Mise en œuvre de la réforme des retraites, les mesures qui concernent les personnels de l'éducation

Un relèvement progressif de l’âge de départ en retraite et de la durée de cotisation requise

L’âge légal à partir duquel il est possible de partir à la retraite est progressivement relevé à compter du 1er septembre 2023, à raison de 3 mois par année de naissance.

Le décalage de l’âge légal s’appliquera également aux catégories actives et notamment aux instituteurs et anciens instituteurs qui ont 17 ans de services actifs.

Pour bénéficier d’une retraite à taux plein, la durée de cotisations nécessaire passera progressivement de 42 à 43 ans, au rythme décrit ci-dessous.

Pour rappel, si vous êtes nés avant le 1er septembre 1961 (ou 1er septembre 1966 pour les départs en catégorie active), vous n’êtes pas concernés par ces relèvements. Vos conditions d’âge de départ et de durée de cotisation restent inchangées.

Conditions de départ à la retraite à l’âge légal (catégorie sédentaire)
Année de naissance Âge légal de départ à la retraite Durée de cotisation requise (en trimestres)
Avant le 31 août 1961 62 ans 168
1961 (à partir du 1er septembre) 62 ans et 3 mois 169
1962 62 ans et 6 mois 169
1963 62 ans et 9 mois 170
1964 63 ans 171
1965 63 ans et 3 mois 172
1966 63 ans et 6 mois
1967 63 ans et 9 mois
1968 et après 64 ans
Conditions de départ à la retraite à l’âge légal (catégorie active)
Année de naissance Âge légal de départ à la retraite Durée de cotisation requise (en trimestres)
Avant le 31 août 1966 57 ans 168
1966 (à partir du 1er septembre) 57 ans et 3 mois 169
1967 57 ans et 6 mois 169
1968 57 ans et 9 mois 170
1969 58 ans 171
1970 58 ans et 3 mois 172
1971 58 ans et 6 mois
1972 58 ans et 9 mois
1973 et après 59 ans

La plupart des règles applicables pour le calcul de la surcote et de la décote ne changent pas. Toutefois, le décret n° 2023-799  du 21 août 2023 prévoit un dispositif de « surcote parentale » avant l’âge légal pour les assurés justifiant du taux plein. À l’avenir, les agents qui, entre 63 et 64 ans, atteignent la durée d’assurance requise avant l’âge d’ouverture des droits et qui bénéficient de trimestres de majoration de durée d’assurance (MDA) au titre de la maternité, de l’adoption ou de l’éducation, pourront bénéficier d’une surcote d’1,25 % par trimestre de retraite.
Les âges d’annulation de la décote qui permettent de partir à taux plein restent à 67 ans pour les fonctionnaires de catégorie sédentaire et 62 ans pour les catégories actives.

Application aux situations en cours, mise à jour du simulateur retraite et demandes d’annulation de la pension ou des demandes de pension

Certains agents qui avaient déjà fait leur demande de départ à la retraite sont directement concernés par ces mesures d’âge. Leur situation a été identifiée et ils seront contactés par les services académiques.

Le simulateur du site Info-retraite a été mis à jour et permet à chacun de simuler l’effet de la réforme sur sa pension future. Il sera enrichi dans les prochaines semaines en intégrant la retraite progressive, la retraite anticipée pour handicap, le cumul emploi-retraite et ajout des nouveaux droits liés à ce dispositif.

De façon générale, les agents ayant demandé leur pension avant la publication de la loi et dont la pension prend effet après le 31 août 2023 bénéficient, sur leur demande, d’une annulation de leur pension ou de leur demande de pension. Les demandes doivent être transmises au SRE avant le 31 octobre 2023.

Des mesures spécifiques d’application directe

À l’instar de leurs collègues du second degré, les enseignants du premier degré pourront partir dès leur âge d’ouverture des droits, sans devoir terminer l’année scolaire (abrogation de l’Art. L921-4 du code de l’Éducation). Cette mesure est applicable à compter du 1er septembre 2023.

Les enseignants des premier et second degrés, les personnels d’inspection ainsi que les maîtres contractuels et agréés des établissements d’enseignement privés sous contrat qui atteignent la limite d’âge en cours d’année scolaire peuvent rester en fonction à leur demande, si les besoins du service le justifient, jusqu’à la fin de l’année scolaire. (création Art L911-9 du code de l’Éducation). Cette mesure est applicable à compter du 1er septembre 2023.

Par ailleurs, tout en maintenant la limite d’âge à 67 ans, la loi a prévu la possibilité pour les agents ne relevant pas de la catégorie active d’être maintenus en fonction sur autorisation jusqu’à l’âge de 70 ans. Le bénéfice cumulé de ce maintien en fonctions, des prolongations d’activité et des reculs de limite d’âge existants ne peut conduire à être maintenu en fonctions au-delà de soixante-dix ans (VIII. de l’art. 10 de la loi du 14 avril 2023 modifiant l’art. L. 556-1 du code général de la fonction publique). Les conditions d’application de cette mesure doivent être précisées par le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques.

Retraite progressive

Le décret sur la retraite progressive a été publié.

