. Qui de mieux que les professeurs des écoles pour endosser ce rôle de bouc émissaire ? Déjà, ce sont des fonctionnaires — pas le temps de s’arrêter sur la hausse du nombre des contractuels, qui devrait pourtant faire réfléchir — donc des privilégiés. Ils ont trop de vacances. Ils se plaignent tout le temps. Et si mon enfant est pénible, c’est évidemment à cause de son professeur. Car vous êtes trop sévères, mais aussi trop laxistes. Vous leur donnez trop de travail, mais également pas assez de travail. Vous le punissez alors qu’il n’a évidemment rien fait, mais vous laissez s’installer un climat d’impunité dans l’école. [Lire la suite]
CONDITIONS DE TRAVAIL

Afin d’être au plus près de vos attentes et de vous informer au mieux, la revue du SNALC a évolué dès cette rentrée, avec désormais deux numéros mensuels au lieu d’un : l’un centré sur le second degré et le supérieur, et le second sur les problématiques spécifiques de l’école primaire.
Lettre d'information du SNALC - 24 janvier 2025 CONTRACTUELS enseignants, CPE, Psy-EN
Lettre d'information du SNALC - 24 janvier 2025
CONTRACTUELS enseignants, CPE, Psy-EN |
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BONNES RÉSOLUTIONS 2025 : C’EST MAL PARTI ! |
C’est un fait, le recours aux contractuels dans notre ministère est de plus en plus important. Cette augmentation est visible dans tous les secteurs : enseignement, administratif, santé et social.
Les difficultés de recrutement et de fidélisation des personnels - contractuels ou fonctionnaires - sont pourtant bien réelles. La Cour des comptes, dans son rapport publié fin octobre 2024, en a fait le constat. La première de ses recommandations, que le SNALC partage et rappelle à chaque changement de ministre - rappelons que nous en avons connu 6 en deux ans ! -, est d’actualiser et d’étoffer le cadre de gestion des enseignants contractuels. En effet, un cadre de gestion des enseignants contractuels a été défini en 2017 et assorti d’un référentiel de rémunération, laissant des marges de manœuvre aux académies. Le SNALC milite pour une grille révisée et actualisée avec une application sur tout le territoire : il ne peut y avoir d’attractivité et de fidélisation des personnels sans cela ! Que dire du cadre de gestion des contractuels administratifs, sociaux et de santé, qui lui, ne prévoit aucune grille référentielle ? Alors, 2025 sera-t-elle l’année d’une amélioration nette des conditions d’emploi des personnels contractuels ? Le ministère a-t-il pris de bonnes résolutions ? Le SNALC n’est pas dupe des bonnes intentions à répétition, lancées dans le vent, tels des vœux du 1er janvier. 2025 doit voir des avancées concrètes et de taille ! Si un groupe de travail s’est tenu le 19 décembre dernier pour les personnels contractuels administratifs, sociaux et de santé, grands oubliés du ministère depuis le printemps 2023, et si les conditions d’octroi de temps partiel permettent une ouverture de ces droits à des personnels qui en étaient exclus, cela reste bien insuffisant pour améliorer de manière nette les conditions de travail des agents contractuels. Par ailleurs, des avancées qui avaient été annoncées, notamment relatives à la santé, tardent à se mettre en place ou seront repoussées :
Enfin, la question de la rémunération reste en suspens. Dans cette lettre, le SNALC évoque les vacances, petites et grandes, qui ne sont pas toujours sous contrat et rémunérées. A ce rythme-là, les agents contractuels risquent fort de devoir attendre 2026 pour que de réelles avancées soient envisagées pour eux ! |
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LE SNALC EST LE SYNDICAT REPRÉSENTATIF
LE MOINS CHER DE L’ÉDUCATION NATIONALE Nos salaires sont trop bas. Le point d’indice est ne suit pas l'inflation. Logiquement, le SNALC n’augmente pas ses tarifs pour la 14e année consécutive. Consulter les tarifs et réductions CHOISISSEZ VOTRE MOYEN DE PAIEMENT, RAPIDE ET SÉCURISÉ |
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Le SNALC est le syndicat le moins cher de l'Éducation nationale. Votre cotisation comprend l'assistance et la protection juridiques pénales (agressions, diffamation, harcèlement...) ; l'accès au dispositif exclusif d'accompagnement à la souffrance au travail et d'aide à la mobilité (bilan de compétences) : "mobi-SNALC" ; des tarifs négociés auprès de nombreux partenaires : "Avantages-SNALC". |
LE SNALC EST TOTALEMENT INDÉPENDANT :
les cotisations sont ses seules ressources. Il n'a de compte à rendre qu'à ses adhérents. |
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« Choc des savoirs » : compte rendu d’audience DGESCO du 12 février 2025

