francebleu – Annonces de Gabriel Attal pour l’école. Le SNALC interpelle Carole Grandjean

« … je ne crois pas que Gabriel Attal annonce forcément une hausse du taux de redoublement. Ce qu’il annonce, c’est que la décision revient aux enseignants et que ça remet l’expertise professionnelle de nos collègues au centre de la chose. »
Jean-Rémi GIRARD
Président du SNALC

Une France qui s’inquiète du niveau de nos écoliers en mathématiques et en Français. Face à ce constat, le ministre de l’éducation nationale Gabriel Attal veut un « choc des savoirs », et faciliter le redoublement, laisser le dernier mot aux enseignants, installer dans les classes des groupes de niveau dès la 6e en maths et en Français, ainsi qu’une réforme du brevet pour en faire une condition de passage en seconde.

Sur francebleu le 6 décembre 2023, Wendy Bouchard est revenue sur toutes ces annonces avec la ministre déléguée à l’enseignement Carole Grandjean et Jean Rémi Girard, président du syndicat SNALC.

francebleu – Wendy BOUCHARD

Bonjour Jean-Rémi Girard, vous qui êtes professeur de français et président du SNALC, bonjour à vous. Faciliter le redoublement qui ne soit plus tabou, faire redoubler les élèves, y compris dans les petites classes. Carole Grandjean parlait à l’instant des niveaux des élèves en fin de CP, redoubler son CP, ce serait, par exemple, une bonne piste.

SNALC – Jean-Rémi GIRARD

Alors, nous, au SNALC, on pense effectivement que s’il doit y avoir redoublement, il vaut mieux qu’il intervienne tôt dans le parcours de l’élève plutôt que tard. Un élève qui a des difficultés majeures en lecture en CP ou en CE1, si on attend la quatrième pour qu’il redouble, ça n’aura absolument aucun effet, et ça n’en avait déjà pas quand le redoublement était plus massif en France. Mais je ne crois pas que Gabriel Attal annonce forcément une hausse du taux de redoublement. Ce qu’il annonce, c’est que la décision revient aux enseignants et que ça remet l’expertise professionnelle de nos collègues au centre de la chose. Et ça c’est très important, puisque aujourd’hui, que les élèves aient 2 ou 18 ans, de toute façon, ils savent qu’ils vont passer. Ça n’est pas forcément très sain, parce que le problème pour les élèves et pour leur estime de soi, ce n’est pas de redoubler, le problème c’est d’être en échec.

Ensuite, il y a des alternatives au redoublement, et Gabriel Attal en propose d’ailleurs une qu’on trouve beaucoup plus intéressante même que le redoublement. C’est que les élèves de troisième qui n’obtiendraient pas le brevet aient une année de préparation supplémentaire avant d’entrer au lycée, mais qui ne soit pas une deuxième année de troisième et qui soit faite d’ailleurs au lycée. Ça, ce qu’on appelle des années de propédeutiques, c’est beaucoup plus efficace que le redoublement. Il faut en revanche des moyens humains pour le faire, aujourd’hui on n’a probablement pas les enseignants pour ouvrir ces classes.[…]

francebleu – Wendy BOUCHARD

Je laisse réagir quand même Jean-Rémi Girard sur le sujet parce que ces groupes de niveau sont opérants dans certains collèges, et le seront, souhaite Gabriel Attal, à partir de la rentrée prochaine dès la sixième. Puis ensuite, on accélère tout au long du collège. Pourquoi pas dans les petites classes aussi, Jean-Rémi Girard, pour répondre à Cathy et à sa petite fille qui est en CE1 ?

SNALC – Jean-Rémi GIRARD

Alors, déjà, on n’a pas les personnels, on n’a pas les locaux, et on est tout à fait d’accord, Cathy, que si on avait plus d’enseignants, ce serait super parce qu’on pourrait prendre soit les élèves très en difficulté, soit les élèves avec beaucoup de facilité, et travailler avec eux d’une manière très efficace.

francebleu – Wendy BOUCHARD

Parce que l’idée est qu’on rajoute un professeur dessus, ou c’est le même professeur qui évalue ces élèves ?