Avec la publication du décret n° 2023-753 du 10 août 2023, le dispositif de retraite progressive est désormais ouvert aux fonctionnaires, comme c’était déjà le cas pour les enseignants du secteur privé et les contractuels.

À compter du 1er septembre 2023, les agents à temps partiel qui sont à moins de deux ans de l’âge d’ouverture des droits et qui ont atteint 150 trimestres de durée d’assurance pourront bénéficier du versement d’une pension partielle par le SRE qui complétera la rémunération d’activité servie par le ministère.

  • Pour les fonctionnaires, la demande se fait auprès du service des retraites de l’État (SRE). Un module « retraite progressive » sera opérationnel sur le site l’Ensap à partir du mois d’octobre 2023. Une mesure à effet rétroactif est prévue pour les agents à temps partiel dont les demandes seront déposées avant le 31 décembre 2023. Pour les demandes de retraite progressive en 2024, le calendrier vous sera transmis prochainement.
  • Pour les agents qui relèvent du régime général, la demande se fait auprès de la CNAV pour les agents contractuels franciliens, de la Carsat de la région pour ceux qui vivent en dehors de l’Île-de-France ou de la Caisse générale de Sécurité sociale (CGSS) pour les ultramarins.

Une foire aux questions (FAQ) spécifique est à votre disposition pour vous présenter ce dispositif

Pour en savoir plus :

Carrières longues

Les agents qui ont commencé à travailler tôt peuvent bénéficier d’une retraite anticipée pour carrière longue. Ils pourront ainsi prétendre au versement de leur pension de retraite dès l’âge de 58, 60, 62 ou 63 ans selon leur année de naissance et l’âge auquel ils ont validé 5 trimestres ou 4 trimestres pour les personnes nées au cours du dernier trimestre de l’année civile selon le tableau ci-dessous.

Une clause de sauvegarde est prévue au bénéfice des agents nés entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1963, éligibles au dispositif de départ anticipé carrières longues avant le 1er septembre 2023.

Ces personnes conserveront le bénéfice des dispositions antérieures et leur durée d’assurance ne sera pas modifiée.

Agents en situation de handicap

Le décret n° 2023-436 précise les règles relatives aux assurés en situation de handicap, en permettant toujours un départ à 55 ans et assouplissant les conditions de départ à la retraite à ce titre. La durée d’assurance nécessaire d’augmente pas tandis que la double condition de trimestre validée et cotisée est supprimée, au profit du maintien de la seule condition de trimestres cotisées. Le décret matérialise par ailleurs la création d’un âge d’ouverture des droits à la retraite des assurés inaptes et des invalides à 62 ans.

Transposition des mesures aux enseignants du secteur privé

Le décret n° 2023-435 du 3 juin 2023 portant application des articles 10, 11 et 17 de la loi no 223-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 met en cohérence les avantages temporaires de retraite dont ils bénéficient et complète les règles de maintien en activité des maitres de l’enseignement privé avec les nouvelles dispositions de la loi.

Demandes de remboursement des cotisations versées au titre du rachat des années d’études

Les agents nés après le 1er septembre 1961 peuvent demander le remboursement des cotisations versées au titre du rachat des années d’études à la condition qu’ils n’aient fait valoir aucun des droits aux pensions personnelles de retraite auxquels ils peuvent prétendre au titre des régimes de retraite de base et complémentaires légalement obligatoires. Les demandes devront être présentées dans le délai de deux ans à compter du 15 avril 2023.

Au ministère, le SREN (service des retraites de l’Éducation nationale) est votre interlocuteur pour l’instruction de ces demandes.

Pour aller plus loin

Textes de référence

  • Décret n° 2023-435 et décret n° 2023-436 du 3 juin 2023 portant application des articles 10, 11 et 17 de la loi n° 223-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023
  • Décret n° 2023-753 du 10 août 2023 portant application de l’article 26 de la loi n° 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 relatif au cumul emploi retraite et à la retraite progressive
  • Décret n° 2023-799 du 21 août 2023 portant application des articles 10, 11, 22 et 23 de la loi n° 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023


Incidents à l’Assemblée nationale : déclaration intersyndicale et courrier à la présidente

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Déclaration intersyndicale suite à l’audition bilan de rentrée à l’Assemblée nationale

Nos organisations FSU, UNSA Education, Fnec-FP-FO, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SNALC et Sud Éducation ont participé mercredi 20 septembre à une table ronde sur la rentrée 2023 dans le 1er et le 2d degré organisée par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. Toutes nos organisations ont pointé les problèmes rencontrés à cette rentrée : crise du recrutement, salaires, conditions de travail, inclusion et situation des AESH…

En guise de réponse, nous avons reçu de la part de députés Renaissance et Rassemblement national des propos dénigrants, voire insultants. Ainsi Mme Riotton (députée Renaissance) a pointé notre « ton caricatural » et a remis en cause notre représentativité. Puis M. Odoul (député RN) a comparé la séquence pendant laquelle nous nous sommes tous exprimés à « un sketch des Inconnus ». Enfin, M. Chudeau (député RN) a jugé les propos de certains d’entre nous « ridicules et totalement déplacés », nous enjoignant à « nous mettre au niveau » et « à baisser d’un ton » et menaçant de ne pas nous inviter l’an prochain. Tout cela s’est déroulé sans intervention de la présidente de la commission, Mme Rauch (Horizons). Nous avons alors fait le choix de quitter la séance.
Nous dénonçons des propos inacceptables. La remise en cause de notre légitimité, pourtant issue des élections professionnelles, les propos moqueurs et dénigrants sont autant de marques de mépris envers nos organisations, mais aussi une forme de mépris pour la réalité que vivent tous nos collègues et les élèves dans les écoles, collèges et lycées.

