SOP : ON N’EST PLUS À UN SCANDALE PRÈS !
Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur |
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SOP : ON N’EST PLUS À UN SCANDALE PRÈS ! |
La Semaine Olympique et Paralympique (SOP) est organisée chaque année par le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et Paris 2024. Pour cette huitième édition, la SOP se déroulera du 2 au 6 avril 2024 dans tous les établissements scolaires de France, des écoles aux lycées, occasion de célébrer les Jeux et les athlètes du monde entier.
Cette année la communauté éducative et les élèves sont invités lors de la SOP à réaliser 10 défis ainsi formulés dans l’affiche de propagande, et relayés par des inspections auprès d’enseignants : « Réalise la Danse des Jeux ; Découvre un sport paralympique ; Participe à un atelier sur les valeurs du sport ; Teste tes connaissances avec le quiz Paris 2024 ; Interview un.e athlète ; Prépare ton goûter de champion.ne avec Danone ; Fais briller la torche des Jeux ; Encourage un.e athlète ; Découvre les coulisses d’une rencontre sportive ; Décore ta classe aux couleurs des Jeux. » Passons sur les fautes et l’usage du point médian. Pour le SNALC, il y a plus scandaleux. C’est l’invitation des 12 millions d’élèves au « goûter de champion.ne avec Danone » ! Faut-il en déduire que le défi n°6 ne sera validé que si la preuve d’avoir consommé un produit de la marque est rapportée par l’élève ? À quand les défis sportifs scolaires exclusivement en chaussures Nike ? Pour le SNALC, il est inadmissible que l’État utilise l’évènement comme un portail publicitaire, organise aussi ostensiblement la promotion d’un sponsor auprès des élèves et les incite, au prétexte d’un défi, à acheter et à consommer des produits de la marque. Indigné, le SNALC ne peut que dénoncer cette dérive mercantile, le manque de neutralité de l’État, voire un conflit d’intérêt entre sa mission de service public d’éducation et les bénéfices d’une société privée, qui vont totalement à rebours des valeurs de l’olympisme telles que l’équité, la liberté, le respect des personnes, des institutions et de l’environnement. |
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Lettre d'information SNALC EPS - 20 mars 2024 Professeurs d'EPS
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Groupes au collège : pas au niveau
Communiqué de presse du SNALC du 16 mars 2024
Le SNALC a pris note des « assouplissements » introduits par le Ministère dans les textes mettant en place les groupes au collège.
Disons-le tout net, le SNALC n’entre plus dans les querelles sémantiques. Appelez-les « groupes de niveau », « groupes de besoin » ou appelez-les Denise, si vous le voulez, le problème n’est plus là ; loin s’en faut.
Le vrai problème, pour le SNALC, est que ces groupes vont massacrer les conditions de travail des professeurs de français et de mathématiques.
Il faudra forcément fonctionner en groupes toute la semaine ; donc hors de question d’avoir une organisation hebdomadaire permettant de faire – par exemple – une heure en classe entière et le reste en groupes. Par contre, certaines semaines par an on pourra reformer les classes, sur certaines heures. Ce sera laissé à la discrétion de l’établissement.
Par ailleurs, il n’est plus nécessaire d’avoir plus de groupes que de classes. Donc, adieu les effectifs réduits, sauf à charger les autres groupes outre mesure.
Au final, on annualise, on renvoie l’organisation au niveau de l’établissement sans régler les vrais problèmes, qui, pour le SNALC, sont les suivants :
- Les moyens clairement insuffisants
- Les barrettes sur toutes les heures de français et de mathématiques
- L’impossibilité pour les professeurs de ces disciplines d’être professeurs principaux dans de bonnes conditions
- L’alignement des progressions et l’entrave à la liberté pédagogique
Ces assouplissements, qui ne peuvent que tendre les professeurs, n’ont aucun sens. Ils montrent que le Ministère ne sait plus comment mettre en place une réforme mal pensée.
Le SNALC demande donc qu’il renonce à la faire entrer en vigueur en 2024 et que le temps de la réflexion reprenne pour mettre en place, avec les moyens idoines, une réforme réellement profitable à tous les élèves.
QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1487
ÉDITO : LE SENS DES PRIORITÉS
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC
Dans une République qui prendrait soin de son École, le temps du politique ne primerait pas sur le temps de l’éducation. De même, la communication politique — dont nous ne nions pas l’importance — ne prendrait pas le pas sur la réalité. Il y aurait une exigence de sincérité, d’honnêteté et de clarté, qui serait due aux personnels de l’Éducation nationale. Car l’École est un bien commun, et tout le monde s’entendrait pour la défendre.
La situation actuelle est bien loin de cet idéal, qui relève pourtant du bon sens. Ou plutôt du sens des priorités. Mais la « priorité à l’éducation » annoncée n’a pas le sens des priorités. On a même poussé le « en même temps » jusqu’au domaine de la physique quantique. Ainsi, les fameux groupes du choc des savoirs sont désormais des groupes de Schrödinger : suivant le membre du gouvernement que l’on écoute, ils sont en même temps « de niveau » et pas « de niveau ». Et comme le chat (toujours de Schrödinger), ils sont en même temps vivants et morts. Ces groupes sont obligatoires mais assouplis, sur l’ensemble du temps mais avec des dérogations, nationaux mais dans le cadre de l’autonomie de l’établissement. [Lire la suite]
DOSSIER DU MOIS
SYSTÈME ÉDUCATIF
CONDITIONS DE TRAVAIL
QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1487 – école
ÉDITO : LOI RILHAC 2 : DEUX FOIS PIRE !
J-Rémi Girard
Président du SNALC
Dans une République qui prendrait soin de son École, le temps du politique ne primerait pas sur le temps de l’éducation. De même, la communication politique — dont nous ne nions pas l’importance — ne prendrait pas le pas sur la réalité. Il y aurait une exigence de sincérité, d’honnêteté et de clarté, qui serait due aux personnels de l’Éducation nationale. Car l’École est un bien commun, et tout le monde s’entendrait pour la défendre.
La situation actuelle est bien loin de cet idéal, qui relève pourtant du bon sens. Dernier avatar en date dans le premier degré, la fabuleuse députée Rilhac est de retour pour poursuivre son œuvre de division. Visiblement, le plan mathématiques ne s’intéresse ni à l’addition ni à la multiplication. [Lire la suite]
SYSTÈME ÉDUCATIF
Lettre d'information SNALC - 15 mars 2024 Professeurs des écoles
Lettre d’information SNALC – 15 mars 2024
Professeurs des écoles |
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Un récent rapport de mars 2024, publié par la commission d’enquête demandée par la sœur de Samuel Paty après l’assassinat du professeur, suscite des inquiétudes autour de l’école et met en lumière les problèmes de sécurité auxquels notre École est confrontée. Par ailleurs, une note de la DEPP datant de février 2024 sur les incidents graves à l’école pointe une augmentation des incivilités et de l’agressivité des parents dans le premier degré. Ces constats révèlent un climat de morosité et de stress ambiants, généré par une conjoncture nationale et internationale difficile, une flambée des prix historique, ainsi que des remises en question et des changements sociétaux constants. Dans ce contexte, l’économie de 700 millions d’euros à réaliser sur le dos de l’école l’année prochaine n’améliorera pas dans le premier degré la qualité relationnelle parents-enseignants.
