PSC : la santé des agents n’est pas une variable budgétaire (communiqué intersyndical)

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Communiqué de presse intersyndical du 26 novembre 2025


 

Constatant le non-respect de l’accord concernant la protection sociale complémentaire du 8 avril 2024 et la dégradation du dialogue social, les organisations syndicales représentatives des ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace, et Jeunesse, Sport et Vie associative ont quitté la commission paritaire de pilotage et de suivi de ce jour.

Nous dénonçons le désengagement public qui ne prévoit pas les budgets nécessaires pour respecter l’accord stipulant la compensation financière par l’État de la part employeur pour tous les établissements du Supérieur et de la Recherche.

Pour se couvrir, le ministère renvoie la responsabilité aux établissements leur permettant, sous couvert d’autonomie, de déroger à l’accord sur la date de mise en œuvre. Une consigne aurait même été envoyée en ce sens. L’État bafoue ainsi un des accords qu’il a lui-même signé. En conséquence, dans les établissements de l’ESRE, les agents pourraient avoir une mise en œuvre à une date variable entre le 1er mai et le 1er décembre 2026, créant des inégalités entre les agents et mettant en péril l’équilibre du régime.

Par ailleurs, nous dénonçons l’indigence du dialogue social au sein de cette commission paritaire de pilotage et de suivi dans laquelle nous réclamons, réunions après réunions, d’obtenir des documents complémentaires et informations nécessaires au bon suivi de la mise en œuvre du régime. Les réponses tardives, l’absence de documents complets concernant le contrat, tout comme le silence depuis un mois sur la situation de l’ESRE, malgré nos multiples interpellations, sont inacceptables.

La CPPS ne doit pas être entravée.
Les représentants des personnels doivent être entendus.
La protection sociale des agents est un sujet essentiel sur lequel les ministères et l’État ne doivent pas faire d’économie.
La santé des agents n’est pas une variable d’ajustement budgétaire.

Les organisations syndicales signataires de ce courrier : la FSU, l’UNSA éducation, la CFDT éducation formation recherche publiques, la FERC-CGT, le SNALC et Solidaires


QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1507 – école

SNALC congres Strasbourg mai 2023 - Photo Philippe Sautier (3)

J-Rémi Girard
Président du SNALC

Les enseignants fonctionnaires ont une part de primes deux fois inférieure à celle des autres fonctionnaires de catégorie A. Il faut qu’un professeur des écoles attende 22 ans pour sortir du premier quartile (le plus bas, donc) en termes de rémunération pour un catégorie A, alors même que le métier est à niveau bac +5, soit plus élevé que la norme.

En catégorie A, la sélectivité oscille autour de 2,7 candidats présents pour un admis aux concours de professeur des écoles, de professeur certifié et de professeur de lycée professionnel, mais elle approche 20 présents pour un admis dans le corps des ingénieurs d’études du ministère chargé de l’enseignement supérieur. Dit autrement : les concours enseignants sont aujourd’hui les moins sélectifs, car les moins attractifs.  [Lire la suite]

Afin d’être au plus près de vos attentes et de vous informer au mieux, la revue du SNALC a évolué dès cette rentrée, avec désormais deux numéros mensuels au lieu d’un : l’un centré sur le second degré et le supérieur, et le second sur les problématiques spécifiques de l’école primaire.


QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1507

SNALC congres Strasbourg mai 2023 - Photo Philippe Sautier (3)

Jean-Rémi Girard
Président du SNALC

Les enseignants fonctionnaires ont une part de primes deux fois inférieure à celle des autres fonctionnaires de catégorie A. Il faut qu’un professeur certifié attende 22 ans pour sortir du premier quartile (le plus bas, donc) en termes de rémunération pour un catégorie A, alors même que le métier est à niveau bac +5, soit plus élevé que la norme.

En catégorie A, la sélectivité oscille autour de 2,7 candidats présents pour un admis aux concours de professeur des écoles, de professeur certifié et de professeur de lycée professionnel, mais elle approche 20 présents pour un admis dans le corps des ingénieurs d’études du ministère chargé de l’enseignement supérieur. Dit autrement : les concours enseignants sont aujourd’hui les moins sélectifs, car les moins attractifs.  [Lire la suite]

Afin d’être au plus près de vos attentes et de vous informer au mieux, la revue du SNALC a évolué dès cette rentrée, avec désormais deux numéros mensuels au lieu d’un : l’un centré sur le second degré et le supérieur, et le second sur les problématiques spécifiques de l’école primaire.