Nous nous sommes adressés à la présidente de l’Assemblée nationale pour l’interpeller sur les propos tenus qui n’honorent pas la démocratie, dont le respect est un des constituants.
Dans la grave crise que traverse notre système éducatif, il y a urgence à ce que les organisations syndicales représentatives soient enfin écoutées et respectées. Il en va de l’avenir de notre service public d’Éducation.

 À Paris, le 21 septembre 2023     

Courrier intersyndical à Mme Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée nationale

Madame la Présidente de l’Assemblée nationale,

Nos organisations FSU, UNSA Education, Fnec-FP-FO, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SNALC et Sud Education ont répondu à l’invitation de la commission des affaires culturelles et éducation de l’Assemblée nationale pour participer à une table ronde sur la rentrée 2023 dans le 1er et le 2d degré. Nous jouons ainsi pleinement notre rôle d’organisations syndicales : représenter nos collègues, porter leur parole, vous faire connaître nos projets et propositions pour l’École.

Cette audition s’est déroulée le mercredi 20 septembre. Toutes nos organisations ont pointé les problèmes rencontrés à cette rentrée : crise du recrutement, salaires, conditions de travail, inclusion et situation des AESH…

En guise de réponse, nous avons reçu de la part de députés Renaissance et Rassemblement national des propos dénigrants, voire insultants. Ainsi Mme Riotton (députée Renaissance) a pointé notre « ton caricatural », a affirmé que nous ne faisions pas honneur aux personnels que nous étions « censés  représenter ». C’est très clairement une remise en cause notre représentativité. Puis M.Odoul (député RN) a comparé la séquence pendant laquelle nous nous sommes tous exprimés à « un sketch des Inconnus ». Enfin, M.Chudeau (député RN) a jugé les propos de certains d’entre nous « ridicules et totalement déplacés », nous enjoignant à « nous mettre au niveau » et « à baisser d’un ton » et menaçant de ne pas nous inviter l’an prochain. Tout cela s’est déroulé sans intervention de la présidente de la commission, Mme Rauch (Horizons). Face à ces propos inacceptables, nous avons fait le choix de quitter la séance.

Nous sommes des organisations représentatives élues démocratiquement lors des élections professionnelles qui se sont déroulées en décembre 2022. Nous tirons notre légitimité du vote des personnels de l’Éducation nationale. Il est inacceptable et même dangereux que des députés remettent en cause ce principe qui fonde notre démocratie. Quant aux propos moqueurs, dénigrants, voire insultants, nous les prenons comme du mépris, et quelque part, comme une forme de mépris pour la réalité que vivent tous nos collègues et les élèves dans les écoles, collèges et lycées.

Madame la Présidente de l’Assemblée nationale, vous êtes la garante de la bonne tenue des débats au sein de l’hémicycle. Nous sommes attachés à la démocratie, à la faire vivre, et c’est bien dans cet état d’esprit que nous avons répondu à cette invitation. Nous sommes profondément heurtés et choqués par ces évènements. Nous espérons que vous pourrez nous apporter une réponse qui confortera les principes élémentaires du débat et de la démocratie.
Nous sommes tout à fait prêts à venir exposer nos constats et analyses sur cette rentrée 2023 dans un climat respectueux.

Soyez assurée, Madame la Présidente de l’Assemblée nationale, de nos respectueuses salutations.


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Des députés insultent les élus du personnel

COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES

TABLE RONDE SUR LA RENTRÉE SCOLAIRE RÉUNISSANT DES REPRÉSENTANTS DES SYNDICATS REPRÉSENTATIFS D’ENSEIGNANTS

Mercredi 20 septembre 2023

Au vu du ton et des propos insultants tenus par plusieurs députés envers l’ensemble des organisations syndicales représentatives, dont le SNALC, nous avons quitté la séance.

Notre École vit une crise grave : reconnaissons-le au lieu de vomir sur ceux qui font qu’elle tient encore debout.

EXTRAITS

Mme Véronique Riotton
(Renaissance)

“Le ton caricatural que vous utilisez n’honore pas le corps professoral que vous êtes censés représenter.”

“Vous êtes des organisations représentatives des enseignants : certains vont jusqu’à refuser de dire qu’ils signent le pacte à cause des pressions que vous faites . C’est inacceptable sur la façon dont vous fonctionnez.”

“Sur le Pacte, j’ai un papa qui est psychologue scolaire et qui aurait aimé en son temps signer pour pouvoir travailler plus et gagner plus pour améliorer le pouvoir d’achat. En tout cas, ce pacte apporte évidemment une vraie amélioration et répond aux besoins.”