L’agressivité devient ordinaire et ne touche plus seulement les villes. La tension est forte y compris dans les écoles de campagne où une petite étincelle, un différend avec une famille suite à une incompréhension peut facilement mettre le feu aux poudres. Si, auparavant, les parents ouvraient le cahier de liaison pour faire part de leur mécontentement, aujourd’hui, certains ne prennent plus la peine d’écrire ou de prendre un rendez-vous : ils poussent ou enjambent la grille de l’école pour en découdre avec l’enseignant, le plus souvent en présence des élèves. Ces agressions qui parfois dépassent le stade des mots sont de plus en plus fréquentes. On a tendance à penser que ces intrusions sont les conséquences d’une évolution de la société mais pour le SNALC, il s’agit surtout du résultat d’un manque criant de soutien aux professeurs de la part de la hiérarchie, qui depuis des années donnait raison systématiquement aux parents dès lors qu’ils remettaient en question un enseignant. Le « pas de vague », qui n’a pas disparu, a conféré aux parents une sorte d’impunité, de pouvoir sur l’école et un droit sur les enseignants. Aujourd’hui, face aux nombreux problèmes rencontrés dans les écoles et au nombre croissant de demandes de protection fonctionnelle, on sent une légère inflexion de la politique du ministère qui tente de mieux protéger les enseignants. Le Premier ministre et la ministre de l’Éducation nationale se sont déplacés le 11 mars 2024 à Arras sur les lieux de la tragédie qui a frappé le lycée Gambetta en octobre 2023. Ils auront peut-être pu constater les mesures de sécurité prises dans et autour de l’établissement. En parallèle, partout en France, des travaux ont été également entrepris pour sécuriser le bâti scolaire dans le premier degré. Mais il subsiste pour de nombreux professeurs un sentiment d’insécurité car rien n’a été fait dans leur école. C’est la raison pour laquelle le SNALC a donc décidé de lancer une grande enquête autour de la sécurisation de nos écoles pour vous donner la parole, pour mettre en avant ce qui est fait ou a été fait, et ce qui, selon vous, devrait être réalisé. Les résultats de cette enquête permettront au SNALC de présenter au ministère à la fois un état des lieux précis de nos écoles mais également l’attente des professeurs des écoles de France en matière de sécurité pour pouvoir travailler sereinement et efficacement. |
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Et pendant ce temps… |
Arrêt des évaluations obligatoires imposées, laissez-nous travailler !
L’intersyndicale FSU-SNUipp, SE-Unsa, Snudi-FO, SGEN-CFDT, CGT Educ’Action, SNALC, SUD éducation demande la fin du caractère obligatoire des évaluations nationales standardisées et généralisées. Elle dénonce fermement les attaques contre la liberté pédagogique et le métier enseignant notamment par plusieurs annonces du « choc des savoirs ». Les organisations syndicales FSU-SNUipp, SE-Unsa, Snudi-FO, SGEN-CFDT, CGT Educ’Action, SNALC, SUD éducation appellent à signer massivement cette pétition pour exiger :
Signer la pétition : lapetition.fr/arret-evaluations-obligatoires-imposees |
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L’ADHÉSION AU SNALC
90 € pour un an |
LE SNALC EST LE SYNDICAT REPRÉSENTATIF
LE MOINS CHER DE L’ÉDUCATION NATIONALE Nos salaires sont trop bas. Le point d’indice est gelé. Logiquement, le SNALC n’augmente pas ses tarifs pour la 13ème année consécutive. Et mieux encore : le SNALC baisse ses tarifs dans la plupart des catégories ! Consulter les tarifs et réductions CHOISISSEZ LIBREMENT VOTRE MOYEN DE PAIEMENT, RAPIDE ET SÉCURISÉ |
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L’adhésion comprend : l’assistance et la protection juridiques pénales auprès de la GMF (agressions, diffamation…) ; le dispositif exclusif d’accompagnement et d’aide à la mobilité : mobi-SNALC ; et des tarifs négociés auprès de nombreux partenaires : avantages-SNALC. |
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Crédits sur les articles en lien |
Fonctionnement des EAFC : compte rendu du SNALC du 11 mars 2024
Mission sur les écoles académiques de formation continue (EAFC)
Rencontre avec l’Inspection générale
11 mars 2024
Compte rendu du SNALC
THÈME
Les inspecteurs généraux Xavier SORBE et Bruno CLAVAL entendent le SNALC premier et second degrés afin d’avoir un avis sur les EAFC et sur la formation.
L’ESSENTIEL
Six inspecteurs généraux travaillent sur cette question et ont auditionné les représentants des personnels ainsi que des acteurs de la formation. Ils ont également travaillé dans neuf académies : Guadeloupe, Besançon, Créteil, Limoges, Montpellier, Bordeaux, Toulouse, Nantes et Lyon, auprès des recteurs, SG, enseignants du premier et du second degrés.
Ils s’interrogent sur la notion de remontée des besoins, sur l’engagement des professeurs dans la formation et précisent que la question de la formation hors temps de face à face élèves fait partie de l’analyse de l’Inspection générale.
