Budget 2025 et retraites : audience à l’Assemblée nationale le 30 septembre 2024

© Palais Bourbon

AUDIENCE DES ORGANISATIONS REPRÉSENTATIVES DES FONCTIONNAIRES

par Aurélien Le Coq, député et rapporteur spécial

Lundi 30 septembre 2024

Compte rendu du SNALC

L’ESSENTIEL

Échange sur la situation budgétaire et les retraites dans la fonction publique d’État.

Discussion sur les effets de la dernière réforme des retraites.

LE SNALC A INSISTÉ SUR

  • les effets de l’allongement des carrières dans notre fonction publique : départ avec décotes, départs à 67 ans pour éviter la décote, précarisation pour les personnels avec des carrières hachées (comme beaucoup d’AESH, par exemple) ;
  • la notion de pénibilité, qui est très restreinte en France. De nombreux métiers de la fonction publique ont des formes de pénibilité qui ne sont pas reconnues ;
  • les risques posés par l’intégration du régime indemnitaire dans le calcul de la retraite, car il y a une très grande disparité des régimes indemnitaires d’un ministère à l’autre. Les ministères dont s’occupent le SNALC ont un très faible régime indemnitaire, et seraient donc davantage encore dévalorisés dans un tel scénario ;
  • la question des inégalités hommes/femmes, qui n’est pas à poser qu’à emploi égal, mais aussi entre ministères. Les ministères les plus féminisés, comme l’Éducation nationale, sont rarement les mieux traités ;
  • le flou lié à la retraite progressive. Sur le papier, elle présente un intérêt — surtout dans un ministère qui utilisait beaucoup la cessation progressive d’activité à l’époque — mais nous n’avons que peu d’éléments sur l’ampleur de son déploiement. Cela risque de rester très symbolique alors même que nous ne parvenons pas à recruter, et que nous n’avons pas les personnels pour remplacer.

L’AVIS DU SNALC

Le rapporteur rejoint les analyses du SNALC, mais cela ne préjuge en rien de ce que feront les députés lors de l’examen du PLF.

Un échange intéressant sur les possibilités de transfert primes/points afin de modifier les grilles dans la fonction publique sans aggraver l’écart entre les ministères, ce qui permettrait un meilleur calcul pour les pensions… mais ne changerait strictement rien à la rémunération des collègues.