M. Julien Odoul
(Rassemblement national)

“Mesdames et Messieurs les représentants des syndicats d’enseignants, nous vous avons écoutés religieusement, alors même que certains de vos propos étaient choquants et que d’autres propos pouvaient s’apparenter aux sketchs des inconnus sur la grève du lycée.”

M. Roger Chudeau
(Rassemblement national)

“Je pense que cette table ronde est un échec. Je pense que l’aigreur des propos tenus rend inopérante ce type de réunion, et je pense, Madame la Présidente, que nos hôtes n’ont pas compris où ils sont ni à qui ils s’adressent.

Que Mme de la FSU vous vous permettiez de nous faire une leçon de respect de démocratie est à la fois ridicule et totalement déplacé.

Que Monsieur du SNALC ironise sur l’absentéisme des députés est ridicule et totalement déplacé.

Donc, si vous voulez que l’année prochaine on se retrouve, ce qui n’est pas forcément certain, je voudrais que vous mettiez au niveau, au niveau, et que vous baissiez un ton.”


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Audience sur la rentrée à l’Assemblée nationale le 20 septembre 2023

© Assemblée nationale – Capture d’écran
COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES : TABLE RONDE SUR LA RENTRÉE SCOLAIRE RÉUNISSANT DES REPRÉSENTANTS DES SYNDICATS REPRÉSENTATIFS D’ENSEIGNANTS
20 septembre 2023
Compte rendu du SNALC

THÈME

Audition des syndicats représentatifs par la commission des affaires culturelles et de l’éducation (après celle du DGESCO le matin), autour du thème de la rentrée scolaire dans les premier et second degrés.

L’ESSENTIEL

Le SNALC a insisté sur deux points essentiels : la crise de recrutement, liée à la crise d’attractivité, aux traitements et aux conditions de travail. L’école inclusive, portée à bout de bras par les personnels et qui n’est plus tenable.

LE SNALC A INSITÉ SUR…

  • La crise de recrutement : nous venons de vivre les deux pires années en termes de postes non pourvus. Les enseignants sont mal payés, on ne peut continuer ainsi à faire des mesurettes ou lâcher des miettes, immédiatement absorbées par l’inflation.
  • Une loi de programmation pluri-annuelle pour avoir des perspectives, rémunérer enfin correctement les enseignants et redonner de l’attractivité à nos métiers.
  • Une formation continue sur le temps de service, qui ne se rajoute pas à la charge de travail actuelle (43 heures par semaine en moyenne).
  • Le pacte : perçu comme choquant par les collègues, à juste titre, vu la situation de crise. Comment oser ressortir la vieille ficelle du travailler plus pour gagner plus ? Il est indispensable d’avoir un rattrapage inconditionnel dans lequel on reverse l’enveloppe budgétaire du pacte.
  • Le fait qu’on ne peut poursuivre l’école inclusive sans consulter les personnels, sans tenir compte des difficultés de plus en plus importantes que rencontrent les enseignants et AESH. L’école inclusive se résume à des mesures quantitatives avec des petits bouts d’accompagnement. Avant de faire un acte 2, il est plus que nécessaire de faire le bilan de l’acte 1.
  • Un statut de fonctionnaire pour les AESH et une véritable politique salariale, pas des miettes et de la communication qui ne trompe personne.
  • La réforme du lycée professionnel, qui menace de nombreux collègues.
  • Les directeurs d’école qui ne sont absolument pas aidés malgré la loi Rilhac. Les charges administratives et les missions continuent à s’entasser sans que rien ne change vraiment.
  • Le fait qu’on ne sait toujours pas ce que le ministère veut faire du collège, sinon avoir acté la folle suppression de la technologie en sixième.

L’AVIS DU SNALC

Il y a urgence à agir. L’École, qui est un pilier indispensable de la République, est en danger. Le SNALC alerte la représentation nationale sur le fait que la situation est très dégradée et que les personnels sont épuisés et découragés. Le ras le bol face à une communication qui tourne à vide et dont personne n’est dupe n’est plus tenable. Il est temps pour les députés de saisir l’ampleur et la gravité du problème.

Au-delà de ce compte rendu centré sur le fond, le SNALC, avec l’ensemble des organisations représentatives, a quitté cette audience après des prises de paroles inacceptables venant de trois députés [En savoir plus : Des députés insultent les élus du personnel]


Lire aussi :

 

 


Lettre d'information SNALC - 19 septembre 2023 Professeurs agrégés de classe normale

Lettre d’information SNALC – 19 septembre 2023

Professeurs agrégés de classe normale

Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur
@ : contact   –   site : snalc.fr   
RENDEZ-VOUS DE CARRIÈRE 2022-2023
COMMUNICATION DE L’APPRÉCIATION FINALE

MODALITÉS DE RECOURS

Le PPCR impose aux agrégés comme aux autres enseignants trois rendez-vous de carrière en classe normale.

  • Le premier, pour le passage au 7e échelon
  • Le second, pour le passage au 9e,
  • Le troisième, la deuxième année du 9e échelon, pour déterminer la durée d’accès à la hors classe.