Audience bilatérale SNALC-DGESCO
Pour le SNALC : Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC, et Sébastien VIEILLE, secrétaire national du SNALC chargé de la pédagogie
LE THÈME
La DGESCO travaille avec les organisations sur deux chantiers voulus par la ministre :
- Le « parcours renforcé » en seconde
- L’épreuve anticipée de mathématiques
L’ESSENTIEL
Le « parcours renforcé » en seconde pourrait être pris sur la marge d’autonomie et prendre la forme de l’accompagnement personnalisé. La DGESCO envisage de proposer ou de rendre ce dispositif obligatoire pour tout élève ayant échoué au DNB, que ce soit en seconde GT ou en seconde professionnelle, au moins pour une partie de l’année.
L’épreuve anticipée de mathématiques serait mise en place pour tous les élèves de première générale et technologique, avec des sujets distincts (spécialité, général sans spécialité, technologique). La volonté de la ministre serait de certifier un niveau en mathématiques, répondant ainsi à une “demande de la société”.
LE SNALC A INSISTÉ SUR…
Le SNALC n’est pas opposé par principe au parcours renforcé. Cependant :
- Il ne faut pas ajouter d’autres barrettes en lycée pour mettre en place un dispositif d’aide qui concernera relativement peu d’élèves.
- La marge est déjà utilisée pour de nombreuses choses importantes. Si l’on voulait ajouter un dispositif, il faudrait prévoir les moyens et ressources nécessaires.
- Il serait préférable de s’appuyer sur le conseil de classe de troisième plutôt que sur le DNB.
Le SNALC n’est pas demandeur d’une épreuve anticipée de mathématiques.
- Si les élèves suivant la spécialité passaient l’épreuve, ils seraient évalués plusieurs fois sur les mêmes contenus, ce qui n’aurait ni sens ni intérêt.
- Les professeurs devraient corriger cette épreuve, l’épreuve de spécialité, tout en participant au grand oral. Certaines disciplines illustrent déjà la folie d’une telle idée…
L’AVIS DU SNALC
Il est louable de vouloir aider les élèves en difficulté, mais le Ministère semble vouloir une fois de plus à mettre en place un dispositif avec des heures « magiques » ; cette fameuse marge dont l’utilisation, selon l’arrêté du 16 juillet 2018, doit être déterminée par le conseil d’administration.
Concernant l’épreuve anticipée de mathématiques, le SNALC perçoit une mesure d’affichage et un moyen de satisfaire certaines formations du supérieur qui souhaitent recruter sur la base des compétences en mathématiques.
Programmes de langues vivantes : résultats de l’enquête du SNALC