SNALC – Jean-Rémi GIRARD

Par exemple, en primaire, il y a un peu moins de dix ans, c’était plus de maîtres que de classes, où on avait un enseignant supplémentaire dans une école, ce qui était déjà un premier pas, et déjà ça, on n’a pas réussi finalement à le maintenir et à le financer. Alors, il y a eu les classes à douze en éducation prioritaire en CP et en grande section, mais l’éducation prioritaire concerne une minorité d’écoles. Et on est bien d’accord que les taux d’encadrement, les tailles de classe aussi, sont un problème majeur. PISA le dit très clairement, avec le climat scolaire le plus compliqué pour apprendre. Nous sommes le pays où il y a le plus de bavardage, où les élèves vont mettre le plus de temps à se mettre au travail en classe. Et ça, si on avait des classes moins chargées, si on avait plus d’enseignants pour faire justement des groupes à effectifs réduits, ce serait beaucoup plus efficace. Mais ces enseignants, une fois encore, il faut les recruter. Aujourd’hui, il faut arrêter de supprimer des postes, ce que l’on fait depuis six ans quand même, on va peut-être le rappeler. Il faut en créer. Le ministre a parlé de création de postes, on aimerait bien les voir. Là, on supprime encore plus de 2000 postes d’enseignants.[…]

francebleu – Wendy BOUCHARD

Sanctuariser l’école, Jean-Rémi Girard, vous nous parliez des classes dissipées, beaucoup de bavardage, justement, difficulté à se concentrer. Le non-respect, ou le moindre respect, de l’autorité du professeur, on le ressent aussi clairement en France et au gré de ces dernières années, Jean-Rémi ?

SNALC – Jean-Rémi GIRARD

Ah, très clairement, le SNALC a fait une enquête auprès des collègues de l’école primaire jusqu’au lycée. Et la question de l’autorité, c’est une question qui revient ultra massivement, et cette question de manque d’autorité, de manque de respect, on est à 90% de nos collègues qui le disent. Il faut savoir qu’à l’école primaire aujourd’hui, selon une enquête de l’Éducation nationale, il y a plus d’incidents entre les enseignants et les accompagnants adultes de l’élève qu’entre l’enseignant et l’élève lui-même. C’est-à-dire que le manque de respect, alors il ne vient évidemment pas de parents comme Cathy, ça on l’a très bien compris, mais néanmoins, voilà, là on a encore eu des chefs d’établissement qui ont été frappés dans un collège de l’Isère, à Strasbourg, au lycée Kléber, on a un collègue qui a été menacé de mort par un élève, etc. Et ça c’est récurrent, l’école aujourd’hui est globalement moins respectée comme institution et ça se sait et ça se voit. Et ça c’est un problème majeur et ça, ça ne se résout pas d’un coup de baguette magique, même avec un ministre qui serait super volontaire, etc. C’est un problème de société globale, qui est lié aussi au fait que pour être respecté, il faudrait que le métier d’enseignant soit respectable, c’est-à-dire qu’il soit considéré dans la société, qu’il soit payé à sa juste mesure, qu’il soit effectué dans des conditions de travail correctes. Les élèves aujourd’hui voient que beaucoup de leurs profs sont fatigués, sont blasés, ils en ont marre aussi, on essaie de le cacher bien entendu parce qu’on est des professionnels, de temps en temps c’est pas toujours simple.

 

« …PISA le dit très clairement, avec le climat scolaire le plus compliqué pour apprendre. Nous sommes le pays où il y a le plus de bavardage, où les élèves vont mettre le plus de temps à se mettre au travail en classe. Et ça, si on avait des classes moins chargées, si on avait plus d’enseignants pour faire justement des groupes à effectifs réduits, ce serait beaucoup plus efficace… »
Jean-Rémi GIRARD
Président du SNALC

francebleu – Wendy BOUCHARD

Peut-être davantage de liberté aux professeurs dans l’application de ces programmes, tout en respectant un certain nombre de critères. Que pensez-vous des mots de Laurence ?

SNALC – Jean-Rémi GIRARD

On est tout à fait d’accord sur le fait qu’il faut que les programmes soient centrés sur les choses absolument nécessaires pour que les élèves réussissent leur scolarité, évidemment avec une culture scientifique, une culture artistique parce que pour nous, ça fait partie de cet essentiel et particulièrement à l’école primaire. On a rajouté ce qu’on appelle les éducations A, c’est-à-dire que finalement l’école de plus en plus prend en charge beaucoup de choses dont spontanément on aurait plutôt tendance à dire qu’elle relève de la famille. Mais on sait que les familles en France sont très diverses, que parfois ça fonctionne plus ou moins bien et on demande à l’école de plus en plus de choses dans des conditions de moins en moins bonnes d’ailleurs, avec des gens qui ont de moins en moins envie de venir faire ce métier et à l’arrivée, faut pas s’étonner qu’en empilant “vous devez faire ceci” et “vous devez faire cela”, un collège doit faire la sécurité routière, enfin, parler de la sécurité routière, le développement durable, le climat, et c’est très important tout ça. Il ne s’agit pas de dire que ce sont des sujets accessoires, mais un élève qui ne maîtrise pas les mathématiques et la physique-chimie, le changement climatique, il va avoir du mal à le comprendre.

