Formation initiale : compte rendu du SNALC du 29 mai 2024

Groupe de travail

Mercredi 29 mai 2024

Compte rendu du SNALC

THÈME

Le décret modifiant la place du concours et les deux années de formation initiale

L’ESSENTIEL

Le texte présenté définit les conditions d’entrée dans le métier pour les différents corps. Les conditions liées au diplôme ont changé, la licence remplaçant le Master.

Dans le premier degré, le fait de passer par la licence préparatoire au métier dispense de passer les épreuves d’admissibilité. Donc, entre l’admissibilité et l’admission les compteurs sont remis à zéro et l’admission se joue sur les deux épreuves orales.

Les lauréats du concours seront maintenus dans leur académie de concours pour les deux années de formation, dans la limite des places disponibles.

Les lauréats passant le concours uniquement avec une licence feront un Master Enseignement. Tous les autres seront stagiaires pendant un an, soit en devant passer un M2 soit en devant valider un DU.

En M1, la gratification de 900 €, étant donné son montant, ouvre droit à cotisations notamment à l’assurance maladie.

Cette gratification donnera bien lieu à un engagement à rester 4 ans dans l’Education nationale après le concours.

LE SNALC A INSISTÉ SUR…

La fascinante propension du Ministère à partir de constats globalement partagés pour créer des monstres (entités de conformation anormale).

En effet, le texte présenté déroge à ceux de la fonction publique. Le SNALC demande que l’on s’y conforme et que l’obtention du concours signifie que l’on entre dans la carrière et dans la grille.

La gratification de 900€ est ridicule et la lier à une période de service obligatoire va totalement à l’encontre de l’objectif annoncé qui était de redonner de l’attractivité.

Le SNALC est opposé au coupe-file mis en place pour les titulaires de la licence préparatoire à l’enseignement. Le Ministère lui-même se rend compte que ce n’est pas tenable. Il prévoyait des tests. Désormais, la validation des deux premières années de licence dispense des écrits du concours… et pour éviter l’inégalité de traitement, il fait porter l’admission seulement sur l’oral. Cela n’a aucun sens.

Globalement, le texte n’est pas acceptable et n’a pas de sens en l’état. Il mentionne notamment des arrêtés dont on ne sait encore rien.

L’AVIS DU SNALC

Le SNALC, comme l’ensemble des organisations syndicales, semble-t-il, s’oppose à cette réforme. Nous demandons au Ministère de repousser cette réforme et de prendre le temps d’une vraie concertation.

 

 

 

 


Cadre de gestion des AESH : compte rendu du 23 mai 2024

© Freepik
Groupe de travail

Jeudi 23 mai 2024

Compte rendu du SNALC

Pour le Ministère :
Sylvie THIRARD, cheffe du service des personnels enseignants, adjointe au DGRH
Valérie SAIGNE, sous-directrice de la gestion prévisionnelle, de la formation et des affaires statutaires et réglementaires

Pour le SNALC :
Danielle ARNAUD, secrétaire nationale du SNALC chargée des personnels contractuels
Sylvie CAZAUX, secteur national AESH

THÈME

Nouvelle circulaire « Cadre de gestion » des AESH 

Bien qu’initialement programmé le lundi 6 mai, le SNALC a apprécié que le groupe de travail ministériel consacré au cadre de gestion des personnels AESH se soit tenu ce jeudi 23 mai. Il était très attendu car la précédente circulaire « cadre de gestion » datait du 5 juin 2019.

Le ministère a adressé un document préparatoire en amont de cette première réunion. Si son contenu est riche, le SNALC n’en partage pas toute la teneur et a fait bien évidemment des propositions d’amendements au fil des discussions et des différents points traités.

Ce jour, les travaux ont porté sur les deux premières parties de la circulaire ainsi que sur le début de la troisième. D’autres réunions sont d’ores et déjà annoncées d’ici à la fin de cette année scolaire, l’objectif étant que ce nouveau cadre de gestion soit publié pour une application à la rentrée de septembre 2024.

L’ESSENTIEL

La nécessité de réviser le cadre de gestion se justifie par les modifications intervenues ces dernières années, notamment la rupture conventionnelle (janvier 2019), les nouvelles modalités de recrutement pour pourvoir les emplois permanents de la fonction publique (janvier 2020), l’accès aux indemnités REP et REP+ (janvier 2023), la possibilité d’être CDIsé après trois années de CDD (septembre 2023), l’entrée en application d’une nouvelle grille indiciaire et d’une indemnité de fonctions (rentrée 2023).

Enfin, le décret 2023-845 du 30 août 2023 porte l’obligation pour l’employeur d’informer les agents publics sur les conditions d’exercice de leurs fonctions.

Cette nouvelle circulaire est organisée en cinq grandes parties :

  1. Renforcer l’appartenance des AESH à la communauté éducative par un suivi adapté et une gestion coordonnée par les services académiques
  2. Procédure de recrutement
  3. Le cadre juridique du contrat
  4. Les conditions d’exercice des fonctions d’AESH, élément déterminant de leur pleine intégration dans la communauté éducative
  5. Le droit à la formation

La circulaire est complétée par des annexes :

  • Un modèle de fiche de poste
  • Un modèle de grille d’entretien
  • Un modèle de CDD
  • Un modèle de CDI
  • La grille indiciaire des AESH
  • Un modèle de compte rendu pour l’entretien professionnel des AESH
  • Modèle de certificat de travail

LE SNALC A INSISTÉ SUR…

… la nécessité de produire un cadre de gestion nettement plus explicite, complet et ferme que le précédent afin d’améliorer les pratiques locales en termes de gestion administrative et financière des AESH dans l’objectif de mettre fin aux interprétations défavorables, voire fantaisistes, de certains employeurs.

Pour le SNALC, ce cadre de gestion devra être connu et respecté de tous, personnels comme services administratifs locaux. A cet effet, il faudrait également actualiser le guide national AESH réalisé par le service RH du ministère, ce dernier datant de septembre 2020. Le SNALC participerait bien évidemment, en tant qu’organisation syndicale représentative, à cette mise à jour.

Si les parties 1 et 3 n’ont fait l’objet que de reformulations pour que le texte de la circulaire précédente soit actualisé (par exemple : CDI après 3 ans de CDD) et plus précis, le point 2 est entièrement nouveau en raison du changement des modalités de recrutement imposées aux employeurs publics pour pourvoir des emplois dont ils ont besoin, depuis le 1er janvier 2020.

Par ailleurs, le SNALC souhaite que des points essentiels soient intégrés ou/et clarifiés dans ce nouveau cadre de gestion tels que les heures connexes, les journées de fractionnement, le délai de prévenance en cas de changement de lieu d’exercice ou/et d’emploi du temps, la mobilité, la protection sociale…

Enfin, les « APSH », c’est-à-dire les accompagnants des personnels en situation de handicap, doivent clairement et explicitement figurer dans cette nouvelle circulaire.

L’AVIS DU SNALC

Le SNALC regrette que la rédaction de cette nouvelle circulaire ne soit en fait qu’une mise à jour des dispositions législatives et réglementaires applicables à l’heure actuelle aux AESH.

En effet, cette circulaire ne permettra aucune avancée au niveau national en termes de revalorisation salariale, de formation, de conditions de travail et de reconnaissance par la création d’un statut de fonctionnaire de catégorie B.

Une circulaire n’a pas vocation à mettre un terme à la précarité des agents publics !

Enfin, cette circulaire sera amenée à évoluer après sa publication en raison des dernières mesures envisagées par le gouvernement, à savoir :

  • les pôles d’appui à la scolarité (PAS) expérimentés dans quatre départements dès la rentrée 2024 ;
  • le « plan d’action métier pour les AESH » annoncé à la suite du comité interministériel du handicap (CIH) ;
  • la mise en œuvre de la subrogation pour tous les AESH à partir de janvier 2025 ;
  • la prise en charge de l’accompagnement sur le temps méridien des ESH.