Convention sur les temps de l’enfant : 4 millions d’euros jetés par la fenêtre

Communiqué de presse du SNALC du 23 novembre 2025


Le SNALC a pris connaissance des éléments contenus dans le rapport de la convention citoyenne sur les temps de l’enfant, convention qui a coûté 4 millions d’euros. Tout ça pour ça…

Le SNALC rappelle que cette convention était avant tout un élément de communication politique lancé par le président de la République, avec pour prétexte la durée des grandes vacances. Les citoyens ainsi que les jeunes consultés se sont ainsi retrouvés chargés d’une mission impossible : repenser l’ensemble des temps de l’enfant, c’est-à-dire toute la société française.

Le SNALC a pris note que les citoyens ne souhaitaient pas qu’on isole les unes des autres les mesures qu’ils proposent. Le souci est que le système qu’ils ont inventé est fondé sur des bases fragiles — comme les éternels chronobiologistes qui ont l’air de penser que les enfants sont des horloges et non des êtres humains aux vécus divers. Quand on se couche à 2h du matin après avoir passé 3 heures sur les écrans, on n’a pas de « pic d’attention » à 9h30 le lendemain. Et quand la quasi-totalité des communes sont revenues à la semaine de 4 jours au primaire, il faut arrêter de croire qu’on a les capacités d’organiser une semaine de 4 jours et demi ou 5 jours avec une prise en charge de qualité dans l’ensemble des villes.

L’autre souci est que l’ensemble du rapport est complètement déconnecté de ses conditions de réalisation et du fonctionnement réel de notre pays. Il mélange ainsi remarques de bon sens — sur l’attractivité du métier d’enseignant, le bâti scolaire ou le nombre d’élèves par classe — et réflexions utopiques. Commencer l’école plus tard, la finir plus tôt, avec davantage de pauses, le même nombre de semaines de vacances et des programmes allégés ne va rien améliorer du tout. Tout au plus va-t-on renforcer le marché du soutien scolaire, déjà estimé à plus de 2 milliards d’euros dans notre pays.

Le SNALC, qui a échangé sur tous ces points avec le président du CESE et le responsable de la convention, n’est donc pas surpris par le résultat de ce coup de com’. Il regrette profondément que des citoyens et des jeunes aient été instrumentalisés pour le réaliser, et veillera à ce que l’échec prévisible ne soit pas attribué, une fois encore, aux « méchants profs qui ne veulent pas se remettre en question ». Les professeurs se remettent quotidiennement en question, à tel point qu’une grande partie souhaite aujourd’hui changer de métier.


Découvrir l’ENSAP, votre espace personnel et sécurisé

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L’espace numérique sécurisé de l’agent public (ENSAP) est un portail en ligne mis à disposition de l’ensemble des agents titulaires et contractuels de l’Éducation nationale :

Ce service s’adresse à l’ensemble des agents publics de l’Éducation nationale en poste, qu’ils soient titulaires ou contractuels, enseignants ou non. Toutefois, certains personnels ne disposent pas d’ENSAP, notamment les AED sous contrat à durée déterminée (CDD) ou les contractuels relevant des GRETA.

► À quoi sert l’ENSAP ?

L’ENSAP offre un accès sécurisé à l’ensemble des documents administratifs et personnels concernant votre parcours dans la fonction publique. Ce portail regroupe toutes les informations importantes nécessaires au suivi et à la gestion de votre carrière. Les documents archivés dans votre espace numérique restent disponibles toute votre vie professionnelle et sont conservés jusqu’à l’âge de 75 ans.

Vous y retrouvez notamment :

  • Vos bulletins de paye (ou de pension) et attestations fiscales ;
  • Votre compte individuel de retraite, avec un récapitulatif de votre situation personnelle et de votre carrière dans la fonction publique, ainsi que d’éventuelles activités relevant d’autres régimes prises en compte pour le calcul de la durée totale d’assurance (décote ou surcote).

Le SNALC vous encourage donc fortement à actualiser régulièrement ces données, car elles sont déterminantes pour le calcul de vos droits à la retraite.

► Simuler sa retraite

Le simulateur de retraite disponible sur l’ENSAP vous permet d’estimer le montant de votre pension, mais uniquement sur la base de votre carrière effectuée dans la fonction publique de l’État.

L’outil affiche par défaut l’indice que vous détenez actuellement ; il est recommandé de le remplacer par celui que vous prévoyez d’avoir au moment de votre départ à la retraite. Pensez également à ajuster, si nécessaire, les quotités de travail pour certaines périodes de votre carrière. Après avoir personnalisé ces éléments, cliquez sur « VALIDER » pour obtenir une estimation de votre future pension, incluant d’éventuelles décotes ou surcotes en fonction de la date choisie pour votre départ.