Un mot quand même pour dire qu’on est tout à fait d’accord pour restaurer cette autorité de l’enseignant. On aimerait aussi qu’on respecte l’analyse des enseignants et de leurs organisations représentatives. La réforme du lycée professionnel portée par Carole Grandjean, c’est quand même plus de 200 heures de cours en moins pour les élèves de lycée professionnel sur l’ensemble de leur scolarité. On a du mal à comprendre en quoi on est dans un choc des savoirs et dans une exigence des savoirs avec moins de cours et plus de temps en entreprise. C’est pour ça que toutes les organisations syndicales sont opposées à cette réforme et qu’il faudrait peut-être revenir dessus. Si on veut un choc des savoirs, il faut peut-être aussi écouter les représentants des enseignants sur ce point-là.

 

« …La réforme du lycée professionnel portée par Carole Grandjean, c’est quand même plus de 200 heures de cours en moins pour les élèves de lycée professionnel sur l’ensemble de leur scolarité. On a du mal à comprendre en quoi on est dans un choc des savoirs et dans une exigence des savoirs avec moins de cours et plus de temps en entreprise…»
Jean-Rémi GIRARD
Président du SNALC


Vers un collège modulaire : le projet du SNALC pour le collège

© iStock ‐ Sneksy

L’idée d’un collège modulaire n’est pas nouvelle pour le SNALC. En avril 2013, notre secrétaire national chargé de la pédagogie, Jean-Rémi GIRARD – aujourd’hui, président du SNALC – construisait ce projet dont l’ambition était double : d’une part mieux gérer l’hétérogénéité qui était depuis longtemps l’un des écueils du collège, d’autre part renforcer la maîtrise des élèves dans des disciplines qui conditionnent lourdement la réussite scolaire, le français et les mathématiques – que l’on ne nommait pas encore fondamentaux.

À cette époque, le ministère avait fait un choix différent pour sa réforme du collège qui allait se concrétiser en 2016, avec les résultats que l’on connaît aujourd’hui.

L’enquête sur « l’exigence des savoirs », que le SNALC a menée en novembre 2023, montre que l’hétérogénéité n’a jamais été aussi prégnante dans les classes, créant un climat difficile à gérer. Les résultats des élèves dans les enquêtes nationales et internationales montrent que notre institution ne parvient pas à faire progresser près d’un quart de nos élèves.

Pour le SNALC, cette situation n’est pas acceptable. D’aucuns diront que proposer des réformes n’est pas le travail d’un syndicat, mais nous ne saurions nous contenter de demander « plus de moyens » sans proposer des changements profonds et nécessaires. Bien sûr, la diminution des effectifs, la revalorisation des professeurs pour rendre notre métier plus attractif ou tout simplement parce que notre profession la mérite compte tenu de son niveau d’études et de son degré d’implication, sont des revendications du SNALC et des conditions sine qua non pour un meilleur système scolaire. Mais si l’on ne change pas de logiciel, les mêmes erreurs se reproduiront.

Le SNALC propose donc des changements de programmes, une meilleure formation et un projet de collège modulaire mis à jour. Imaginé par le SNALC, ce projet de collège permettrait à chacun d’avancer à son rythme, sans enfermer quiconque dans une orientation déterministe et surtout en évitant de laisser des élèves sur le bord du chemin, dans des classes trop chargées et trop hétérogènes. Et si pour une fois dans l’Éducation nationale, réforme rimait avec progrès ?

 

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CHOC DES SAVOIRS : DES PROPOSITIONS À SUIVRE

Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

snalc.fr – @SNALC_national

CHOC DES SAVOIRS :

DES PROPOSITIONS À SUIVRE

Le SNALC accueille avec intérêt les annonces faites par le Ministre de l’Éducation nationale ce jour. Alors que l’enquête PISA vient confirmer le diagnostic du SNALC sur l’état du système éducatif français et sur les mauvaises conditions dans lesquelles il place ses personnels, le « choc des savoirs » annoncé par Gabriel Attal tranche avec la soupe que le ministère avait l’habitude de nous servir.

Pour le SNALC, mettre en œuvre des groupes à effectifs réduits, revenir à des programmes annuels à l’école et au collège, redonner un pouvoir de décision aux professionnels que nous sommes et prévoir une propédeutique à l’entrée au lycée pour les élèves n’ayant pas obtenu le brevet sont des mesures qui correspondent à des attentes majoritaires de la profession et à des demandes du SNALC. Notre organisation a pu le mesurer dans son enquête récente, à laquelle plus de 10 000 collègues ont répondu. De même, notre projet de collège modulaire, qui fête ses 10 ans, a visiblement été lu pour la première fois par notre administration.