Accès à la classe exceptionnelle des maîtres exerçant dans les établissements d’enseignement privés sous contrat appartenant aux échelles de rémunération des professeurs agrégés, des professeurs certifiés, des professeurs de lycée professionnel, des professeurs d’éducation physique et sportive et des professeurs des écoles

Promotion de grade

Accès à la classe exceptionnelle des maîtres exerçant dans les établissements d’enseignement privés sous contrat appartenant aux échelles de rémunération des professeurs agrégés, des professeurs certifiés, des professeurs de lycée professionnel, des professeurs d’éducation physique et sportive et des professeurs des écoles

Note de service du 2-5-2024 (NOR : MENF2406838N)


Poste à profil particulier d’enseignant du second degré à Saint-Pierre-et-Miquelon à la rentrée 2024 et modalités de candidature

Vacance de poste

Poste à profil particulier d’enseignant du second degré à Saint-Pierre-et-Miquelon à la rentrée 2024 et modalités de candidature

Avis (NOR : MENH2412874V)


INFO-SNALC: Protection sociale complémentaire (accord du 8 avril 2024)

INFO-SNALC : des fiches pour comprendre 

PROTECTION SOCIALE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ET PRÉVOYANCE

Que contient l’accord du 8 avril 2024 ?

Après les accords interministériels de janvier 2022 et octobre 2023, un accord concernant spécifiquement le MENJ, le MESR et le MSJOP a été signé le 8 avril 2024 par les organisations syndicales représentatives (dont le SNALC), sauf FO. Il est destiné à couvrir les frais de santé, en complément et en supplément des remboursements effectués par les régimes obligatoires de sécurité sociale, ainsi qu’à offrir la possibilité d’un renfort des garanties statutaires en prévoyance (incapacité, invalidité, décès).

CE QU’IL FAUT RETENIR

L’accord couvre la santé et la prévoyance.

Garanties santé avec adhésion obligatoire sur un socle de prestations (panier de soins) assorties d’options facultatives pour une protection santé améliorée.

Garanties en prévoyance avec adhésion facultative (incapacité, invalidité et décès), assorties de garanties additionnelles.

Des dispenses sont prévues (notamment bénéficiaires CSS, CDD avec couverture individuelle, actifs conjoints ayants droit d’un autre contrat collectif…).

Cotisations individuelles santé (socle) calculées sur la cotisation d’équilibre (actuellement évaluée à 60€) : 20% fixe + 30% coefficientés sur la rémunération brute.

Participation de l’État au financement pour les actifs : 50% de la cotisation d’équilibre pour le socle interministériel de garanties santé et 50% de la cotisation aux garanties santé optionnelles, dans la limite de 5 € + 7 € sur la cotisation des actifs pour le socle de garanties facultatif de prévoyance.

Mécanismes de solidarité : générationnelle (progressivité et plafonnement de la cotisation des retraités) ; familiale (cotisations enfants réduites et plafonnées à 2 enfants) ; indiciaire (part individuelle cotisation coefficientée)

Ayants droit : conjoint, PACSé, concubin, enfants et petits-enfants (y compris ceux du conjoint s’ils sont à charge) âgés de moins de 21 ans, ou demandeurs d’emploi ou apprentissage de moins de 25 ans, ou handicapés. Cotisation des conjoints plafonnée à 110 %, sans participation du ministère. Cotisation des enfants < 21 ans réduite à 50 %, gratuite au 3e enfant. 21-25 ans : comme actifs.

Retraités : affiliation facultative, délai d’1 an à/c entrée en vigueur ou date de la retraite ; mêmes garanties que pour les actifs. Augmentation progressive du montant avec l’âge jusqu’à 70 ans, plafonné à 175%.

Entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2026 (fin de la participation des 15€).

1. LA PROTECTION : SANTÉ ET PRÉVOYANCE

L’accord concerne :

Couvre la maladie, la maternité, l’accident, la santé en général.

Adhésion obligatoire pour les actifs – sauf dispenses d’adhésion définies dans l’art. 3 du D.2022-633 (cf. 7. La dispense d’adhésion : pour qui ?)

Cette protection comprend un socle de prestations de base (« panier de soins »), et propose 2 paliers d’options complémentaires facultatives pour améliorer ce socle : 1er palier autour de 12 € et 2e palier autour de 25 €.

L’État employeur prend en charge la cotisation des agents actifs pour la partie obligatoire à hauteur de 50% de la cotisation d’équilibre (réévaluée chaque année, actuellement estimée à environ 30 à 40 €), et au titre de deux options, à hauteur de 50 % de leur coût total dans la limite de 5 € par mois.

L’annexe 2 énumère les garanties du socle et des options (cf. à la fin de cette fiche)

2. LES BÉNÉFICIAIRES DU RÉGIME EN SANTÉ

Quelles que soient les catégories de bénéficiaires, quels que soient leur âge, leur état de santé ou la date à laquelle débute leur adhésion, les garanties dont ils bénéficient sont identiques.

  • Les actifs percevant une rémunération ou allocation : titulaires, stagiaires, contractuels (y compris de droit privé si pas déjà couverts par un contrat collectif), ouvriers, maîtres contractuels et agréés du privé sous contrat… NB : sont aussi « actifs » les agents placés en congé parental, dispo pour raison de santé (DRS), congé pour raison de santé, maternité ou charge parentale, congé de proche aidant, de présence parentale, de solidarité familiale, congé de formation professionnelle.
  • Les retraités percevant une pension d’un régime de la FPE et ayant cessé définitivement toute activité (une reprise d’activité rémunérée ouvrant droit à pension annule définitivement l’adhésion sans possibilité de renouveler). NB : les retraités au moment de l’entrée en vigueur du contrat disposeront d’un délai d’1 an pour réclamer l’adhésion (qui ne sera pas refusée). Les adhérents futurs retraités disposeront d’un an après le départ en retraite pour décider de conserver le contrat collectif ou souscrire un nouveau contrat individuel.
  • Les ayants droit d’un bénéficiaire : conjoint non séparé (y compris survivant), PACSé, concubin, enfant (y compris orphelin) ou petit-enfant du bénéficiaire ou de son conjoint ou PACSé ou concubin, s’il a moins de 21 ans ou s’il a moins de 25 ans et qu’il poursuit des études ou est en contrat d’apprentissage ou demandeur d’emploi, ou s’il est reconnu handicapé par la CDAPH. NB : La demande d’adhésion de l’ayant droit survivant ou orphelin doit être formulée dans le délai d’un 1 à compter du décès. Les ayants droit doivent souscrire le même contrat, avec les mêmes options, que le bénéficiaire dont ils dépendent (tarifs dégressifs pour les enfants).
3. LES BÉNÉFICIAIRES DU RÉGIME EN PRÉVOYANCE (COUVERTURE FACULTATIVE)

Seuls sont concernés les actifs, titulaires, stagiaires et contractuels, les maîtres contractuels et délégués et les documentalistes du privé sous contrat, les ouvriers. NB : pour les agents en disponibilité ou en congé parental non rémunérés, le contrat est suspendu jusqu’au jour de leur réintégration s’agissant de l’incapacité et de l’invalidité (les garanties décès restent en vigueur).

Pour info, les ayants droit et retraités peuvent souscrire 2 options additionnelles en prévoyance, à leur charge exclusive, couvrant notamment les frais d’obsèques et la perte d’autonomie.

