Déclaration liminaire du SNALC – Commission paritaire du 27 Février 2025
Le SNALC accueille sans surprise les chiffres alarmants des concours de l’enseignement cette année. La crise des recrutements s’aggrave encore, en particulier dans le second degré, avec près de 3 000 candidats en moins.
Face à cette situation, le ministère prolonge la période d’inscription aux concours, comme si cela pouvait masquer l’ampleur du problème. Mais la réalité est là : le manque de candidats conduit à un recours massif et structurel à des contractuels, souvent sans formation adéquate, y compris à l’école primaire. Les absences non remplacées se multiplient, fragilisant encore davantage un système déjà exsangue.
Le SNALC le répète : la solution ne réside ni dans des campagnes de communication trompeuses ni dans la remise en cause des congés scolaires. Elle passe par un plan d’urgence, avec en premier lieu un rattrapage salarial à la hauteur des attentes. Aujourd’hui, les enseignants gagnent en moyenne 1 000 euros de moins par mois que les autres fonctionnaires de catégorie A. Pendant ce temps, les classes françaises restent parmi les plus chargées d’Europe, et les enquêtes officielles, y compris celle sur le bien-être menée par le ministère, soulignent la profondeur du malaise.
Le SNALC exige donc des actes concrets : une loi de programmation pluriannuelle pour garantir un rattrapage salarial digne de ce nom. Les gouvernements successifs n’ont fait qu’accumuler les mesurettes, sans enrayer la chute du pouvoir d’achat qui frappe la profession depuis des décennies.
Laisser l’École s’effondrer, c’est fragiliser les fondements mêmes de la République. Il est temps de cesser les demi-mesures et d’adopter enfin une politique à la hauteur des enjeux.
En ce qui concerne la CAPA de ce jour, nous regrettons une fois de plus les délais ahurissants avant d’obtenir un congé de formation professionnelle : il faut parfois jusqu’à 10 demandes suivant les différents corps. Ce constat récurrent décourage les collègues qui parfois renoncent de guerre lasse à réitérer leur demande sur une durée aussi longue. Il est donc urgent d’augmenter les moyens alloués à la formation des enseignants.