Le SNALC étudiera dans le détail chacune des annonces, certaines (utilisation de l’IA, imposition de manuels…) étant plus discutables. Il rappelle que le ministère doit marcher sur deux jambes, et que les mesures pédagogiques ne fonctionneront qu’avec un métier attractif, donc des personnels reconnus et nettement mieux rémunérés. De même, il faut revenir sur les suppressions de postes du projet de loi de finances, le ministre annonçant au contraire des créations de postes dans son courrier. Enfin, beaucoup de choses se joueront à la mise en œuvre : notre administration est souvent coutumière de transformer les belles idées en actes moins reluisants.

Le SNALC continuera donc de porter les revendications clairement majoritaires de la profession. Il veillera au grain pour que les nombreuses mesures positives dont les professeurs ont eu la primeur – ce respect-là n’est pas coutume rue de Grenelle – se concrétisent par des actes qui le soient tout autant.

—————————

Contact : Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC, jr.girard@snalc.fr , 06 16 72 86 56

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Toutes nos coordonnées


Enquête du SNALC (résultats) - 5 décembre 2023

Enquête du SNALC (résultats) – 5 décembre 2023
Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur
@ : contact   –   site : snalc.fr   
RAPPORT PISA, EXIGENCE DES SAVOIRS
La contre-enquête du SNALC
Dans le cadre de la mission ” Exigence des savoirs ” mise en place par le Ministre de l’Education nationale, les personnels ont été consultés via une grande enquête dans laquelle le SNALC a vu un nombre important de biais.

Le SNALC a donc décidé de construire sa propre enquête, permettant des réponses moins “corsetées”, et une photographie la plus claire possible de l’opinion des professionnels de l’enseignement sur des thèmes comme les programmes, les manuels scolaires, la formation afin de faire de vraies remontées de terrain au Ministère.

L’enquête a été adressée le 8 novembre 2023 à tous les personnels enseignants des écoles, collèges, lycées professionnels et lycées généraux et technologiques. Au 21 novembre, elle avait recueilli près de 10 000 réponses.

Consulter les résultats
Contacts presse :

Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC, jr.girard@snalc.fr , 06 16 72 86 56

Sébastien VIEILLE, secrétaire national du SNALC chargé de la pédagogie, pedagogie@snalc.fr , 06 61 91 30 49


Information du SNALC - 5 décembre 2023 Professeurs de CPGE

Information du SNALC 5 décembre 2023

Professeurs de CPGE

Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur
@ : contact   –   site : snalc.fr   
CONTRE LA FERMETURE DES CPGE
Le SNALC soutient la Conférence des classes préparatoires contre la fermeture des quatre CPGE parisiennes et appelle à se rassembler devant le Ministère de l’Education nationale ce mercredi 6 décembre à 14h.
Le Rectorat de Paris vient d’annoncer la fermeture, à la rentrée 2024, de 4 classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) :

  • l’ECG du lycée Jacques Decour,
  • l’ATS Bio du lycée Pierre-Gilles de Gennes,
  • l’hypokhâgne du lycée Lamartine,
  • une khâgne du lycée Chaptal.

Ces décisions manifestent de façon éclatante que le discours affiché par l’institution n’est que de façade.

D’un côté en effet, on enjoint aux CPGE de remplir les classes, d’accueillir davantage de jeunes filles, et on leur reproche volontiers leur manque de diversité sociale.

De l’autre, on ferme 4 classes dont 3 sont pleines et la dernière quasi-pleine. L’ECG du lycée Jacques Decour accueille 30% de boursiers du secondaire (contre 0% au CPES du lycée Jeanson de Sailly à la rentrée 2022). Aucun des étudiants de l’hypokhâgne du lycée Lamartine n’a eu mention TB au Bac. Toutes ces classes sont massivement féminines. Enfin, la filière ATS, qui accueille des titulaires d’un BTS ou d’un DUT, est un fer de lance de la promotion sociale : quel beau signal que l’éviction de l’ATS Bio de la capitale !

Alors même que les effectifs nationaux des CPGE sont en nette augmentation à la rentrée 2023, il n’est pas compréhensible de déconstruire ces filières, en réduisant leurs capacités d’accueil par des décisions aussi arbitraires.

Les associations de professeurs de classes préparatoires demandent donc au Rectorat de Paris l’annulation de ces fermetures.

