CSA ministériel du 21 décembre 2023 : déclaration du SNALC

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Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration,
Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,

 

Alors que la dernière enquête PISA confirme la crise de notre système éducatif et que vous avez, monsieur le ministre, fait de nombreuses annonces suite à sa mission « exigence des savoirs », est-on enfin en train de mettre la transmission des savoirs au premier plan ? Notre ministère s’était surtout complu ces dernières années dans le tout compétences, et nettement moins dans le domaine de l’exigence. Pensons à l’abandon quasi définitif du redoublement sans qu’aucune alternative ait été mise en place, par exemple. Non pas que le redoublement soit la panacée, mais le passage automatique de classe en classe sur le grand tapis roulant du système, et ce, quel que soit le niveau de l’élève, l’est encore moins. De ce point de vue, rendre le pouvoir de décision aux professionnels que nous sommes est un signal positif, bien au-delà du débat sur l’utilité ou non du redoublement.

Il faut dire que les alternatives au redoublement coûtent cher : il faut davantage d’enseignants, moins d’élèves par classe, des heures en petits effectifs. Les groupes et la « prépa-lycée » que vous annoncez, qui correspondent à des propositions du SNALC, ne se feront pas à moyens constants. Nous prenons acte des modifications que vous venez d’annoncer, et qui doivent s’inscrire dans la durée, au vu des suppressions massives faites par vos prédécesseurs alors que la démographie, à l’époque, augmentait. Le SNALC continue de revendiquer qu’il n’y ait aucune suppression de postes dans le premier degré et que l’on rétablisse la technologie en classe de sixième. On ne fera pas une École de qualité en ayant comme principal objectif les économies budgétaires, et nous demandons que la volonté affichée de créer des groupes et des années propédeutiques crée un « choc des salaires » et un « choc des ressources humaines ». Prenez l’école inclusive : le dernier projet en date part du principe que le bon taux d’encadrement est d’un personnel AESH pour 4 à 5 élèves en situation de handicap, en moyenne. On ne nous fera pas croire que la priorité est l’accompagnement de l’élève et la compensation de son handicap : la priorité, ici, est d’accueillir pour pas cher.

En effet, notre employeur, qui peut être si exigeant quand il s’agit de nous évaluer et de nous contrôler, a longtemps donné dans le laxisme et dans la poussière-sous-le-tapis pour tout le reste. Alors que vous visez à renforcer la place du diplôme du brevet, votre consœur Carole Grandjean supprime 4 semaines de cours en terminale professionnelle. L’année scolaire préparant au baccalauréat durerait ainsi… 22 semaines. On est passé du bac pro 4 ans au bac pro 3 ans, et maintenant au bac pro 2,5 ans, avec 170 heures de cours en moins pour un élève de lycée pro sur sa scolarité. L’exigence n’est clairement pas au rendez-vous pour ces élèves-là, d’où la présence active du SNALC dans l’intersyndicale majoritaire qui s’oppose à cette réforme.

Le SNALC tient à rappeler que l’état dégradé de notre École n’est en rien dû aux personnels. Si l’on n’arrive pas à recruter – car nous sommes, avant tout, mal payés – ce n’est pas la faute des personnels, mais celle de l’employeur. Le SNALC rappelle aussi que la politique menée sur la formation continue des enseignants du second degré hors du temps devant élèves est une catastrophe, et qu’il faut revenir dessus au plus vite.

C’est pour ces raisons, et pour bien d’autres, que le SNALC est un syndicat exigeant, et un syndicat qui défend l’exigence. Car notre ministère est le premier employeur de France. Car l’accomplissement de nos missions permet à la République d’exister et de perdurer. Car nous sommes des professionnels, et que nous devons être traités comme tels.

Je vous remercie.


Exigence des savoirs : compte rendu du SNALC du 13 décembre 2023

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Audience bilatérale

Mercredi 13 décembre 2023

Compte rendu du SNALC

LE CONTEXTE ET LE THÈME

La multilatérale prévue le 13 décembre a été reportée au 20 décembre. Le SNALC n’en a pas été informé et tient une instance interne le 20 décembre. Par conséquent, Jean-Rémi Girard, président du SNALC, et Sébastien Vieille, secrétaire national du SNALC chargé de la pédagogie, ont été reçus en bilatérale pour une discussion franche sur les annonces du Ministre.

L’ESSENTIEL

Le SNALC ne s’en cache pas : il y a des éléments dans les annonces du Ministre qui nous intéressent et qui vont dans le bon sens pour permettre aux élèves de progresser.

Cependant, notre syndicat ne se positionne pas sur des intentions ni sur des principes généraux. Nous ne soutiendrons pas un projet qui, faute de moyens ou de réelle prise en compte des attentes des professeurs, se révèlerait décevant, voire contreproductif sur certains éléments.