4. EN CAS D’AFFECTATION À L’ÉTRANGER OU EN OUTRE-MER
  • Outre-mer (hors Mayotte) et Polynésie française : les agents bénéficient de cet accord.
  • Mayotte et St-Pierre-et-M. : adhésion exclusive au régime de sécurité sociale de droit local.
  • Nouvelle Calédonie : depuis moins de 6 mois = les agents bénéficient de cet accord ; + de 6 mois = adhésion exclusive au régime de sécurité sociale de droit local.
  • Wallis-et-Futuna : gratuité des soins.
  • Étranger :
    • Agents exerçant à l’étranger (hors contrats locaux) via AEFE, réseau de coopération et action culturelle et agents exerçant à l’étranger employés et rémunérés par un service, un établissement public ou une autorité du MENJSOP ou du HCERES : garanties socles en santé.
    • Contrats locaux : bénéficient de l’accord s’ils adhèrent volontairement au régime général de sécurité sociale.

Détail des garanties en santé pour les bénéficiaires exerçant à l’étranger : cf. point n°13 – Annexe 3 ci-dessous

5. LE CALCUL DES COTISATIONS
  • Pour les actifs

Les cotisations ne dépendent pas de l’âge, ni de la santé.

Elles comprennent trois parts :

    • Part employeur forfaitaire: 50 % de la cotisation d’équilibre (estimée en 2024 à une moyenne de 60 €) ;
    • Part individuelle forfaitaire s’élevant à 20 % de la cotisation d’équilibre ; ou 50% pour les actifs en situation de congé ou DRS (cf. 4. Les bénéficiaires du régime en santé)
    • Part individuelle solidaire représentant pour les bénéficiaires actifs en moyenne 30 % de la cotisation d’équilibre ; calculée avec coefficient selon % de la rémunération dans la limite du plafond mensuel de la sécurité sociale.
  • Pour les ayants droit
    • Conjoints, PACSés, concubins des bénéficiaires actifs : maxi 110 % de la cotisation d’équilibre pour le socle ; cotisation égale aux actifs pour les options.
    • Enfants et petits-enfants de moins de 21 ans à charge : 50% de la cotisation d’équilibre, plafonnée à deux enfants ; options : 1er enfant = ½ de la cotisation totale d’adhésion aux options du bénéficiaire actif pour le 1er enfant, 2e enfant = ¼ ; gratuites à partir du 3e
    • Autres enfants: 100 % du montant de la cotisation d’équilibre pour le socle. Cotisation totale d’adhésion aux options des bénéficiaires actifs.
  • Pour les retraités

La cotisation est plafonnée à 175 % de la cotisation d’équilibre et évolue en fonction de l’âge par tranches annuelles à/c de 25 ans, s’agissant des retraites pour invalidité, et jusqu’à 70 ans (contre 75 ans dans l’accord interministériel de janvier 2022).

La cotisation additionnelle au fonds d’aide aux retraités est fixée à 3 % pour les bénéficiaires actifs et 2 % pour les bénéficiaires retraités et ayants droit.

Concrètement, « combien je vais payer ? »

Difficile à dire à ce stade : on ne connaît pas la cotisation d’équilibre du jour de l’entrée en vigueur, à partir de laquelle seront calculées les différentes parts. Cette cotisation d’équilibre est actuellement évaluée à 60 €, ce qui élève la prise en charge à 50% de l’employeur à 30 €.  Celle-ci évoluera tous les ans. Le SNALC, membre de la CPPS (Commission paritaire de pilotage et de suivi), sera associé aux discussions à ce sujet. Le reste à charge se divise en 20 % fixe et 30 % coefficienté selon votre rémunération. Pour faire simple, nous allons l’évaluer à 35 €. Ceci pour la partie santé. À cela, ajoutons la prévoyance (facultative), que l’État rembourse à hauteur de 7 €. Pour une prévoyance à 17 € environ, cela reviendrait à 10€. Nous arriverions à un total de 45 € pour une couverture de Santé + prévoyance, sans options additionnelles.

6. POURQUOI UNE ADHÉSION OBLIGATOIRE ?

L’État ne s’engageait à participer à hauteur de 50 % de la cotisation d’équilibre que sur la base d’un « contrat collectif à adhésion obligatoire ».

Les organisations syndicales ont à la quasi-unanimité (hors CFDT) réclamé le retrait de ce caractère obligatoire qui prive les adhérents de libre choix d’une part, et de toute forme de mise en concurrence et donc de perspective d’amélioration des prestations d’autre part. L’État a répondu que cette contrainte lui permettrait de négocier des contrats suffisamment et durablement avantageux pour que chacun y trouve son meilleur intérêt.

Modulons cette réponse : viser la satisfaction de « chacun » dans des ministères qui comptent plus de deux millions d’agents est totalement illusoire. Il y aura forcément des cas où des agents auront de bonnes raisons d’être insatisfaits de cet accord. Le SNALC, et les organisations syndicales en général, œuvrent pour que les avantages obtenus « collectivement » profitent avantageusement et largement au plus grand nombre – ce qui sera le cas avec l’application de cet accord. Il existe toutefois plusieurs cas de dispense (cf. 7. La dispense d’adhésion : pour qui ?) négociés notamment pour ceux pour qui sont déjà bien couverts par un autre accord collectif avantageux en tant qu’ayants droit.

L’accord du 8 avril 2024 propose un socle de garanties (cf. Annexe 2, ci-dessous) globalement supérieures à celles du contrat qui, actuellement à la MGEN, qu’on l’estime suffisant ou non, a été choisi par la quasi-totalité des adhérents (« Référence »), et qui lui-même  proposait des garanties supérieures à celles que contenait le panier de soins choisi par le MEN lors de la convention de référencement de 2017, sur lequel était calculée sa (faible) part forfaitaire.

Pour comparaison, dans le privé, l’accord national interprofessionnel (ANI) qui a généralisé la PSC obligatoire en entreprise depuis 2016, impose un panier de prestations inférieur au niveau de remboursement du contrat collectif de nos ministères.

Notons cependant que la mutuelle citée (« Référence ») intègre dans son tarif (+ élevé) les garanties « prévoyance » qui permettent de limiter la perte de revenus après 90 jours d’arrêt maladie. Ce volet prévoyance du contrat collectif de l’EN a été inclus dans le volet prévoyance, facultatif, de l’accord.

La négociation d’un contrat collectif obligatoire santé aura permis d’obtenir :

  • La prise en charge d’un minimum de 30 à 40 € environ (contre 15 € brut actuellement, 12 € net) ;
  • Une couverture et des remboursements supérieurs à ceux du privé et aux contrats actuellement détenus par la plupart des adhérents des trois mutuelles référencées ;
  • Le caractère solidaire
    • familial : 50% puis gratuité à partir du 3e enfant ;
    • générationnel : plafonnement à 175 % ; pas d’augmentation après 70 ans ;
    • indiciaire : 30 % de la cotisation d’équilibre coefficientés sur la rémunération brute ;
  • L’absence de questionnaire de santé ;
  • Les cas de dispense d’adhésion, notamment en cas de meilleur accord en solidarité familiale.
7. LA DISPENSE D’ADHÉSION : POUR QUI ?

Pour les actifs, les cas de dispense figurent en article 3 de l’accord interministériel relatif à la protection sociale complémentaire. Ils concernent notamment les agents déjà couverts par un contrat collectif familial comme ayants droit (conjoint…). L’inverse sera également possible si le conjoint décide de devenir ayant droit de l’actif d’un contrat EN.

