CALENDRIER DU BACCALAURÉAT
Compte rendu d’audience multilatérale
6 septembre 2023
THÈME
Consultation sur le calendrier du baccalauréat 2024 et sur les changements apportés aux épreuves anticipées de Français (EAF) et à l’épreuve du Grand Oral
L’ESSENTIEL
Calendrier du baccalauréat :
Le Ministère nous propose deux scenarii. Le premier positionne les ECE fin mai et les épreuves de spécialités la première semaine de juin. Le second voit les ECE tenus la première semaine de juin et les épreuves de spécialité entre le 18 et le 20. Dans les deux cas, le Ministère place la Philosophie le 14, l’Ecrit des EAF le 18 avec des oraux allant du 19 juin au 5 juillet et un Grand Oral commençant le 24 juin pour des résultats le 5 et des rattrapages du 8 au 10 juillet.
Et, comme désormais les épreuves de spécialités se passent en juin, elles porteraient sur l’ensemble du programme.
EAF et Grand Oral :
Un changement pour l’oral des EAF : passage de 20 textes à 16 en voie générale soit 4 textes par objet d’étude.
Le Grand Oral voit disparaître la troisième partie de l’épreuve et le Ministère propose que la première partie, comme la seconde, se déroule en 10 minutes.
LE SNALC A INSITÉ SUR…
Pour le SNALC, le second calendrier est le moins pire. Par contre, mettre les écrits de l’EAF le 18, c’est n’importe quoi. On va tuer les collègues en enchaînant avec les oraux. On repousse encore plus la fin des oraux. Ça ne va pas du tout.
Le SNALC demande que les écrits de Français et Philosophie viennent avant : Philosophie le 11 et Français le 14 (ou l’inverse) et épreuves de spécialité la semaine suivante, par exemple. En effet, la taille des paquets à corriger est nettement plus importante pour ces deux épreuves (on resterait à des paquets de 30-35 copies pour les EDS). Donc, c’est par cela qu’il faut commencer et à ces disciplines qu’il faut laisser le plus de temps.
Le SNALC est content d’avoir été entendu sur le nombre de textes à l’oral de l’EAF. Le SNALC propose de laisser de la liberté aux enseignants sur la répartition des textes par objet d’étude (2 œuvre + 2 parcours, ou 3 œuvre + 1 parcours, au choix de l’enseignant), ce que l’administration semble rejoindre. Le SNALC rappelle que la structure de cette épreuve et celle de l’écrit de la filière technologique sont à revoir.
De même, le SNALC, qui avait dit dès le stade de projet du Grand Oral que la troisième partie arrivait comme un cheveu sur la soupe, est satisfait de voir que, enfin, le Ministère se rend compte de son erreur. Le SNALC préfère un format avec 5 minutes de présentation et 15 minutes d’échanges : l’exposé de l’élève est parfois récité, quand il n’a pas été produit par ChatGPT, donc autant allonger l’entretien, qui est la partie la plus intéressante.
L’AVIS DU SNALC
Le Baccalauréat Blanquer ne tenait pas l’eau. Les évolutions apportées vont plutôt dans le bon sens. Mais tous ces changements en appellent d’autres pour obtenir un examen qui ressemble à quelque chose et qui ne mette pas en difficultés les collègues ni les élèves.
Il faut revoir certains formats d’épreuves, trouver un calendrier équilibré et sans doute recalibrer certains programmes ou certaines temporalités car s’il est logique que des épreuves terminales portent sur l’ensemble d’un programme, il convient de travailler le Grand Oral quoi que l’on pense de cette épreuve. Pour ce faire, il faut impérativement des moyens et des heures dédiés.
Enfin, l’idée du SNU, de stages en entreprises ou dans le cadre de la mobilité internationale pour les élèves de seconde en juin soulève un grand nombre de questions auxquelles il faudra répondre pour ne pas créer une quantième usine à gaz ni accroître encore la charge de travail des personnels. Le SNALC a demandé d’urgence un échange sur cette annonce, qui lui paraît pour le moment irréaliste.