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Communiqué de presse du SNALC du 2 décembre 2024


Les deux enquêtes menées par le SNALC, l’une interrogeant les professeurs de français et de mathématiques, l’autre s’adressant aux professeurs des autres disciplines, ont rencontré un franc succès auprès de nos collègues de collège avec plus de 3 000 réponses, et sont éclairantes à plus d’un titre.

La mise en place a grandement varié selon les établissements. Certains chefs d’établissement et certaines équipes ont eu l’intelligence de contourner la mesure. Malheureusement, dans une immense majorité de nos collèges, les emplois du temps et les services des professeurs ont été largement dégradés, et leur charge de travail inutilement alourdie, sans qu’ils entrevoient de bénéfice pédagogique, si ce n’est d’avoir des effectifs moins chargés.

Les moyens nécessaires pour avoir de tels effectifs en français et en mathématiques n’ont pu être mobilisés qu’en puisant dans la marge des établissements, déjà largement sollicitée par de nombreux dispositifs. Les langues et les sciences ont ainsi perdu des heures dédoublées pourtant importantes au vu des besoins des élèves. Les enseignements facultatifs se trouvent désormais réduits à des horaires non réglementaires, lorsqu’ils ne sont pas carrément supprimés.

Le SNALC demande à madame la Ministre de lire attentivement ses deux enquêtes afin de se rendre compte que la réforme telle qu’elle a été mise en place – c’est-à-dire mal – désorganise les établissements et nuit au travail des professeurs.

Le SNALC demande à madame la Ministre de mettre un terme aux groupes en 6e et en 5e, et de ne pas instaurer de nouveaux groupes en 4e et en 3e, dont le seul impact sera de supprimer une heure de français/mathématiques. C’est ce que requièrent très majoritairement nos collègues.

Le SNALC demande à nos dirigeants et à la représentation nationale d’avoir une vraie politique d’investissement en termes de postes, de rémunération et d’attractivité du métier pour que les élèves bénéficient du seul effet positif remarqué par les professeurs : une réelle baisse des effectifs.