Art.3. Les bénéficiaires actifs adhèrent obligatoirement, i.e. souscrivent obligatoirement, aux contrats collectifs. Peuvent toutefois se dispenser de cette adhésion obligatoire, sur demande et en fournissant les justificatifs correspondants à leur employeur public de l’État :

    1. Les agents bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire prévue à l’article L. 861-3 du code de la sécurité sociale. La dispense ne peut jouer que jusqu’à la date à laquelle les agents cessent de bénéficier de cette couverture ;
    2. Les agents couverts par un contrat individuel pour la couverture des frais occasionnés par une maternité, une maladie ou un accident à la date d’entrée en vigueur des premiers contrats collectifs conclus par leur employeur public de l’État ou de la prise de fonctions si elle est postérieure. La dispense ne peut jouer que jusqu’à la date d’échéance du contrat individuel dans la limite de douze mois ;
    3. Les agents bénéficiaires d’un contrat de travail à durée déterminée, s’ils bénéficient d’une couverture individuelle ;
    4. Les agents bénéficiaires, pour les mêmes risques, y compris en tant qu’ayants droit, de l’un des dispositifs suivants :
    5. a) Dispositifs de couverture collective à adhésion obligatoire mis en place selon l’une des modalités prévues par l’article L. 911-1 du code de la sécurité sociale ;
    6. b) Dispositif de couverture individuelle dit versement santé prévu au I de l’article L. 911-7-1 du code de la sécurité sociale ;
    7. c) Régime complémentaire d’assurance maladie des industries électriques et gazières (la CAMIEG);
    8. d) Dispositifs de couverture collective dans la fonction publique territoriale ou hospitalière.

Les agents dispensés d’adhésion peuvent à tout moment revenir sur leur décision et adhérer au contrat collectif. Dans ce cas, aucune majoration de cotisation ne peut leur être appliquée.

L’État s’engage à inscrire ces éléments dans le projet de décret pris en application de l’article 1er de l’ordonnance du 17 février 2021.

À noter : deux conjoints bénéficiaires actifs à titre individuel relevant du même régime (par exemple un adjoint administratif de l’EN marié à un professeur du Supérieur) pourront choisir qui des deux sera l’ayant droit de l’autre, comme cela existe déjà dans le privé pour les contrats dits “familiaux et solidaires”.

Pour les actifs ayants droit d’un autre contrat (conjoint), il conviendra de bien examiner les clauses du contrat du conjoint : certains contrats ne permettent de prendre en charge l’adhésion du conjoint que si ce dernier n’est pas soumis de son côté à un système d’adhésion obligatoire.

8. COMMENT SE FERA LA TRANSITION VERS LA PSC COLLECTIVE ?

La plupart des mutuelles prévoient qu’en cas d’adhésion à une mutuelle obligatoire, la résiliation du contrat sera effective au 1er du mois suivant la demande (c’est le cas à la MGEN). Nous vous conseillons cependant de consulter votre contrat afin de connaître les modalités de résiliation en cas d’adhésion à une mutuelle obligatoire et éviter de payer 2 complémentaires santé simultanément.

Contrairement à beaucoup de mutuelles, et vu qu’il s’agit d’un contrat collectif obligatoire et non d’un contrat individuel, aucun délai de carence n’est prévu : il n’y aura donc pas de période d’attente entre la souscription de la complémentaire santé et le remboursement des soins.

9. LE CHOIX DU PRESTATAIRE

Le prestataire n’est pas encore connu. Le contrat sera signé pour 4 ans et renouvelable dans la limite de 6 ans. C’est le prestataire qui fixera la cotisation d’équilibre (actuellement estimée à 60 €, pouvant évoluer d’ici la mise en place), sous le contrôle de la CPPS.

Actuellement, trois organismes ont déjà une convention de référencement dans l’EN pour la période de 2018 à 2025 : CNP Assurances, Intériale Mutuelle et MGEN. Pour ces mutuelles, le ministère de l’EN participe au financement des contrats proposés aux adhérents EN (3 % à 6 %).

Le prestataire retenu fera des campagnes d’information et de prévention en santé à destination des bénéficiaires. Il aura interdiction de réutiliser les données recueillies à des fins de démarchage, et l’interdiction de proposer des options concurrentes (déjà proposées dans le régime).

Il proposera une offre de services aux bénéficiaires, notamment une implantation dans chaque département, un réseau de soins, un service de téléconsultation, une assistance, dont l’aide à domicile, l’aide aux devoirs (en cas d’immobilisation ou d’hospitalisation), l’assistance lors de voyages ou déplacements, l’aide juridique, l’accompagnement dans les démarches administratives et le soutien psychologique.

10. L’ENTRÉE EN VIGUEUR : REPORTS ET RETARD

Le calendrier de l’entrée en vigueur de la complémentaire santé doit tenir compte de la fin des contrats de référencement actuels, fixée au 1er janvier 2025 pour nos ministères.

Initialement prévue en 2024, reportée à janvier 2025, puis en juillet 2025, l’entrée en vigueur du contrat santé et prévoyance devrait se faire début 2026.

Les raisons de ce retard sont liées à des difficultés juridiques ou techniques… En attendant, il est indubitable que verser 15 € au lieu de 30 à 40€ depuis deux ans a dû permettre de faire quelques économies substantielles et bienvenues dans un contexte de déficit public important. Et cette différence, pour le moment, est à la charge des agents.

Dès l’entrée en vigueur, ce dispositif mettra fin au dispositif temporaire de remboursement de 15 € aux agents. En attendant, le SNALC demande que le remboursement forfaitaire soit augmenté pour correspondre à la part forfaitaire des 50% annoncée.

11. LES TEXTES DE RÉFÉRENCE

Décret n° 2021-1164 du 8 septembre 2021 relatif au remboursement d’une partie des cotisations de protection sociale complémentaire destinées à couvrir les frais de santé des agents civils et militaires de l’État

NOR : TFPF2124083D

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044030655

 

Accord interministériel relatif à la protection sociale complémentaire en matière de couverture des frais occasionnés par une maternité, une maladie ou un accident dans la fonction publique de l’État (retranscrit dans le décret n°2°22633 du 22 avril 2022)

NOR : TFPF2207041O

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045300369

 

Décret n° 2022-633 du 22 avril 2022 relatif à la protection sociale complémentaire en matière de couverture des frais occasionnés par une maternité, une maladie ou un accident dans la fonction publique de l’État

NOR : TFPF2202942D

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045641233

 

Arrêté du 30 mai 2022 relatif à la protection sociale complémentaire en matière de couverture des frais occasionnés par une maternité, une maladie ou un accident dans la fonction publique de l’État

NOR : TFPF2212023A

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045843371

 

Accord interministériel du 20 octobre 2023 relatif à l’amélioration des garanties en prévoyance (incapacité de travail, invalidité, décès) dans la fonction publique de l’État

NOR : TFPF2329188O

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048798093

 

Accord du 8 avril 2024 concernant la protection sociale complémentaire au MENJ, au MESR et au MSJOP

NOR : MENH2410111O

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049486828

12. ANNEXE N° 2 DE L’ACCORD : DÉTAIL DES GARANTIES EN SANTÉ

Pour le socle, les garanties incluent le remboursement par l’assurance maladie. Pour les options, les garanties incluent le remboursement par l’assurance maladie et par le socle complémentaire (panier de soins interministériel).