LES ÉCHANGES POINT PAR POINT

Labellisation des manuels

SNALC – Pour le SNALC, cette labellisation ne doit pas mener à une imposition. Si notre syndicat conçoit que des outils fiables peuvent être nécessaires, par exemple sur la lecture ou le calcul, la liberté pédagogique des professeurs n’est pas négociable. Si des outils sont proposés, il faut que les professeurs soient libres de les choisir ou non puis de les utiliser ou non. Sinon, nous nous opposerons.

Ministère – Le ministère répond que DES manuels seront labellisés. Le manuel est un outil que le professeur est libre d’utiliser ou non. Le ministère est conscient que des professeurs, dans le cadre des programmes, ont des pratiques propres et des réussites. Il n’est pas question d’empêcher cela. Par contre, il s’agit d’empêcher que des manuels qui ne respectent pas les programmes puissent prospérer. La labellisation consistera en un certificat de conformité par rapport aux programmes.

Modification du Socle

SNALC – Pour le SNALC, le socle est un outil qui participe de la rédaction des programmes. Il ne doit plus donner lieu à des doubles pratiques dans les collèges, à des grilles qui se superposent aux évaluations de l’enseignant. Nous n’étions pas demandeurs d’une réécriture.

Par ailleurs, l’insertion des compétences psycho-sociales ne nous convient pas. Lorsque l’on regarde ce qui se cache derrière ce concept, en tant qu’enseignant, on ne peut qu’être contre car il s’agit en fait de qualités attendues pour une main-d’œuvre. Le SNALC n’a pas cette vision de l’enseignement.

Ministère – Le Ministère entend la position du SNALC sur les compétences psycho-sociales et assure que rien n’est encore figé dans la réécriture du socle. Il est bien à voir comme une base de principes dans la rédaction des programmes, et non comme un ajout contraignant les pratiques des professeurs.

Refonte des programmes

SNALC – Le SNALC demande des programmes annuels qui mettent en avant les connaissances à transmettre. Concernant les langues vivantes, qui semblent être un sujet de travail pour le Ministère, le SNALC veut des programmes intégrant la culture des différentes aires langagières et non des thèmes « interculturels ». Il est impératif qu’ils contiennent du lexique, de la grammaire et de la phonologie. Avoir un seul programme pour toutes les langues, dépourvu de toute entrée langagière, n’est pas acceptable.

Ministère – Le Ministère explique que les programmes de français, mathématiques et langues vivantes seront retravaillés. En langues vivantes, les demandes du SNALC vont dans le sens de ce que souhaite le Ministère. Dans les autres disciplines, il s’agit de ne plus avoir des programmes à côté desquels on trouve des guides, des repères annuels… Les repères doivent être intégrés pour une meilleure lisibilité.

Évaluation et orientation

SNALC – Pour le SNALC, redonner le dernier mot aux professionnels est sain. Nous ne voyons pas cela comme une généralisation du redoublement mais comme un moyen de restaurer l’autorité du professeur. Le SNALC ne prétend pas que le redoublement est le remède miracle aux difficultés de l’élève. En revanche, laisser des élèves avec des bases non-acquises traverser le système scolaire sans leur donner les moyens de progresser est délétère.

Ministère – Le Ministère confirme que l’objectif est bien de redonner la main aux professionnels. Il s’agit aussi de remettre de l’exigence en montrant qu’il faut des acquis pour poursuivre son parcours. Qui, mieux que les professeurs, peut juger de cela ?

SNALC – Pour conclure le point sur la notion d’évaluation, le SNALC rappelle son opposition à la multiplication des évaluations nationales qui sont inutiles pour les professionnels et extrêmement chronophages.

 Structure du collège

SNALC – Si le SNALC est évidemment favorable à la constitution de groupes de niveaux en français et en mathématiques, notre syndicat tient à tracer deux lignes rouges :

  • Si cela se met en place dans le contexte de suppressions de postes que nous connaissons actuellement, il sera impossible de mettre les élèves en difficulté dans des groupes restreints. Donc, ces groupes seront inopérants voire contreproductifs et le SNALC s’y opposera.
  • Il ne faut pas enfermer les élèves dans un tunnel, ni rendre les choses flexibles au point qu’elles en deviennent ingérables. Pour nous, les décisions en la matière doivent être prises lors des conseils de classe.

 

Par ailleurs, d’autres éléments doivent être repensés :

  • Il faut qu’en sixième la constitution des groupes s’appuie sur l’expertise des professeurs. Un premier trimestre en classe « normale », avant de constituer ensuite des groupes, est beaucoup plus logique que l’idée de s’appuyer sur les évaluations de sixième ou sur la liaison école-collège. Le SNALC ne proposait d’ailleurs pas de groupes en sixième dans son projet de collège modulaire pour cette raison.
  • Enfin, en troisième, avec la préparation du DNB, les groupes de niveaux ne nous semblent pas pertinents. Il faut trouver un équilibre afin de ne pas empêcher les professeurs de français et de mathématiques volontaires d’être professeurs principaux.