NB : En l’absence de publication de textes législatifs et réglementaires, la suspension de la réforme des retraites proposée par le Premier ministre n’est pas prise en compte dans le calcul.

À savoir : un autre simulateur est disponible sur le site info-retraite.fr : plus complet, il délivre en PDF une estimation personnalisée prenant aussi en compte d’autres régimes de retraite (public, privé) :  AGIRC-ARRCO, IRCANTEC, RAFP, L’assurance retraite…

Ce simulateur permet également d’effectuer une simulation au titre de la retraite progressive.

► Premier accès à l’ENSAP

L’accès à l’ENSAP se fait à l’adresse https://ensap.gouv.fr.

Lors de votre première visite, vous devrez créer votre compte personnel :

  • Indiquez votre numéro de sécurité sociale complet (NIR) ;
  • Munissez-vous de l’IBAN du compte sur lequel est versé votre salaire (celui-ci est indiqué sur votre dernier bulletin papier reçu) : en effet, afin d’attester votre identité de façon sécurisée, vous serez amené à compléter en ligne 4 caractères cachés de votre IBAN ;
  • Renseignez une adresse mail personnelle et privée accessible de n’importe où. Vous y recevrez alors le lien (valable 24 h) pour valider la création du compte. Cette adresse vous permettra aussi de récupérer le mot de passe puis, régulièrement, de recevoir la notification de mise en ligne de nouveaux bulletins ou documents.

Une fois votre espace activé, une connexion simple avec vos identifiants (mail et mot de passe) suffit pour consulter ou télécharger vos documents.

► L’ENSAP lors des élections professionnelles

Les élections professionnelles auront lieu du 3 au 10 décembre 2026.

Pour participer au vote électronique, chaque agent disposant d’un ENSAP activé recevra son code de vote directement sur cet espace à partir de la mi-octobre.

Il est donc important de l’activer dès aujourd’hui si ce n’est déjà fait, ou d’en vérifier l’accès afin de ne pas passer à côté de cette information essentielle pour voter (pour le SNALC, bien entendu !).


Protection sociale complémentaire : vers un accident industriel ?

L’édito du président

 

Jean-Rémi GIRARD

Edito de la revue Quinzaine universitaire n°1506 du 31 octobre 2025

L’Éducation nationale et l’enseignement supérieur se sont-ils fait avoir ? La PSC est-elle un marché de dupes ? Alors que le processus d’affiliation a commencé — et qu’il a déjà été suspendu unilatéralement dans le supérieur — le rôle d’un syndicat représentatif comme le SNALC est de vous informer, de vous conseiller et d’agir.

Que s’est-il passé ? Il s’est passé une ordonnance en 2021, qui a rapproché le fonctionnement de la protection sociale complémentaire de celui du privé, avec prise en charge partielle par l’employeur. Cette ordonnance a abouti à l’accord interministériel du 26 janvier 2022, fixant un cadre obligatoire pour la fonction publique d’État, donc pour nous. Cet accord, rappelons-le, a été signé par l’ensemble des fédérations du périmètre (FO, FSU, UNSA, CFDT, CGT, Solidaires, CGC), y compris celles qui vous expliquent aujourd’hui qu’elles sont contre. C’est cet accord, qui ne peut être dénoncé juridiquement, qui s’est imposé à nos ministères.

Partant de là, le rôle du SNALC, syndicat représentatif au niveau de l’Éducation nationale, n’a pu être que de limiter la casse et d’obtenir de meilleures garanties. De toute manière, avec ou sans nous, l’accord s’appliquait. Nous avons donc bataillé pour améliorer le cahier des charges par rapport à celui posé dans l’accord, obtenant par exemple de meilleures conditions sur le volet psychologique, mais étant retoqués sur l’optique, domaine pourtant fondamental pour nos professions. Signer ou ne pas signer au niveau ministériel n’entraînait qu’une seule conséquence : siéger ou ne pas siéger au comité de suivi, puisque l’accord fonction publique était déjà là. Le SNALC a fait le choix de siéger, pour pouvoir contrôler les différentes étapes, et le cas échéant dénoncer les abus.

Sans surprise, tout ne s’est pas bien passé, loin de là. L’appel d’offre n’a suscité qu’une seule candidature allant au bout (MGEN-CNP), alors même qu’il nous avait été indiqué que plusieurs organismes étaient intéressés. La concurrence, c’est plus facile sans concurrents. Les marges de négociation étaient donc inexistantes : il n’y a eu ni discussion, ni choix.