Pour davantage de précisions : voir fiche INFO-SNALC sur le rendez-vous de carrière

L’appréciation finale aux 6ᵉ et 8ᵉ échelons sera prise en compte pour le passage à l’échelon supérieur au titre de l’année 2023-2024. Elle est le premier des critères de classement des promouvables. 30% d’entre eux se voient accorder en fonction de leur rang dans la liste une accélération du rythme d’avancement qui correspond au gain d’un an sur la totalité de la durée de l’échelon (2 ans au lieu de 3 ans pour le 6ème échelon, 2 ans et 6 mois au lieu de 3 ans et 6 mois pour le 8ème échelon).

L’appréciation finale au 9ᵉ échelon sera utilisée pour la promotion de grade à la hors classe au titre de l’année 2024, avec effet au 1er septembre 2024. Cette appréciation est conservée sans aucune modification possible tant que l’agent n’est pas promu à ce grade.

En cas de désaccord, les agents disposent d’un délai de 30 jours francs pour former un recours gracieux (appelé aussi recours préalable) auprès du ministre.

Ils doivent adresser leur recours gracieux exclusivement dans l’application Colibris, via le bouton ci-dessous :
Colibris
En cas de refus, ou de non-réponse dans un délai de 30 jours francs qui équivaut à un refus, il est possible aux agents de demander au ministre de saisir la Commission Administrative Paritaire Académique (CAPA) où siègent les élus du SNALC pour qu’elle examine leur contestation.

Les professeurs ne peuvent saisir la CAPA (ou la CAPN) qu’après avoir formé un recours gracieux (ou préalable).

Au sein de la CAPA du second degré de votre académie ou de la CAPN pour la 29° base siègent les commissaires paritaires du SNALC qui bénéficient d’une longue expérience dans le domaine des recours des agrégés qui étaient jusqu’en 2022 exclusivement étudiées en CAPN. Pour défendre le caractère national de la gestion des agrégés, le SNALC demande le retour à des CAP par corps et une gestion en CAPN de la carrière des agrégés.

Pour joindre les élus académiques qui vous accompagneront dans votre démarche, cliquez sur votre académie :

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LE SNALC EST LE SYNDICAT REPRÉSENTATIF

LE MOINS CHER DE L’ÉDUCATION NATIONALE

Nos salaires sont trop bas. Le point d’indice est gelé.

Logiquement, le SNALC n’augmente pas ses tarifs pour la 13ème année consécutive.

Et mieux encore : le SNALC baisse ses tarifs dans la plupart des catégories !

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Lettre d'information SNALC Personnels de direction - 19 septembre 2023

Lettre d’information SNALC Personnels de direction – 19 septembre 2023
Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur
@ : perdir@snalc.fr   –   site : snalc.fr   
ÊTRE PERSONNEL DE DIRECTION EN 2023 : UN SACERDOCE ?
Combien d’entre nous se sont-ils jamais posés la question de devenir personnel de direction ? Les modalités d’accès sont diverses pour ne pas dire facilitées : concours, liste d’aptitude, détachement. Autant de façons différentes d’appréhender une profession qui, comme tous les métiers de l’Éducation nationale, est riche de sens, passionnante et, hélas, bien souvent trop peu considérée, mal payée et chronophage. Ajoutez à cela que les actualités regorgent de situations où les chefs d’établissement et leurs équipes sont pointés du doigt, désignés coupables des défaillances d’un système dont ils peinent à mettre en œuvre toutes les « subtilités ». Parvenir à concilier les exigences voire les injonctions institutionnelles avec la réalité du terrain relève d’un exercice digne d’un funambule.

Pourtant, les annonces du nouveau ministre amènent à espérer que cet état de fait que le SNALC dénonce depuis trop longtemps puisse évoluer favorablement. Par exemple, le respect de la laïcité et des valeurs de la République constitue une lutte quasi-quotidienne dans certains territoires nationaux. Les collègues syndiqués au SNALC font état de situations de pression intenables. Dans un tel contexte, le SNALC attend avec impatience la diffusion prochaine (avant la rentrée de ce 1er septembre ?) d’une circulaire ministérielle pour cadrer le port de tenues vestimentaires à caractère religieux ou politique. Le SNALC espère de ce texte un cadrage national fort sans ambigüité, dans le prolongement de la loi de 2004. C’est la condition sine qua non pour que cesse la remise en question de décisions locales, la médiatisation de situations et le recours à un arbitrage hiérarchique quand il n’est pas juridique. Les collègues personnels de direction expriment leur lassitude face à des situations où leurs décisions sont trop souvent contestées, voire cassées.

La vigilance s’impose aussi sur un sujet grave comme celui du harcèlement dont le ministre Gabriel Attal a annoncé qu’il ferait une de ses priorités. C’est un chantier que le SNALC suivra avec attention.