Poste de soins Socle Option A Option B
Catégorie Hospitalisation et Soins courants
Hospitalisation
Honoraires
Praticien OPTAM/OPTAM-CO 150% 200% BR 200% BR
Praticien non OPTAM/OPTAM-CO 130% 175% BR 175% BR
Forfaits et frais de séjours
Forfait journalier hospitalier 100% FR
Forfait actes lourds (participation forfaitaire de 24 €) 100% FR
Frais de séjour 100% BR
Chambre particulière (sans limitation de durée)
Court séjour et maternité 50 € / nuit 60 € / nuit 60 € / nuit
Soins de suite 40 € / nuit 50 € / nuit 50 € / nuit
Psychiatrie 45 € / nuit 55 € / nuit 55 € / nuit
Ambulatoire 25 € / jour
Frais d’accompagnant
Établissement conventionné 38,50 € / nuit
Établissement non conventionné 25 € / nuit
Soins courants
Honoraires médicaux
Consultations / Visites de médecins généralistes
Praticien OPTAM/OPTAM-CO 100% BR
Praticien non OPTAM/OPTAM-CO 100% BR
Consultations / Visites de médecins spécialistes
Praticien OPTAM/OPTAM-CO 150% BR 175% BR 200% BR
Praticien non OPTAM/OPTAM-CO 130% BR 150% BR 175% BR
Actes techniques médicaux
Praticien OPTAM/OPTAM-CO 150% BR 175% BR 200% BR
Praticien non OPTAM/OPTAM-CO 130% BR 150% BR 175% BR
Actes d’imagerie médicale
Praticien OPTAM/OPTAM-CO 130% BR 175% BR 200% BR
Praticien non OPTAM/OPTAM-CO 100% BR 150% BR 175% BR
Mammographie praticien OPTAM/OPTAM-CO 130% BR 250% BR 250% BR
Mammographie praticien non OPTAM/OPTAM-CO 100% BR 200% BR 200% BR
Honoraires paramédicaux
Infirmiers, pédicures, podologues, orthophonistes, orthoptistes 100% BR 150% BR 150% BR
Masseurs-kinésithérapeutes 130% BR 150% BR 150% BR
Analyses et examens de laboratoire
Analyses et examens de laboratoire 100% BR
Médicaments
Médicaments remboursés par la Sécurité sociale à 65 % 100% BR
Médicaments remboursés par la Sécurité sociale à 30 % 100% BR
Médicaments remboursés par la Sécurité sociale à 15% 100% BR
Pharmacie prescrite non remboursée par la Sécurité sociale homéopathie, contraceptifs, tests de grossesse) 70 € / an 150 € / an 150 € / an
Matériel médical
Appareillages et prothèses médicales (hors aides auditives et optique) : semelles orthopédiques et autres prothèses acceptées par le RO 200% BR 250% BR
Frais de transport en véhicule sanitaire
Ambulance, taxi conventionné (hors SMUR) 100% BR
Catégorie Dentaire
Dentaire
Soins et prothèses 100% Santé
Soins (hors 100% Santé)
Consultations, soins courants, radiologie, chirurgie, parodontologie (acceptée SS) 100% BR
Prothèses (hors 100% Santé)
Panier Maitrisé
Prothèse fixe (couronne et bridge) 375% BR 400% BR
Prothèse amovible 375% BR 400% BR
Prothèse provisoire 375% BR 400% BR
Inlay Core 375% BR 400% BR
Inlays onlays d’obturation 150% BR 400% BR
Panier Libre
Prothèse fixe (couronne et bridge) sur dent visible 300% BR 350% BR
Prothèse fixe (couronne et bridge) sur dent non visible 250% BR 350% BR
Prothèse amovible sur dent visible 300% BR 350% BR
Prothèse amovible sur dent non visible 250% BR 350% BR
Prothèse provisoire 300% BR 350% BR
Inlay Core 200% BR 350% BR
Implantologie
Couronne sur implant 200 € / couronne (max. 2/an)
Implants 500 € / implant (max. 2/an) 650 € / implant (max. 2/an)
Orthodontie
Orthodontie (remboursée par la Sécurité sociale) 250% BR 300% BR
Orthodontie (non remboursée par la Sécurité sociale) 400 € / semestre 500€/semestre
Catégorie Aides auditives
Aides auditives
Équipements 100% Santé Remboursement total de la dépense engagée
Équipements à tarif libre pour un bénéficiaire (< ou > 20 ans) 800 € 1.000 €
Catégorie Optique
Optique
Équipements 100% Santé Remboursement total de la dépense engagée
Equipements à tarif libre
Monture 50 €
Verres Cf. grille optique
Autres prestations optique
Lentilles prescrites prises ou non prises en charge, y compris lentilles jetables 100 € / an 150 € / an
Chirurgie réfractive dont kératotomie (par œil) 400 € / an
Grille optique
Verre unifocal, sphérique
Sphère de – 6 à + 6 60 € 80 €
Sphère < 6 ou Sphère > 6 110 € 130 €
Verre unifocal, sphéro-cylindrique
Cylindre ≤ + 4, sphère de – 6 à 0 60 € 80 €
Sphère > 0 et (sphère + cylindre) ≤ + 6 60 € 80 €
Sphère > 0 et (sphère + cylindre) > + 6 110 € 130 €
Cylindre ≥ + 0,25, sphère < – 6 110 € 130 €
Cylindre > + 4, sphère de – 6 à 0 110 € 130 €
Verre multifocal ou progressif sphérique
Sphère de – 4 à + 4 150 € 190 €
Sphère < – 4 ou > + 4 200 € 240 €
Verre multifocal ou progressif sphéro-cylindrique
Cylindre ≤ + 4, sphère de – 8 à 0 150 € 190 €
Sphère > 0 et (sphère + cylindre) ≤ + 8 150 € 190 €
Cylindre > + 4, sphère de – 8 à 0 200 € 240 €
Sphère > 0 et (sphère + cylindre) > + 8 200 € 240 €
Cylindre ≥ + 0,25, sphère < – 8 200 € 240 €
Catégorie Autres postes
Autres postes
Cures thermales acceptées par la Sécurité sociale : honoraires, traitements, frais d’hébergement et transport 100% BR
Médecines additionnelles et de prévention
Médecine douce : ostéopathe, chiropracteur, homéopathe, étiopathe, pédicure-podologue, acupuncteur, psychomotricien, sophrologue 2 séances / an (limite 40 € / séance) 4 séances / an (limite 40 € / séance) 4 séances / an (limite 40 € / séance)
Psychologue 4 séances / an (limite 30 € / séance) 8 séances / an (limite 40 € / séance) 10 séances / an (limite 40 € / séance)
Actes refusés par la Sécurité sociale
Vaccins, consultation diététique, bilan parodontal, ostéodensitométrie osseuse, sevrage tabagique 80 € / an
Contraception, tests de grossesse 80 € / an
Prévention
Amniocentèse, Dépistage Prénatal Non invasif 183 € / acte
Tout acte de prévention remboursé par la Sécurité sociale 100% BR
13. ANNEXE N° 3 DE L’ACCORD : DÉTAIL DES GARANTIES EN SANTÉ POUR LES BÉNÉFICIAIRES EXERÇANT À L'ÉTRANGER

Les garanties sont plafonnées à 300.000 € par an et par bénéficiaire pour les soins réalisés à l’étranger.