Le SNALC dénonce le processus, qui prive les collègues de leur liberté de choix. Si une bonne partie d’entre nous vont constater une amélioration, car le contrat est objectivement meilleur que l’actuel du même organisme, celles et ceux qui avaient opté pour d’autres solutions adaptées à leur situation peuvent y perdre, parfois beaucoup. Les dérogations sont très limitées — la principale étant le cas du conjoint ayant une mutuelle d’entreprise obligatoire. Il n’y a en revanche aucune obligation d’affilier ses enfants à la même mutuelle que soi. Ni aucune interdiction de prendre une surcomplémentaire ailleurs.

Le SNALC est là pour vous défendre et vous conseiller, au cas par cas. Ce processus, que notre organisation n’a jamais demandé, va s’appliquer. Les premiers ratés commencent déjà à apparaître, comme l’a montré la suspension opérée dans l’enseignement supérieur. Le spectre de l’accident industriel est loin d’être écarté, et c’est là que notre siège au comité de suivi pourra faire toute la différence. Car si le cahier des charges n’est pas respecté, l’accord peut être dénoncé, par exemple. Comptez sur nous pour vous aider à naviguer dans l’univers complexe des mutuelles, pour trouver la formule qui vous sera la plus favorable. Le SNALC n’a aucun lien qui l’empêcherait d’agir. Dans cette affaire, notre seul intérêt, c’est le vôtre.


Les AESH et AED accèdent aux indemnités REP/REP+ avant 2023

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Dans ses décisions n° 500427 et n° 500429, en date du 16 juillet 2025, le Conseil d’État reconnaît que les AESH exerçant dans les écoles ou établissements relevant des programmes REP et REP+ sont exposés à des conditions de travail comparables à celles des personnels titulaires et contractuels bénéficiant des indemnités de sujétion REP et REP+ en application du décret 2015-1087 du 28 août 2015. Pour la Haute juridiction, compte tenu de la nature des missions des AESH et des conditions dans lesquelles ils les mènent à bien, rien ne justifie leur exclusion du bénéfice de l’indemnité REP et/ou REP+.

Ces décisions viennent corriger une inégalité de traitement dénoncée depuis des années par le SNALC puisqu’elles ouvrent la voie à la reconnaissance du droit aux indemnités REP/REP+ pour les AESH concernés avant le 1er janvier 2023, date à laquelle ces indemnités ont été versées aux AESH, conformément au décret 2022-1534 du 8 décembre 2022.

Suite à ces jugements du Conseil d’État, le ministère de l’Education nationale a finalement rédigé et adressé une instruction aux académies destinée à préciser les modalités de versement rétroactif des indemnités REP/REP+. Voilà pourquoi nous préconisions d’attendre le 30 novembre pour déposer vos demandes de recours. Les choses sont aujourd’hui plus claires :

  • Cette instruction élargit les décisions de Conseil d’État aux assistants d’éducation.
  • Le versement des indemnités REP/REP+ sera accordé aux AED et AESH concernés ayant préalablement formulé une demande à l’administration, ce qui signifie qu’il n’y aura pas de versement automatique !
  • Les demandes seront traitées, de façon centralisée, par les services de la dernière académie d’emploi (c’est-à-dire par l’académie dans laquelle vous exercez au moment où vous faites la demande).
  • Ces indemnités seront versées sous réserve des règles relatives à la prescription quadriennale (Par conséquent, si un personnel demande de versement rétroactif des indemnités REP/REP+ en novembre 2025, il ne pourra l’obtenir que sur la période du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2022). Restriction que le SNALC s’engage à contester auprès du ministère !
  • Compte tenu du nombre de demandes, le traitement sera réalisé selon un ordre de priorité (d’abord, les demandes ayant abouti à une condamnation de l’employeur par les juridictions administratives, puis les demandes liées à un recours contentieux et enfin, les demandes adressées à l’autorité administrative dans l’ordre d’arrivée).
  • Les services administratifs devront, après un examen individualisé de chaque dossier, apporter une réponse expresse aux demandeurs, que celle-ci soit favorable ou non.
  • Dans le cas où l’agent pourrait prétendre à un rappel d’indemnité, le ministère préconise, dans la mesure du possible, de recourir à une solution amiable, en concluant un protocole transactionnel.
  • Pour les AED et AESH ayant exercé en REP, il sera appliqué sur l’ensemble de la période concernée, le montant annuel brut versé depuis le 1er janvier 2023, soit 1106 € et pour ceux ayant exercé en REP+, une indemnité réduite sera également appliquée, taux au rabais dénoncés par le SNALC dès 2022 !
  • L’indemnité versée tiendra compte de la situation effective de chaque agent sur la période concernée (quotité de travail effective et durée d’exercice en REP/REP+, ainsi que les éventuelles positions n’ouvrant pas droit à l’indemnité telles qu’un congé parental).