APHEC, Association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales, Lycée Louis Le Grand, 123 rue Saint Jacques, 75005 PARIS

APPLS, Association des professeurs de premières et de lettres supérieures, 12 bis quai du Wault, 59000 LILLE

UPA, Union des professeurs des classes préparatoires aux grandes écoles agronomiques, biologiques, géologiques et vétérinaires, 1 rue Oger, 92340 BOURG-LA-REINE

UPLS, Union des professeurs de lettres et langues en spéciales, Lycée Roosevelt,, 10 Rue du Président Roosevelt, 51100 REIMS

UPS, Union des professeurs de classes préparatoires scientifiques, 3 rue de l’École Polytechnique, 75005 PARIS

UPSTI, Union des professeurs de sciences et techniques industrielles, Lycée Chaptal, 45 Boulevard des Batignolles, 75008 PARIS

Communiqué de presse du 1er décembre 2023

Contacter le secteur SNALC Prépa
L’ADHÉSION AU SNALC
LE SNALC EST LE SYNDICAT REPRÉSENTATIF

LE MOINS CHER DE L’ÉDUCATION NATIONALE

Nos salaires sont trop bas. Le point d’indice est gelé.

Logiquement, le SNALC n’augmente pas ses tarifs pour la 13ème année consécutive.

Et mieux encore : le SNALC baisse ses tarifs dans la plupart des catégories !

Consulter les tarifs et réductions

CHOISISSEZ LIBREMENT VOTRE MOYEN DE PAIEMENT, RAPIDE ET SÉCURISÉ

carte bancaire
prélèvements mensuels
virement
chèque
L’adhésion comprend : l’assistance et la protection juridiques pénales auprès de la GMF (agressions, diffamation…) ; le dispositif exclusif d’accompagnement et d’aide à la mobilité : mobi-SNALC ; et des tarifs négociés auprès de nombreux partenaires : avantages-SNALC.


Réforme des lycées pros, mobilisation

Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

ACADEMIE DE NICE

 

 

REFORME DES LYCEES PROFESSIONNELS

 

 

Région PACA: appel intersyndical et unitaire

 

 

TOUTES ET TOUS EN GREVE LE MARDI 12 décembre 2023

L’intersyndicale voie pro exige le retrait du projet de réforme Grandjean contre le lycée professionnel

 

Laisser passer le projet ministériel présenté au Conseil Supérieur de l’Éducation ce 14 décembre, c’est :

® ORGANISER le passage d’un bac pro 3 ans à un Bac Pro 2,5 ans et perdre 7 semaines de cours pour les élèves sur un cycle !

® ACCEPTER de donner toujours moins d’école pour les plus fragiles scolairement et socialement.

® ENLEVER 6 semaines de parcours commun pour ENVOYER une partie des élèves de terminale vers des métiers en tension que les actifs fuient vu les conditions de travail et salariales indignes dans ces secteurs.

® STOPPER les cours en avril en terminale et perdre 72h d’enseignement pro.

® SUPPRIMER encore plus de postes d’enseignants avec 3,5h de moyens en moins sur un cycle de Bac Pro.

® REDUIRE l’offre de formation sous statut scolaire au profit de l’apprentissage privé avec réduction de 15% des formations initiales.

Pour stopper ce démantèlement organisé de nos lycées pros, l’intersyndicale appelle parents, élèves et personnels à se mobiliser massivement en soutenant et en participant au

MOUVEMENT D’ACTION ET DE GREVE DU 12 DECEMBRE 2023 :

RASSEMBLEMENT ET MANIFESTATION

12 décembre 10h30 Marseille

de le Porte d’Aix, place Jules Guesde, vers  la Préfecture

N’ABANDONNONS PAS LA DIMENSION ÉDUCATIVE ET ÉMANCIPATRICE   DEL’ÉCOLE DE LA RÉPUBLIQUE POUR LA VOIE PRO SCOLAIRE !

 

 

 

 

 

Réforme des LP : les syndicats et la FCPE claquent la porte de la CSL

 

Nos organisations syndicales FSU (SNUEP, SNES, SNEP), SE-UNSA, SNETAA-FO, CGT Éduc’action, SGEN-CFDT, Fep-CFDT, SNALC, Sud éducation, SNEC-CFTC, la CNT-FTE et la FCPE réunies en commission spécialisée des lycées ce mercredi 29 novembre ont dénoncé d’une seule voix et avec force le texte relatif à la transformation profonde des trois années de cursus bac pro et exigent du ministre qu’il renonce à présenter ces textes au Conseil supérieur de l’Éducation du 14 décembre 2023.   Lire la suite ICI

 

 

 

 

Une réforme des lycées pros terminable

 

Le SNALC rejette les annonces faites à la presse par la ministre Carole Grandjean sur l’organisation de la terminale professionnelle.