 

Ministère – Le Ministère répond que les groupes sont bien conçus pour évoluer durant l’année. Un arrêté apportera des précisions sans être trop contraignant. Une formulation comme : « le conseil de classe est la meilleure instance… » est envisageable.

Le SNALC a raison sur l’importance d’avoir des éléments fiables pour fonder les groupes. Le Ministère prend bonne note de l’idée de laisser du temps en sixième et reconnaît que l’objectif du DNB peut rendre les groupes en troisième moins utiles.

Concernant les moyens permettant d’avoir des groupes restreints pour les élèves ayant des difficultés, le Ministère est totalement d’accord et des annonces seront faites en ce sens.

Renforcement en français et en mathématiques au détriment d’autres disciplines

SNALC – Le SNALC est totalement opposé à cette idée. Au niveau pédagogique, c’est aussi dangereux que la mixité des publics dans la voie professionnelle et, pour les élèves en difficulté, les effets seront délétères. Les progressions annuelles des collègues dans chaque discipline doivent être respectées.

Ministère – Le Ministère répond que dans certaines structures bien particulières, cela existe déjà, avec des réussites. Il ne s’agit pas d’étendre à tous, mais de faire que ces structures aient un cadre réglementaire.

SNALC – Le SNALC restera vigilant sur ce point car cela peut donner des mises en œuvre dangereuses que nous n’accepterons pas.

Diplôme national du brevet

SNALC – Le SNALC demande toujours l’abandon du contrôle continu, mais considère que le fait de se baser sur les notes plutôt que sur les compétences et le passage à 60 % de prise en compte de l’épreuve finale, constituent des avancées.

Ministère – Le Ministère entend la revendication du SNALC. Faire reposer intégralement sur les épreuves n’est pas envisagé.

Classe de préparation à la seconde

SNALC – Le SNALC est favorable à l’idée étant donné que cela constitue une forme de propédeutique. Mais il faut que cela permette l’accès à la seconde générale et technologique comme à la seconde professionnelle. Cette année doit être l’occasion d’un renforcement des acquis de l’élève tout en lui permettant de maturer ses choix d’orientation. Il est hors de question que cette année l’enferme dans une orientation. Par ailleurs, ce dispositif demande des moyens importants et des créations de postes. Sinon, ça ne marchera pas.

Ministère – Le Ministère conçoit cette structure de cette manière. Il faudra en effet que les moyens nécessaires soient alloués pour une implantation large vers les LGT comme vers les LP.

Épreuve anticipée de mathématiques et de culture scientifique

SNALC – L’épreuve en soi ne constitue pas un problème pour le SNALC. Ce qui peut devenir bloquant en revanche, c’est le flou qui entoure sa mise en place pour les publics différents (élèves ayant la spécialité mathématiques et élèves n’ayant que le tronc commun, épreuve incluant de la culture scientifique alors que l’enseignement scientifique se poursuit en terminale…). Le SNALC attend des informations plus claires.

À plus long terme, on peut s’interroger sur le maintien de l’enseignement scientifique en terminale. On pourrait redéployer ces moyens pour permettre de conserver trois spécialités en Terminale, ne serait-ce qu’en ayant 2 majeures et 1 mineure.

Ministère – Le Ministère entend les revendications du SNALC. Cette épreuve n’est pas encore fixée, son articulation avec l’enseignement scientifique ou avec la spécialité n’a pas encore été totalement définie.

Utilisation de l’IA

SNALC – Le SNALC est réservé. S’il s’agit d’imposer des pratiques et des outils aux professeurs, nous nous opposerons. S’il s’agit de proposer une aide aux élèves dans la dimension personnelle de leur travail, nous n’aurons pas d’opposition mais doutons de l’utilité. Une précision importante : le SNALC en a assez de voir des « partenaires de l’école » venant de la sphère privée faire leur beurre alors que notre institution devrait être capable de produire des outils fiables elle-même.

Ministère – Le Ministère explique qu’à l’heure actuelle, des outils payants sont financés par les familles aisées et que cela crée un marché erratique. Le Ministère veut que tous les élèves aient accès à un outil fiable et validé par l’Éducation nationale. Le point sur les « partenaires » est pris.

Exigence des savoirs dans la voie professionnelle

SNALC – Le SNALC n’est pas du tout d’accord avec la réforme qui se met en place et reproche au Ministère son double discours. Étant donné que notre syndicat a été reçu en intersyndicale sur ce point, nous estimons qu’il n’y a rien à ajouter. La réforme doit être retirée et la voie professionnelle repensée pour être une voie élevant réellement les élèves en tant que futurs professionnels, mais aussi en tant que futurs adultes et citoyens.


Audience fermeture CPGE : compte rendu du SNALC

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Audience multilatérale du 14 décembre 2023

En présence de la conseillère sociale du ministre et du recteur de Paris

Compte rendu du SNALC

L’intersyndicale (SNALC, SNES, UNSA, FO, CGT) signale l’onde de choc créée par des décisions qui apparaissent irrationnelles.

En effet, ces fermetures concernent :

  • des classes qui recrutent ;
  • des classes qui ont des taux de boursiers assez élevés.

