ALLÈGEMENTS DES EFFECTIFS : UN PREMIER PAS SALUTAIRE

Dans le très grave contexte sanitaire que nous connaissons, encore rappelé tout à l’heure par le Ministre de la Santé, le SNALC a pris connaissance des nouvelles prises de positions du Ministre de l’Éducation nationale. Ce dernier, dans des messages adressés au personnels, indique enfin qu’« afin d’assurer la continuité pédagogique pour les élèves tout en garantissant la protection maximale pour les personnels et les élèves des lycées, des plans de continuité pédagogique vont être mis en place chaque fois que cela sera nécessaire. Ces plans vont permettre de maintenir un accueil des élèves sur au moins une partie du temps scolaire et d’assurer la continuité de leur apprentissage. »La version pour les chefs d’établissement détaille davantage le cadre d’organisation, et annonce qu’une instruction ministérielle sera bientôt adressée.Pour le SNALC, c’est une prise de conscience très tardive, mais c’est une prise de conscience. Depuis la deuxième quinzaine de septembre, nous appelions le ministère à préparer les conditions de mise en œuvre de son plan de continuité pédagogique et à commencer à l’appliquer là où le virus circulait. Nous espérons n’avoir pas été entendus trop tard.Le SNALC appelle donc tous les personnels des lycées à mettre en œuvre au plus vite des organisations permettant la distance physique en classe et à la cantine, et assurant de limiter le brassage dans tous les autres lieux. Il demande aux recteurs et DASEN de faciliter les choses, et de privilégier l’urgence sanitaire sans attendre la réalisation d’un beau plan de continuité de 20 pages. Il rappelle qu’un travail d’échange de qualité doit être mené avec les parents, pour que tout le monde comprenne bien les enjeux sanitaires et travaille à des solutions acceptables par tous.À ce sujet, le SNALC rappelle au ministère et aux rectorats que nous avons besoin de personnels, mais aussi d’un travail immédiat avec les collectivités locales pour pouvoir accueillir les élèves dans des tiers lieux, avec un encadrement et du matériel informatique, les jours où ces derniers ne sont pas dans le lycée.Enfin, le SNALC demande que cette disposition soit élargie aux collèges et aux écoles primaires qui le souhaitent, en garantissant là aussi que les enfants soient pris en charge les jours où ils ne sont pas en présence, dès que les parents en font la demande.Conscient que c’est aussi par la pression unitaire que nous avons obtenu ces directives, le SNALC maintient son appel à la grève du 10novembre, mais uniquement pour les écoles et établissements dans lesquels ces annonces resteraient lettres mortes.