Poste de soins Soins réalisés à l’étranger
Catégorie Hospitalisation et Soins courants
Hospitalisation
Honoraires
Praticien OPTAM/OPTAM-CO 90 % FR
Praticien non OPTAM/OPTAM-CO 90 % FR
Forfaits et frais de séjours
Forfait journalier hospitalier 90 % FR
Forfait actes lourds (participation forfaitaire de 24 €)
Frais de séjour 90 % FR
Chambre particulière (sans limitation de durée)
Court séjour et maternité 68 € / nuit
Soins de suite 68 € / nuit
Psychiatrie 68 € / nuit
Ambulatoire 25 € / jour
Frais d’accompagnant
Etablissement conventionné 38,50 € / nuit
Etablissement non conventionné 38,50 € / nuit
Soins courants
Honoraires médicaux
Consultations / Visites de médecins généralistes
Praticien OPTAM/OPTAM-CO 90% FR
Praticien non OPTAM/OPTAM-CO 90% FR
Consultations / Visites de médecins spécialistes
Praticien OPTAM/OPTAM-CO 90% FR
Praticien non OPTAM/OPTAM-CO 90% FR
Actes techniques médicaux
Praticien OPTAM/OPTAM-CO 90% FR
Praticien non OPTAM/OPTAM-CO 90% FR
Actes d’imagerie médicale
Praticien OPTAM/OPTAM-CO 90% FR
Praticien non OPTAM/OPTAM-CO 90% FR
Mammographie praticien OPTAM/OPTAM-CO 90% FR
Mammographie praticien non OPTAM/OPTAM-CO 90% FR
Honoraires paramédicaux
Infirmiers, pédicures, podologues, orthophonistes, orthoptistes 90% FR
Masseurs-kinésithérapeutes 90% FR
Analyses et examens de laboratoire
Analyses et examens de laboratoire 90 % FR
Analyses et examens de laboratoire en affection de longue durée 100% FR
Médicaments
Médicaments remboursés par la Sécurité sociale à 65 % 90% FR
Médicaments remboursés par la Sécurité sociale à 30 % 90% FR
Médicaments remboursés par la Sécurité sociale à 15% 90% FR
Pharmacie prescrite non remboursée par la Sécurité sociale (homéopathie, contraceptifs, tests de grossesse) 100 € / an
Matériel médical
Appareillage et prothèses médicales (hors aides auditives et optique) : semelles orthopédiques et autres prothèses acceptées par le RO 150 % BRR
Frais de transport en véhicule sanitaire
Ambulance, taxi conventionné (hors SMUR) 90% FR
Catégorie Dentaire
Dentaire
Soins et prothèses 100% Santé
Soins (hors 100% Santé) 90% FR
Consultations, soins courants, radiologie, chirurgie, parodontologie (acceptée SS)
Prothèses (hors 100% Santé)
Panier Maitrisé
Prothèses fixes (couronnes et bridges) 320% BRR
Prothèses amovibles 320% BRR
Prothèses provisoires 320% BRR
Inlay Core 320% BRR
Inlays onlays d’obturation 140% BRR
Panier Libre
Prothèses fixes (couronnes et bridges) sur dent visible 320% BRR
Prothèses fixes (couronnes et bridges) sur dent non visible 320% BRR
Prothèses amovibles sur dent visible 320% BRR
Prothèses amovibles sur dent non visible 320% BRR
Prothèses provisoires 320% BRR
Inlay Core 140% BRR
Inlays onlays d’obturation 140% BRR
Implantologie
Couronne sur implant 200 € / couronne (max. 2/an)
Implants 500 € / implant (max. 2/an)
Prothèses dentaires non prises en charge 225% BRR
Orthodontie
Orthodontie (remboursée par la Sécurité sociale) 255% BRR
Orthodontie (non remboursée par la Sécurité sociale) 225% BRR
Catégorie Aides auditives
Aides auditives
Equipements 100% Santé
Equipements à tarif libre pour un bénéficiaire (< ou > 20 ans) 1.200 €
Catégorie Optique
Optique
Equipements 100% Santé
Equipements à tarif libre
Monture 100 €
Verres Cf. grille optique
Autres prestations optique
Lentilles prescrites prises ou non prises en charge, y compris lentilles jetables 130 € / an
Chirurgie réfractive dont kératotomie (par œil) 400 € / an
Grille optique
Verre unifocal, sphérique
Sphère de – 6 à + 6 125 €
Sphère < 6 ou Sphère > 6 300 €
Verre unifocal, sphéro-cylindrique
Cylindre ≤ + 4, sphère de – 6 à 0 125 €
Sphère > 0 et (sphère + cylindre) ≤ + 6 125 €
Sphère > 0 et (sphère + cylindre) > + 6 300 €
Cylindre ≥ + 0,25, sphère < – 6 300 €
Cylindre > + 4, sphère de – 6 à 0 300 €
Verre multifocal ou progressif sphérique
Sphère de – 4 à + 4 300 €
Sphère < – 4 ou > + 4 350 €
Verre multifocal ou progressif sphéro-cylindrique
Cylindre ≤ + 4, sphère de – 8 à 0 300 €
Sphère > 0 et (sphère + cylindre) ≤ + 8 300 €
Cylindre > + 4, sphère de – 8 à 0 350 €
Sphère > 0 et (sphère + cylindre) > + 8 350 €
Cylindre ≥ + 0,25, sphère < – 8 350 €
Catégorie Autres postes
Autres postes
Cures thermales acceptées par la Sécurité sociale : honoraires, traitements, frais d’hébergement et transport 100% BRR
Médecines additionnelles et de prévention
Médecine douce : ostéopathe, chiropracteur, homéopathe, étiopathe, pédicure-podologue, acupuncteur, psychomotricien, sophrologue 2 séances / an (limite 30 € / séance)
Psychologue 8 séances / an (limite 40 € / séance)
Actes refusés par la Sécurité sociale
Vaccins, consultation diététique, bilan parodontal, ostéodensitométrie osseuse, sevrage tabagique 80 € / an
Contraception, tests de grossesse 80 € / an
Prévention
Amniocentèse, Dépistage Prénatal Non invasif 183 € / acte
Tout acte de prévention remboursé par la Sécurité sociale 100 % BRR
Services spécifiques
Rapatriement sanitaire 100% FR

Lettres classiques : les VS de la discorde

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Ce mardi 21 mai 2024, le SNALC s’est adressé au Directeur Générale des Ressources Humaines du Ministère de l’Éducation Nationale pour que les académies cessent de jouer avec les services des professeurs de Lettres Classiques.

Cette discipline est importante pour la culture et l’avenir de nos élèves. Le Ministère et les rectorats doivent la protéger au lieu de continuellement la maltraiter.

Monsieur le Directeur général des ressources humaines du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports,

Le SNALC s’est procuré une « instruction » de l’académie de Créteil dans laquelle les chefs d’établissement sont incités à scinder les services des professeurs de lettres classiques. Il leur est ainsi proposé de ne considérer que les heures de langues anciennes en tant qu’heures dites de « besoins » pour l’établissement et de créer des CSD pour les heures de français ou de considérer les heures de français comme des heures « besoins » et les heures de LCA en CSR.

Cette « instruction » va jusqu’à mélanger le distinguo entre langues anciennes et français et celui entre lettres classiques et lettres modernes.

Le SNALC rappelle – et cela est étrangement inscrit dans l’ « instruction » de l’académie de Créteil, que les professeurs de lettres classiques sont bivalents. Il ne saurait donc être question de scinder leurs services de la sorte.

Si des ajustements dans les logiciels sont nécessaires, le SNALC demande qu’ils soient faits. Mais les pratiques proposées dans cette « instruction » sont inacceptables.

Le SNALC, qui a déjà alerté vos services sur des dysfonctionnements semblables dans plusieurs académies, depuis plusieurs années, n’ira pas jusqu’à accuser les académies d’avoir l’intention de rendre encore plus difficile l’exercice du métier pour les professeurs de lettres classiques, mais nombre de nos collègues commencent à s’interroger sur un éventuel dessein caché. Ainsi, ils ressentent leurs postes comme fragilisés ; et les pertes d’heures menant à un non-respect des textes réglementaires qui se multiplient ne sont pas de nature à les rassurer.

En conséquence, le SNALC vous demande par la présente, Monsieur le Directeur, d’intervenir dans l’académie de Créteil, mais plus largement dans l’ensemble des académies, afin que le statut des professeurs de lettres classiques soit respecté.

Recevez, Monsieur le Directeur, au nom du SNALC, mes respectueuses et amicales salutations,

Sébastien VIEILLE, secrétaire national du SNALC chargé de la pédagogie


Opérations académiques de promotion des personnels ATSS au titre de l’année 2024

Les arrêtés collectifs relatifs aux promotions des personnels font l’objet d’une publication en application des lignes directrices de gestion ministérielles et académiques.

Les information sont sur Intracom et seront actualisées au fur et à mesure de la réalisation des opérations annuelles de promotion qui relèvent de la compétence du recteur de l’académie de Nice pour les personnels ATSS.

Connectez vous à Esterel:

https://esterel.ac-nice.fr/


Concertation sur le respect de l’autorité à l’école : contribution du SNALC

© istockphoto_kali9-482785305

Nous sommes profondément attachés à la notion d’autorité (et non à celle d’autoritarisme) qui fait partie intégrante de l’image et du rayonnement du professeur.