Ces décisions créent une très forte insécurité sur le devenir de nombreuses CPGE, et pas uniquement dans l’académie de Paris.

Les arguments du rectorat de Paris sur la mixité sociale et le fait que les classes ne « feraient pas le plein » paraissent déconnectés de la réalité.

Ces décisions créent une très forte insécurité sur le devenir de nombreuses CPGE, et pas uniquement dans l’académie de Paris. Le rectorat et le ministère ne peuvent se permettre une crise avec les professeurs de CPGE, car tous se sentent concernés par ce qui est en train de se passer à Paris, et se disent que n’importe quelle classe n’importe où dans le pays pourrait être concernée dans les années à venir, sans que l’on sache pourquoi.

Le recteur répond qu’il s’agit de 3 fermetures et, pour la quatrième, d’une évolution d’un modèle qui vient du ministère de l’agriculture. Des ouvertures sont prévues. Le recteur veut tenter, à moyens constants, d’infléchir le modèle pour répondre à des besoins nouveaux de la société et d’élargir l’assiette de recrutement.

Le recteur indique qu’il y a l’équivalent de « 32 divisions vides » dans l’académie : le coût des classes nécessite qu’elles soient « optimisées ». L’idée est de réajuster avant que la situation soit critique et qu’il faille fermer plus massivement.

Sur les fermetures annoncées, le rectorat redonne le mêmes arguments, sans rien changer.

L’intersyndicale rappelle les situations des différentes CPGE concernées, et le fait que les mêmes arguments ne convaincront pas alors qu’ils n’ont pas convaincu les fois précédentes.

…les chiffres sont fallacieux. On ne peut pas affirmer qu’il y a 32 divisions « vides » en fondant son calcul sur le fait que chaque CPGE devrait être à 48 élèves.

Le SNALC revient sur le mode de calcul du rectorat : les chiffres sont fallacieux. On ne peut pas affirmer qu’il y a 32 divisions « vides » en fondant son calcul sur le fait que chaque CPGE devrait être à 48 élèves. C’est un maximum, pas une norme.

Quant à l’argument des vases communicants, il est honteux en termes de gestion des ressources humaines : les collègues concernés par les fermetures ne vont pas être « recyclés » dans ce qu’on ouvre (et on ouvre moins de CPGE qu’on n’en ferme, qui plus est).

Le SNALC alerte la conseillère du ministre sur le fait qu’on est en train de créer une insécurité générale chez les professeurs de CPGE en fermant des structures qui fonctionnent. Ce pilotage n’a pas de sens, et fragilise à terme le modèle même des CPGE.

Nos interlocuteurs nous invitent en fin de réunion à prendre rendez-vous avec la DGESIP pour discuter “harmonisation nationale”.

 

 


RMC – une professeure menacée de mort par une élève

« … d’un point de vue administratif, la plupart du temps, un élève arrive dans notre classe, et nous n’avons pas du tout ce type d’information sur lui. On ne sait pas pourquoi il a été exclu de son établissement précédent……»
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC

Déjà exclue pour avoir menacé un professeur, une élève récidive. Personne ne connaissait son passé…

Jean-Rémi Girard, président du SNALC, réagit chez Apolline de Malherbe sur RMC le  14 décembre 2023.

RMC – Apolline de Malherbe

Une élève qui souffre de troubles psychiatriques a déjà été exclue pour avoir menacé un professeur et avoir amené une arme à l’école. Elle a pu recommencer hier. Une professeure d’anglais a été menacée de mort en plein collège, en plein cours, à Rennes. Personne ne savait qu’elle avait déjà été exclue d’un autre collège, pratiquement pour les mêmes problèmes.

Bonjour Jean-Rémi Girard, vous êtes le président du Syndicat National des Lycées et Collèges, des Écoles et du Supérieur, le SNALC. Et ce drame a de nouveau été frôlé, en tout cas le drame hier à Rennes. Deux mois, jour pour jour, après l’attentat d’Arras, une élève a menacé de tuer sa professeure avec un couteau. Il n’y a heureusement pas eu de blessés, la professeure a réussi à s’enfuir. Et l’élève, considérée comme déséquilibrée, a été prise en charge dans un hôpital psychiatrique cette nuit. Mais ce que l’on découvre, c’est que cette élève avait déjà été exclue d’un autre collège de Rennes, pour les mêmes faits, pour avoir menacé un professeur et déjà avoir apporté une arme blanche. Est-ce que cela veut dire qu’il n’y a aucune communication entre les différents collèges au sein d’une académie ? On n’alerte pas les professeurs en leur disant : “Voilà, cette élève a particulièrement besoin d’attention, soyez vigilants” ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Il y a parfois de l’information très informelle, mais d’un point de vue administratif, la plupart du temps, un élève arrive dans notre classe, et nous n’avons pas du tout ce type d’information sur lui. On ne sait pas pourquoi il a été exclu de son établissement précédent. Il n’y a pas forcément d’ailleurs de communication entre le chef d’établissement de l’ancien établissement et le chef d’établissement d’un nouvel établissement. De toute façon, cela passe par l’académie : c’est l’académie qui détermine où va un élève qui a été exclu. Donc, généralement, moi-même, je vois un élève arriver dans ma classe en cours d’année, et on ne sait même pas parfois si c’est parce qu’il a été exclu, s’il a déménagé, on n’a souvent aucune information.