 

Sur le fond, le ministère détourne un grand nombre d’heures de cours pour répondre à une commande présidentielle : augmenter le nombre de semaines de stages, alors que nos élèves ont besoin d’École. Cela se fait contre l’avis majoritaire de la profession. La récente enquête du SNALC auprès des professeurs de lycée professionnel indique que 84 % d’entre eux estiment n’avoir pas assez de temps pour enseigner correctement, et 79 % sont contre une évolution du nombre de semaines de stages.   Lire la suite ICI

 

 

 

Réforme des LP : conférence de presse

 

L’intersyndicale de la voie professionnelle  s’est réunie sur le projet de réforme des lycées pros imposée par la ministre C. Grandjean ce mercredi 15 novembre 2023.

L’intersyndicale de la voie professionnelle vous invite à prendre connaissance de l’expression unitaire ci-dessous.

Lire le communiqué de presse intersyndical ICI

 

 

 

 

NOS GUIDES

Le SNALC vous informe régulièrement par l’intermédiaire de ses Guides.

Ceux-ci ont vocation à recenser l’ensemble de vos droits, obligations et protections liés à votre statut.

 

 

 

 

Contacts :

06 83 51 36 08   –   04 94 91 81 84   –   06 65 79 14 70

nice@snalc.fr   –   snalc.83@free.fr

L’ADHESION AU SNALC

Le SNALC est le syndicat le moins cher de l’Education nationale (comparons…). Assistance et protection juridiques pénales comprises (agressions, diffamation, harcèlement…). Dispositif exclusif d’aide à la mobilité : mobi-SNALC. Tarifs négociés auprès de nombreux partenaires : « Avantages-SNALC ».

Le SNALC n’a pas augmenté ses cotisations pour la 13e année consécutive étant donné que nos salaires n’évoluent pas.

Le SNALC est totalement indépendant : les cotisations sont ses seules ressources. Il n’a de compte à rendre qu’à ses adhérents.


Exigence des savoirs : la contre-enquête du SNALC

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Dans le cadre de la mission ” Exigence des savoirs ” mise en place par le Ministre de l’Education nationale, les personnels ont été consultés via une grande enquête dans laquelle le SNALC a vu un nombre important de biais.

Le SNALC a donc décidé de construire sa propre enquête, permettant des réponses moins “corsetées”, et une photographie la plus claire possible de l’opinion des professionnels de l’enseignement sur des thèmes comme les programmes, les manuels scolaires, la formation  afin de faire de vraies remontées de terrain au Ministère.

L’enquête a été adressée le 8 novembre 2023 à tous les personnels enseignants des écoles, collèges, lycées professionnels et lycées généraux et technologiques. Au 21 novembre, elle avait recueilli près de 10000 réponses.

Les résultats et l’analyse par niveau d’enseignement

Lycée professionnel

Lycée général et tech.


Un extrait de cette enquête est paru dans la revue du SNALC Quinzaine Universitaire n°1483 du 8 décembre 2023


Contre la fermeture des CPGE : le SNALC soutient la conférence des classes préparatoires

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Le SNALC soutient la conférence des classes préparatoires contre la fermeture des quatre CPGE parisiennes et appelle à se rassembler devant le Ministère de l’Education nationale ce mercredi 6 décembre à 14h.

CONFÉRENCE DES CLASSES PRÉPARATOIRES

APHEC, Association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales, Lycée Louis Le Grand, 123 rue Saint Jacques, 75005 PARIS
APPLS, Association des professeurs de premières et de lettres supérieures, 12 bis quai du Wault, 59000 LILLE
UPA, Union des professeurs des classes préparatoires aux grandes écoles agronomiques, biologiques, géologiques et vétérinaires, 1 rue Oger, 92340 BOURG-LA-REINE
UPLS, Union des professeurs de lettres et langues en spéciales, Lycée Roosevelt,, 10 Rue du Président Roosevelt, 51100 REIMS
UPS, Union des professeurs de classes préparatoires scientifiques, 3 rue de l’École Polytechnique, 75005 PARIS
UPSTI, Union des professeurs de sciences et techniques industrielles, Lycée Chaptal, 45 Boulevard des Batignolles, 75008 PARIS

Communiqué de presse du 1er décembre 2023

 

Objet : carte des CPGE parisiennes

 

Le Rectorat de Paris vient d’annoncer la fermeture, à la rentrée 2024, de 4 classes préparatoires aux
grandes écoles (CPGE) :

  • l’ECG du lycée Jacques Decour,
  • l’ATS Bio du lycée Pierre-Gilles de Gennes,
  • l’hypokhâgne du lycée Lamartine,
  • une khâgne du lycée Chaptal.

Ces décisions manifestent de façon éclatante que le discours affiché par l’institution n’est que de façade.

D’un côté en effet, on enjoint aux CPGE de remplir les classes, d’accueillir davantage de jeunes filles, et on leur reproche volontiers leur manque de diversité sociale.