Être personnel de direction en 2023, c’est aussi être garant de la transmission des savoirs, d’un savoir ouvert, libre qui garantisse l’épanouissement, le bon développement des jeunes qui nous sont confiés. Dans cette perspective, la reconquête de la fin de l’année scolaire avec le report en juin des épreuves de spécialités correspond à une attente forte du SNALC. Il n’en reste pas moins que le sujet des options au lycée, peu valorisées dans le cadre du nouveau bac, l’absence de moyens horaires pour préparer les épreuves orales au collège dans le cadre du DNB, ou au lycée pour le grand oral, restent des sujets sur lesquels le SNALC attend des avancées.

Dans le même ordre d’idée, la crise du recrutement, le manque d’attractivité de nos métiers, la mise en œuvre du Pacte inquiètent le SNALC. La préparation de rentrée ressemble de plus en plus à un parcours du combattant : le BMP («Bloc moyen provisoire ») temps plein attendu est remplacé par deux stagiaires mi-temps, qu’il convient de libérer sur les mêmes demi-journées : allez, on ajuste ! Tel professeur a fait une demande de rupture conventionnelle avec un avis favorable en mai ? Les services ne valident finalement pas fin août : ce professeur reviendra-t-il ou pas ? Il faut organiser un recrutement d’urgence sur un poste spécifique à 4 jours de la rentrée… L’intervention des professeurs du 1er degré dans le cadre de l’heure de soutien et d’approfondissement du Pacte ne peut se faire que le mercredi en fin de matinée pour des raisons de compatibilités horaires. Il faut donc que la logique organisationnelle globale de l’établissement s’adapte à cela… Et le personnel de direction explique, dialogue et tente toujours d’arranger l’ensemble de ses équipes, quand bien même le texte, à l’origine de ces problématiques, semble ignorer le fonctionnement réel de l’établissement.

Être personnel de direction en 2023, c’est aussi avoir une certaine aptitude à l’amnésie pour ne pas s’user prématurément à faire et à défaire des réformes, à être un temps, celui du covid notamment, un manager à la pagaie, pour redevenir aujourd’hui, selon les mots du ministre, les « pilotes pédagogiques » de nos établissements respectifs.

Il n’est peut-être ni si loin, ni si inaccessible ce temps où Jean ZAY affirmait que : « les écoles doivent rester l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas » (circulaire du 31 décembre 1936)

En tout cas, à tous et à toutes, nous souhaitons une belle rentrée, une belle année scolaire ; sachez que vous pouvez compter sur l’engagement du SNALC pour défendre notre profession.

Stéphanie HAMM

Responsable nationale du SNALC

chargée des personnels de direction

perdir@snalc.fr

GROUPE DE TRAVAIL MOBILITÉ DES PERSONNELS DE DIRECTION
Compte rendu du SNALC – Groupe de travail du 14 septembre 2023

La journée consacrée à l’examen du bilan pour l’année 2022/2023 des lignes directrices de gestion (LDG) ministérielles relatives à la mobilité : attractivité du métier, égalité hommes-femmes, dérogations…

[Lire le compte rendu]

NOTE DE SERVICE MOBILITÉ DES PERSONNELS DE DIRECTION
Mobilité des personnels de direction à la rentrée 2024

La note de service relative aux opérations de mobilité des personnels de direction pour la rentrée 2024 est parue au BO n°32 du 31 août 2023

[Lire l’article]

LE PACTE MAIS TOUJOURS PAS DE PACTOLE
Le Pacte est l’illustration de la méconnaissance voire du mépris de la réalité du métier de personnel de direction. Le transfert de différentes missions des services académiques vers les établissements, à moyens humains constants, a considérablement augmenté la charge de travail du Perdir. Qu’importe, ce dernier, en véritable couteau suisse prend encore du galon : il devient VRP du Pacte.

[Lire l’article]

L’ADHÉSION AU SNALC :  90 €
Le SNALC est le syndicat  représentatif le moins cher de l’Éducation nationale.

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Le SNALC est indépendant et libre de toute attache à une organisation politique, confessionnelle ou idéologique (Statuts, article 1). Les cotisations sont les seules ressources du SNALC : il n’a de compte à rendre qu’à ses adhérents.

Le SNALC est représentatif pour tous les personnels de l’Education nationale : il siège au CSA ministériel.

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Crédits images : dans les articles en lien


Enquête du SNALC: Le Pacte dans les collèges et lycées généraux et technologiques

Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur
Enquête du SNALC
Le Pacte
dans les collèges et lycées généraux et technologiques
Merci de ne pas tenir compte de ce message si vous n’êtes pas concerné par ce sujet.

La part fonctionnelle de l’ISOE – autrement dit  » le Pacte  » – se met en place en cette rentrée 2023-2024. Le SNALC s’est déjà prononcé à plusieurs reprises sur ce dispositif. Mais afin de continuer à porter votre parole dans les échanges que nous avons avec le Ministère et de faire de vraies remontées de terrain, nous avons besoin de vos retours sur le fonctionnement de votre établissement, sur votre réaction et celle de vos collègues face à cette nouveauté.

