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Mission sur les écoles académiques de formation continue (EAFC)
Rencontre avec l’Inspection générale

11 mars 2024

Compte rendu du SNALC

THÈME

Les inspecteurs généraux Xavier SORBE et Bruno CLAVAL entendent le SNALC premier et second degrés afin d’avoir un avis sur les EAFC et sur la formation.

L’ESSENTIEL

Six inspecteurs généraux travaillent sur cette question et ont auditionné les représentants des personnels ainsi que des acteurs de la formation. Ils ont également travaillé dans neuf académies : Guadeloupe, Besançon, Créteil, Limoges, Montpellier, Bordeaux, Toulouse, Nantes et Lyon, auprès des recteurs, SG, enseignants du premier et du second degrés.

Ils s’interrogent sur la notion de remontée des besoins, sur l’engagement des professeurs dans la formation et précisent que la question de la formation hors temps de face à face élèves fait partie de l’analyse de l’Inspection générale.

LE SNALC A INSISTÉ SUR…

  • La méconnaissance par les collègues de ce qu’est l’EAFC et de ce qui y est fait. A ce titre, le SNALC s’interroge sur l’articulation entre l’EAFC et les équipes de formation qui travaillent déjà avec les inspecteurs, ainsi que sur les informations données au Conseil Académique de la Formation Continu qui est censé être un organe de contrôle;
  • L’importance de la prise en compte des besoins : le SNALC porte depuis plusieurs années l’idée que le recueil des besoins des enseignants doit être fait par les inspecteurs via des questionnaires ou une page dédiée, voire par les conseillers en ressources humaines ;
  • Les évaluations d’écoles ou d’établissements ne sont pas le bon cadre car elles sont imposées et organisées de manière verticale et culpabilisantes pour les professeurs ;
  • La difficulté croissante à se former : dans le premier degré, on a supprimé les périodes où les stagiaires prenaient les classes en situation et permettaient aux titulaires d’avoir du temps pour se former ; on manque de remplaçants et on a renforcé la formation descendante et infantilisante (constellations). À noter que dans de rares académies, un recueil des besoins existe (à La Réunion, par exemple). Les problématiques sont certes un peu différentes dans le second degré, mais le positionnement sur le temps des congés est une aberration ;
  • Le problème des formations à distance : les parcours M@gistère sont chronophages pour les formateurs comme pour les formés. De plus, leur rendu est médiocre. Les professeurs utilisent Internet dans la conception de leurs cours, dans la recherche documentaire mais pas dans la formation ;
  • Le besoin que les formateurs demeurent des enseignants : formateur ne peut devenir un métier en soi. Ce travail demande une connaissance du terrain sans cesse actualisée et ancrée dans le réel.

L’AVIS DU SNALC

Si l’on veut motiver les professeurs, il faut que la formation corresponde à leurs besoins.

Il faut leur donner du temps de formation et cela passe aussi par moins d’attente pour obtenir un congé de formation professionnelle.

Il faut aussi que cette formation ait un intérêt, soit en permettant une montée en compétence, soit en étant reconnue.

Pour améliorer la formation, il faut enfin cesser de la voir comme une perte d’heures de cours. Il s’agit d’un investissement dans la qualité de l’enseignement.