RMC – Apolline de Malherbe

Aucune information, vous dites, sauf de manière informelle. Cela signifie que si les professeurs se connaissent par ailleurs dans la vie, éventuellement ils vont se parler, ils vont échanger, mais il n’y a rien, il n’y a pas une transmission de données de manière formelle ou officielle. Je ne sais pas, on imagine que pour un enfant qui passe d’un pédiatre à un autre, il y a une transmission d’informations sur les questions médicales. Donc là, on se dit que vous êtes démunis, vous ne savez pas.

SNALC – Jean-Rémi Girard

On ne sait pas, effectivement, il y a parfois des questions médicales, mais généralement dans ces cas-là, on nous signale qu’il y a un secret médical qui va avec les questions médicales, et ce sont des choses qui peuvent changer notre comportement. Mais moi, je parle dans un sens positif : nous sommes des professionnels ; ce n’est pas parce qu’on nous dit qu’un élève a été exclu pour telle raison qu’on va d’un seul coup le considérer différemment ou ne pas enseigner normalement.

RMC – Apolline de Malherbe

C’est ce que je trouve fou dans cette histoire, c’est qu’au fond, c’est un mépris de votre professionnalisme, c’est même un manque de confiance dans votre capacité, justement, à appréhender les élèves.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Oui, et cela peut arriver sur des choses extrêmement graves, puisqu’un élève qui a des troubles psychiatriques soulève déjà une question quant à la nature de ces troubles : est-ce que cela le place dans un collège ordinaire ou pas ?

RMC – Apolline de Malherbe

C’est évidemment la question que j’allais vous poser.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Ça peut changer une réaction qu’on va avoir dans une situation donnée. Cela peut changer, dans les cas les plus graves, comme on peut le voir, cela peut être une décision qui va du côté de la vie ou du côté de la mort, dans un cas extrême.

RMC – Apolline de Malherbe

C’est vital. Hier, heureusement, la professeure a réussi, elle s’est enfuie en courant, mais l’élève munie de son couteau lui a couru après, elle a heureusement été neutralisée. Il y a eu cette tragique situation de la mort d’Agnès Lassalle, on s’en souvient bien, en 2022, qui était cette professeure d’espagnol à Saint-Jean-de-Luz. Un élève avait dit avoir entendu une petite voix… Là encore, totalement démunis.

SNALC – Jean-Rémi Girard

Oui, et là, ça pose la question du suivi psychologique et psychiatrique des élèves, de la question de la santé mentale de la jeunesse. Nous, dans l’Éducation nationale, sur le plan médical, nous sommes incroyablement démunis. Nous n’avons quasiment bientôt plus de médecins scolaires. Plus personne ne devient médecin dans l’Éducation nationale, ni pour les élèves, ni d’ailleurs dans la médecine du travail. Nous avons très peu de psychologues, et dans les collèges et les lycées, leurs missions sont concentrées sur les questions d’orientation scolaire. Donc, il peut arriver que s’il n’y a pas eu un suivi fait de la part des parents, s’il n’y a pas eu tout un processus médical extérieur à l’Éducation nationale, effectivement, un élève qui devrait avoir un encadrement spécifique dans des structures…

RMC – Apolline de Malherbe

…peut-être être même scolarisé dans un établissement spécialisé ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

…soit dans ce qu’on appelle un ITEP, soit parfois même dans un hôpital de jour, pour les cas les plus graves. Effectivement, on voit qu’on dit de cette jeune fille qu’elle est un danger pour elle-même, qu’elle a besoin d’un encadrement psychiatrique extrêmement important.

RMC – Apolline de Malherbe

Elle est aussi victime de cette situation ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Bien sûr. Et que faisait-elle dans une classe de sixième ? Et que faisait-elle dans une première classe, puis dans une seconde classe, dans deux collèges différents ?

RMC – Apolline de Malherbe

Deux fois de suite, elle a mis en danger à la fois sa vie, comme vous le disiez, mais aussi celle des professeurs ou des autres élèves, sans que rien ne soit fait. Est-ce que cela veut dire, Jean-Rémi Girard, qu’au moment où on se parle, il pourrait potentiellement y avoir des situations comme ça dans d’autres collèges ? Est-ce que vous appelez à un sursaut des académies, qu’elles vous donnent, qu’elles vous fassent confiance en vous fournissant les informations nécessaires ?