Depuis plusieurs semaines, les projets de programmes élaborés par le Conseil supérieur des programmes sont disponibles en ligne. Actuellement, la DGESCO entame une série de consultations avant de présenter ces projets à la commission spécialisée, puis au Conseil supérieur de l’éducation.
Dans cette phase de consultation et lors des discussions à venir, le SNALC est résolu à défendre un enseignement de qualité en s’appuyant sur les retours des enseignants de terrain. C’est pourquoi le SNALC a mené une vaste enquête, permettant à plus de 1 000 professeurs de langues vivantes de s’exprimer. Nous remercions vivement ces collègues pour leur participation, qui nous permet aujourd’hui de relayer leur voix.
I. Des avancées attendues
Depuis 2015, le SNALC plaide pour l’élaboration de programmes annuels clairs, afin que chaque étape de la scolarité des élèves soit bien définie. Parallèlement, notre syndicat a régulièrement critiqué les précédents programmes de collège et de lycée. Les premiers, en raison de la place restreinte accordée à l’apprentissage de la langue, et les seconds, en raison de l’absence regrettable de lexique, de phonologie et de grammaire.

Les projets actuels réintroduisent ces éléments, un retour salué par l’ensemble des professeurs.
Ainsi, 77 % des enseignants interrogés considèrent favorablement la réintégration de contenus phonologiques.
De même, 78 % apprécient la présence d’un corpus lexical.
Le retour bienvenu de la grammaire dans les programmes rencontre encore plus de soutien, avec 89% d’avis favorables.
Ces statistiques reflètent une attente commune des professeurs et du SNALC de réintroduire la langue au cœur des programmes.

II. Une continuité appréciée
Le préambule commun aux divers programmes conserve l’approche dite « actionnelle », engageant les élèves dans des activités pratiques, un choix largement soutenu par les enseignants.

Le SNALC, dont la préoccupation première est la liberté pédagogique, n’est traditionnellement pas favorable à de telles mentions dans les pérambules des programmes. Cependant, il est vrai que la mise en activité des élèves est génératrice d’expression au sein de la classe, et convient donc assez bien à l’enseignement des langues vivantes.
Ce préambule souligne également la diversité des modalités d’enseignement, un aspect apprécié par le SNALC.
De plus, les programmes réaffirment les activités langagières et les compétences qui leur sont associées, tout en maintenant la distinction basée sur les niveaux d’acquisition définis par le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues. (CECRL).
La préservation des compétences langagières satisfait 74 % des enseignants.
Pour le SNALC, l’articulation entre les connaissances, à travers le retour de la grammaire, de la phonologie et d’un corpus lexical d’une part, et les compétences langagières d’autre part, est assez équilibrée.

La majorité des enseignants se montrent satisfaits de la classification des compétences par niveaux. En effet, l’habitude est désormais bien ancrée et l’application du CECRL, combinée à un enseignement centré sur les contenus linguistiques, présente un intérêt certain.
Toutefois, cette classification suscite moins d’enthousiasme lorsqu’elle s’applique aux contenus grammaticaux.
En effet, seulement 50 % des enseignants jugent ce découpage de “plutôt utile” à “nécessaire”, révélant ainsi un décalage entre les besoins des élèves et ceux des enseignants d’une part, et les contenus des programmes d’autre part. Néanmoins, ce décalage reste relativement mineur comparé à d’autres divergences.

III. Des points bloquants
Le Ministère a décidé de mettre en œuvre un principe bien connu des linguistes : « Langue et culture sont les deux faces d’une même médaille ».
Le SNALC accueille favorablement cette ambition d’enrichir le niveau culturel des élèves.
De plus, nous comprenons l’intention ministérielle de prévenir toute lassitude chez les élèves, qui pourrait survenir si les mêmes points culturels étaient abordés plusieurs années consécutives.
On pourrait supposer que les enseignants ne s’opposent pas en majorité à la présence des axes culturels, comme le suggèrent les résultats globaux.