LE SNALC A INSISTÉ SUR…
- La méconnaissance par les collègues de ce qu’est l’EAFC et de ce qui y est fait. A ce titre, le SNALC s’interroge sur l’articulation entre l’EAFC et les équipes de formation qui travaillent déjà avec les inspecteurs, ainsi que sur les informations données au Conseil Académique de la Formation Continu qui est censé être un organe de contrôle;
- L’importance de la prise en compte des besoins : le SNALC porte depuis plusieurs années l’idée que le recueil des besoins des enseignants doit être fait par les inspecteurs via des questionnaires ou une page dédiée, voire par les conseillers en ressources humaines ;
- Les évaluations d’écoles ou d’établissements ne sont pas le bon cadre car elles sont imposées et organisées de manière verticale et culpabilisantes pour les professeurs ;
- La difficulté croissante à se former : dans le premier degré, on a supprimé les périodes où les stagiaires prenaient les classes en situation et permettaient aux titulaires d’avoir du temps pour se former ; on manque de remplaçants et on a renforcé la formation descendante et infantilisante (constellations). À noter que dans de rares académies, un recueil des besoins existe (à La Réunion, par exemple). Les problématiques sont certes un peu différentes dans le second degré, mais le positionnement sur le temps des congés est une aberration ;
- Le problème des formations à distance : les parcours M@gistère sont chronophages pour les formateurs comme pour les formés. De plus, leur rendu est médiocre. Les professeurs utilisent Internet dans la conception de leurs cours, dans la recherche documentaire mais pas dans la formation ;
- Le besoin que les formateurs demeurent des enseignants : formateur ne peut devenir un métier en soi. Ce travail demande une connaissance du terrain sans cesse actualisée et ancrée dans le réel.
L’AVIS DU SNALC
Si l’on veut motiver les professeurs, il faut que la formation corresponde à leurs besoins.
Il faut leur donner du temps de formation et cela passe aussi par moins d’attente pour obtenir un congé de formation professionnelle.
Il faut aussi que cette formation ait un intérêt, soit en permettant une montée en compétence, soit en étant reconnue.
Pour améliorer la formation, il faut enfin cesser de la voir comme une perte d’heures de cours. Il s’agit d’un investissement dans la qualité de l’enseignement.
Mouvement INTRA 2024
Bienvenue sur la page des mutations INTRA 2024
Cliquez sur votre entrée
Chaque académie (ou département pour le 1er degré) a ses propres règles, son propre barème.
Pour bénéficier des meilleurs conseils pour votre mutation, vous devez absolument prendre contact au plus tôt avec les responsables du SNALC de l’académie de votre demande de mutation intra.
CSA ministériel du 13 mars 2024 : déclaration du SNALC
Madame la Ministre, Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration, Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,
Dans une République qui prendrait soin de son École, le temps du politique ne primerait pas sur le temps de l’éducation. De même, la communication politique — dont nous ne nions pas l’importance — ne prendrait pas le pas sur la réalité. Il y aurait une exigence de sincérité, d’honnêteté et de clarté, qui serait due aux personnels de l’Éducation nationale. Car l’École est un bien commun, et tout le monde s’entendrait pour la défendre.
La situation actuelle est bien loin de cet idéal, qui relève pourtant du bon sens. Ou plutôt du sens des priorités. Mais la « priorité à l’éducation » n’a pas le sens des priorités. On a même poussé le « en même temps » jusqu’au domaine de la physique quantique. Ainsi, les fameux groupes du choc des savoirs sont désormais des groupes de Schrödinger : suivant le membre du gouvernement que l’on écoute, ils sont en même temps « de niveau » et pas « de niveau ». Et comme le chat (toujours de Schrödinger), ils sont en même temps vivants et morts. Ces groupes sont obligatoires mais assouplis, sur l’ensemble du temps mais avec des dérogations, nationaux mais dans le cadre de l’autonomie de l’établissement.
Sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres, au lieu de s’arc-bouter sur la rhétorique du « on le fera puisqu’on a dit qu’on allait le faire », le politique gagnerait clairement à dire des choses simples et vraies : on n’a pas pris le temps ; on n’a pas mis les moyens horaires suffisants ; on a sous-estimé la complexité de ce que l’on voulait faire ; on n’a pas écouté les mises en garde et les conseils. Et il gagnerait aussi à prendre conscience de l’état réel de notre système éducatif, et à retrouver, enfin, ce fameux sens des priorités.
