Audience multilatérale du 7 mars 2024
En présence de la ministre
Compte rendu du SNALC
THÈME
Décisions sur le « choc des savoirs », spécifiquement sur les groupes de niveau au collège
L’ESSENTIEL
- La révision des programmes, socle et labellisation des manuels va se poursuivre.
- Le travail sur l’épreuve anticipée de mathématiques en première se poursuit également.
- Les 20 mesures du « choc des savoirs » seront mises en œuvre.
Sur les groupes de niveau
- Les textes passés en conseil supérieur de l’éducation seront publiés, et préciseront plusieurs points (avec des modifications).
- Rentrée 2024 : groupes en français et mathématiques sur tout l’horaire, selon les besoins des élèves. « Je fais confiance aux enseignants et aux chefs d’établissement pour constituer ces groupes, quel que soit le nom qu’on leur donne ».
- La composition des groupes devra être réexaminée dans l’année. Des temps d’enseignement de français/mathématiques pourront être effectués dans la classe de référence pendant l’année.
- L’appellation « groupes de niveau » disparaît, remplacée par « groupes » (tout court).
Après échanges
- La ministre veut « que les choses se fassent sur le terrain ». Il y a un principe, mais aussi des dérogations « sur des temps limités ».
- La ministre envisage de banaliser au moins deux demi-journées de concertation.
- Article 4-1 : ajout d’un paragraphe « par dérogation, les établissements pourront organiser des temps en classe de référence ». L’essentiel doit se faire en groupe (souplesse, mais pas abandon). La notion de groupes à effectifs réduits est censée demeurer dans le texte.
LE SNALC A INSISTÉ SUR…
- le fait que la réponse apportée aux difficultés et impossibilités organisationnelles sur les groupes de niveau ne semble rien résoudre ;
- le fait que les dotations horaires sont insuffisantes dans la plupart des collèges ;
- l’usine à gaz que constitue la réponse apportée si elle est mise en œuvre telle que décrite par le ministère (année scolaire découpées entre des périodes en groupe et des période en classe en français et en mathématiques) ;
- la question de savoir s’il y a toujours des groupes à effectifs réduits ;
- la nécessité de présenter le nouveau projet au conseil supérieur de l’éducation.
L’AVIS DU SNALC
À force de se concentrer sur le fait de savoir si les groupes sont « de niveau » ou pas par pure idéologie, on laisse complètement de côté le point central : la mise en œuvre, les moyens horaires, l’organisation. L’assouplissement annoncé, suivant la façon dont il va être écrit dans le texte règlementaire et redescendu à chaque étage du mammouth, peut être redoutable et complexifier encore la situation. La ministre raisonne sur l’année, sans se préoccuper de l’organisation hebdomadaire, partant du principe qu’on se réunira tous les quatre matins pour changer les groupes. Le SNALC insiste sur le fait qu’on reste sur une usine à gaz, à laquelle on vient d’ajouter de nouveaux tuyaux.
Les problèmes de dotation horaire demeurent. Les modifications présentées ne nous semblent rien changer sur le fait que de nombreux établissements doivent prendre sur leur marge horaire (et donc les dédoublements actuels, les options…) pour constituer ces groupes.