SNALC – Jean-Rémi Girard

Bien sûr, nous au SNALC, on demande aux académies, lorsqu’il y a une exclusion, de nous transmettre les informations qui nous sont utiles pour agir rapidement et, le cas échéant, pour nous protéger en adoptant les bonnes réactions. Et puis, on demande un sursaut au niveau de l’État concernant la santé dans l’Éducation nationale. A un moment, il va falloir attirer des personnels médicaux dans l’Éducation nationale. On ne peut pas être le premier employeur de France, on ne peut pas scolariser plus de 12 millions d’élèves et avoir un taux d’encadrement par la médecine scolaire absolument, mais absolument, ubuesque.

RMC – Apolline de Malherbe

Ubuesque, et avec évidemment un problème de valorisation de tous ces métiers de psychologues, de psychanalystes, d’accompagnants dans les écoles. Merci, Jean-Rémi Girard, d’être venu réagir ce matin. Je rappelle donc que vous êtes le président du SNALC, le syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur.

« … On ne peut pas être le premier employeur de France, on ne peut pas scolariser plus de 12 millions d’élèves et avoir un taux d’encadrement par la médecine scolaire absolument, mais absolument, ubuesque…»
Jean-Rémi Girard
Président du SNALC


Arrêté du 11 décembre 2023 fixant au titre de l’année 2024 la répartition des postes offerts au concours externe, au concours externe spécial et au concours interne de recrutement de professeurs

Au Capet, ce seront au total 766 postes qui seront ouverts : fixé à 549 au concours externe, à 75 au troisième concours et à 142 au concours interne.

Pour la répartition totale des postes, c’est ici

 

Au concours des PLP, ce sont 1 727 au total qui sont ouverts : 1 187 au concours externe, à 118 au troisième concours et à 422 au concours interne.

Pour la répartition totale des postes, c’est ici

 

Au concours de l’agrégation, ce sont 2 816 au total qui sont ouverts : 1 712 au concours externe, à 55 au concours externe spécial et à 1 049 au concours interne.

Pour la répartition totale des postes, c’est ici

 

Au CRPE (concours des professeurs des écoles), ce seront au total 9 885 postes qui sont ouverts. En Polynésie, 15 postes sont ouverts.

La ventilation n’est pas spécifiée.

 

Au concours des professeurs d’EPS, ce seront au total 775 postes qui sont ouverts : 684 au concours externe, 6 au troisième concours et 85 au concours interne.

 

Au concours de CPE, ce seront au total 480 postes qui sont ouverts : 400 au concours externe, 10 au troisième concours et 70 au concours interne.

 

Au concours des PsyEN, ce seront au total 260 postes qui sont ouverts : 200 au concours externe, à 10 au troisième concours et à 50 au concours interne.

Pour la répartition totale des postes, c’est ici


Nouveau : HÉRISSONS-NOUS !


Lettre d'information du SNALC - 14 décembre 2023 Personnels AESH

Lettre d’information du SNALC –  14 décembre 2023

Personnels AESH

Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur
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OPÉRATION SÉDUCTION
L’invitation du SNALC par le ministère le lundi 27 novembre dernier n’avait qu’un seul objectif : nous séduire !

Après la nomination de Gabriel ATTAL comme ministre de l’Education nationale et une première rencontre autour de l’inclusion scolaire le 18 septembre, ce nouveau rendez-vous était présenté comme un groupe de travail sur cette thématique.

Mais il s’agissait en fait d’une opération commerciale destinée à nous vendre l’engagement n°1 annoncé lors de la Conférence Nationale du Handicap (CNH) du 26 avril 2023, à savoir « l’école pour tous » qui sonne l’acte II de l’école inclusive.

Le ministère n’attendait pas de nous des propositions d’amendements, ce qui est pourtant le propre d’un groupe de travail entre l’administration et les représentants des personnels, mais que nous repartions convaincus que les mesures proposées lors de cette CNH, fruit d’un travail extrêmement talentueux en collaboration avec le ministère de la santé, étaient forcément la solution pour réussir l’inclusion scolaire.

La création des Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS) pour remplacer les PIAL et des Accompagnants à la Réussite Educative (ARE) pour regrouper AESH et AED, le déploiement de plateformes d’équipes mobiles médico-sociales, l’intervention des professionnels de santé et l’intégration physique d’IME dans les murs de l’école, le grand plan de formation des équipes pédagogiques… constituaient un ordre du jour interminable pour cette rencontre fixée à une heure et demie.

Mais puisque la finalité de cette réunion était d’obtenir notre aval pour ces dispositifs présentés comme géniaux, la durée envisagée semblait probablement bien suffisante au ministère.

Notre validation était également attendue sur le changement de sémantique : accessibilité à la place de compensation, « école pour tous » à la place d’« école inclusive »…

Heureusement, le ministère s’est pris « un vent »… Il aurait dû se souvenir de ce que disait François RAUX, haut fonctionnaire français : « La séduction a toujours été une histoire de manipulation. ».

En effet, le SNALC a démontré que toutes ces propositions seraient quasi irréalisables sans moyens financiers et humains supplémentaires extrêmement importants, mais il a également obtenu la tenue de véritables groupes de travail, pour aborder tous ces points distinctement et en prenant le temps qu’il faudra pour sortir d’une inclusion au rabais.