Date limite de réponse : 1er octobre 2023

Pour le SNALC, Sébastien Vieille
Secrétaire national chargé de la pédagogie
pedagogie@snalc.fr

Nous vous remercions par avance de votre participation à cette enquête
répondre à l’enquête
Vous pouvez aussi accéder à l’enquête en copiant-collant directement cette adresse dans votre navigateur : https://oxiforms.com/?0qvfe


Attractivité du métier d’enseignant : audience du 19 septembre 2023

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Audience bilatérale sur l’attractivité du métier d’enseignant
Compte rendu du SNALC

THÈME

Échange entre le SNALC et le ministère (avec présence du ministre) suite à la réunion du 13 septembre

L’ESSENTIEL

Le SNALC a présenté ses priorités et ses propositions sur la question de l’attractivité, et donné ses positions sur certains sujets complémentaires proposés par le ministère.

Les grands points abordés ont été la rémunération, la carrière, les mutations, le recrutement, la formation, les conditions de travail.

LE SNALC A INSITÉ SUR…

  • Le nécessaire rattrapage salarial, qui n’a toujours pas été réalisé. Les mesures de l’an dernier sont insuffisantes et le SNALC défend une programmation pluriannuelle, qui pour une fois n’oublie pas les collègues en deuxième et troisième tiers de carrière, afin de reconstituer un vrai déroulé de carrière. Le SNALC a apporté ses analyses sur les problèmes liés aux rendez-vous de carrière (critères, avis pérenne…)
  • La nécessité de retrouver des possibilités de mutations pour les collègues. Le mouvement est de plus en plus bloqué, dans le second comme dans le premier degré. Les différentes mesures prises (mouvement en deux phases, suppression des compétences des commissions paritaires, suppressions de postes…) ont dégradé considérablement la mobilité. Non seulement cela peut décourager des étudiants de passer le concours, mais cela décourage aussi des contractuels. Le SNALC a rappelé le nécessaire respect des statuts, comme par exemple celui des agrégés, insuffisamment pris en compte pour muter en lycée.
  • La nécessité d’une entrée progressive dans le métier, avec des périodes d’observations et de pratique accompagnée en école/établissement. Le SNALC s’est toujours opposé au positionnement du concours en fin de M2 et aux stagiaires à temps plein devant élèves. Les démissions de stagiaires, plus nombreuses chaque année, nous donnent raison.
  • Son opposition totale à la politique que le ministère est en train de mettre en place sur la formation continue, qui serait à terme à 100 % hors du temps devant élève. C’est une dégradation objective des conditions de travail, une augmentation objective de la charge de travail. Comment ose-t-on faire ça à un métier qui est déjà en crise ?
  • La réduction de la taille des classes, qui est une nécessité pour retrouver le plaisir d’enseigner. Le SNALC est aussi revenu sur la politique de l’école inclusive, ainsi que l’état pitoyable du bâti scolaire (et ses conséquences, notamment en matière de températures).

L’AVIS DU SNALC

Le SNALC constate que le ministère prend le temps d’écouter, mais nous jugerons aux actes. Sans des mesures salariales fortes, on n’arrivera non seulement pas à résorber la crise des recrutements, mais on risque même de l’aggraver par une rapide augmentation des départs volontaires. Le ministre est désormais au courant de la situation : nous saurons très vite si l’École est une réelle priorité ou si, une fois encore, ce n’est que de la com’.

Le SNALC continuera également de porter sa proposition de rattrapage salarial via une loi de programmation pluriannuelle auprès des députés ce mercredi.


École inclusive : compte rendu de la réunion du 18 septembre 2023

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ÉCOLE INCLUSIVE

Compte rendu de réunion ministérielle

 

18 septembre 2023

THÈME

Point global sur l’école inclusive

L’ESSENTIEL

  • Formation : veiller à permettre plus de formations pour les AESH. Groupe de travail dès ce mois-ci.
  • Accompagnement humain.
  • Autres mesures destinées à améliorer l’accessibilité de l’École : attribution d’un numéro INE à chaque élève.
  • Mesures liées à la conférence nationale du handicap : il n’est pas prévu de fusionner les fonctions des AESH et des AED, mais de créer un nouveau cadre d’emploi d’ARE sur une base volontaire [Note du SNALC : on sait comment ça se termine, ces choses-là…].
  • Calendrier pour une mise en œuvre à la rentrée 2024, avec des groupes de travail tout au long de l’année :
    • Mise en œuvre progressive des Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS), visant à remplacer les PIAL, à partir de la rentrée 2024, sur 3 départements.
    • Cahier des charges des PAS travaillé entre octobre 2023 et mars 2024.
    • Déploiement d’un parcours de formation lié à la mission du pacte sur l’école inclusive [Note du SNALC : maintenant, il faut signer le pacte pour être formé…].
    • Nouvelle circulaire travaillée pour publication en juin 2024.
    • Projet de publication du cadre d’emploi des ARE au printemps 2024.
    • Travaux pour la mise en place de 100 structures médico-sociales dans les murs de l’École à l’horizon 2027.