En effet, 52 % des professeurs accueillent ces axes favorablement.
Néanmoins, deux aspects méritent réflexion. Premièrement, un nombre significatif d’enseignants juge ces axes trop contraignants. Deuxièmement, il est essentiel de considérer que ces axes culturels sont déjà intégrés dans le programme du lycée général et technologique depuis plusieurs années.
En examinant les résultats pour le collège, on constate une tendance différente. La majorité des enseignants perçoit défavorablement l’introduction des axes culturels, et 41 % d’entre eux considèrent ces axes comme une contrainte excessive.
Ici, la notion de contrainte revêt une importance particulière. Le projet de programme définit déjà les contenus linguistiques et les compétences à développer dans les diverses activités langagières.

L’ajout d’une troisième contrainte est perçu par les enseignants comme une contrainte excessive limitant leur liberté pédagogique. Il est essentiel qu’ils puissent adapter leurs cours en fonction de ce qu’ils savent de leurs élèves, de leurs acquis, de leurs appétences et de leurs besoins.

Dans ce contexte, les axes ne constituent pas l’obstacle principal.
En effet, le vrai problème réside dans la division de ces axes en objets d’étude, avec l’obligation de traiter trois objets par an (cinq en sixième, puis six les années suivantes).
Cette exigence est rejetée par environ 62 % des enseignants, qui s’y opposent plus ou moins fermement.
En examinant les détails, on constate que les axes les moins appréciés concernent les classes de quatrième et de troisième. Cependant, ce sont les objets d’étude qui suscitent le plus de rejet. Ce rejet est moins apparent en classe de sixième et dans les trois niveaux du lycée. Ainsi, entre la cinquième et la troisième, la qualité des objets d’étude est remise en question par plus d’un tiers des enseignants, tandis qu’un autre tiers ne se prononce pas.

En réalité, ce qui pose le plus problème n’est pas tant la qualité des objets d’étude, même si elle est débattue à certains niveaux, mais plutôt le caractère impératif et la juxtaposition des contraintes qui deviennent bloquantes.
C’est pourquoi le SNALC demande que les objets d’étude deviennent indicatifs et que le traitement de cinq axes reste la norme tout au long du cursus.
RÉSIGNÉS ?... JAMAIS ! EPS
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RÉSIGNÉS ?... JAMAIS ! |
Si lors de notre dernière lettre nous nous indignions de la dégradation de nos rémunérations et de nos conditions de travail, aujourd’hui nous sommes plus inquiets.
Ce n’est pas tant le jeu de quilles ministériel qui nous tracasse que la révélation de la dette économique astronomique de la France. Une telle dette condamne t-elle définitivement nos services publics à la médiocrité, au strict minimum ? Rend-elle dorénavant toute amélioration impossible et superflue ? Nos revendications prioritaires portant sur la revalorisation de nos rémunérations (sans contreparties) et l’amélioration de nos conditions de travail (moyens, sécurité, mobilité, inclusion, pénibilité, fins de carrière…) restent elles toujours d’actualité ? Quelque soit la situation économique il y aura toujours des choix budgétaires à faire. A l’instar de la non suppression des 4000 postes et de la non application des 3 jours de carence clairement annoncées, le SNALC pèsera toujours dans les débats et sur ces choix. Il ne se résignera jamais à défendre nos salaires, nos conditions de travail, nos retraites et plus largement nos droits. Se résigner n’est pas l’ADN du SNALC, premier syndicat historique de l’Éducation nationale depuis 1905, syndicat représentatif, indépendant, apolitique, laïc, tenace et exigeant qui fête ses 120 ans cette année. C’est dire ! |
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GUIDE DES ENSEIGNANTS EPS |
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LE SNALC EST LE SYNDICAT REPRÉSENTATIF
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Le SNALC est le syndicat le moins cher de l'Éducation nationale. Votre cotisation comprend l'assistance et la protection juridiques pénales (agressions, diffamation, harcèlement...) ; l'accès au dispositif exclusif d'accompagnement à la souffrance au travail et d'aide à la mobilité (bilan de compétences) : "mobi-SNALC" ; des tarifs négociés auprès de nombreux partenaires : "Avantages-SNALC". |
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