Audience multilatérale
Mardi 4 juin 2024
Compte rendu du SNALC
THÈME
Le Ministère va réformer le diplôme national du brevet (DNB) avec des textes qui passeront en commission spécialisée le 19 juin pour un vote au CSE le 4 juillet. Avec cette rencontre bilatérale, il ouvre le cycle des consultations.
L’ESSENTIEL
Les changements se feront en deux temps.
- Dès 2025, le contrôle continu ne comptera plus que pour 40% du brevet et il prendra en compte les notes attribuées par les professeurs dans toutes les disciplines. Il s’agira de faire une moyenne. Il n’est pas question de convertir les compétences en notes.
L’épreuve de sciences et technologie contiendra désormais les trois disciplines car le tirage au sort n’est pas une méthode satisfaisante.
Les options compteraient comme suit : les points supérieurs à la moyenne seraient pris en compte, dans la limite de 20 de moyenne.
- En 2026, les programmes du cycle 3 et du cycle 4 vont être rénovés, avec une réflexion sur l’évaluation du socle et sur l’évaluation des compétences psychosociales. L’idée est que, dans toutes les disciplines, on utilise les compétences psychosociales. Mais, pour l’heure, on ne les évalue pas.
Une épreuve d’EMC, autonome au sein de l’épreuve d’Histoire et Géographie, verra le jour avec un coefficient de 0,5.
LE SNALC A INSISTÉ SUR…
- Ce qui est prévu pour 2025 a de quoi satisfaire le SNALC. On s’appuiera sur des notes et les épreuves terminales auront une plus grande place. Les options sont valorisées et on aimerait que ce soit aussi le cas pour le baccalauréat.
- A priori, l’épreuve de sciences et technologie semble intéressante mais le SNALC consultera les collègues. Le SNALC en profite pour glisser qu’il demande le retour de la technologie en 6e.
- Le SNALC a formulé quelques mises en garde : si l’on retravaille les épreuves, il faudra veiller à ce que l’épreuve d’Histoire et Géographie soit moins parcellaire.
- Le SNALC est favorable à l’existence d’une épreuve d’EMC. Mais il faudra qu’elle fasse appel à la réflexion, qui est au cœur de l’EMC. Elle ne peut se contenter de vanter les mérites d’un dispositif, par exemple.
- Le SNALC réclame également un cadrage national de l’épreuve orale qui, à l’heure actuelle, peut donner tout et n’importe quoi.
- Enfin, le SNALC demande au Ministère d’arrêter de réfléchir à une manière d’évaluer les compétences psychosociales. Nous sommes là pour évaluer des acquis, pas pour évaluer la personnalité des élèves.
L’AVIS DU SNALC
Il y a du positif dans ce que le SNALC a entendu. Ne plus utiliser, pour le contrôle continu, des compétences également utilisées dans l’orientation est un gage d’honnêteté.
En revanche, il va falloir veiller à créer assez de classes préparatoires à la seconde si l’on a un DNB plus exigeant et une disparition des bidouillages et correctifs académiques.
Les propositions sur les épreuves sont intéressantes mais le SNALC voit d’un très mauvais œil cette volonté d’évaluer les compétences psychosociales.