Il n’y a pas de sujet inintéressant en soi. Mais entre le fait de savoir s’il faut expérimenter l’uniforme et celui de résorber la crise des recrutements, il y a un sujet prioritaire sur l’autre. Entre la gestion du SNU et la gestion de l’école inclusive, il y a un sujet prioritaire sur l’autre. Entre les évaluations nationales de CM1 et les résultats catastrophiques de l’enquête « bien-être au travail » menée par le ministère lui-même, il y a un sujet prioritaire sur l’autre.
Le SNALC continuera à informer l’ensemble des collègues sur ce qui est réellement fait pour eux par leur employeur, c’est-à-dire souvent pas grand-chose. Et nous rappelons que les collègues ne sont pas dupes, et savent très bien ce qu’est le sens des priorités. Il va falloir que le ministère finisse par apprendre qu’on doit faire les multiplications avant de se lancer dans les soustractions. Mais nous reconnaissons au ministère que s’il est une opération qu’il maîtrise, c’est bien la division.
Groupes de niveau au collège : compte rendu du SNALC du 7 mars 2024
Audience multilatérale du 7 mars 2024
En présence de la ministre
Compte rendu du SNALC
THÈME
Décisions sur le « choc des savoirs », spécifiquement sur les groupes de niveau au collège
L’ESSENTIEL
- La révision des programmes, socle et labellisation des manuels va se poursuivre.
- Le travail sur l’épreuve anticipée de mathématiques en première se poursuit également.
- Les 20 mesures du « choc des savoirs » seront mises en œuvre.
Sur les groupes de niveau
- Les textes passés en conseil supérieur de l’éducation seront publiés, et préciseront plusieurs points (avec des modifications).
- Rentrée 2024 : groupes en français et mathématiques sur tout l’horaire, selon les besoins des élèves. « Je fais confiance aux enseignants et aux chefs d’établissement pour constituer ces groupes, quel que soit le nom qu’on leur donne ».
- La composition des groupes devra être réexaminée dans l’année. Des temps d’enseignement de français/mathématiques pourront être effectués dans la classe de référence pendant l’année.
- L’appellation « groupes de niveau » disparaît, remplacée par « groupes » (tout court).
Après échanges
- La ministre veut « que les choses se fassent sur le terrain ». Il y a un principe, mais aussi des dérogations « sur des temps limités ».
- La ministre envisage de banaliser au moins deux demi-journées de concertation.
- Article 4-1 : ajout d’un paragraphe « par dérogation, les établissements pourront organiser des temps en classe de référence ». L’essentiel doit se faire en groupe (souplesse, mais pas abandon). La notion de groupes à effectifs réduits est censée demeurer dans le texte.
LE SNALC A INSISTÉ SUR…
- le fait que la réponse apportée aux difficultés et impossibilités organisationnelles sur les groupes de niveau ne semble rien résoudre ;
- le fait que les dotations horaires sont insuffisantes dans la plupart des collèges ;
- l’usine à gaz que constitue la réponse apportée si elle est mise en œuvre telle que décrite par le ministère (année scolaire découpées entre des périodes en groupe et des période en classe en français et en mathématiques) ;
- la question de savoir s’il y a toujours des groupes à effectifs réduits ;
- la nécessité de présenter le nouveau projet au conseil supérieur de l’éducation.
L’AVIS DU SNALC
À force de se concentrer sur le fait de savoir si les groupes sont « de niveau » ou pas par pure idéologie, on laisse complètement de côté le point central : la mise en œuvre, les moyens horaires, l’organisation. L’assouplissement annoncé, suivant la façon dont il va être écrit dans le texte règlementaire et redescendu à chaque étage du mammouth, peut être redoutable et complexifier encore la situation. La ministre raisonne sur l’année, sans se préoccuper de l’organisation hebdomadaire, partant du principe qu’on se réunira tous les quatre matins pour changer les groupes. Le SNALC insiste sur le fait qu’on reste sur une usine à gaz, à laquelle on vient d’ajouter de nouveaux tuyaux.
Les problèmes de dotation horaire demeurent. Les modifications présentées ne nous semblent rien changer sur le fait que de nombreux établissements doivent prendre sur leur marge horaire (et donc les dédoublements actuels, les options…) pour constituer ces groupes.