Pour le SNALC, le respect de l’autorité à l’École est fondamental pour garantir aussi bien des conditions d’apprentissage favorables aux élèves que des conditions de travail correctes aux professeurs et aux équipes éducatives. Cependant le calendrier de cette concertation, extrêmement resserré -pour ne pas dire complètement ubuesque, nous laisse malheureusement une impression de vouloir aller trop vite, de ne pas être à la hauteur des enjeux. Cela fait écho au fonctionnement observé, de façon récurrente, de notre ministère : annonces tous azimuts puis concertations de façade, suivies de nouvelles directives à mettre en œuvre au pas de charge. Cette façon de faire, non seulement n’est pas efficace, mais pire, engendre de l’instabilité et de l’insécurité pour toute la communauté éducative. Pour le SNALC, il s’agit là de l’une des causes de l’affaissement, dans l’ensemble de la société, du respect dû à l’École, qui n’est pas seulement un service public mais aussi une institution organique de la République. En effet, l’École devrait proposer, aux élèves comme aux personnels, un cadre structurant et structuré, avec des repères clairs. Pour les élèves et les professionnels que nous sommes, il s’agit d’un Droit. Pour l’État, c’est un Devoir. Le SNALC attend donc du ministère qu’il commence par se donner à lui-même une méthode de travail respectueuse de l’expertise professionnelle de ses personnels et de leurs représentants : cela contribuera grandement à affermir leur autorité et donc celle de l’École face aux élèves et aux parents dans les établissements scolaires.

Concernant les éléments soumis à notre analyse dans le cadre de cette concertation, rappelons avant tout que c’est au sein de leur famille que les enfants doivent acquérir les bases de la vie en société et que l’École n’a pas à se substituer aux parents pour leur inculquer le respect des adultes et le savoir- vivre élémentaire. La première cellule d’apprentissage d’un enfant, c’est la Famille, pas l’École. Une partie importante des leviers se situe donc en dehors du périmètre de l’École. Ainsi, si le SNALC est favorable par exemple à la proposition, « Préserver l’école des violences numériques », il rappelle que la question des réseaux sociaux (et des téléphones portables) dépasse allègrement le cadre scolaire. Pour améliorer l’École, il y a effectivement beaucoup à faire aussi dans les familles et dans la société en général.

Le SNALC tient également à indiquer que les propositions soumises à notre analyse ne sont nullement détaillées, et ne semblent même pas avoir été travaillées en amont. Elles nous paraissent également très restrictives et disparates. Elles ont enfin généralement l’avantage de ne pas être très gourmandes en personnels ni en moyens matériels. Croire que l’on va significativement faire évoluer les choses au travers de cette liste nous paraît totalement illusoire.

Ceci posé, le SNALC pourrait trouver de l’intérêt à des mesures permettant de responsabiliser parents et élèves, comme l’extension de certains dispositifs existant actuellement uniquement dans le secondaire (commissions éducatives avec sanctions adaptées) à l’école primaire. Cependant la faisabilité et la pertinence de certaines propositions sur ce thème interrogent étant donné le peu de détails fournis dans le document support. Nous ne nous prononçons donc pas en l’état, et n’avons ni le temps, ni l’énergie de faire le travail du ministère à sa place.

« Faire participer les élèves aux tâches communes » : pourquoi pas, mais lesquelles, sous quelle autorité et sur quel temps ? « Réparer les dommages matériels occasionnés dans l’école » : on imagine mal demander à un enfant de réparer une gouttière cassée ou une vitre brisée… Il serait préférable de leur donner des tâches de nettoyage ou de rangement, l’essentiel étant qu’ils prennent conscience du travail nécessaire pour maintenir leur école en état. Le SNALC rappelle que tout ceci existe déjà dans les textes actuels, et que si c’est peu mis en place dans le réel, c’est avant tout car nous n’avons pas de personnels magiquement disponibles pour encadrer les élèves dans la réalisation de ces tâches.

« Établir un contrat entre les parents et les établissements scolaires » : les parents signent déjà le règlement intérieur, sans que cela n’ait de signification autre que d’attester qu’ils en ont pris connaissance. La notion de contrat implique quant à elle tout autre chose sur le plan juridique, dont le consentement éclairé des cocontractants. Ainsi, l’élève dont les parents ne signeraient pas ce contrat ne serait plus soumis à l’obligation scolaire ? Cela est parfaitement inenvisageable. L’introduction du mot « contrat » semble ainsi purement cosmétique et donc inefficace.

Responsabiliser peut signifier parfois contraindre. Or à ce jour, il semble que nous n’ayons pas beaucoup de leviers permettant cela. L’objectif n’est pas seulement de responsabiliser sur le plan moral les parents, mais aussi sur le plan concret, de façon réelle, efficace et pragmatique.

En complément, toujours sur cette thématique, il faut redonner à l’enseignant et notamment au professeur principal (dans le second degré) son rôle d’interlocuteur privilégié des parents d’élèves dans le domaine pédagogique. Il apparaît nécessaire de restaurer l’autorité de l’enseignant dans les échanges avec l’administration. Un parent ne devrait en aucun cas pouvoir interpeller la hiérarchie sans avoir au préalable pris attache auprès de l’enseignant de son enfant. L’administration doit quant à elle réaffirmer son soutien sans faille aux enseignants et au personnel se trouvant en première ligne : ce sont les parents et non les enseignants qu’elle doit rappeler « à l’ordre » lorsqu’elle est interpellée directement. Nous sommes des professionnels qui ne sommes pas au service des parents. Ces derniers font partie intégrante de la communauté éducative. À ce titre, ils ont des droits mais aussi des devoirs.

Nous ne sommes pas là pour élever les enfants des autres.

Par ailleurs, nous regrettons que la thématique « Faire de l’École un lieu mieux protégé » ne soit pas abordée dans la liste des mesures proposées dans le document envoyé, sans doute parce qu’il faudrait d’importants moyens pour parvenir à améliorer la situation…. En effet, notre constat est inquiétant concernant le bâti scolaire, notamment dans les écoles, souvent vieillissantes et ouvertes aux quatre vents. De même pour ce qui est des moyens humains : les adultes ne sont pas en nombre suffisant dans la plupart des établissements scolaires (non seulement le personnel éducatif, mais également administratif, social, médical…). Dans le premier degré, le SNALC demande la présence d’un adulte supplémentaire pour toutes les tâches relevant du bien-être des élèves et de la sécurité. Régulièrement donc, le SNALC dénonce cette insécurité, tire la sonnette d’alarme sur plusieurs thématiques. Pour résoudre ces problèmes, il faut des moyens financiers et humains et pas simplement des bons sentiments exprimés en réunion.

Enfin, certaines des mesures proposées sont très étonnantes pour ne pas dire surréalistes et le SNALC ne peut y être favorable en l’état. « Généraliser le 8h – 18h » : pour quoi faire ? Les élèves ne peuvent rester concentrés sur une amplitude aussi longue. Avec quels moyens humains, étant donné le contexte actuel de pénurie d’enseignants et de personnel encadrant ? Avec quelles contraintes sachant que

seule la scolarité est obligatoire ? De plus, si seuls les réseaux d’éducation prioritaires sont concernés, il est clair que cela sera ressenti comme une punition et n’aura que des effets négatifs sur les élèves comme sur les personnels. « Recourir aux internats » : le SNALC rappelle qu’il y a très peu d’internats, et qu’ils sont avant tout destinés à résoudre des problèmes d‘éloignement géographique et non de cadre défaillant. Cela ne peut donc être une solution au problème soulevé, qui nécessiterait d’autres mesures éducatives et sociales pour accompagner les familles qui rencontrent des difficultés à cadrer leurs enfants au quotidien. « Se lever à l’arrivée du professeur » : formulation étrange puisqu’elle suppose que les élèves entrent et s’assoient dans la classe tout seuls, en l’absence du professeur. Dans la pratique, soit le professeur accueille les élèves à l’entrée de la salle, soit il est déjà dans la salle au moment où les élèves entrent. De toute manière, tout ceci relève de la liberté pédagogique du professeur, garantie par la loi. Il convient surtout à la direction de faire respecter l’autorité de l’enseignant qui a mis tel rituel de début de cours en place en ne remettant pas en cause une éventuelle punition si l’élève ne le respecte pas. Enfin, « Sanctionner les élèves perturbateurs aux examens et les pénaliser sur Parcoursup » ne semble pas plus réaliste : d’une part les bulletins scolaires mentionnent déjà les problèmes comportementaux des élèves et d’autre part, si l’élève est averti à la fin de sa scolarité seulement, la partie de cette proposition « Pour faire lever ces mesures, il sera nécessaire de réaliser des activités d’intérêt général et de ne pas récidiver » est incohérente. Un élève qui passe le bac ne va évidemment pas récidiver puisqu’il aura quitté l’établissement.