Lors de ces rencontres, le SNALC ne manquera pas de traiter la problématique du statut, de la rémunération, des conditions de travail et de la formation des AESH.

Le SNALC n’est jamais dans le registre de la séduction mais toujours dans celui de l’argumentation, de la clairvoyance, de la cohérence et in fine de la défense des personnels, dont les AESH qui ont déjà bien trop souffert de la version actuelle de l’école inclusive !

Danielle ARNAUD

Secrétaire nationale chargée des personnels contractuels

 

ÉCOLE INCLUSIVE : COMPTE RENDU DU SNALC DU 27 NOVEMBRE 2023

THÈME

Cette rencontre s’inscrit dans la mise en œuvre des  onze mesures annoncées par le Président de la République lors de la conférence nationale du handicap (CNH) du 26 avril 2023, pour rendre l’école « plus inclusive ».

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VERS UNE COOPÉRATION EFFICACE AVEC LE MÉDICO-SOCIAL ?

La volonté politique de déployer des équipes mobiles médico-sociales et de faire intervenir des professionnels de santé dans les murs de l’école pour favoriser la scolarisation des élèves en situation de handicap conduira indéniablement à un travail de collaboration.

Mais comment travailler efficacement avec le médico-social ?

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QUAND NOS PROPRES ENFANTS SONT MALADES…

Le temps des rhumes, otites, angines… est de retour, y compris chez nos propres enfants. Le nombre de jours d’absence autorisés pour enfant malade, avec maintien du traitement, dépend d’une règle de calcul et de la situation familiale. A côté des autorisations d’absence pour soigner un enfant malade ou pour en assurer momentanément la garde, il existe également des congés et autorisations spéciales d’absence, notamment si la pathologie de l’enfant s’avère particulièrement grave.

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POUR PROTÉGER l’ÉCOLE, LA « RÉSISTANCE » DOIT S’ORGANISER !

Après l’émotion intense suscitée par l’attaque d’Arras et le décès de notre collègue, voici venu le temps du questionnement sur la mise en place de bonnes pratiques et leur rôle protecteur dans les situations extrêmes d’attaques terroristes.

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AESH : ENQUÊTE « REVALORISATION, PRIME DE POUVOIR D’ACHAT EXCEPTIONNELLE ET ARE »

Le SNALC a besoin de dresser un premier bilan de la mise en œuvre des mesures de revalorisation et de connaître la position majoritaire des AESH sur la fusion envisagée des AED et AESH pour créer le métier d’accompagnant(e) à la réussite éducative (ARE).

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AESH : CAS CONCRETS

Tous les mois nous partageons les réponses à des questions concrètes d’AESH, reçues par les délégués SNALC. Ce mois-ci, les thèmes abordés sont :

  • le changement d’affectation (déménagement) ;
  • l’adaptation des horaires ;
  • « Devoirs faits » ;
  • le départ à la retraite.

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GUIDE AESH
  • Les conditions d’emploi
  • L’accès au CDI et la mobilité de l’AESH en CDI
  • L’exercice des fonctions
  • La rémunération
  • L’action sociale
  • Les droits et les obligations
  • La formation professionnelle
  • Les congés de maladie
  • Les autres congés
  • Les autorisations d’absence
  • La suspension et la procédure disciplinaire
  • La fin de fonction
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L’ADHÉSION AU SNALC : 30 €
Adhésion à vie : vous ne payez qu’une fois
LE SNALC EST LE SYNDICAT REPRÉSENTATIF

LE MOINS CHER DE L’ÉDUCATION NATIONALE

Nos salaires sont trop bas. Le point d’indice est gelé.

Logiquement, le SNALC n’augmente pas ses tarifs pour la 13ème année consécutive.

Et mieux encore : le SNALC baisse ses tarifs dans la plupart des catégories !

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L’adhésion comprend : l’assistance et la protection juridiques pénales auprès de la GMF (agressions, diffamation…) ; le dispositif exclusif d’accompagnement et d’aide à la mobilité : mobi-SNALC ; et des tarifs négociés auprès de nombreux partenaires : avantages-SNALC.
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Crédits : dans les articles en lien


Évaluations d’école : compte rendu du SNALC du 13 décembre 2023

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Audience multilatérale du 13 décembre 2023
Compte rendu du SNALC

THÈME

Audience demandée par un courrier commun de cinq des sept organisations représentatives, dont le SNALC.

L’ESSENTIEL

Le ministère rappelle le cadre de la loi. Le Conseil d’Évaluation de l’École entend le caractère chronophage des évaluations, mais indique qu’il faut le « lisser sur cinq années », puisque les évaluations ont lieu tous les cinq ans. Il indique qu’il convient d’anticiper et de s’organiser sur cinq ans. Le cadre des évaluations du second degré a déjà été ajusté puisque la démarche y a commencé plus tôt ; cela pourra être fait dans le premier degré. Il se propose de prolonger l’échange avec nous. Le ministère nous propose également la fameuse notion de « partage des bonnes pratiques ».