De l’autre, on ferme 4 classes dont 3 sont pleines et la dernière quasi-pleine. L’ECG du lycée Jacques Decour accueille 30% de boursiers du secondaire (contre 0% au CPES du lycée Jeanson de Sailly à la rentrée 2022). Aucun des étudiants de l’hypokhâgne du lycée Lamartine n’a eu mention TB au Bac. Toutes ces classes sont massivement féminines. Enfin, la filière ATS, qui accueille des titulaires d’un BTS ou d’un DUT, est un fer de lance de la promotion sociale : quel beau signal que l’éviction de l’ATS Bio de la capitale !

Alors même que les effectifs nationaux des CPGE sont en nette augmentation à la rentrée 2023, il n’est pas compréhensible de déconstruire ces filières, en réduisant leurs capacités d’accueil par des décisions aussi arbitraires.

Les associations de professeurs de classes préparatoires demandent donc au Rectorat de Paris l’annulation de ces fermetures.


Réforme des LP : les syndicats et la FCPE claquent la porte de la CSL

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RÉFORME DES LYCÉES PROS

 

L’ensemble des organisations syndicales et la FCPE claquent la porte de la commission spécialisée des lycées

Nos organisations syndicales FSU (SNUEP, SNES, SNEP), SE-UNSA, SNETAA-FO, CGT Éduc’action, SGEN-CFDT, Fep-CFDT, SNALC, Sud éducation, SNEC-CFTC, la CNT-FTE et la FCPE réunies en commission spécialisée des lycées ce mercredi 29 novembre ont dénoncé d’une seule voix et avec force le texte relatif à la transformation profonde des trois années de cursus bac pro et exigent du ministre qu’il renonce à présenter ces textes au Conseil supérieur de l’Éducation du 14 décembre 2023.

En l’état, ce texte induit des pertes lourdes en termes d’horaires disciplinaires pour les élèves : suppressions de deux heures hebdomadaires en seconde et première, de 4 semaines de cours en terminale soient un total de 203 heures sur les trois ans du bac pro, l’équivalent de 7 semaines d’enseignement. Pour le ministre, le « choc des savoirs » en lycée pro s’illustrerait donc par moins d’école et plus d’entreprise.

Alors que les épreuves professionnelles représentent de gros coefficients pour l’obtention du diplôme, 85 heures d’enseignement professionnel seraient supprimées en terminale.

Le parcours distinct organise une inégalité de réussite aux épreuves, risquant aussi d’augmenter le décrochage de fin de parcours et de baisser le taux de réussite des jeunes au diplôme : certains élèves maintenus en lycée bénéficieront de la proximité de leurs enseignant·es quand celles et ceux en stage seront privé·es de période de révision.

Tous ces bouleversements auront aussi un impact lourd sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels exerçants en lycée professionnel.

Des questions majeures et centrales pour organiser la rentrée 2024 ont été posées et sont restées lettre morte faute de temps de la part des services pour rédiger des textes précis. Ainsi, on ne sait pas aujourd’hui les modalités d’organisations de l’oral de projet qui nécessitera un texte réglementaire, nous n’avons pas en main non plus la note de service concernant les parcours différenciés.

Face à cette précipitation et à l’absence de modalités claires de mise en œuvre que représentent l’ensemble de ce projet, l’intersyndicale unitaire des lycées pros FSU (SNUEP, SNES, SNEP), SE-UNSA, SNETAA-FO, CGT Éduc’action, SGEN-CFDT, Fep-CFDT, SNALC, Sud éducation, SNEC-CFTC, CNT-FTE et la FCPE s’adressent solennellement à M. le Ministre Gabriel Attal afin qu’il renonce à ces projets et qu’il engage de véritables concertations au sein du ministère de l’Éducation nationale avec l’intersyndicale et la FCPE pour renforcer la voie professionnelle scolaire.

 

Paris, le 29 novembre 2023


Ecole inclusive : compte rendu du SNALC du 27 novembre 2023

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Groupe de travail du 27 novembre 2023
Compte rendu du SNALC

Le SNALC était représenté par Jean-Rémi Girard, président national, Danielle ARNAUD, secrétaire nationale chargée des personnels contractuels et Sylvie MORANTE CAZAUX, secteur SNALC AESH.

THÈME

Cette rencontre s’inscrit dans la mise en œuvre des  onze mesures annoncées par le Président de la République lors de la conférence nationale du handicap (CNH) du 26 avril 2023, pour rendre l’école « plus inclusive ».

L’ESSENTIEL

L’administration souhaite que ce nouveau GT aboutisse à des propositions concrètes dans un cadre interministériel.