En conclusion, nous ne sommes pas rassurés par la méthode du ministère, caractérisée par la communication (effets d’annonces, etc.), l’improvisation et le va-vite. L’autorité n’est pas à bâcler. Attention également à ce que les propositions faites visent bien à responsabiliser les parents et non à faire « le job » à leur place comme en témoignent les propos de notre Ministre voulant mettre des casiers en plus pour ranger les portables des élèves. Il suffirait en effet de communiquer auprès des familles pour qu’elles restreignent l’usage qu’en ont leurs enfants, et de respecter ce qui a été mis en place en 2018 (LOI n° 2018-698 du 3 août 2018).

Enfin, plusieurs annonces, présentées en l’état, sont tout simplement irréalisables et/ou entraîneraient des conséquences qui peuvent s’avérer clairement contre-productives. On a l’impression d’être les spectateurs d’une surenchère médiatique et politique. Communiquer pour communiquer, ce n’est pas ça protéger.

Pour que l’autorité de l’enseignant (comme celle de tous personnels) soit reconnue, il faut que sa hiérarchie commence déjà par la reconnaître en le soutenant systématiquement face aux parents et élèves qui défient régulièrement cette autorité. Il faut ensuite que le métier soit valorisé et valorisant. Enfin, il est nécessaire de responsabiliser les parents et les élèves avec un cadre ferme qui peut vraiment contraindre (y compris au niveau juridique).

À l’heure où l’École et ses personnels souffrent et constituent une cible, le SNALC ne peut se contenter de belles paroles.

Préparation des réunions de concertation sur le respect de l’autorité à l’École : voir le questionnaire


 

 

 


Lettre d'information du SNALC - 17 mai 2024 Professeurs des écoles

Lettre d’information du SNALC – 17 mai 2024

Professeurs des écoles

Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur
Remplissez le formulaire en ligne
UNE RÉALITÉ ACCABLANTE

RÉVÉLÉE PAR L’ENQUÊTE DU SNALC

Les agressions et les incidents de plus en plus fréquents aux abords de l’école, les intrusions de parents mal intentionnés qui se multiplient ou encore certains événements tragiques qui ont touché le monde éducatif ces derniers temps ont poussé le SNALC à interroger les professeurs des écoles sur la sécurité dans l’exercice de leur métier.

À une période où la sécurisation des établissements scolaires est au cœur des débats, le SNALC estime que les mieux placés pour dresser un état des lieux précis de la situation pour nos écoles sont les professeurs. Il a donc initié une vaste consultation – de près de cinquante questions – à laquelle plusieurs milliers de collègues ont pris le temps de répondre. Les résultats de cette enquête sont accablants.

À ce jour, les discussions menées autour de la sécurisation concernent essentiellement le second degré et sont axées sur la gestion des comportements problématiques des élèves, avec pour réponse un retour à une forme d’autorité et à des sanctions adaptées. Dans le premier degré, si un sentiment d’insécurité peut parfois être lié à des comportements d’élèves, ce sont le plus souvent des relations conflictuelles avec des parents qui sont mentionnées. À cela s’ajoutent la configuration même des écoles avec des locaux parfois inadaptés, des équipements souvent défaillants, un manque flagrant d’écoute, de réponses, de reconnaissance et de formation des personnels et une surcharge de la directrice ou du directeur d’école qui devrait être secondé notamment dans le domaine de la sécurisation de l’école.

Historiquement et jusqu’à il y a quelques années, les équipes pédagogiques du premier degré ont toujours su gérer les petits problèmes, les petits débordements dans une société où l’école était sanctuarisée. Les temps ont changé. Notre enquête révèle sans équivoque que la sérénité a laissé place à l’inquiétude grandissante dans les salles des maîtres. En 2024, la problématique de la sécurité des écoles ne doit plus être sous-estimée.

Christophe GRUSON

Secrétaire national du SNALC chargé du premier degré

UN ENSEIGNANT SUR DEUX NE SE SENT PAS EN SÉCURITÉ

L’enquête conduite par le SNALC révèle l’ampleur du sentiment d’insécurité ressenti par une grande partie des professeurs dans le premier degré. Près de 45 % d’entre eux ne se sentent pas en sécurité au sein même de leur école…

[…Lire la suite]

LES DÉFAILLANCES MATÉRIELLES, UNE FAILLE MAJEURE DANS LES ÉCOLES

Environ 39 % des collègues interrogés dénombrent au moins une entrée non autorisée et mal intentionnée dans leur école. L’enquête du SNALC montre la diversité des insuffisances relatives aux locaux.

[…Lire la suite]

DES DISPOSITIFS TROP COÛTEUX ?

L’enquête du SNALC démontre que les dispositifs d’alerte sont un problème majeur et totalement sous-estimé par l’État alors que des solutions existent.

[…Lire la suite]

PROTOCOLES ET FORMATION, LE CRI D’ALERTE !

Les lettres de l’alphabet, les professeurs des écoles les connaissent, dans l’ordre et dans le désordre. Mais derrière elles se cachent des sigles souvent mal connus, comme le révèle l’enquête accablante du SNALC : RSST, DUERP, RDGI, faits établissement… Les résultats laissent pantois.

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LE DIRECTEUR, RESPONSABLE DE TOUT, TOUT LE TEMPS

Le directeur d’école est responsable de la sécurité des biens mais surtout des personnes. Au quotidien il est multi-tâches, mais aujourd’hui cette mission doit être sa priorité. L’enquête du SNALC met en exergue les problématiques que rencontrent directrices et directeurs pour assumer – seuls – cette responsabilité écrasante qu’est la sécurisation des personnels et des élèves.

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ET PENDANT CE TEMPS…

Des outils pour gérer les situations délicates

Pour le SNALC, le climat de tension dans lequel évoluent les professeurs des écoles n’est pas acceptable. Il demande donc à ce que le ministère y remédie.

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GUIDE DU PROFESSEUR DES ÉCOLES
Le métier de professeur des écoles est en constante évolution. Cependant, si derrière le mot « évolution » on sous-entend souvent « progression », reconnaissons-le, nous pouvons difficilement dire que notre profession a réellement « progressé ».

Une chose est sûre en revanche : nos conditions de travail ne se sont pas améliorées, bien au contraire.  Notre salaire n’est plus du tout en adéquation avec le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter. Il n’est plus du tout en adéquation avec les difficultés grandissantes du métier. Il n’est plus du tout en adéquation avec les exigences et les attendus auxquels nous sommes confrontés.

Guide Professeur des écoles
L’ADHÉSION AU SNALC : 90 €
« Adhésion à zéro euro »

C’est le moment de découvrir le SNALC !

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LE SNALC EST LE SYNDICAT REPRÉSENTATIF

LE MOINS CHER DE L’ÉDUCATION NATIONALE

Nos salaires sont trop bas. Le point d’indice est gelé.

Logiquement, le SNALC n’augmente pas ses tarifs pour la 13ème année consécutive.

Et mieux encore : le SNALC baisse ses tarifs dans la plupart des catégories !

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