LE SNALC A INSITÉ SUR…

  • La gestion budgétaire de plus en plus inhumaine de l’École inclusive.
  • La maltraitance institutionnelle envers les AESH, mais aussi envers les personnels enseignants. Un point d’alerte encore plus fort sur l’école primaire, où les collègues sont de plus en plus démunis.
  • L’absence de reconnaissance de la charge de travail supplémentaire créée par la politique de l’école inclusive (avec un point de vigilance supplémentaire sur les professeurs principaux).
  • La nécessité d’un bilan des PIAL, qui n’a toujours pas été fait alors même que ces derniers sont source de dysfonctionnements
  • La création d’un statut de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH.
  • Sa demande de ne pas suivre la conférence nationale du handicap, qui veut fusionner les métiers d’AED et d’AESH. C’est une insulte lancée à la face de ces deux métiers.
  • La nécessité de créer une instance partenariale incluant les syndicats représentatifs. Aujourd’hui, la politique de l’École inclusive se fabrique sans les personnels, qui sont pourtant ceux qui la mettent en œuvre.
  • Un point d’alerte sur les structures spécialisées et le manque de places disponibles.

L’AVIS DU SNALC

On ne peut continuer ainsi. La politique de l’École inclusive est en train d’exploser sous nos yeux. Elle crée une grande souffrance chez les personnels comme chez les élèves et les familles car elle est de moins en moins centrée autour des besoins réels des élèves en inclusion. Le SNALC a alerté depuis longtemps sur cette situation.

La gestion des AESH comme leur rémunération est une honte, et ce n’est pas en les déprofessionnalisant — comme le suggère la Conférence Nationale sur le Handicap (CNH) — que l’on va arranger les choses. Les PIAL doivent être abandonnés. La réponse du ministère sur le « statut d’emploi d’ARE », fût-elle volontaire, est choquante. C’est une sorte de chantage : pour que des AESH puissent travailler à temps plus complet, il leur faudrait changer de cadre d’emploi et élargir leurs missions. Le SNALC demande qu’on améliore le métier d’AESH, pas qu’on le mette en concurrence avec un autre.

Pour le SNALC, il est impératif d’inclure les représentants des personnels dans la définition de la politique de l’École inclusive : ils en ont toujours été exclus jusqu’à présent. C’est le seul moyen pour que l’ensemble des acteurs prenne conscience des difficultés concrètes des personnels de l’Éducation nationale, de la souffrance au travail créée, des burn-out provoqués…

Si le projet est de décliner les annonces de la Conférence Nationale sur le Handicap, qui ont été faites sans aucune concertation avec les personnels de l’Éducation nationale, le SNALC mettra en débat dans ses instances nationales sa participation à ce processus.


Dans le Primaire, des contes à dormir debout

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Il était une fois, dans le 1er degré sous contrat, deux mythes contés au coin du feu, bien pratiques pour faire faire des heures en plus, non rémunérées, aux professeurs des écoles.

Le premier conte narré pour les endormir, appelé « Veillée d’août de charité », était qu’une journée de pré-rentrée supplémentaire, le jeudi 31 août cette année, devait avoir lieu mais qu’elle n’était pas décomptée des 108h. On ne peut que comprendre les directeurs et directrices, les réunions sont des moments tellement palpitants et pleins de joie ! Se fait-on payer pour un loisir ?

Pourtant, l’arrêté du 15 décembre 2020 indique que « pour les enseignants, deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, pourront être dégagées, durant l’année scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques ».

Il s’agit donc d’une possibilité et non d’une obligation. Surtout, il s’agit bien de formation. Ainsi, cette journée de pré-rentrée supplémentaire n’en est pas une mais doit en revanche être décomptée des 108h et plus précisément des 18h qui  sont dévolues à la formation en leur sein. Comme le rappelle le Conseil d’Etat à ce sujet, il n’existe pas de catégorie fourre tout en dehors des 108h ou des 24 heures de cours hebdomadaires.

24h ? Car oui, il s’agit du deuxième conte, « La 25ème heure », et il est bien meilleur que le précédent. Dans l’enseignement privé sous contrat, les professeurs des écoles, ces nantis, devraient faire bénévolement une heure de cours de plus hebdomadaire que leurs homologues du public, soit 25h. Cette étrange coutume faite pour honorer les enseignants de primaire est malheureusement illégale. En effet, les agents publics que sont les professeurs des écoles du privé sous contrat sont régis par le décret n°2008-775 du 30 juillet 2008 et par la circulaire n° 2013-019 du 4-2-2013 qui sont les mêmes que celles de leurs collègues du public et qui stipulent qu’ils doivent faire 24h de cours devant élèves. C’est leur statut.

Nous invitons donc tous nos lecteurs à informer leurs collègues du caractère légendaire de cette 25ème heure de cours. Oui, le chagrin sera grand chez certains, mais que voulez-vous, il faut bien dire aux grands enfants qui entretiennent ces contes que le Père Noël n’existe pas.

Nous rappellerons en conclusion de ce récit que chaque collègue qui accepte de travailler sans être payé nuit à l’ensemble du métier et contribue à sa détérioration. Nous sommes des salariés et des professionnels. Il existe un grand nombre d’associations ayant besoin de bénévoles, ce que nous ne sommes pas.

Loin des fables, le SNALC privé vous accompagnera pour faire cesser ces contes à dormir debout. Ces mensonges vous volent du temps et de l’argent. Nous ne pouvons le tolérer.

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