Trois points étaient à l’ordre du jour :

1.Partenariat entre l’Education nationale et le médico-social

Des moyens supplémentaires et jugés importants par l’interministériel seront alloués aux Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS) : Création d’1 ETP coordonnateur PAS (Education nationale) et de 2 ETP du médico-social par PAS (Chaque pôle pourrait suivre la scolarisation d’environ 150 élèves en situation de handicap et les accompagnements seraient assurés par 30 à 40 AESH).

Volonté de professionnaliser les encadrants.

Les PAS remplaceront les PIAL (100 PAS sur 3 ou 4 départements dès la rentrée 2024 jusqu’à leur généralisation au plus tard à la rentrée 2026), et interviendront auprès de tous les élèves à besoins éducatifs particuliers (EBEP) et plus seulement auprès des élèves en situation de handicap.

Différentes missions pour ces PAS :

  • Appui médico-social aux équipes pédagogiques en cas de « crise »
  • Assurer le lien avec les familles et les MDPH et apporter tout conseil utile pour l’accomplissement des démarches pour une compensation
  • Fin des réponses ponctuelles telles que celles apportées par les Equipes Mobiles d’Appui à la Scolarité (EMAS), pour un suivi au long court des dossiers

Les PAS apporteront la réponse de premier niveau aux EBEP (soutien pédagogique, matériel adapté, appui ponctuel de professionnels du soin et de l’accompagnement), et en cas de notification MDPH, ils définiront la quotité horaire d’accompagnement, individuel comme mutualisé.

Intervention des professionnels de santé dans les murs de l’école et implantation de 100 Etablissements et Structures médico-sociales à l’horizon 2027 (10 en 2024/2025).

2. AESH

Volonté de permettre aux AESH qui le souhaitent d’augmenter leur quotité travaillée et donc leur rémunération par :

  • La création des Accompagnants à la Réussite Educative (ARE), dont les missions restent à définir, et qui pourraient accompagner tous les EBEP;
  • L’élargissement des missions sur le temps périscolaire.

Poursuite des recrutements d’AESH, malgré la politique d’accessibilité.

 

3. Enjeux d’accessibilité

  • Tous les élèves doivent pouvoir accéder à l’école de leur secteur
  • Formation des enseignants et des AESH
LE SNALC A INSISTÉ SUR

Si la réunion précédente a pu mettre au jour les difficultés très importantes et la souffrance des personnels au quotidien dans l’école inclusive, le SNALC attend désormais une approche moins descendante des ministères, fondée sur une mise en œuvre à marche forcée des mesures annoncées par la CNH.

Le SNALC a insisté sur la prise en compte des personnels qui font l’école inclusive au quotidien et sans lesquels rien ne se mettrait en place.

L’école inclusive est en crise et les propositions inadaptées qui sont faites vont probablement aggraver les choses.

Il y a nécessité d’un dialogue réel.

Le SNALC a rappelé qu’il n’avait pas été demandeur des PIAL, et qu’il ne l’est pas non des PAS.

Il est nécessaire d’adapter les temps d’accompagnement aux besoins des élèves et non aux moyens dont dispose l’Education nationale.

Les AESH privés progressent. Ce n’est pas une solution acceptable en termes d’accessibilité à l’école.

L’AVIS DU SNALC

Beaucoup de questions restent en suspens :

  • Eventail des missions nouvelles au sein des PAS
  • Articulation PAS/MDPH
  • Où trouver les moyens humains supplémentaires et sur quels critères de recrutement ?
  • Quel rôle pour les AESH et les ARE ?
  • Le taux d’encadrement dans les PAS sera-t-il plus important que dans les PIAL ?

Il y a nécessité d’organiser très rapidement de nouvelles rencontres thématiques sur ces sujets (PAS, formation, AESH…). L’ordre du jour a pu à peine être abordé.

Les réponses obtenues bien que partielles, confirment l’analyse du SNALC, à savoir que l’accessibilité va se substituer rapidement à la compensation. Aucune avancée n’est prévue pour les AESH et les équipes enseignantes seront peu épaulées par les PAS.

Le rôle des MDPH est amoindri et la mutualisation va devenir encore plus la norme. Si les structures spécialisées sont maintenues, la volonté d’en rapprocher certaines d’établissements scolaires et les critiques portées à leur égard pendant la réunion laisse peu de doute quant à l’objectif à long terme.

Enfin, le projet présenté va complexifier la gestion de l’école inclusive au lieu de la simplifier, contrairement aux annonces des représentants des ministères en charge de ce dossier : Travailler en relation avec le médico-social ne s’improvise pas et la réunionite à tous les étages sera encore plus de rigueur, sans compensation financière.