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Ce mardi 21 mai 2024, le SNALC s’est adressé au Directeur Générale des Ressources Humaines du Ministère de l’Éducation Nationale pour que les académies cessent de jouer avec les services des professeurs de Lettres Classiques.

Cette discipline est importante pour la culture et l’avenir de nos élèves. Le Ministère et les rectorats doivent la protéger au lieu de continuellement la maltraiter.

Monsieur le Directeur général des ressources humaines du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports,

Le SNALC s’est procuré une « instruction » de l’académie de Créteil dans laquelle les chefs d’établissement sont incités à scinder les services des professeurs de lettres classiques. Il leur est ainsi proposé de ne considérer que les heures de langues anciennes en tant qu’heures dites de « besoins » pour l’établissement et de créer des CSD pour les heures de français ou de considérer les heures de français comme des heures « besoins » et les heures de LCA en CSR.

Cette « instruction » va jusqu’à mélanger le distinguo entre langues anciennes et français et celui entre lettres classiques et lettres modernes.

Le SNALC rappelle – et cela est étrangement inscrit dans l’ « instruction » de l’académie de Créteil, que les professeurs de lettres classiques sont bivalents. Il ne saurait donc être question de scinder leurs services de la sorte.

Si des ajustements dans les logiciels sont nécessaires, le SNALC demande qu’ils soient faits. Mais les pratiques proposées dans cette « instruction » sont inacceptables.

Le SNALC, qui a déjà alerté vos services sur des dysfonctionnements semblables dans plusieurs académies, depuis plusieurs années, n’ira pas jusqu’à accuser les académies d’avoir l’intention de rendre encore plus difficile l’exercice du métier pour les professeurs de lettres classiques, mais nombre de nos collègues commencent à s’interroger sur un éventuel dessein caché. Ainsi, ils ressentent leurs postes comme fragilisés ; et les pertes d’heures menant à un non-respect des textes réglementaires qui se multiplient ne sont pas de nature à les rassurer.

En conséquence, le SNALC vous demande par la présente, Monsieur le Directeur, d’intervenir dans l’académie de Créteil, mais plus largement dans l’ensemble des académies, afin que le statut des professeurs de lettres classiques soit respecté.

Recevez, Monsieur le Directeur, au nom du SNALC, mes respectueuses et amicales salutations,

Sébastien VIEILLE, secrétaire national du SNALC chargé de la pédagogie