Pour conclure, les AESH et AED souhaitant faire valoir leurs droits doivent donc réaliser une démarche individuelle auprès de l’administration, en fournissant tous les justificatifs des périodes d’exercice en éducation prioritaire et/ou en éducation prioritaire renforcée.

Si vous avez des interrogations, vous pouvez nous contacter via notre formulaire AESH ou notre formulaire AED ou vous rapprocher du SNALC de votre académie.


CSA ministériel du 4 novembre 2025 : déclaration du SNALC

Monsieur le Ministre,

Les enseignants fonctionnaires ont une part de primes deux fois inférieure à celle des autres fonctionnaires de catégorie A. Il faut qu’un professeur des écoles ou certifié attende 22 ans pour sortir du premier quartile (le plus bas, donc) en termes de rémunération pour un catégorie A, alors même que ces métiers sont à niveau bac +5, soit plus élevé que la norme.

En catégorie A, la sélectivité oscille autour de 2,7 candidats présents pour un admis aux concours de professeur des écoles, de professeur certifié et de professeur de lycée professionnel, mais elle approche 20 présents pour un admis dans le corps des ingénieurs d’études du ministère chargé de l’enseignement supérieur. Dit autrement : les concours enseignants sont aujourd’hui les moins sélectifs, car les moins attractifs.

Les professions de l’enseignement du secondaire présentent les scores de bien-être psychologique les plus faibles. Le ministère de l’Éducation nationale présente le plus faible nombre de jours de formation par agent de tous les ministères. Huit ruptures conventionnelles sur dix concernent des agents au sein des ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, alors que ces ministères ne représentent que les deux tiers des agents.

Toutes ces affirmations sont vraies. Elles ne figurent pas uniquement dans notre déclaration de ce jour, mais aussi dans le dernier rapport annuel sur l’État de la fonction publique.

Ce que nous disons des enseignants, nous pouvons le transposer à la quasi totalité des personnels du ministère, à commencer par les AESH, mais aussi par exemple les personnels sociaux et de santé.

Devant ce diagnostic posé par l’État lui-même, alors que de par votre expérience passée, vous ne pouvez ignorer la gravité de la situation — que vous avez au contraire reconnue publiquement —, alors que l’actuel directeur général de l’administration et de la fonction publique s’occupait auparavant de notre ministère, pourquoi aucun élément d’attractivité n’est-il prévu dans le projet de budget 2026 ? Pourquoi l’État, parfaitement au courant de ce diagnostic, a-t-il laissé se dégrader et pourrir les choses ? Pourquoi le plus beau métier du monde est-il aujourd’hui, dans la fonction publique, le métier le plus maltraité du monde ? Jusqu’où va-t-on aller ? Jusqu’à quel pourcentage de contractuels pour boucher les trous laissés par ces concours non attractifs ? Jusqu’à quel degré de cynisme ? Jusqu’à quel niveau de souffrance au travail ? Jusqu’à quelle dilution des moyens de l’école inclusive ?


QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1506

SNALC congres Strasbourg mai 2023 - Photo Philippe Sautier (3)

Jean-Rémi Girard
Président du SNALC

L’Éducation nationale et l’enseignement supérieur se sont-ils fait avoir ? La PSC est-elle un marché de dupes ? Alors que le processus d’affiliation a commencé — et qu’il a déjà été suspendu unilatéralement dans le supérieur — le rôle d’un syndicat représentatif comme le SNALC est de vous informer, de vous conseiller et d’agir.

Que s’est-il passé ? [Lire la suite]

Afin d’être au plus près de vos attentes et de vous informer au mieux, la revue du SNALC a évolué dès cette rentrée, avec désormais deux numéros mensuels au lieu d’un : l’un centré sur le second degré et le supérieur, et le second sur les problématiques spécifiques de l’école primaire.

Téléchargez le supplément INTER 2026 de la revue du SNALC QU1506  :

(Mouvement premier degré : pages 22 à 30)


QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1506 – école

ÉDITO : TITRE

SNALC congres Strasbourg mai 2023 - Photo Philippe Sautier (3)

J-Rémi Girard
Président du SNALC

en rond. [Lire la suite]

Afin d’être au plus près de vos attentes et de vous informer au mieux, la revue du SNALC a évolué dès cette rentrée, avec désormais deux numéros mensuels au lieu d’un : l’un centré sur le second degré et le supérieur, et le second sur les problématiques spécifiques de l’école primaire.

Téléchargez le supplément INTER 2026 de la revue du SNALC QU1506  :

(Mouvement premier degré : pages 22 à 30)


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