LE SNALC A INSISTÉ SUR…

  • la charge de travail créée par ces évaluations d’école, qui est loin d’être prise en compte par l’institution ;
  • le manque complet d’intérêt de ces évaluations pour les collègues : elle ne servent à rien !
  • la façon dont ces évaluations placent d’autres acteurs (notamment les parents) en position de clients de l’école ;
  • l’ajout de nouvelles missions et charges de travail pour les directions d’école, alors qu’on leur avait promis un allègement ;
  • les tensions potentielles avec la hiérarchie, quand bien même ce n’est pas l’IEN de la circonscription qui pratique l’évaluation externe ;
  • sa demande d’abandon de ces évaluations d’école, ou, à défaut, la demande de les organiser uniquement sur la base du volontariat.
  • La vision idyllique que le conseil d’évaluation de l’école nous propose des évaluations ayant eu lieu dans le second degré : la réalité est toute autre.

L’AVIS DU SNALC

Il est évident que l’architecture même des évaluations d’école est problématique, et engendre une charge de travail dont le résultat est, au mieux discutable, et au pire toxique. Une réelle volonté politique ne trouverait pas que modifier la loi est un obstacle insurmontable pour répondre à ce problème.

En tout état de cause, si certains éléments problématiques peuvent relever de l’organisation locale, c’est au ministère de trouver des solutions sur la question des obligations de service et du temps de travail, qui relèvent bien du niveau national.

 


Affectation des personnels enseignants, d'éducation et des psychologues de l’éducation nationale à Saint-Pierre-et-Miquelon – Rentrée scolaire 2024

Mobilité des personnels du second degré

Affectation des personnels enseignants, d’éducation et des psychologues de l’éducation nationale à Saint-Pierre-et-Miquelon – Rentrée scolaire 2024

Note de service du 30-10-2023 (NOR : MENH2326370N )


Attractivité et conditions de travail : CR du SNALC du 8 décembre 2023

© istock_bymuratdeniz-1430584727
Groupe de travail sur l’attractivité du métier d’enseignant
« Conditions de travail »
Compte rendu du SNALC

THÈME

Troisième groupe de travail sur l’attractivité du métier enseignant, portant sur les conditions de travail.

L’ESSENTIEL

  • Un constat sur les effectifs des classes mais ne présentant que des moyennes 1er degré / 2nd degré, sans pistes d’amélioration.
  • Une grande partie de la réunion consacrée à l’action sociale : quelques éléments intéressants (étendre ou créer des aides pour le logement ou pour renforcer l’attractivité de l’Île de France, accélérer le versement de certains éléments de rémunération, etc.).
  • Proposition de négocier un accord avec les organisations syndicales, sur la qualité de vie et les conditions de travail des agents, dès le 1er trimestre 2024.
  • Déblocage de fonds pour accélérer la rénovation du bâti scolaire (500 millions d’euros par an jusqu’en 2027).
  • Desserrage du calendrier : les annonces seront faites début février et non début janvier.
  • Le 21/12 au CSA ministériel : présentation d’un schéma emploi revu (1er et 2nd degré).
  • Une équipe de chercheurs travaille sur la question de la mobilité en vue du mouvement 2025 ; des pistes seront données au printemps prochain.

LE SNALC A INSISTÉ SUR…

  • La taille des classes, d’autant que les dernières annonces ministérielles en font clairement un enjeu : comment faire des groupes de 15 élèves, créer des classes prépa-lycée ?
  • La question des remplacements qui va avec : augmentation des TZR, brigades, afin d’éviter d’avoir des classes surchargées, des élèves des collègues absents en primaire par exemple.
  • Le climat scolaire : le rapport Pisa constate qu’il est particulièrement mauvais en France ; or, il a des conséquences évidentes sur le bien-être au travail.
  • Le temps de travail, non abordé alors qu’il existe des chiffres sur le sujet (réunions de plus en plus fréquentes, formation continue y compris à distance, etc.).
  • Les fins de carrière déjà difficiles et qui ne risquent pas de s’améliorer avec la réforme des retraites.
  • L’école inclusive, difficile à gérer pour la quasi-totalité des enseignants.

L’AVIS DU SNALC

Le périmètre de ce GT a clairement posé un problème : l’action sociale est un sujet à part entière en lien avec l’attractivité, mais hors sujet dans un GT sur les conditions de travail. De plus, alors que ce GT est censé concerner les personnels enseignants-CPE-Psy-EN, aucun des chiffres donnés ne les concernent en particulier.

La réponse de l’administration à notre question sur le périmètre de ce groupe de travail montre clairement qu’elle n’en savait rien en amont, puisqu’elle propose d’ici la fin de l’année de le préciser. Autrement dit, ce GT n’aura pas fait avancer grand-chose sur le sujet des conditions de travail.


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